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  • [RP] Journal des survivants

    Je vous invite à un petit RP coopératif autour du mod DayZ
    Puisque nos persos sont sauvegardés à chaque fois qu'ion abandonne une partie, on peut les faire survivre longtemps et raconter leur histoire e bout en bout.

    Qui sait ? peut être qu'au fil de leur aventures nos différents persos se rencontreront et feront un petit bout de chemin ensemble.

    Pour ma part, j'essaye de placer toujours mon personnage dans une situation de relative sécurité avant d'abandonner la partie (dans une maison fermée, dans un hangar ou un container, au fond d'une forêt, etc etc) et je considère alors qu'il se repose quelques heures.

    Je n'ai pas de montre dans le jeu, donc aucun moyen de déterminer le temps qui passe. Impossible donc de savoir combien de jours s'écoulent (d'autant que selon les serveurs où on se connecte, l'heure n'est pas forcément la même : le cycle jour nuit est aléatoire)
    Je me servirai donc uniquement de ces éléments subjectifs pour évaluer le nombre de jours passés à survivre sur Chernarus.

    Merci de ne pas polluer ce sujet (sauf en y ajoutant le journal de votre propre perso)

    Toute discussion autour du jeu ou des RP se fera dans l'autre sujet "Mod DayZ"

  • #2
    I-1 Retour sur la terre ferme

    Me voilà de retour sur le sol... Mais point de vaches sur ce bon vieux plancher, les dernières ont du être dévorées vivantes.

    Cela faisait presqu'un mois que je me terrai sur ce vieux rafiot chahuté par les vagues, ancré au large, le réservoir d'essence à sec. J'ai pris la mer avec mon pote Shaun dès les premières annonces de l'Infection. Quand les média ont décrit la rapidité de propagation de l'épidémie, nous avons chargé des vivres, de l'eau et nous avons pris la mer.
    Mais pourquoi diable n'avons nous pas pensé à emporter des armes....
    Notre seule arme était une canne à pêche qui nous a permit d'améliorer un peu notre ordinaire de boites de conserves.
    Shaun se vantait sans cesse : "Je Suis Une Légende de la pêche ! " et il appuyait ses dires en ramenant sur le pont quelques poissons malingres dont je me sentait obligé de vanter la longueur pour lui faire plaisir.

    Plus les jours passaient, plus notre moral baissait. A la mesure de notre stocks de vivres. Une dizaine de jours après le départ de notre excursion, la pêche elle-même devint un simple souvenir car nous ne disposions plus d'appât. Et Shaun refusait catégoriquement de retourner à terre, ne serait-ce que pour gratter le sol de la plage à la recherche de verre de terre.
    Il avait peur de La Horde comme il les appelait. Ceux que moi je nommais les infectés.

    Ces pauvres hères semblait tout droit revenus de la mort, et il déambulaient à la recherche de nourriture. Sauf que parfois, la nourriture en question pouvait être humaine.
    Même La Nuit, Des Morts Vivants se déplaçaient sur le rivage et venaient hurler leur rage dans le vent, à portée de voix de notre frêle esquif. Ce qui terrifiait Shaun. Il avait tellement peur de ces zombies. Il disait que tout le monde à terre avait du être infecté, que si on y retournait on devrait affronter une véritable Armée Des Morts et qu'on y laisserait notre peau dans d'atroces souffrances.

    Alors nous sommes allés jusqu'au bout de nos réserves de nourriture.

    C'est 28 Jours Plus Tard que je me suis réveillé seul...
    Shaun n'était plus à bord.
    Pas un mot, pas une explication... Je ne pense pas qu'il ait tenté de regagner le rivage à la nage, seul.
    Ce n'est pas son genre, le courage....
    Mais nous n'avions plus d'espoir. Et sur ce petit navire, il n'existe pas beaucoup de façon d'en finir avec la vie quand l'espoir s'en est allé.
    Tout ce que je sais, c'est qu'il est parti, Shaun, Et Les Zombies, eux, sont toujours là.

    Je n'avais plus rien à espérer de mon refuge navigable. J'ai donc pris un sac à dos, quelques vêtements et des chassures solides, de quoi me soigner ainsi qu'une lampe torche (sans piles) et je me suis jeté à l'eau. J'ai nagé jusqu'à la berge.
    Rien.
    Pas âme qui vive (si l'on peut encore parler d'âme)

    En quelques minutes, j'ai gagné à pied le petit village portuaire que nous voyions depuis notre navire.
    Des barricades de voitures incendiées barraient la route et des signes manifestes de combat violent décoraient le paysage. Au milieu de tout cet indescriptible désordre, des infectés allaient en tout sens, marchant ou rampant. Certains, ramassés sur eux-même, sautillaient à la façon d'animaux étranges. J'entrai en territoire ennemi...
    Bienvenu à ZombieLand ! pensais-je ironiquement....

    Je décidait de contourner le village afin de repérer les environs, mais toute approche me semblait exclue tant le nombre d'infectés était gigantesque. A croire que toute la population du bourg avait été gagné par la maladie. Et à en croire leurs cris affreux, ils n'avaient pas d'intentions pacifiques.

