Le Seigneur des Anneaux : L'Age des Conquêtes - 2009
Partie Préliminaire
L’univers Tolkien n’a jamais autant passionné. Chaque année pratiquement, on constate des nouveaux épisodes informatiques. Des développeurs se lancent, espérant bouleverser le monde des jeux vidéo. Bien entendu, il serait aberrant de dire que chaque opus marque son empreinte d’une manière emblématique, on ne se le cachera pas, ce n’est pas le cas malheureusement. Toutefois, on sera surpris de constater des évolutions positives et rassurantes.
En effet, les développements s’apparentent fréquemment en des projets, en des reprises, voire en une restructuration d’un prédécesseur. J’avais été amené dans un sujet précédent de donner un avis particulier et personnel sur Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi, j'étais, en quelque sorte, resté sur ma faim à l'issu de mon topic. En fait, je ne pouvais atteindre l'extrême jouissance en 2003. Bien entendu, je ne vais pas écraser l'origine de la série avec Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l'Anneau. Néanmoins, à la lumière de ces deux premiers épisodes, je ne trouvais pas autant d’émerveillement, je ne ressentais pas entièrement le film.
Je n’effacerais, toutefois, pas tous les moments jubilatoires que j’ai passé en 2002 sous l’égide des développeurs et éditeurs Vivendi Universal Games et Surreal Software pour le premier. En l’occurrence, en 2003, on permute, d’autres développeurs prennent le flambeau espérant étendre les effets vers un jeu nouveau, authentique. Cela se traduit par l’arrivé dans la foulée des développeurs et éditeurs EA Redwood Shores et Electronic Arts. Sous leur direction, on remarquera une nette émancipation, comparé à son prédécesseur, avec de nouvelles possibilités, des graphismes séduisants, une bande sonore attendrissante, des personnages impressionnants, une ambiance mystérieuse et digne du film.
Bien entendu, je vais tempérer mes dires, car, comme je le constatais paradoxalement, c’est un jeu rapide, certes fluide et évasif, mais qui ne se cristallise pas comme le grand jeu de l’année fidèle au réalisateur Peter Jackson. A cet égard, on trouvait certaines incohérences, ce qu’il en ressort étonnement pour mon cas, c’est le cloisonnement inopportun et strict perpétré par les créateurs. Jamais on ne pourra expérimenter des extravagances, c’est finalement un jeu au sens rigide qu’on découvre. Sur ce coup, la générosité se manifestait délicatement.
En conséquence, des nouveaux projets ont vu le jour quelques années plus tard, tentant toujours de pallier les erreurs du passé. Le Seigneur des Anneaux : L'Age des Conquêtes réussira-t-il à introduire le joueur parfaitement dans cet univers parallèle ? La problématique demeure dissidente, toutefois, elle mérite toute notre attention car en 2009, j’avais l’impression de tout recommencer, mais sous un angle quelque peu différent. Récit d’un jeu controversé.
Présentation
Le Seigneur des Anneaux : L'Age des Conquêtes est un jeu vidéo commercialisé en 2009, développé par Pandemic Studios et édité par Electronic Arts.
L’histoire en elle-même ne représentera aucune ambiguïté pour le joueur, puisqu’on est une fois de plus projeté dans l’univers Tolkien. Tout passionné pourra entre autre revivre les grandes batailles de l’anneau, s’introduisant en conséquence sur la Terre du Milieu pour son plus grand plaisir. Cet opus nous orientera notamment sur un choix décisif : le bien ou le mal. Ainsi, libre à nous de mener une bataille pour ou contre les armées de Sauron. Bien entendu, ce n’est pas tout, on retrouve chaque personnage du film retranscrit idéalement. On redécouvre subsidiairement tous les grands événements développés au cinéma. En fait, en un mot, on se situe dans la trilogie redimensionnée sur nos petits écrans informatiques.
Remarque
En termes de remarque, cet opus se glisse dans une belle controverse informatique. Alors que nombreux ont estimé un jeu vide, plat, j'ai en l'occurrence décidé de défendre la juste valeur de cet épisode, notamment par le biais de ses nombreux apports.
Impression
Pour débuter dans cette partie, je ne vais pas cacher plus longtemps mon impression positive. Certains admettront finalement que cet opus manque cruellement d’aisance, cassant l’univers Tolkien par ses nombreux apports. Je resterai opposé à toutes critiques négatives car en tant que passionné, j’ai véritablement apprécié cet opus. Avec effervescence, on entre dans ce monde conflictuel, opposant les orcs et les hommes. Bien entendu, la première chose qu’on remarque, c’est la générosité des développeurs.
Enfin, on peut se promener sur un espace gigantesque, les cartes ne sont plus cantonnées, réduites à leur paroxysme comme on l’observait en 2003. En 2009, les missions demeurent exceptionnellement plus riches, plus variées et plus séduisantes.
