Méroé (Medewi) (v1.2)

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~ Medewi ~
- Méroé -

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Vue d'ensemble :
Les plus anciennes traces du nord du Soudan viennent de sources égyptiennes qui décrivent les terres en amont du la première cataracte, appelées Coush, comme étant « misérables ». Pendant plus de 2 000 ans après l'Ancien Empire égyptien (2700 - 2180 av. J.-C.), les activités économiques et politiques de l'Égypte déterminèrent la course de l'Histoire dans la région centrale du Nil. Même pendant les périodes intermédiaires, lorsque le pouvoir politique égyptien sur Coush s'affaiblit, l'Égypte exerça une influence culturelle et religieuse profonde sur les Coushites.

Au fil des siècles le commerce se développa, les caravanes égyptiennes apportaient du grain à Coush et retournaient à Assouan avec de l'ivoire, de l'encens, des peaux et des cornalines (une pierre précieuse utilisée à la fois comme bijou et pour fabriquer des pointes de flèche) pour être expédiés en aval du fleuve. Les commerçants égyptiens appréciaient particulièrement l'or et les esclaves, qui servaient comme concubines, serviteurs et soldats dans l'armée de Pharaon. Des expéditions militaires égyptiennes pénétrèrent sur les terres de Coush de manière périodique durant l'Ancien Empire, bien qu'il n'y eut aucune tentative d'établir une présence permanente avant le Moyen Empire (2100 - 1720 av. J.-C.), lorsque l'Égypte construisit une série de forts sur les berges du Nil aussi loin au sud qu'à Samnah, afin de protéger l'afflux de l'or en provenance de Wawat.

Autour de 1720 av. J.-C, des nomades asiatiques appelés Hyksôs envahirent l'Égypte et mirent fin au Moyen Empire, rompant ainsi les liens avec Coush et détruisant les forts tout le long du Nil. Pour remplir le vide laissé par le retrait égyptien, un royaume indigène distinct culturellement émergea à Karmah (moderne Dunqulah). Après la reviviscence du pouvoir égyptien durant le Nouvel Empire (1570 - 1100 av. J.-C), le pharaon Ahmôsis Ier incorpora Coush en tant que province égyptienne gouvernée par un vice-roi. Bien que le contrôle égyptien sur Coush ne s'étendait que jusqu'à la quatrième cataracte, les sources égyptiennes mentionnent des districts tributaires atteignant la Mer Rouge et en amont jusqu'au confluent entre le Nil Bleu et le Nil Blanc. Les autorités égyptiennes s'assuraient de la loyauté des chefs locaux en prenant leurs enfants comme otages à la cour de pharaon. Elles exigeaient également un tribut d'or et d'esclaves de ces chefs locaux.

Une fois que l'Égypte établit un contrôle politique sur Coush, des officiels et des prêtres rejoignirent le personnel militaire, des marchands et des artisans et s'installèrent dans la région. La langue copte, parlée en Égypte, devint largement utilisée dans les activités de tous les jours. L'élite coushite adopta les dieux égyptiens et construisit des temples comme ceux dédiés au roi-soleil Amon à Napata (Kuraymah moderne). Ces temples demeurèrent des centres de culte religieux jusqu'à l'arrivée du christianisme dans la région au VI^ème siècle ap. J.-C. Lorsque l'influence égyptienne déclina ou succomba à la domination étrangère, l'élite coushite se considéra comme le véritable champion des valeurs culturelles et religieuses égyptiennes.

Au XI^ème siècle av. J.-C., l'autorité des dynasties du Nouvel Empire diminua, entraînant des règnes divisés en Égypte et mettant fin au contrôle égyptien sur Coush. Il n'existe aucune information sur les activités de la région pendant les 300 ans qui suivirent. Au VIII^ème siècle av. J.-C., Cependant, Coush ré-émergea en tant que royaume indépendant dirigé depuis Napata par une lignée de monarques agressifs qui étendirent graduellement leur influence jusqu'en Égypte. En 750 av. J.-C, un roi coushite appelé Kachta conquit la Haute Égypte et devint le dirigeant de Thèbes jusqu'à peu près en 740 av. J.-C. Son successeur, Piânkhy, soumit le delta et réunifia l'Égypte sous la XXV^ème dynastie, une lignée de rois qui dirigèrent Coush et Thèbes pendant environ une centaine d'années. L'intervention de cette dynastie dans l'actuelle Syrie causa une confrontation entre l'Égypte et l'Assyrie. Lorsqu'en représailles les Assyriens envahirent l'Égypte Taharqa (688 - 663 av. J.-C.), le dernier pharaon coushite, battit en retraite et relocalisa la dynastie à Napata, d'où il continua à régner sur Coush et étendit sa domination sur le sud et l'est.