    Dès lors, deux évidences s'imposèrent à moi :
    - Je serai à l'abri tant que les zombies ne me verraient pas et ne m'entendraient pas. Leur vue semble courte, mais leur ouïe parait efficace car dès que je crous à proximité de l'un d'eux, il relève la tête dans ma direction. La discrétion devra être ma ligne de conduite. Je n'ai pas pu statuer sur la puissance de leur odorat, mais par précaution, je me suis roulé dans un vieux cadavre qui trainait dans une ruelle pour masquer mon odeur. Je pue comme une charogne, mais je me sens plus en sécurité.
    - Il me faut rapidement trouver des vivres et des armes si je veux pourvoir survivre... et cela va nécessairement m'imposer de pénétrer dans le village pour fouiller les maisons. Je vais donc devoir prendre des risques et .... je crois que moi aussi, maintenant, j'ai peur.

    Demain, j'entrerai dans le village...
    Dernière modification par Raph_VR, 18-07-2012, 13h28.

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    • #3
      I-2 La traversée du village

      Quand je me suis reveillé, il était impossible de dire combien de temps j'avais dormi. J'étais toujours adossé à mon petit muret, dans la forêt, à quelques centaines de mètres du village.
      J'avais soif, mais hélàs pas d'eau et une légère faim commençait à me tirailler le ventre. Pas d'alternative possible : je devais aller chercher des vivres dans ce village.

      Mon second objectif était de localiser l'endroit où je me trouvais car notre esquif avait pas mal dérivé avant que Shaun et moi n'arrivions à fixer solidement l'ancre dans un rocher. Je me dirigeais donc vers l'entrée du village, espérant lire une indication sur un panneau. C'était sans compter sur les hordes d'infectés qui patrouillaient sur la route.
      Tant pis pour le panneau, il me fallait choisir une voie moins directe.

      Et, alors que je contournais, je vis une silhouette immobile sur la route.
      Un homme.
      Manifestement, il n'était pas infecté, en témoignait sa posture droite et son immobilité.
      J'étais tellement heureux de rencontrer un autre survivant que je courru vers lui et l'interpellait dans tous ls langages que je connaissais.
      Non seulement l'inconnu ne dit mot, mais il restait parfaitement immobile.
      je gesticulait devant lui, cherchant à attirer son regard, mais je voyais que ses yeux restaient vides -voire vitreux...
      Je commençais alors à me méfier de l'individu.
      L'homme fit quelque pas, couru vers le village en zigzaguant.
      je lui hurlait :
      - Non ! ne courrez pas ! ça les attire !... euh ... Don't Run ! Attention aux morts vivants... euh... be aware about The Walking Dead !
      Rien à faire, il sprintait manifestement en direction du village. je décidai de le suivre à distance pour répéter mes injonctions à la prudence.
      - Warning... Evil Dead ! ... pfff comment on dit déjà ... les habitants sont infectés ! Ecoutez moi ! ....the Resident Evil !!!!
      A quelques mètres du village, l'homme fut pris d'un spasme et s'effondra sur le sol. Son cadavre agité de soubresauts.
      Il devait être, lui aussi, infecté... je venais d'assiter au premier stade de la maladie.
      Il faudrait, à l'avenir, que je me méfie des autres survivants, certains étaient peut être porteurs de la maladie.

      Mais j'avais toujours faim, et ma soif se faisait de plus en plus sentir.
      Aussi, je m'approchais du village par les bois, marchant courbé afin de ne pas attirer l'attention. Je faisais le moins de bruit possible, ce qui semblait me porter chance car je réussis à passer à quelques mètres d'un mort-vivant sans même attirer son attention. Au prix d'un grand nombre de détours, au hasard de la position des infectés que je rencontrais, je parvins à gagner une maison dont la porte était ouverte.
      A l'intérieur, sur le sol près d'une table, gisaient quelques boites de conserve vides. Rien qui puisse étancher ma soif ou ma faim, tout juste ce rappel aux nourritures terrestre parvint-elle à amplifier la frustration du manque auquel j'étais réduit.
      Au dehors, les zombies passaient si près de la maison que je pouvais les voir, derrière la fenêtre, et entendre leur cris affreux qui me glaçaient le sang.
      Si l'un d'entre eux venait à entrer dans la maison, c'en était fait de moi !

      Heureusement, aucun des infectés ne semblait savoir ouvrir une porte. Ou tout simplement n'étaient-ils pas conscients de ma présence.
      J'attendais quelques minutes avant de sortir prudemment de ma cachette. je contournais la maison puis me rendis vers un garage ouvert au fond du jardin. Et là, surprise ! Un sac de la marque ALICE était abandonné au milieu du garage. je me précipitais. Dedans, rien à boire ni à manger, toutefois un minuscule espoir me gagna lorsque je découvris au fond du sac une boussole et quelques cartouches de revolver.
      Je fouillais partout afin de trouver l'arme de l'ancien propriétaire du sac... rien.
      A quoi peuvent servir des balles sans l'arme pour les tirer ? ... je décidais de les conserver à tout hasard, j'enfilais le sac à la place de mon sac de la marque COYOTE puis je sortis du garage.

      Le centre du village grouillait de zombies. Il me semblait plus prudent d'éviter de m'y rendre, d'autant que mes manoeuvres, toutes discrètes qu'elles soient, finiraient forcément par attirer l'attention des mort-vivants.
      Sur ma droite, au bord de l'eau, j'aperçu une série de hangars industriels. L'endroit idéal pour cacher des armes ou des vivres, me disais-je. Un survivant aurait compris qu'un container resterait étanche aux zombies. Je décidai donc de m'y rendre, rampant ou marchant baissé, d'arbre en arbre, en évitant soigneusement de m'approcher des infectés.
      Mais, tandis que j'approchais de mon but, je fut aperçu par un zombie rampant.
      Grognant et rageant, il se dirigeait manifestement vers moi.
      Le danger n'avait rien d'immediat puisqu'il ne parvenait pas à se tenir debout. Néanmoins, je ne pouvais me permettre de partir en courant au risque d'attirer l'attention de ses camarades.
      J'entrepris donc de fouiller systématiquement les hangars en fermant soigneusement les portes afin de semer mon compagnon rampant.

