Le journal des Stratèges n°25 : juin 2021

Bienvenue dans la 25e édition du Diarium Strategorum, le Journal des Stratèges consacré essentiellement aux jeux vidéos de stratégie, de tactique et d'histoire, publié en partenariat avec le site internet Le Monde du Captain Sparke, et consacré au mois de juin 2021. L'occasion pour nous de revenir sur l'actualité du site, de nos plateformes vidéos et du jeu vidéo dans son ensemble. On retrouvera d'abord l'Actu Mundus, puis l'Actu JV du Captain. Bonne lecture !



a) Total War

Total War : WARHAMMER II
b) Paradox Interactive

CK3
EU IV
Victoria III
HOI4
Stellaris
c) Autres Jeux

4X
JDR (M&B like)
Gestion/simulation
PatronAutres


Bienvenue dans l’Actu vidéoludique du Captain pour le mois de juin 2021. Le mois de juin s’est fait connaitre avec la version dématérialisée de l’E3, qui a vu de nombreuses promesses de sorties et des streams parfois terriblement gênants. On aura l’occasion de voir dans les prochains mois ce qui sortira réellement, mais on peut déjà noter l’arrivée du FPS radioactif ukrainien de GSC Games World STALKER 2, d’un nouveau Battlefield futuriste avec Battlefield 2042 de DICE, du futur The Legend of Zelda : Breath of the Wild 2 de Nintendo, et plus d’informations sur Age of Empires IV de Relic Entertainment.



I. On tape dans le tas (Action/FPS)

La petite équipe française de Streum On Studio s’est faite connaitre avec un étrange FPS futuriste, Eye : Divine Cybermancy (2011), où le joueur vit une expérience hallucinée avec des séquences d’action réussies et une personnalisation des pouvoirs intéressante dans un soft techniquement modeste. En 2016, ils sortent leur premier soft tiré de l’univers de Warhammer 40K, Space Hulk : Deathwing, où vous jouez une escouade de Space Marines en armures Terminator qui se baladent dans des coursives pour être assaillies de nuées de tyranides, qui remplacent les zombies d’un Left 4 Dead (2008). Le jeu respecte l’univers mais n’est pas réputé pour son gameplay. Oubliez cela, car Necromunda : Hired Gun nous emmène dans de grands espaces remplis d’ennemis divers à massacrer avec des tas d’armes différentes, au tir comme au corps-à-corps, et le fait de belle façon.



En 2012, Torn Banner Studios bousculait le monde du FPS en nous mettant dans les bottes en mailles de chevaliers pour se castagner, dans un soft gore et jouissif. Il fallait ainsi combiner frappes vers différentes directions à la Mount & Blade (2008), parades et feintes pour découper en morceaux vos adversaires et remplir les objectifs divers, comme par exemple tuer le roi d’un château. Depuis, ce combat à l’ancienne a vu de nouveaux challengers, parmi lesquels on retrouve Mordhau (2019) de Triternion, qui améliore sensiblement la formule, avec davantage d’options. Si Torn Banner Studios s’est égaré avec Mirage : Arcane Warfare (2017), une tentative intéressante dans le monde des Mille et une nuits avec un peu de magie mais abandonnée rapidement par les joueurs, il se relance désormais dans la course avec Chivalry 2. On retrouve tout ce qui fait un FPS de combat médiéval : une variété d’armes et d’armures, la capacité de frapper dans différentes directions, contrer, feinter, repousser du pied mais aussi des tas de bonus comme des bombes de feu ou des coutelas pour s’éviscérer dans la joie et la bonne humeur. Le soft ne dispose malgré tout pas encore d’un nombre satisfaisant de cartes et n’innove pas réellement. A réserver aux férus de cris et de décapitations.



On peut rester dans l’univers de Dungeons & Dragons avec D&D : Dark Alliance des Québécois de Tuque Games, qui oublie cette fois la partie isométrique pour proposer un hack’n’slash en trois dimensions face à tout le bestiaire de l’univers, à la tête d’un des quatre personnages proposés, chacun avec leur style de combat, et avec la possibilité de se battre dans les différentes arènes du jeu à quatre joueurs en coopération. Malgré tout, la lourdeur et la relative répétitivité des combats s’ajoutent à un matchmaking apparemment complexe, qui empêchent le soft de prendre son envol.



Ironward a fait paraitre en 2014 The Red Solstice, un jeu présenté comme de la tactique en temps réel, où vous dirigez un soldat futuriste équipé de différents types d’équipements à distance pour massacrer par dizaines différentes monstruosités, en coopération avec d’autres joueurs en multijoueur, chacun gérant son soldat, ou alors en solo avec vos copains IA qui vous suivent automatiquement. Le positionnement et l’utilisation des armes sont la clé pour survivre. Red Solstice 2 : Survivors arrive donc pour améliorer la formule, proposer différentes classes, étendre les possibilités de personnalisation de votre personnage avec une foultitude d’équipements, afin de remplir l’ensemble des objectifs du jeu, consistant à survivre, sauver des civils et massacrer des hordes d’ennemis. Le jeu est plus beau et vous pouvez être accompagnés de trois IA ou entrer dans une équipe multijoueur avec 7 autres joueurs. Il y a également une partie campagne où vous améliorez de l’équipement et choisissez vos futurs engagements. Une expérience agréable, entachée par une certaine répétitivité.