Tout d’abord, au niveau de la richesse, eh bien, on constate exactement le climat cinématographique retranscrit dans le jeu, avec une totale reconversion. On suit fidèlement le film à travers notre écran PC. Alors, on joint les missions de l’anneau en déroulant toutes les grandes batailles de la Terre du Milieu. C’est exactement ordonné, structuré, tout s’accompagne d’une aisance solide. On débute avec la bataille du Gouffre de Helm. Cette carte reste d’ailleurs ma préférée. En effet, on observe un climat pesant, traduisant parfaitement l’idéal voulu par Peter Jackson. Les orcs déferlent par milliers, le joueur éprouve une belle satisfaction en découvrant un milieu bienfaisant, ouvert, on peut enfin se « promener » sur une carte étendue, spacieuse. On peut choisir différents personnages, on doit fréquemment maintenir un certain positionnement par rapport à l’ennemi.
En fait, on doit repousser une meute supérieure en nombre et en arrogance, mythifiée par le sang et la haine. Au niveau des orcs, j’estime toutefois qu’ils sont moins bien réussis qu’en 2003 (les fameux Uruk-hai). Néanmoins, on peut affaiblir cette critique à son comble en relevant une minime revalorisation des graphismes. Ce qu’il en ressort généreusement, chimériquement pour notre bonheur, c’est le décloisonnement dantesque des missions. On le voit avec le Gouffre de Helm, on distingue la carte dans un menu parallèle, nous permettant de distinguer les failles de la forteresse. Concernant les pouvoirs du soldat, eh bien, on ne peut écarter une belle jouabilité avec les quelques apports en termes d’effets spéciaux. Nos attaques sont parfois corroborées par des flammes ou des transformations magiques et vicieuses (les ennemis du bien vont regretter de s’attaquer aux hommes !). On implore avec joie un environnement loyal à la trilogie, on s’aperçoit notamment que chaque petit détail rappelle un passage du film. Par exemple, le pont du Gouffre de Helm. En 2003, on ne pouvait y accéder. En fait, à part les remparts, on ne pouvait rien faire de passionnant. En 2009, on peut se diriger dorénavant partout, renforçant laconiquement l’ambiance du jeu.
L’idée de richesse s’extirpe subsidiairement par le simple fait que chaque mission engendre une totale effervescence dans le cadre. On projette le joueur efficacement dans la bataille, à chaque fois, on découvre des missions décloisonnées, résumant ostensiblement le monde Peter Jackson et surtout l’univers littéraire perpétré par l’immense Tolkien. Quelle joie pour les passionnés ! Je vais prendre un autre exemple, le siège de Minas Tirith. Eh bien, ce n’est pas compliqué, on resitue distinctement les grands détails cinématographiques. Le joueur n’est pas limité, réduit à un certain espace. On peut aisément défendre la ville de fond en comble.
Concernant la variété, en l’occurrence, on remarque toutes les missions du film reproduites dans le jeu. Toutefois, à la différence de 2003, c’est la manière dont on peut les interpréter. Choisirez-vous le côté du bien, luttant contre les forces redoutables, les invasions gigantesques d’orcs et de trolls, ou préfèreriez-vous vous mettre à l’abri en servant les ordres obscurs et maléfiques de Sauron ? La question ne se pose pas quand on a envie de connaitre les deux camps. En fait, on pourra étonnement s’amuser dans les deux cas, sous un angle différent mais toujours jouissif et loufoque. On pourra ainsi utiliser un orc pour défendre les valeurs sombres de l’anneau. Les choix demeurent variés, on pourra même incarner un serviteur incommensurable de Sauron, ceux qui cherchent farouchement l’anneau. Nos pouvoirs seront en conséquence multipliés. Alors, par contre, l’aspect répétitif s’extériorise car les missions ne changent pas entre-temps, toutefois, cette critique néfaste sera réduite en poussière quand on distingue la largeur des cartes. En l’occurrence, au niveau de la durabilité, il y a de quoi pallier toutes les rancunes du passé et plus précisément du jeu.
La variété s’introduit également par les nombreux personnages, que j’ai d’ailleurs déjà mentionnés. On pourra irrémédiablement incarner Gandalf et toute la tribu, le bien comme le mal. Chaque protagoniste se nourrit de certaines caractéristiques propres à sa personne. En fait, les compétences se manifestent avec vigueur et générosité. Bien entendu, la mission reste similaire et analogue à 2003, soit pour augmenter son niveau, on doit tuer, tuer, tuer, tuer, et, encore tuer des orcs ou des hommes. Plus on monte graduellement, plus on gagne en puissance, en force, en agilité et surtout on devient imprévisible.