      Dans les locaux, je dénichais quelques pièces pour moteur ainsi qu'un pare-brise. Je décidai de fourrer le tout dans mon sac et me dirigeaix vers une voiture abandonnée pour tenter de la réparer. Mais le véhicule était trop endommagé. Je conservais néanmoins les pièces au cas où, par contre le pare-brise prenait toute la place dans mon sac.
      J'allais m'en débarasser lorsque j'entendis un hurlement !
      J'eu tout juste le temps de me retourner pour voir un zombi-paysan qui courrait vers moi... trop occupé avec mon véhicule, je ne l'avais pas entednu arriver.
      En trois secondes, le monstre était sur moi et je parvins de justesse à éviter un coup de griffe, tout juste fut-je bousculé.
      S'il me mort, je contracterai la maladie ! pensais-je avec effroi.
      Je me mis aussitôt à courir. La prudence n'était plus de mise....

      J'ai réalisé la plus longue course de toute ma vie, jamais je n'aurai pensé être capable de courir si vite et si longtemps.
      En quelques secondes, ce n'était plus un, mais trois zombies qui me filaient le train. Et ils n'étaient qyu'à quelques mètres de moi à ceque j'entendais de leur hurlements.
      Je jettait un oeil par dessus mon épaule de temps en temps, mais mon objectif était de maintenir le rythme de ma course afin de les semer.
      Hélas, j'avais pris une mauvaise direction : aucun batiment en face de moi, seule la mer à ma gauche et la forêt à ma droite. je courais le long de la route sans espoir de les semer.
      Et je m'essouflais lentement...
      Plus je courrais, plus ma gorge s'asséchait et la soif se faisait cruellement sentir.
      le feu emplissait mes poumons.
      Mon Dieu.... ayez pitié de moi.

      Les trois Infectés ne me lâchaient pas et je ne parvenait pas à accroitre la distance.
      Pourtant, au détour d'un pont de fer, j'eu l'idée de passer sous le pont. Le petit passage dans le dénivellé humide ralentit les zombies.
      J'avais gagné deux ou trois mètres, mais mon coeur battait à tout rompre.
      Devant moi, quelques sapins épars, je fonçais dessus en essayant, tout au mlong de ma course, de passer si près des arbres que ça devrait obliger les mort-vivants à ralentir.
      Le résultat fut au-dessus de mes épérances. Après quatre ou cinq slaloms, je me retournais et vit que les zombies avait cessé la poursuite.
      Aussitôt je me jettais à terre et rampais vers un fourret pour les observer.
      Ils ne courraint plus et déambulaient tous les trois, il firent un ou deux tours avant de repartir en clopinant vers le village.
      Je les avais semé...

      Hors d'haleine, exténué par cette course. Je me dirigeais vers la colline boisée de conifères qui était sur ma droite.
      J'étais tellement effrayé, paranoiaque, que j'imaginais des zombies m'observant de toute part. A croire que même La Colline A Des Yeux....

      Je me trainais vers un groupe de 4 sapins qui semblaient pouvoir m'offrir un abri provisoire.
      La faim me tenaillait, mais ce n'était rein en comparaison de la soif qui me tiraillait, d'autant plus que je venais de me livrer à un véritable marathon. Moi qui n'était pas un grand sportif...
      Par acquis de conscience, je sortis la boussole que je venais de trouver. Un simple coup d'oeil m'appris que la mer était au sud, les montagnes au nord.
      je me trouvais donc sur la rive sud de cette région que les autochtones appelaient Chernarus.
      Demain, il me faudrait trouver un point de repère fiable...


      Dernière modification par Raph_VR, 18-07-2012, 13h28.

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      • #4
        Rhaaa toutes ces références !
        Tu me donne envie d'acheter CO et OA .

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        • #5
          I-3 Retour à Kamenka

          Quand je me suis reveillé, j'avais la gorge sèche... si sèche... une seule pensée battait comme un voyant rouge qui clignoterait : A BOIRE !!!
          Je me levais en titubant.... Où étais-je exactement ? A l'ouest de mon petit bosquet de sapin, je ne voyais que la route qui s'étendait à l'infini. Sans doute des heures de marche, que je ne pourrai accomplir dans cet état de déshydratation.
          Non... mon seul espoir était de retourner vers le village. Affronter les zombies pour trouver de l'eau, ou n'importe quelle boisson digne de ce nom...

          Je me remet en marche vers le village, cest là que je me rend compte à quel point ma course d'hier -était-ce vraiment hier ? j'ai perdu la notion du temps - a été longue.
          Il me faut près de 10 minutes de marche pour rejoindre le village. Je me refuse de courir car j'ai peur qu'un nouvel effort ne m'assoiffe encore plus.
          Je me sens si faible, la déshydratation a du me faire perdre des forces.

