Wargame Red Dragon : L'Afrique du Sud, les Hélicoptères.

Bonjour à tous,

Nous sommes une fois de plus de retour pour un nouveau carnet sur Wargame red Dragon : Afrique du Sud. Cette fois-ci nous nous concentrerons sur l’arme héliportée au sein de la SAAF.

L’Alouette III mène la voie :

Bien qu’il y eut quelques expériences de l’Armée de l’Air Sud Africaine (SAAF) avec des machines Sikorsky, le premier hélicoptère utilisé au combat fut l’Alouette III (bien que quelques Alouette II ont aussi été utilisées) à partir des années 60. Cette machine à voilure tournante de chez Sud Aviation (NdT : maintenant intégrée à Airbus) pris part dès son lancement au conflit Rhodésien (NdT : à ce propos une très bonne interview de Jean-Michel Caffin dans le Guerre et Histoire n°33 sur ce conflit et les tactiques aéromobiles de cette région) où l’appareil démontra toute ses qualités, notamment son endurance et sa facilité d'entretien.


Au fil du temps, l’Afrique du Sud acheta quelque 120 Alouettes III qui furent utilisées continuellement dans tous les conflits et opérations de la période dont celui de la guerre de la frontière. Cet hélicoptère versatile fut utilisé comme transport de troupes, reconnaissance et poste de commandement volant mais pas que. En effet l’Alouette III fut souvent modifiée et donna des designs uniques comme le K-Car.

Le fameux K-Car (pour Kill-Car) fut développé par l’armée de l’air Rhodésienne et possédait un auto canon sorti tout droit sorti des stocks de la seconde guerre mondiale : le MG 151 de 20 mm allemand, positionné sur les côtés de l’appareil à la façon du Puma Pirate français. Au cours des combats de la guerre civile Rhodésienne et plus particulièrement lors des opérations à longue distance, le K-Car servit à la fois comme poste de commandement et comme support au sol pour les forces spéciales parachutées.


La mule sud africaine :

Autre hélicoptère mais toujours français, le SA.330 Puma est la mule des SAAF. L’Afrique du Sud fut en effet l’un des premiers acheteurs étrangers de cet hélicoptère de transport en 1969 afin d’en équiper leurs unités parachutistes.
À cause de l’embargo sur les armes, la flotte d’hélicoptères ne put être améliorée comme prévue avec le standard Super Puma. Cependant via des voies détournées, et clandestines, les équipements requis furent tout de même acquis. Ainsi l’Afrique du Sud contribua au renouvellement des équipements de la flotte de Puma de l’armée portugaise. À travers ce partenariat portugo-sud africain, Aérospatiale (NdT : fusion de Sud-Aviation, Nord-Aviation et SIPA en 1975) délivra les nouveaux moteurs portugais aux armées portugaises mais aussi les moteurs destinés à la SAAF qui finirent en leur chemin en Afrique du Sud via une société écran implanté au Zaïre. Dans le même temps, la SAAF acquit aussi de nouvelles cellules de Puma via l’entreprise IAR basée en Roumanie qui produisait l’appareil sous licence. Une fois reconstruits, les nouveaux Puma furent renommés Oryx.
Plutôt destiné à la logistique et au transport lourd, le SA.321 Super Frelon (encore un français) fut aussi utilisé par les troupes aéroportées.

Prototypes Alpha et Bêta :

Une Alouette fut modifiée et devint le prototype Atlas XH-1 Alpha. Destinée à l’attaque au sol, elle possédait un canon de 20 mm sous son nez, un moderne cette fois-ci par la firme Vektor. Même si le projet n’a jamais été prévu de généraliser la production de ce modèle, ce dernier fit office de banc d’essais pour ce qui deviendra l’hélicoptère d’attaque Rooivalk. Son profil inhabituel pourrait même rappeler à certains des plus vétérans d'entre vous un autre profil d’hélicoptère que l’on retrouve dans le film d’action Tonnerre de feu de 1984.

Comme l’Alouette, les sud-africains reclyclèrent un Puma en plateforme de test pour aussi en faire un hélicoptère d’attaque au sol. Deux prototypes Atlas XTP-1 Bêta furent construits à partir des cellules de SA.330 et pouvaient ainsi porter 2 canons de 20 mm accompagnés de pods de 64 roquettes ou de 8 missiles anti-char ZT3A2 Ingwe ou encore de 2 missiles anti-air.


Un hélicoptère d’attaque :

Avec ses 2 prototypes, la SAAF a finalement réussi à concevoir son propre appareil à voilure tournante, joyaux de la flotte : le Rooikvalk. D’un design entièrement domestique, il profite de l’énorme expérience acquise sur les bancs d’essais que furent le XH-1 et les XTP-1.
Côté performance, il se place dans la même catégorie que les Apache, Tigre ou Ka-50 que l’on parle de mobilité ou de puissance de feu. Le Rooivalk est ainsi équipé de façon similaire à l’XTP-1 à la différence qu’il peut à la fois transporter des missiles anti-char et des Mistral anti-air.

Pour une nation qui n’avait jamais conçu d’hélicoptère auparavant, le Rooivalk était une réussite. Même si ce dernier a volé dès 1990, il sera considéré comme un prototype en jeu car il entre en service après la guerre froide.


C’est tout pour cette semaine, nous serons de retour très bientôt. D’ici là restez à l’écoute.

Ainsi s'achève le tour d'horizon des unités et véhicule de la SADF, cependant les carnets continuent avec une présentation futurs unités en jeu. Pour réagir, ne rien manquer ou retrouver les carnets précédents, n'hésitez pas à passer sur le forum.