La dynastie égyptienne suivante échoua à rasseoir son contrôle sur Coush. En 590 av. J.-C., cependant, une armée égyptienne mit à sac Napata, forçant la cour coushite à se déplacer vers un endroit plus sûr, Méroé, près de la sixième cataracte. Pendant plusieurs siècles, le royaume méroïtique se développa de manière indépendante de l'Égypte, qui elle passa successivement sous domination perse, grecque et finalement romaine. Durant le pic de son pouvoir, aux II^ème et III^ème siècles av. J.-C., Méroé s'étendait sur une région allant de la troisième cataracte au nord à Sawba (Kharthoum moderne) au sud.

Les traditions pharoniques persistèrent au sein d'une lignée de dirigeants à Méroé, qui érigea des stèles pour enregistrer les accomplissements de ses règnes et des pyramides pour abriter ses morts. Ces objets et les ruines de palais, temples et bains à Méroé attestent d'un système politique centralisé qui employait les compétences des artisans et commandait à une large force de travail. Un système d'irrigation bien géré permit à la région de subvenir aux besoins d'une population plus nombreuse que dans les périodes postérieures. Au I^er siècle av. J.-C., l'utilisation des hiéroglyphes donna naissance à un script méroïtique qui adapta le système d'écriture égyptien à un langage indigène relié aux Nubiens, parlé plus tard dans la même région. Le système de succession de Méroé n'était pas forcément héréditaire, le membre de la famille royale matriarcale qui semblait le plus digne devenait souvent roi. Le rôle de la reine-mère dans le processus de sélection était crucial pour une transition en douceur. La couronne semble également être passé de frère à frère (ou soeur).

Bien que Napata resta le centre religieux de Méroé, le nord de Coush finit par s'effondrer sous la pression des Blemmyes, nomades de l'est du Nil. Cependant, celui-ci continua de donner accès au monde méditerranéen. De plus, Méroé maintint des contacts avec les commerçants arabes et indiens tout au long de la Mer Rouge et incorpora des influences hellénistiques et hindoues dans sa vie quotidienne. Des preuves non concluantes suggèrent que les technologies métallurgiques ont pu être transmises vers l'ouest à partir des fonderies de Méroé.

Les relations entre Méroé et l'Égypte n'étaient pas toujours paisibles. En 23 av. J.-C, en réponse aux incursions de Méroé en Haute Égypte, une armée romaine marcha au sud et rasa Napata. Cependant, le commandant romain abandonna rapidement la zone, trop pauvre pour justifier une colonisation.

Au II^ème siècle ap. J.-C., les Nobades occupèrent la rive orientale du Nil dans le nord de Coush. Ils sont considérés comme étant l'une des bandes bien armées de guerriers montés sur des chevaux et des chameaux qui vendaient leur protection à la population méroïtique ; ils finirent par se mêler à elle et s'établirent parmi le peuple comme une aristocratie militaire. Jusque pratiquement au V^ème siècle, Rome subventionnait les Nobades et utilisait Méroé comme un tampon entre l'Égypte et les Blemmyes. Pendant ce temps, l'ancien royaume méroïtique se rétracta en raison de l'expansion d'Aksoum, un puissant état abyssinien de l'Éthiopie moderne. En 350 ap. J.-C., une armée d'Aksoum captura et détruisit la cité de Méroé, mettant ainsi un point final à l'existence du royaume indépendant.

La refonte de cette faction sera disponible dans la future v1.2.

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- Infanterie de lanciers -

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- Infanterie de mêlée -

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- Infanterie de tireurs -

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- Cavalerie -

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- Éléphants -

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- Chariots -

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Aperçu original : sur TWC.