          A quelques mètres du village, je stoppe ma progression et essaye de lire le nom du bourg sur le panneau.
          C'est écrit en russe mais j'ai quelques notions de cyrillique : KAMENKA
          Je crois que c'est un village au sud-ouest de la région. Je suis en bordure du Chernarus, ce que me confirme ma boussole. J'ai une boussole, mais j'ai très soif...et si faim...

          J'entre dans le village... je progresse lentement d'arbre en palissade, de muret en cabane. Courbé, rampant, ramassé sur moi-même. Cerné par les grognements et les hrulements des zombies.
          Le sang bat à mes tempes. Je suis fébrile.... J'ai du mal à me concentrer... Je fouille toutes les maisons mais je ne trouve rien... l'espoir me quitte peu à peu.
          Peut-être de l'autre côté de la route ? Traverser, c'est s'exposer... je tente quand même la manoeuvre.

          Alors que je suis au milieu de la route, un zombie surgit de nulle part et me fonce dessus. Je panique, je trébuche... Il me griffe violemment !
          Mon Dieu ! il m'a touché.... je me met à courir, mais je sens à quel point l'entaille qu'il ma infligé dans le dos est béante. Je sens ma chemise qui se poisse peu à peu de mon sang.
          Je cours... je perd haleine... D'autres zombies se joignent à mon assaillant. Ils sont trois... non quatre à me poursuivre.
          J'ai mal...
          Ma vue se trouble.... je perd beaucoup de sang... ma gorge est aride...
          Je traverse encore la route, tourne au carrefour, cherche désespérément un abri.
          Là ! une porte ouverte.... je plonge et rampe dans la maison.
          Je me retourne vivement et ferme la porte avec force.... victoire ! les zombies passent sans me voir. Je les aperçoit courir par la fenêtre. je les ai semé.

          Je suis à présent si faible que je me traine sur le sol.
          Devant moi, abandonné sur le carrelage, je vois un second miracle ! une canette de soda...
          Je rampe vers elle... je .... j'ai si mal ... si froid ...
          Je n'arrive pas à l'attraper...
          est-ce que je rêve....
          mal... argh...
          Je... je prend mon sac...
          ma blessure... tellement de sang...je crois... je... crois que j'ai un bandage...
          Je prend le tissu médical... je comprime... la plaie est si large... aïe...AIIIIIEEEEEEEEEEEEE ...... je n'arrive pas à stopper l'hémorragie... j'ai tellement mal...
          je... je ne veux pas... mourir....
          non... pas si près ...la boisson.... le bandage....
          juste un peu .... de temps...de force...
          je....

          je...

          je...


          je....



          ....



          MORT DE L'AVATAR I

          Dernière modification par Raph_VR, 19-07-2012, 08h10.

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          • #6
            II-1 A bord du bateau "The Vanguard"

            Shaun était au comble du désépoir, et il avait beau tourner et retourner les derniers &évènements dans sa tête il n'y comprenais rien.
            Il avait eu beau fouiller de long en large les ponts du Vanguard, même les petites recoins cachés de la cale... il ne trouvait aucune trace de Nick...
            Mais où était-il passé bon sang ? Pas un mot, pas une explication, ce n'était pourtant pas le genre de Nick !

            Ils avaient pourtant passé plus d'un mois, seuls tous les deux, sur ce bateau. Sans jamais se quitter. D'ailleurs, l'auraient-ils voulu, la promiscuité due à la taille du bateau de pêche les en eut empêché ...
            Nick et lui avaient embarqués pour fuir les zombies. Tout le monde était mort... mais des morts-vivants ! De quoi faire frémir n'importe quel homme courageux.
            Et Shaun n'était pas courageux...
            Il manquait tellement de courage que, toutes les nuits, il se glissait sous sa banquette histoire de dormir à l'abri. Planqué entre son matelas et le sol. Heureusement que Nick ne l'avait jamais vu faire ça, il aurait eu trop honte de son comportement.

            Nick était courageux lui, il l'avait aidé à tenir tout ce temps. Nick, mais aussi les provisions, et l'eau.
            Et aujourd’hui, il n'y avait plus ni l'un ni l'autre sur The Vanguard.
            Il manquait aussi quelques affaires :des vêtements de Nick, un sac à dos, une torche électrique...
            Soudain, l'évidence s'imposa à Shaun. Nick avait du aller chercher de l'aide, ou de la nourriture à terre. Son ami allait affronter les zombies pour leur sauver la peau à tous les deux ! Et il n'avait pas réveillé Shaun qui dormait profondément, dans sa tanière sous sa banquette.
            Nick, quel courage... risquer sa vie pour deux...

            Shaun eut honte de lui. C'en était fini de se cacher, de se terrer ! Il fallait aider retrouver Nick.
            Mais comment faire ? quand était-il parti ? où était-il allé ?
            Et comment d'ailleurs ? il était parti à la nage ? Shaun avait horreur de nager.
            Non, le plus simple était de libérer The Vanguard de son ancre et de le laisser s'échouer sur la côte.