Quelques mots sur l’aspect séduisant. Cet opus émerge avec originalité en 2009, presque 10 ans après la trilogie cinématographique, on se glisse de nouveau dans les grandes batailles du film, avec clairvoyance et passion. Un opus attrayant car il retrace loyalement l’univers Peter Jackson avec conviction, d’ailleurs, on est forcé de constater que les graphismes se cristallisent manifestement. Cependant, en 2009, on pourra toutefois rester sévère sur ce point. Mais j’ai largement apprécié cette reconduction efficace, à mon goût. Les développeurs ont dans tous les cas apporté des transformations positives, supérieures à mes attentes de joueur.
J'aimerais apposer quelques développements sur l'atmosphère générale. En tant que joueur, et ce que je déplorais en 2003, c'était le cantonnement insupportable. Mais en 2009, on découvre un opus généreux, spacieux, ouvert, les cartes sont immenses, les possibilités multipliées, toute comme les éventualités entre le bien et le mal. En fait, l'ambiance s'extériorise par les cinématiques (excellentes), la bande sonore (parfaite), les nombreux personnages (retouche avec la possibilité de jouer des protagonistes originaux, le joueur se glorifiera d'incarner un petit orc ou un soldat du Gondor), les cartes ouvertes, les graphismes (passables pour un opus de 2009 mais ce n'est pas réellement ce que je regarde en premier), l'environnement 3D avec le respect du film (on situe exactement le cinéma dans le jeu, le joueur se retrouve balancé avec rapidité et fluidité dans cet univers opposant les hommes et les orcs).
J'ajouterai parallèlement le droit à l'entrainement (le joueur peut s’entraîner avant de se lancer dans une partie), et la possibilité étonnante du multijoueur. Acheter cet opus, c'est penser le multijoueur. Revivre une grande bataille à plusieurs. Je n'ai aucun remord, on ne démord pas d'avoir acheté ce petit opus. Certes, ce n'est pas le jeu de l'année 2009, mais il mérite le détour.
Conclusion
Un opus qui apporte de la fraîcheur, de la vitalité. En l'occurrence, malgré un débat mouvementé sur les apports du jeu, certains mentionnaient un jeu vide, inutile, d'autres présentaient ce développement comme une rénovation du Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi sous un angle différent/innovant. En fait, les plus sévères diront que ce jeu n'a jamais eu d'existence dans l'univers informatique, et les plus sages réduiront cette création comme une anomalie informatique perpétrée par des développeurs bizarres. Pour autant, je ne fais parti d'aucun des deux groupes.
J'ai pu longuement jouer au Seigneur des Anneaux : L'Age des Conquêtes et je n'ai pas trouvé de défauts flagrants butant sur le joueur. A ce propos, je crois finalement qu'en 2009, la série Tolkien en matière informatique ressort vigoureusement, avec efficacité, certes, on nuancera, ce n'est pas le jeu puissant que tout le monde espérait. Toutefois, en m'introduisant dans ce monde décalé et fantastique, j'ai trouvé des atouts considérables, souvent redoutables. En effet, on se situait au cœur des conflits ésotériques, noircis par le sang et la haine, enracinés par le mal absolu, mêlés d'une sagesse palpitante. Jouer à cet opus, c'est tout simplement revivre les grandes batailles épiques qui ont métamorphosé l'univers cinématographique.
Tout le monde se rappelle par exemple de la bataille des Champs de Pelennor avec l'arrivé dantesque des oliphants. Eh bien, cet opus retrace exactement tout noir sur blanc, tous les événements marquants se retrouvent passionnément dans le jeu. D'ailleurs, à la différence de 2003, on constate enfin un espace décloisonné, du moins, plus complet, plus généreux. Les batailles durent plus longtemps, les missions explosent au niveau de la variété (à tempérer) etc.
En conséquence, en 2009, on ne pourra insinuer cet opus comme un échec mais plutôt comme une relance valorisante de la trilogie. Une trilogie cinématographique que je reconsidère parfaitement dans le jeu, avec bonheur et fluidité, transformation et sagesse, valeur et philosophie, guerre et paix. En fait, 2009 prouve une belle amélioration des développeurs, ils ont fabriqué un univers bien mieux consolidé qu'en 2003, apportant une belle bouffée d'oxygène. Les controverses et les critiques seront raisonnablement écartées dans ce topic. C'est le récit d'un jeu agité mais extrêmement jouissif. Avis aux amateurs et aux passionnés, cet opus revitalise la trilogie, sans aucun doute, sans le moindre remord.
Quelques Aperçus
Une petite vidéo pour démontrer la valeur juste du jeu, en l'occurrence le bien (un grand merci à Agasnot s'impose) :
Agasnot nous propose d'ailleurs de revivre avec bonheur chaque mission proposée dans le jeu, celle-ci met en exergue le mal absolu :
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