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  • #16
    3 novembre, vers Chépaou

    Il fait froid. Très froid. Le vent souffle dur en mer, et le vieux Niels n'a pas tenu le choc. On l'a retrouvé au fond de sa couche, congelé, sa fourrure inondée d'urine. Il avait des stalactites dans le nez et des mouches dans les yeux.
    Nous voilà sans cartographe, au milieu de la mer du Nord. Certains pensent rentrer à Stavanger.
    Harald est venu me voir. Il m'a dit :
    "-Yngvarr, je sais que tu es intelligent, par rapport à ces crétins bourrus qui ne pensent qu'à piller, manger, boire et violer."
    "-Euh, vous savez, moi aussi j'aime bien piller, et..."
    "-Ne m'énerve pas, Yngvarr. Tu es intelligent. C'est pourquoi je viens prendre conseil sur toi. Les hommes s'agitent. Ils sont bêtes, et le fait d'avoir un cartographe à bord les rassuraient. Maintenant que Niels est refroidi, ils paniquent et veulent rentrer."
    "-Débarquez et offrez-leur un bon petit massacre en règle. Ca les fera reprendre confiance. Et j'ai entendu dire que des compatriotes avaient établi un petit village sur ces côtes. Si on y va, on trouvera peut-être un cartographe."
    Harald réfléchit à mes propositions, puis accepta. Il convoqua l'équipage et les informa qu'on irait piller. Les hommes étaient fous de joie, ils criaient et sautaient comme des petits enfants. Ils fonçaient déjà fourbir leurs armes.

    Un peu plus tard

    J'étais sûr que mon idée avait du bon. On venait de foutre le feu au quatorzième village, lorsque, tirant sa hache du crâne d'un paysan, Harald proclama qu'on irait dans un village de compatriotes. Les copains, heureux à l'idée de parler à d'autres vikings, sautèrent de joie, et chacun acheva son paysan et partit en quête du village magique.
    Dernière modification par sombrero-démoniaque, 07-08-2011, 15h18.

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    • #17
      Tient, premier texte ou il ne m'arrive rien!

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      • #18
        Ca ne va pas durer.

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        • #19
          La souite :

          6 novembre 803, dans la forêt profonde et touffue

          Ca fait 3 jours qu'on marche.
          Zaariel Stilgarsson égaye notre voyage ; il a trébuché sur une racine, s'est étalé de tout son long, son menton a percuté une pierre et il s'est foulé le poignet en tombant dessus. On a tous rigolé comme des baleines. Il s'est relevé, le menton en sang, nous a traités de fils de pute et est parti voir Olaf "Le boucher".
          Zaariel n'a pas fait que ça. Comme il boitait, à cause de la racine, Godfred lui a proposé de le porter sur ses épaules. Naïvement, il a accepté. Erreur. Alors qu'il regardait un écureuil dans un arbre, il a percuté une branche. Cela aurait pu être "normal" si la branche n'était pas porteuse d'une ruche de guêpes, elle-même dans un équilibre précaire. C'est dans un râle long et terrifié que Zaariel a traversé la forêt, oubliant jusqu'à son pied qui jusque là l'avait fait souffrir le martyre.
          Lorsqu'on la revu paraître, il n'était plus poursuivi par l'essaim de guêpes, étant couvert de boue, car il est de notoriété publique que la boue protège des piqûres. En revanche, il était pourchassé méchamment par un immense sanglier qui, affichant une moue vindicative, écrasait l'herbe, canines pointées vers sa destinée, c'est à dire les fesses de Zaariel.
          Olaf "le boucher" terminait les points de suture de Zaariel qui ne pouvait désormais plus s'asseoir lorsque Harald nous arrêta. Il fallait monter le camp.

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          • #20
            Le retour des joyeux vikings maltophiles...

            13 octobre, le drakkar

            La soirée avait été longue, très longue. Zaariel Stilgarsson avait déblatéré tellement de conneries qu'il n'en croyait pas ses oreilles quand on lui a répété tout ce qu'il avait dit. Il répondit qu'il ne fallait pas prêter attention à ce qu'il disait bourré, car quand il était petit, il avait déjà raconté une histoire de conjuration de 13 vikings à ses parents, qui l'ont battu comme plâtre à l'aide d'un tison chauffé à blanc et l'on envoyé chasser un sanglier avec une pierre. Sur ce, il a embrayé sur le récit larmoyant de son enfance sacrifiée par la violence aveugle de ses parents, mais on lui a dit qu'on s'en foutait et il nous a traités de fils de pute et est parti vomir en marmonnant.
            Harald le Couillu s'extirpait des limbes dans la fraiche rosée du matin, éructant un rot triomphal et chargé de malt et faisait fuir les esclaves saxonnes qui lui servaient de sac à foutre par un pet rédempteur et pacificateur. Les deux jeunes filles se terrèrent dans un coin en pleurant et balbutiant des phrases incongrues, tout en appelant à l'aide leur Grand Crucifié.
            Harald, remettant en places ses testicules, hurla pour rameuter les vikings et leur parler. Fidèles à l'appel de notre chef, et surtout peu enclins à se faire botter l'arrière-train avec des bottes cloutées, nous courâmes en direction du chef.
            Harald vomit un dernier coup et déclara :
            "-Vikings, on s'est bien amusés hier mais il est temps de reprendre la route. On n'est pas venus ici pour boire, manger et forniquer !
            "-Ah bon ? S'enquit Lottfrid Déesskasson, le "chaud-lapin" du groupe, que l'on surnomme "Phallus-rapide".
            "-'Fectivement ! hurla Harald. On est venus pour piller ! Pour piller ! Rapporter du butin au village !"
            L'assemblée viking resta muette, sans voix.
            "-Et accessoirement pour boire, manger et forniquer, conclua Harald."
            Une clameur féroce s'éleva des vikings, chargée de haine, de violence, d'ambition, et de concupiscence.
            En chantant On a pendu Caulaincourt, les vikings s'affairèrent et se remirent en marche.
            On était repartis.

            25 octobre, près du village viking sur la côte

            Après un voyage égayé par les pitreries de Zaariel Stilgarsson, qui, entre autres, a trébuché sur une bonne dizaine de racines, glissé sur sept bouses de vaches, a été pourchassé par quinze écureuils et a rencontré trois sangliers mécontents, nous arrivâmes près du village de compatriotes. Mais ce n'était pas ce que l'on attendait.

            Le vilalge était attaqué par un raid saxon, et nos frères se trouvaient en bien mauvaise posture. Les femmes étaient mêmes obligées d'aider les hommes, et se battaient à l'aide de casseroles, de vases en céramiques ou, de rage, jetaient leurs fausses couches qui traînaient au visage des saxons qui, aveuglés, sentaient leur crânes fracassé par un gourdin.
            Harald n'eut pas un mot à dire que toute notre troupe s'élança. Les saxons, qui pensaient gagner, virent une cohorte de vikings ivres de sang et de bière foncer tête baissée sur eux, hache brandie (sauf pour Archangix qui tenait fermement son sempiternel balai).
            Dernière modification par sombrero-démoniaque, 27-05-2012, 13h36.

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            • #21
              Oh, chouette !

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