            Il fallut presqu'une heure au bateau pour dériver jusqu'à la berge. Lorsqu'il toucha terre, une nuit noire était tombée.
            Shaun sortit et mis pied sur la terre ferme. Il s'était équipé d'un bon sac à dos, d'une lampe troche avec une petite réserve de piles et quelques bandages.
            Il avança prudemment dans la nuit noire. Il frissonna en jetant un dernier coup d'oeil à son abri flottant qu'il abandonnait pour la première fois depuis si longtemps.
            Il alluma sa lampe pour pouvoir progresser et se dirigea vers des silhouette de bâtiments sur sa droite.
            Au bout de quelques mètres, un grognement terrifiant lui glaça le sang.
            Affolé, Shaun balaya les lieux avec sa lampe torche dans tous les sens... Là ! un... un zombie !!!
            L'être monstrueux avançait parallèlement à Shaun, sans but ni raison, chancelant.
            Lorsque le rai de lumière de la lampe torche le toucha, le zombie tourna vivement la tête et regarda droit dans la direction de Shaun. Au bord de la panique, celui-ci éteignit immédiatement la lampe.
            Le résultat fut presque pire : Shaun était plongé dans le noir absolu, tétanisé par la peur, avec un mort-vivant qui se dirigeait vers lui.

            La suite tint plus du réflexe de survie que d'une volonté consciente d'agir.
            Shaun se jeta sur le sol et rampa en pleurant et invoquant sa mère vers les buissons les plus proches. Il continua alors à progresser vers une grange, éclairant son chemin par allumage rapide de sa torche lorsqu'il lui semblait qu'aucun zombie ne pouvait le voir.
            Jamais il n'avait eu aussi peur de sa vie, il y avait des zombies partout ! ils étaient innombrables...
            Shaun se glissa dans la grange, fit quelques pas et sentit quelque chose craquer sous ses pieds. Il se baissa, tâtonna sur le sol et attrapa un petit objet cylindrique.
            Il alluma sa torche pour observer l'objet attentivement : une munition pour fusil à pompe !
            Il y en avait plein d'autres, ainsi que des cartouches de revolver. Shaun sentit l'espoir monter en lui... il devait y avoir des armes dans le coin.

            Il entama une fouille minutieuse du petit village (vu sa taille, ce devait sans doute être simplement un lieu dit) et il se rendit rapidement compte que l'obscurité, bien qu'effrayante au premier abord, était en réalité sa meilleure protection. A condition de repérer les lieux avant d'avancer et d'éteindre fréquemment sa torche, il pouvait passer près des zombies sans attirer leur attention.
            Au centre du hameau, il trouva une grande maison ouverte. A l'intérieur, bien aligné sur une commode, il découvrit deux bouteilles de pepsi et un sachet de crackers.
            Jamais il n'avait été aussi content de trouver de quoi manger. Il fourra l'ensemble dans son sac et ressortit de la maison.

            Il tombait de sommeil, mais il se refusait à dormir dans ce village infesté, aussi gagna-t-il les hauteurs où les grands sapins pourrait lui offrir un abri confortable. Manifestement les zombies évitaient les bois, sans doute un vieux conditionnement de leur ancienne condition humaine.
            Shaun marcha encore une vingtaine de minutes pour mettre de la distance entre lui et le village, puis, arrivé au sommet d'une espèce de falaise, il se blottit entre un arbre et un rocher, sortit la couverture qu'il avait pris soin de prendre dans le bateau et s'endormit.
            Sa dernière pensée fut pour son ami :
            "Nick, bonne nuit, où que tu sois..."
            Dernière modification par Raph_VR, 19-07-2012, 13h57.

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            • #7
              II-2 Une matinée à Solnichniy

              C'est la pluie qui réveilla Shaun. Et évidemment, il n'avait pas emporté de vêtements imperméables...
              La première chose qu'il fit une fois levé fut d'inspecter, à la lueur du jour, l'endroit où il se trouvait.
              la falaise qu'il surplombait était en réalité une carrière qui flanquait une petite station balnéaire. Il pouvait apercevoir des docks au loin



              Peut-être que Shaun trouverait des armes dans ces bâtiments, ou encore quelques vivres à même de lui permettre de tenir un peu plus longtemps.
              Il descendit par le flanc droit de la carrière, dissimulant sa progression sous le couvert des feuillus qui y proliféraient. Shaun se détendit peu à peu. A la lumière du jour, ce paysage champêtre semblait presqu'accueillant. Même la pluie semblait perdre en intensité, pour peu qu'il puisse en juger à l'abri des grands arbres.
              Mais, juste au moment où son attention commençait à se relâcher, le regard de Shaun fut attiré par une forme mouvante sur sa droite.
              Un... un autre zombie !!! Celui-ci était étrange, ramassé sur lui-même, il se déplaçait un peu à la manière d'un crabe, ou plutôt d'une grenouille, par petits sauts nerveux.


              Immédiatement, Shaun se plaqua contre un arbre pour observer le monstre et le laisser disparaitre dans les bois.
              Finalement, les lieux n'étaient pas si sûrs que ça...

              Après être descendu de la colline, Shaun se mit à distance pour lire les indications du panneau. Le village portait le nom de Solnichniy - un nom qui, n'étant pas natif de la région, ne lui disait absolument rien. Il continua sa progression et entra dans le village par l'ouest. Il traversa la voie ferrée et se plaqua sur le quai de la gare pour laisser passer encore un zombie qu'il avait failli ne pas apercevoir. Heureusement que les infectés grognaient et hurlaient constamment. Même si ces cris pouvaient vous glacer le sang, ils avaient l'avantage de permettre de repérer les zombies de loin.




