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  • #16
    Hey ! Un peu de respect pour cette brave piétaille !

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    • #17
      Tu joues sur un mod (mis à part tes propres modif') ?

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      • #18
        Une version primitive de Diplomacy, c'est insignifiant comparé aux dernières versions de ce mod, à tel point que ça ne vaut pas la peine d'être cité. En dehors de ça, non, tout ce qui n'est pas dans Native a été rajouté par moi.

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        • #19
          Bon, alors maintenant, au boulot. Je veux un autre chapitre .

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          • #20
            C'est en cours. Dans le prochain chapitre, non pas une mais deux batailles !

            Edit : Non, en fait, une seule, parce que je me suis un peu lâché et que deux batailles d'un coup, ça ferait beaucoup trop long. La deuxième bataille sera cependant bel et bien contée dans le prochain chapitre (pas celui juste après ce post, mais celui encore après).

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            • #21
              BATAILLE DE WEYYAH


              Le soleil d’août se lève sur le campement rhodok. Déjà l’astre cruel embrase les sables. La poussière se glisse entre les vêtements et colle à la peau. L’air est poisseux. Dès les premières lueurs du jour, une vaine fatigue s’empare des étrangers qui osent s’aventurer dans ce pays infernal. Et pourtant, le pire n’est pas encore advenu si l’on en croit ces interprètes traîtres à leur peuple. On est encore peu éloigné de la côte ou des plaines swadiennes. À quoi donc peut ressembler l’été au cœur du territoire sarranide ? Existerait-il climat plus barbare en Calradia ? Quel enfer attend encore ces aventuriers ? Nous sommes aux pieds du krak de Weyyah que le maréchal Reland et ses dix mille Rhodoks assiègent depuis maintenant une semaine. Le temps de l’assaut approche et, si la victoire se dessine, on pourra souffler, prendre un semblant de repos. La soif et la maladie demeureront, mais au moins on aura repoussé les lames de l’ennemi.


              Les premiers affrontements de ce conflit ont eu lieu en terre rhodok et les Pasteurs ont à chaque fois remporté la victoire. Ainsi la mésaventure du cheick Lakhem et de ses 600 hommes qui, s’aventurant imprudemment près de Chelez, dans le Highland oriental, tombent sur 7.000 soldats menés par le comte Laruqen et quelques Pasteurs. La bataille se solde par un véritable massacre du côté sarranide. Ces succès initiaux renforcent la confiance du roi Graveth qui, sans tarder, fait du comte Reland le maréchal de cette campagne, le commandant en chef des forces rhodoks pour cette aventure en terre sarranide.

              Le commandant Zamok est souvent attelé à la tâche. Il participe au ravitaillement des troupes des collines qui viennent de pénétrer dans le royaume du sultan Hakim, c’est-à-dire qu’il se rend dans les villages et exige des vivres en échange d’une promesse de clémence de la part des nouveaux arrivants. Ou bien il opère des missions de reconnaissance, toujours plus loin du Highland. Lorsqu’il rencontre un ennemi, il n’est jamais surpris car Poupouille, son chat devin, l’avertit de tous les dangers qui se profilent. Tel le cheick Azadun et ses 700 Sarranides, croisés par Zamok dans les environs du krak de Weyyah et qui sont, malgré une légère supériorité numérique, battus à plate couture par des Rhodoks pourtant harassés par la soif, la chaleur et la fatigue.


              Le commandant Zamok en tenue de combat dans la campagne de Weyyah.

              Le gros des forces rhodoks, mené par le maréchal Reland, suit de près et, bientôt, le voilà en vue de Weyyah, le premier objectif de cette campagne sarranide. Les dix mille hommes de l’expédition se mettent rapidement le siège de la place forte. Après quelques jours de préparatifs, ils sont prêts à lancer l’assaut. Mais voilà qu’arrive dans le camp des assiégeants un messager du Highland qui rapporte la présence d’une petite armée sarranide infiltrée en terre rhodok. Reland est forcé de se séparer de trois mille de ses soldats et de les porter en renfort au roi Graveth, resté au pays. Désormais, les effectifs des Rhodoks valent ceux des Sarranides. Reland, en bon poliorcète, fidèle à la tradition militaire du Highland, sait qu’il est risqué de se lancer à l’assaut de murs ennemis sans une certaine supériorité numérique. Qu’à cela tienne ! La campagne ne fait que commencer. Les Rhodoks sont encore hardis et les Sarranides désorganisés. On peut encore profiter de cet avantage.




              Vue du krak de Weyyah depuis le nord.

              Les trompettes sonnent l’assaut. Les Rhodoks commencent à escalader les murs du côté Nord, où les Sarranides sont les moins nombreux. En haut des remparts, à peine deux ou trois cents archers et lanciers attendent les hommes des collines. Zamok reste en arrière. Reland n’a pas encore donné l’ordre de lancer son régiment dans la bataille. Poupouille a décrit en détail le déroulement de la bataille. Zamok sait que ces premiers Rhodoks qui s’élancent sur les murs courent au devant d’un grand danger, mais il n’est pas encore assez élevé dans la hiérarchie militaire pour se faire entendre. Son chat a vu la défaite des Pasteurs mais il n’a pas pu délivrer un avenir formel à partir du moment où Zamok entrera en scène. Tout peut encore changer. Voilà que les premiers soldats rhodoks mettent pied sur ces remparts Nord et repoussent les derniers défenseurs sarranides. Maintenant, la mauvaise surprise.


              Les murs du côté Nord de Weyyah sont peu couverts et les Rhodoks s’y hissent sans difficulté.


              Vue aérienne du krak de Weyyah. Les murs que viennent de prendre les Rhodoks sont en haut.