II. Le retour de classiques (RPG)

En ce moment, les RPG en vue isométrique sont de retour. Ils s’appellent Divinity : Original Sin (2014), Pillars of Eternity (2015), Pathfinder : Kingmaker (2018), Wasteland III et Disco : Elysium (2020). Dans tout ce mic-mac, l’expérience fantasy inspirée du mythique Dungeons & Dragons reste prégnante. Après le retour encore plus récent de la série Baldur’s Gate, qui avait popularisé même le RPG isométrique avec groupe d’aventuriers, combat, gestion d’inventaire et de fiches de personnage, avec le troisième opus par Larian Studio en early-access en 2020, il n’est pas encore temps de s’arrêter. A ce titre, les Français de Tactical Adventures, une société créée en 2018 par un ancien d’Amplitude Studio, ne souhaitent pas révolutionner le genre, mais bien proposer une expérience lissée avec Solasta : Crown of the Magister : sur la base de la version open-source de Dungeons & Dragons, on retrouve une interface propre, des règles clairement affichées, des fiches de personnage complète, une histoire d’artefact légendaire bateau, et une foultitude de mécaniques allant de la planification de voyages, de repos aux joutes endiablées avec tout le bestiaire au tour par tour, avec moult compétences et sorts. De tout cela en sort un jeu très efficace.



Après le jeu de parkour Hover : The Revolt of Gamers (2017) développé avec Fusty Game, les Français de Midgar Studio s’essayent au RPG à la japonaise avec Edge of Eternity. Avec une musique excellente et des graphismes corrects, le soft n’innovera malgré tout pas dans ce domaine, que ce soit dans les combats au tour par tour ou dans la progression.



III. Tactique à la sauce roguelite (tactique)

Les Canadiens de Klei Entertainment doivent avoir pour mission de se renouveler sans cesse, sinon comment comprendre que leur catalogue comprend le jeu de plateforme Mark of the Ninja (2012), le jeu de survie Don’t Starve (2013), le jeu de tactique Invisible, Inc. (2015) et le jeu de gestion Oxygen not Included (2019) ? Dans tous les cas, l’ambiance de leur soft, les graphismes et le gameplay sont toujours au rendez-vous. Dans Griftlands, on recommence encore tout, et on part du côté du roguelite à base de cartes, pour faire des combats ou même des luttes verbales, qui vont utiliser comme Slay the Spire (2017) des decks évolutifs. On apprécie là encore l’originalité du studio, avec son style cartoon et son histoire un peu plus consistante que la concurrence.



Après les adaptations de l’univers de Warhammer, de la stratégie à la Total War, jusqu’au combat pur et dure à la Vermintide, il était temps pour une adaptation d’Age of Sigmar, l’univers qui a bousculé définitivement en 2015 tout ce qui existait auparavant, détruisant l’ensemble des factions et transformant le jeu de figurines en jeu par escouades à socle rond plutôt qu’en jeu de formations au socle carré. Si Games Workshop est en train de rétropédaler dans son univers, Warhammer Age of Sigmar : Storm Ground, développé par Gasket Games, adapte cette partie de l’univers dans un jeu de tactique au tour par tour. A chaque run que vous réalisez, vous avez votre chef de guerre choisissant ses missions, récupérant des points sur le champ de bataille pour invoquer ses troupes, récupérées par le biais de cartes gagnées en tant que loot dans des coffres ou après les batailles, avec l’équipement afférent. Vous avez trois factions à choisir, les chevaliers de Sigmar des Stormcast Eternals, les nuées de fantômes des Nighthaunt et les putrides fidèles du dieu Nurgle, les Maggotkin, utilisant la corruption sur le champ de bataille. Sur ce-dit champ de bataille, il faut donc arriver à positionner ses troupes, utiliser des compétences à l’aide de points spécifiques en nombre limité, récupérer des points de recrutement pour poser des unités sur le terrain et arriver utiliser l’environnement pour repousser l’ennemi à l’aide de votre équipement et compétences. Le soft ne révolutionne pas la tactique. En tant que roguelite, vous pouvez également décéder et refaire toute la longue campagne, en conservant quelques unités, ce qui rallonge un peu artificiellement la durée de vie du soft. Quoi qu’il en soit, cela reste des premiers pas corrects pour l’univers d’Age of Sigmar.



The Last Spell est un roguelite où vous devez défendre une ville toutes les nuits avec une poignée de héros face à des hordes de créatures maléfiques. Vous dirigez au tour par tour différents héros pour abattre avec leurs compétences des dizaines de monstres à la fois et améliorez la journée votre ville avec défense et bâtiments d’amélioration. Lorsque vous perdez la partie, vous repartez avec des bonus cumulatifs. Le soft est sympathique tactiquement.



IV. Autres

Développé par Light Brick Studio, Lego Builder’s Journey s’est fait connaitre essentiellement par sa beauté : ses jolis environnements, sa petite musique et ses petits puzzles mignons où il faut combiner des legos pour aller au bout des tableaux ont fait fondre le cœur des joueurs…jusqu’à ce qu’on se rende compte que l’expérience proposée se finit en deux heures pour 17 euros. Dommage.



Kingdom Builders est un petit jeu mignon où vous contrôlez un personnage qui va créer à partir de rien une petite cité. Vous construisez vos bâtiments, récoltez des ressources, recrutez des personnages qui vont venir faire des tâches automatiques en fonction du bâtiment auquel vous allez les attribuer, et c’est à peu près tout.



Conclusion

Nous espérons que cette édition du Diarium Strategorum pour le mois de juin 2021 vous a plu. N'hésitez pas à nous faire part de vos retours sur le topic dédié. Pour plus d'actualité vidéoludique, vous pouvez continuer de jeter un oeil sur nos articles, notre chaine YouTube, ou bien sur le site de notre partenaire Le Monde du Captain Sparke. Rendez-vous au prochain numéro !