              Des deux côtés du quai, et aussi loin que le regard de Shaun portait dans le village, des zombies déambulaient sans but apparent. La plupart clauquediquaient, mais certains se déplaçaient par bond, et d'autres rampaient. Faune lugubre à laquelle avaient été réduits les habitants du village.
              Avec prudence, il traversa la voie ferrée pour longer le mur d'un entrepôt. Les grandes portes étaient ouverts, ce qui laissait présager de pouvoir trouver quelques choses à l'intérieur.
              Shaun entra dans le hangar non sans avoir repéré les moindres recoins.
              Le hangar semblait désert.
              Il fouilla méticuleusement le rez-de-chaussée puis, n'ayant rien trouvé, décida de monter à l'étage par un petit escalier en fer.Le bruit de chacun de ses pas sur la ferraille semblèrent exploser à ses oreilles.
              Et pas qu'aux siennes d'ailleurs... Une fois que Shaun fut sur la passerelle du haut, un zombie pénétra en courant dans le hangar, hurlant et reniflant, manifestement à la recherche de la proie qu'il avait entendu.



              Pétrifié de terreur, Shaun courut se réfugier dans la petite pièce au bout de la passerelle. Une pièce qui, hélas, ne possédait qu'une seule issue. Et un seul escalier menait à la passerelle, escalier vers lequel se dirigeait le zombie.
              Shaun était pris au piège... il sentit l'ensemble de sa pilosité se hérisser sous l'effet d'une angoisse intense...
              Lentement, le zombie s'approcha de l'escalier et se mit à l'arpenter. Inflexiblement.
              Shaun ne pouvait que l'observer, impuissant, au travers des vitres brisée de la fenêtre qui reliait la petite pièce à l'intérieur du hangar.






              Shaun se jeta au sol et se tassa autant que possible contre le coin de la pièce. Si seulement il avait eu une arme ! Il n'allait quand même pas jeter les balles qu'il possédait à la figure du zombie à la main... Que faire... il fixait la petite porte en tentant d'échaffauder un plan, mais son esprit affolé ne parvenait pas à se concentrer. Si le zombie venait à entrer dans la pièce, il n'aurait matériellement pas le temps de se relever, de contourner le monstre et de fuir par la passerelle. L'Infecté allait se jeter sur lui et le dévorer vivant !!!
              Les grognements se rapprochèrent...
              Shaun retint sa respiration un nombre incalculable de minutes...
              Puis, plus rien...
              les bruits s'éloignèrent... Shaun attendit.
              Au bout de quelques minutes, il se releva et regarda pas la fenêtre. Le zombie était redescendu, et il ressortait par la porte du hangar.
              Shaun se permit un intense soupir de soulagement.

              Une fois le contrôle de lui-même parfaitement rétabli, Shaun quitta le hangar et se dirigea vers un garage. Il comptait le traverser pour rejoindre les docks où, pensait-il, il ne manquerait pas de trouver du matériel utile. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit, abandonnée sur le sol du garage, une hache d'incendie en parfait état.






              Shaun s'en saisit et se sentit immédiatement gagné par un sentiment de puissance. Qu'ils y viennent, ces monstres, et il allait leur faire voir de quel bois il se chauffait !
              Plein d'assurance, Shaun sortit du garage, fermement décidé à aller vers les docks.
              Mais là... stupeur, horreur et frémissements ! Une horde de trois zombies, debouts, se trouvait à moins de dix mètres du garage qu'il venait imprudemment de quitter.
              En hurlant de rage, les trois zombies se précipitèrent sur Shaun.
              Hache ou pas hache, le naturel de celui-ci reprit le dessus et il détala comme un lapin.
              Les infectés lui filaient le train en grogant. Shaun jeta quelques coups d'oeils rapides tout en courant. Il ne parvenait pas à semer ses poursuivants.
              Il décida de s'enfoncer dans les bois, de remonter vers la petite colline qui l'avait abrité toute une nuit durant.
              Zigzaguant dans les bois, il parvint à gagner du terrain, suffisamment pour se permettre de se retourner au détour d'un arbre pour voir si les zombies avaient abandonné la poursuite.


              Alors que deux de ses poursuivants avaient lâché l'affaire, le troisième, plus tenace, courrait encore en direction de Shaun au grand désespoir de celui-ci qui commençait à haleter sous l'effort.
              Il repartit de nouveau et courut encore et encore jusqu'à ne plus entendre aucun autre son que les sifflements rauques de sa propre respiration.
              Une fois assuré d'être en sécurité, il s'affala, en nage, contre un arbre pour se reposer. Il entrevoyait la mer au dessus de laquelle se levait le soleil. Il devait être 8h ou 9h du matin... impossible à dire sans montre. Celà faisait moins de 12h qu'il avait mis le pied sur la terre ferme.




              La faim et la soif commençaient à se faire sentir et Shaun fut tenté d'ouvrir son sac pour en extraire les provisions, mais, devant la difficulté manifeste qu'il rencontrait à en obtenir d'autre, il préféra les économiser et se passa de petit déjeuner. A la place, il préféra faire un petit somme pour économiser ses forces.
              Jusque quand tiendrait-il ainsi ? Seul ? sans objectif ?
              Il n'avait aucune idée de ce qu'il allait faire en se réveillant, pour peu qu'il se réveille un jour....