              Des claquements retentissent et sont portés par le vent depuis les combats jusqu’au campement des Rhodoks. Zamok attend avec ses Compagnons et leurs cinq cents soldats l’ordre d’entrer dans la bataille. Avant que les nouvelles parviennent des lieux du combat, il sait déjà ce qui se passe. Ayant gravi les murs, les Rhodoks ont pu contempler dans la cour centrale du krak un régiment entier de francs-tireurs sarranides. Les balles se sont soudainement mises à pleuvoir sur cette masse compacte de fantassins et commencent à faire tomber compagnie après compagnie. Pour décrocher la victoire, il faudrait que les hommes des collines descendent dans cette cour centrale et affrontent les tirailleurs au corps-à-corps mais des fantassins d’élite sarranides et des mamelouks à pied les empêchent d’avancer et les maintiennent exposés aux tirs de leurs camarades. La panique menace de s’emparer des Rhodoks.


              Dans la cour centrale de Weyyah, les francs-tireurs attendent les Rhodoks et les canardent.

              Deux ou trois heures s’écoulent avant que Zamok reçoive enfin l’ordre de mener son régiment au combat. Il gravit l’échelle en toute hâte et parvient sur les murs. Ce qu’il voit a de quoi démoraliser la plus hardie des armées. L’odeur du sang et de la poudre a envahi un air que la chaleur et la poussière, visiblement, ne rendaient pas encore assez irrespirable. Les corps des Rhodoks s’entassent les uns au-dessus des autres. Les moins téméraires voudraient prendre la fuite, mais ils sont coincés entre un flot continu de troupes des collines venues en renfort et une masse dense de fantassins sarranides qui empêchent toute progression. La cour centrale du krak de Weyyah est remplie d’hommes. Au fond, les francs-tireurs. Devant eux, les fantassins du désert forment un mur infranchissable et s’opposent dans une violente mêlée à ceux des Rhodoks qui ont pu serpenter entre les balles pour se jeter dans un corps-à-corps sans merci. Zamok embrasse la situation du regard. Il n’y a que deux options envisageables : il faut enfoncer les lignes ennemies et mettre un terme à la menace que représentent les tirailleurs du désert, ou mourir. Combien de Rhodoks sont déjà tombés ? Sur combien d’hommes peuvent-ils compter pour terminer la bataille ? Combien de Sarranides sont encore prêts à se battre ?

              Il faut redonner un souffle aux forces rhodoks, sans quoi la bataille sera perdue. Ce n’est plus qu’une question de minutes avant que la panique éclate et embrase tous les rangs de l’armée des Pasteurs. Zamok sort son sabre lourd de son fourreau et le brandit devant lui : « Hardi, mes braves ! ». Et il s’élance, suivi de ses compagnons, vers le cœur des combats. Il bouscule les Rhodoks les moins téméraires et, bientôt, le voilà aux prises avec l’ennemi. « Mort aux barbares ! » Sa lame fend l’air et s’écrase avec force sur les boucliers et les cuirasses sarranides. « Rhodoks du monde entier, aux armes ! » Dans un tonnerre assourdissant, une clameur parcourt les rangs des Pasteurs, déferle comme une vague dans les compagnies, se passe d’homme à homme. « Aux armes, et vive le roi ! » Les têtes tombent, les mains sont tranchées. Le sang sarranide qui jaillit sur son visage est pour Zamok un rafraîchissement bienvenu dans la chaleur épouvantable de cette bataille. « Vive le roi ! » hurle-t-il plus fort encore, et ses Compagnons répètent ces mots, et c’est toute l’armée rhodok qui les reprend. « Vive le roi ! » Les maximes et les exhortations se transmettent de régiment en régiment. « À pied nous conquérons, à pied nous vainquons ! » La rage s’est emparée des Rhodoks et la panique a changé de camp. « Voilà les fusiliers ! » Au moment où les hommes des collines arrivent au contact avec les francs-tireurs sarranides, un régiment de fusiliers rhodoks s’est hissé sur les murs Nord de Weyyah et font feu sur l’ennemi dans un crépitement de balles infernal. Des fantassins du désert et des mamelouks à pied descendent des autres remparts en toute hâte pour porter secours à leurs tirailleurs, mais rien ne peut arrêter une vague de fantassins rhodoks endiablés. La bataille tourne au massacre. Des cris s’élèvent dans les rangs sarranides. Les Pasteurs n’y prêtent d’abord pas attention, puis ils réalisent que ce sont, dans un rhodok châtié, des appels à la clémence. Des fanions blancs s’élèvent sur les tours du krak. Les Rhodoks ont vaincu.


              La bataille a opposé 7.000 Rhodoks et 7.000 Sarranides. Le maréchal Reland avait assiégé le krak avec une force de 10.000 hommes mais la nouvelle de la présence de forces ennemies dans le Highland l’a obligé à renvoyer, dans la plus grande hâte, 3.000 de ses soldats. Les Rhodoks ont perdu un bon tiers de leurs troupes, tuées ou blessées dans l’assaut, en majorité à cause des francs-tireurs ennemis, tandis que les Sarranides ont dû déplorer la mort de quelque 2.700 hommes, soit une proportion équivalente de leur armée, et la capture de tous leurs survivants. Seuls un petit nombre d’entre eux, parmi lesquels le cheick Nuwas, a pu échapper aux Rhodoks. Peu de temps après la bataille, les vieux du village d’Hawaha, attenant au krak, offrent leur loyauté aux Rhodoks. La région est aux mains des Pasteurs mais ceux-ci ne sont pas encore à l’abri d’une contre-attaque sarranide. Malgré sa victoire, le maréchal Reland n’est pas fait seigneur de Weyyah, le roi Graveth se réservant personnellement cet honneur.

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