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  • Campagne de la COMPAGNIE BRAVO

    La guerre a été gagnée ... tout du moins sur le champ de bataille.

    Le dictateur Takistanais est en fuite, son armée est désorganisée, écrasée...

    Pourtant... tout ne fait que commencer...


    Depuis près d'un an, les contingents de l'armée américaine se succèdent au Takistan, et une grande majorité d'entre eux n'en revient pas. Ou alors emballés dans des sacs en plastiques avec un petit drapeau bien plié par dessus.
    Les américains ne sont pas préparées à ce genre de guerre. Cette guerre d'usure, menée par des fanatiques au sein même de la population, cette guerre qui ne dit pas son nom, ou plutot qui en porte tellement : insurrection, rebellion, terrorisme, djihad...

    Le Haut Commandement Américain a divisé le Takistan en 28 zones d'occupation avec pour objectif principal d'y rétablir l'ordre. Les moyens déployés sont énormes, mais manifestement, les généraux ne savent pas qu'on ne gagne pas ce genre de guerre avec des tanks et des hélicos, mais bel et bien avec des soldats sur le terrain. Or les soldats... commencent à manquer.

    La zone 15, un vaste rectangle de quelques centaines de km2 au milieu de roches arides, correspond approximativement à l'ancienne province de Firuzabad. Elle a été placée sous le contrôle de la Compagnie Bravo, sous le commandement du colonel XXXX. La Compagnie Bravo a pris ses quartiers dans l'ancienne Caserne Takistanaise à l'ouest de la ville et c'est de là que ces quelques centaines d'hommes doivent faire régner l'ordre dans une région en proie au chaos.
    Le Colonnel s'inquiète...
    Ils sont là, il le sait. Tapis dans l'ombre. Cachés dans chaque maison. Ils sont partout... et tellement nombreux....
    Il va faire de son mieux, mais il sait qu'il a déjà perdu. Cette forme de guerre est perdue d'avance.

    Il ne raccroche qu'à un seul espoir : la rotation de la compagnie bravo aura lieu dans 287 jours. Voilà du concret. Gagner la guerre ? Impossible... Mais tenir... oui, tenir encore quelques mois... avant de passer le problème à un autre que lui.


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    - - - - - - - - - - Nouveau message fusionné - - - - - - - - - -

    Mardi 4 Décembre 2013.
    287 jours avant la rotation de la compagnie Bravo

    Ils ont débarqués au matin, tous les XX avec leurs paquetages bien ordonnés.
    Les autres les ont regardés descendre de l'hélico de transport. Ils ont eu ce regard... celui qu'on réserve aux bleus. Un mélange étrange de mépris et de pitié.

    Dans la foulée de la matinée, ils ont vu le colonel -un gros discours sur l'honneur de l’Amérique et la défense de la patrie agressée par les terrorristes - puis leur capitaine -encore un discours sur la valeur de l'armée américaine - et enfin on les a remis entre les mains du sergent Chesterfield, leur chef de section qui les a conduit dans le baraquement. Son discours à lui fut nettement plus bref, et pourtant tellement éloquent. Il les a pris par surprise, juste avant qu'ils ne posent leur paquetage sur le lit que chacun d'entre eux s'était choisi.

    Il a juste dit ces quelques mots, terribles:
    - Ecoutez moi bien, bande de pédés, si vous êtes ici aujourd'hui, c'est parce que tous les gars qui étaient sous mon commandement se son fait descendre. Tout le monde y est passé, sauf moi et le caporal Blutch, cet imbécile là-bas.
    L’imbécile en question a ricané sombrement en crachant par terre.
    - Et à présent, je dois me coltiner une bande de tarlouzes juste sorti de leur classe et même pas foutu de différencier leur bite de leur fusil. Ici c'est la guerre, la sale guerre bande de connards ! T'es en vie et blam ! deux secondes après t'es mort... plus qu'un tas de merde... et tu sais même pas d'où c'est venu ! Vous êtes pas dans un putain de jeu vidéo bande de tapettes ! Y a pas de respawn ici... Alors vous ferez exactement ce que je vous dit au moment où je vous le dit et le premier qui me fout dans la merde, je le laisse crever les tripes à l'air au milieu du désert.
    Il avait tellement postilloné en beuglant ce petit discours que chacun des bleus avait pu recevoir sa part d'haleine chargée.
    - Pour le moment, vous n'êtes pas des hommes... juste des bébés ! Et moi je suis votre papa, et le caporal Blutch, là-bas, c'est votre maman.
    Re-ricannement
    - En dehors de nous deux, tout le monde autour veut vous tuer, les insurgés, les miliciens takistanais, leurs femmes, leurs enfants... Même les autres gars de la compagnie veulent vous voir crever à leur place et ils feront tout pour que vous soyez en première ligne, devant eux... faut faire confiance à personne ici... tout le monde veut votre mort, sauf papa et maman. Alors vous allez bien graisser votre flingue ce soir et bien vous astiquer la nouille juste après parce que demain, c'est votre dépucelage ! On part en patrouille du coté de Chaman, et croyez-moi... tout peut arriver !

    Il avait regardé chacun des bleus droit dans les yeux, comme pour donner plus de poids à son discours et ils étaient sortis. papa et maman.
    Cette nuit là, aucun des bleus n'avait eu trop envie de discuter et c'st dans un lugubre silence qu'ils avaient tous, en vain, cherché le sommeil.
    Dernière modification par Raph_VR, 06-12-2012, 20h53.
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