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              • #8
                II-3 La Griffure

                Shaun fut, une fois de plus réveillé par la pluie.
                Une pluie battante, cinglante et froide qui l'avait transi jusqu’au plus profond de sa chair. Il fut agité de frissons. Il avait la fièvre.
                Impossible à vérifier en l'absence de thermomètre, mais Shaun pensait que sa température devait avoisiner les 40 ° C, il frissonnait et grelottait... ce n'était vraiment pas le moment de tomber malade.
                Il décida de repartir vers le village. Sans doute qu'en contournant Solnichniy pour y entrer par le sud, il pourrait fouiller de nouvelles maisons et trouver des vivres ou des médicaments.
                Il s'approcha du village, le bruit de ses pas masqués par la pluie battante.
                Trempé pour trempé, il décida de ramper jusqu'aux premières maisons plutot que de progresser à découvert. Autour de lui, d'innombrables zombies patrouillaient. Mais ces monstres ne dormaient jamais ou quoi ??

                Il traversa deux cours, mais ne trouva que des portes closes. Il grimpa le long d'un silo qui devait servir de réservoir d'eau ou d'essence, espérant qu'une bonne âme y aurait caché de quoi subsister à l'abri des morts-vivants, mais il ne trouva rien. Pire que ça, une fois en haut, il fut exposé au regard des monstres qui se mirent à grogner de plus belle.
                Une pensée glaça le sang de Shaun : la hache !!! la hache qu'il avait trouvé !!! il l'avait laissé près des arbres contre lesquels il s'était endormi !
                Fallait-il être demeuré pour perdre son seul moyen de défense lorsqu'on est entouré de monstres assoiffés de sang !
                De peur de se retrouver piégé, Shaun redescendit et se mit à courir, poursuivit par plus d'une dizaine de zombies. Pendant sa course effrénée, il cherchait à trouver un refuge des yeux, mais les zombies déboulaient de toutes parts, de tous les carrefours... Au centre du village, la concentration en morts-vivants était telle qu'il falli en percuter deux en pleine course.

                Sans savoir vraiment pourquoi, Shaun bifurqua en direction des docks. peut-être y aurait-il un container qui lui offrirait un abri facile à fermer.
                A sa grande stupeur, la traque des zombies stoppa nette à l'entrée du quai. Comme si un mur invisible empêchait les infectés de pénétrer sur le dock. Cependant la multitude l'encerclait. Il comptait près de vingt monstres bavants et hurlants qui se tassaient le long du port.
                Shaun se mit à courir en direction des panneaux et des containers (fermés...) qui se trouvaient sur sa droite. Et lorsqu'il se retourna son sang ne fit qu'un tour : quelques zombies avaient franchi la "barrière" Il s’avançaient à présent sur le quai, marchant et rampant dans sa direction.
                Quelle que soit la raison qui les retenait de moner sur les quais, elle n'était pas assez puissante pour les priver d'une proie toute fraîche.

                Shaun se remit à courir comme un dératé, entrainant à sa suite deux zombies plus tenaces que les autres. Cependant, cette course prolongée, additionnée à la soif, la fatigue et la fièvre était entrain d'amenuiser les forces de Shaun. L'un des zombies gagnait du terrain. Inexorablement...
                Shaun essaya de le semer dans les bois, sans succès. C'est même le contraire qui se produisit : freiné par le relief, trébuchant sur une racine, il fut rattrapé par son poursuivant qui, d'un geste brusque et sauvage, lui infligea une profonde blessure sur l'omoplate gauche.
                La douleur fut fulgurante, le sans gicla et le choc fit trembler Shaun. C'est avec l'énergie du désespoir qu'il sprinta, usant de ses ultimes forces, vers les derniers arbres au bout de la clairière.
                Son sang s'écoulait si vite que Shaun crut sa dernière heure arrivée. D'autres zombies, attirés par l'odeur du sang, s'étaient joints à son poursuivant.
                C'était la curée...

                Pourtant, pour une raison inconnue, au détour d'un troisième conifère, Shaun eut la surprise de constater que les zombies ne le suivaient plus.
                Sans réfléchir ni se poser de questions, il s'écroula sur le sol, tira à toute hâte un bandage de son sac à dos et comprima la plaie pour stopper l'hémorragie. le bilan était sans appel : il avait perdu énormément de sang, son front était brulant et il était quasiment déshydraté.
                Il fut pris de sanglots incontrôlables.
                Le choc...

                Après quelques minutes de pleurs solitaires, Shaun prit une bouteille de soda, la déboucha et l'engloutit lentement en savourant chaque gorgée.
                Le liquide plein de sucre lui procura un sentiment d'apaisement et de réconfort. C'était pue de chose, mais tant qu'il lui restait la seconde canette, Shaun gardait un peu d'espoir.
                Il rampa jusqu'à un taillis, se recouvrit le corps de branchages et essaya de se reposer pour regagner quelques forces.

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                • #9
                  II-4 La Fabrique

                  A son réveil, Shaun était complètement désorienté. Il sortait d'un rêve particulièrement réaliste dans lequel il était au bord d'une mer lointaine, entouré de toute sa famille. Il faisait des châteaux de sable avec ses enfants -bien qu'il n'en ai pas dans la réalité- et se baignait chaque jour en leur compagnie. Il vécu ainsi de belles journées en compagnie de son épouse, de ses soeurs et parents, l'alcool coulait à flot et la nourriture était abondante.
                  En général, lorsqu'on se réveille d'un cauchemar particulièrement atroce, on est ravi de retourner à la douceur de notre réalité quotidienne qui, du coup, se pare de qualités insoupçonnées. Et bien Shaun venait de vivre exactement l'inverse. Après trois semaines de quiétude, il émergeait dans un monde de solitude et de mort.
                  Le choc fut léthal, le moral de Shaun s’effondra au cours des quelques minutes qui lui furent nécessaires pour reprendre pied dans cette réalité.

                  Autour de lui, l'obscurité était prononcée, mais le Soleil semblait se lever.
                  Shaun se leva péniblement et tâta sa plaie. Il fit une grimace de douleur qui s'accentua encore lorsqu'il se rendit compte à quel point il était affamé. Cela faisait presque trois jours qu'il n'avait rien mangé.
                  Shaun sortit du bois qui lui avait servi de refuge et se dirigea vers les batiments qu'il distinguait au loin. Il s'agissait d'un vieille Fabrique abandonnée, envahie de zombies (évidemment)

                  Il traversa la courte plaine et s'engagea pour commencer dans une petite ferme qui jouxtait l'usine. Pour cela, il dut évidemment contourner trois infectés qui déambulaient aux abords de la construction. En entrant dans la première pièce, il découvrit sur le sol une hache dont il s'empara. Il la prit en main et franchit le seuil et continua à fouiller méticuleusement la ferme.
                  Il y découvrit quelques munitions inutiles, de nombreuses fusées éclairantes et deux canettes de soda. Mais pas de nourriture...

                  L'inspection de la Fabrique fut bien moins facile. A peine franchi la voie ferrée, Shaun fut repéré par un groupe de zombies qui l'obligea à détaler comme un lapin. Il décrivit en courant un large cercle qui l'amena à proximité d'une des portes de l’usine et s'y engouffra en courant, suivi par trois monstres assoiffés de sang. Repérant une échelle metallique, Shaun s'y précipita, espérant semer ainsi ses poursuivant. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il constata qu'après un court moment d'hésitation, les zombies se mirent à grimper à l'échelle !
                  D'une main ferme , Shaun saisit sa hache et se campa sur sa petite passerelle de tôle à moins d'un mètre de l'échelle. le premier zombi sortit la tête... et fut instantanément décapité.
                  Son corps s'affala agité de soubresauts.
                  Shaun fit de même pour les deux autres, fracassant leur crânes de multiples coups assénés avec force.
                  Puis, il fouilla leur cadavres et le reste de l'Usine... sans succès... pas de nourriture...
                  Etait-il condamné à mourir de faim ? Ses entrailles semblaient frapper dans son ventre à la façon d'un signal rouge clignotant.

                  La seule solution était donc de trouver une ville. Les villages ne contenaient plus rien, mais les villes devaient regorger de nourriture dans les supermarchés.
                  Pas un minute à perdre. Shaun se mit à courir en direction du nord par la route. Il allait devoir trouver une ville digne de ce nom.

                  Il courut ainsi pendant plus de trente minutes, évitant à deux reprises de petits villages infestés. Les chances d'y trouver à manger étaient trop minces, alors que Shaun risquait d'y perdre du temps et d'y faire de bien mauvaises rencontres. A force de courir, ses forces menacèrent de s'épuiser. Sa vue commençait à se troubler et il peinait à conserver son rythme.
                  Il arriva enfin en vue d'une petite cité dont les panneaux indiquaient le nom : BEREZINO

                  Le Soleil était parfaitement levé à présent, mais une lourde pluie tombait tout autour de Shaun. Si le bruit de l'eau masquait sa progression il pouvait espérer continuer à courir sans éveiller les zombies, car il devenait urgent de trouver à se nourir, les forces de Shaun l'abandonnaient, comme s'il perdait son sang...
                  Shaun courut, et se fit rapidement repérer par des zombies.
                  Foutu pour foutu, autant foncer jusqu'à un supermarché ! car s'il attendait trop, il risuqait de sombrer dans l'inconscience, offrant son corps en proie aux zombies.

                  Hélas, Shaun se perdit... il y voyait de moins en moins, endurait de moins en moins... et à un moment critique, son corps le trahit : impossible de courir, il était bien trop amoindri.
                  Serrant sa hache dérisoire, il se retourna pour faire face à la horde de zombies qui le suivait et frappa dans le tas.
                  Chlac ! sproutch ! clash ! Les morceaux de chair volèrent en éclat.
                  Shaun parvint à tuer 5 zombies, mais il fut mordu et griffé dans la bataille, son coprs ouvert de mutliples plaies.
                  Il s'effondra, quasiment vidé de son sang et banda rapidement ses blessures. Puis, rampant péniblement, il fouilla les cadavres accumulés.
                  Miracle : dans les poches d'un gros paysan, il découvrit une boite de sardines à l'huile. Il ouvrit la boite et avala son contenu.
                  Sa faim était enfin assouvie, mais la multiplicité de ses blessures ne lui laissait plus aucun espoir.
                  Il se leva, titubant. Sa vue était grise, tremblante et trouble.
                  A deux reprises il s'évanouit sur le sol... il était si près de la mort.

                  Il espérait pouvoir se trainer jusqu'à un supermarché... s'y nourrir, s'y cloiter... regagner des forces...

                  Il avança encore et vit une énorme batisse au centre du bourg. Il longeait les murs pour ne pas se faire repérer.
                  Soudain, un grognement lui fit tourner la tête, un zombie qu'il n'avait pas vu courait dans son dos.
                  Shaun voulu se relever et courir à son tour... hélàs sa fatigue était telle qu'après seulement quelques pas, il s'effondra inconscient.

                  Avant de fermer définitivement les yeux, il vit le monstre s'accroupir à ses côtés et l'inconscience lui épargna l'horreur de ressentir les dents du zombie s'introduire dans sa chair...

                  Mort de l'avatar numéro 2

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