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Zamensis
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Stratège du dimanche
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#1
Actes des Pasteurs
04-07-2012, 21h40
PROLOGUE
Cela fait trois jours que la corvette britannique a quitté la France, en ce mois fatidique de mai 1940. À son bord se trouvent des hauts-dignitaires français mais, en plus de l’équipage anglais, il y aussi de simples soldats issus de toutes les nations alliées : il y a des Belges, des Néerlandais, des Danois, des Norvégiens. Il y a quelques neutres, comme cet Espagnol républicain ou ce Suédois belliqueux et anti-communiste. Enfin, il y a cet étrange Polonais, Zameusz de Zamość. Son nom est doux aux oreilles de notre héros, à qui il rappelle le souvenir d’une existence passée à la fois paisible et emplie d’aventures. Pourtant, tout dans l’attitude de ce Polonais inspire la méfiance. D’autant que, depuis trois jours, les éléments semblent soumis à la plus totale anarchie et inquiètent l’équipage, pourtant né d’Albion, issu d’un peuple qui a fait de la domination des vagues son credo.
Le premier jour, tous les appareils de mesure se sont déréglés. Malgré tous leurs efforts, les Britanniques n’ont pu les remettre en état de fonctionner. Pas de panique encore, car ce sont de vigoureux marins. Ils ont simplement sorti une carte des étoiles, une règle et un compas. Le deuxième jour, le ciel s’est couvert de nuages tellement sombres que même la lumière de la Lune, pourtant pleine en cette période, demeurait invisible. Qu’à cela tienne ! Les Anglais sont empereurs des mers. Ils ont poursuivi leur route au jugé, avec leur règle et leur compas. Le troisième jour, les flots se sont déchaînés. La mer s’est teintée de noir et les vagues sont entrés dans une telle fureur que la pauvre corvette ne peut rien faire d’autre qu’attendre que cette colère s’essouffle. Mais elle tient bon, et les fiers matelots ont de plus en plus de mal à dissimuler leur angoisse. Nous sommes au troisième jour d’un voyage qui ne devait durer que quelques heures et le temps demeure misérable.
Notre héros déteste l’eau et n’a pas le pied marin mais il s’efforce de garder son calme. Après tout, que peut-il faire d’autre ? Il attend, simplement, que le dieu Neptune prenne la corvette en pitié et calme les flots. Pendant ce temps, il observe le Polonais, Zameusz de Zamość. Régulièrement, chaque heure sans doute, cet étrange personnage sort de la poche de sa veste un chiffon de soie rouge et, le déballant, dispose devant lui, tant bien que mal, malgré les remous de la mer, un vieux papier jaune, comme un parchemin, ainsi qu’un gobelet de terre cuite et une dague rouillée. Avec la dague, il se coupe la paume ou, quand celle-ci est en lambeaux, l’avant-bras. Puis il verse quelques gouttes de son sang dans le gobelet de terre cuite. Ensuite, il déplie son vieux papier, le lit et décante quelques vers dans une langue incompréhensible. Ce pourrait être du polonais, du russe, du finlandais ou du malgache, aucun des hommes à bord ne verrait la différence. Mais notre héros sent que ce n’est aucune de ces langues. Il a le sentiment qu’elle n’est pas connue des hommes. Voilà qui est fort étrange. Enfin, Zameusz de Zamość porte le gobelet à ses lèvres et boit son propre sang. Sorcellerie ! Notre héros n’en doute plus mais, incapable de parler aucune des langues présentes à bord, il ne peut mettre ses compagnons en garde. Il ne peut rien faire sinon attendre. Dormir, laisser le temps s’écouler plus vite. Espérer que le Polonais n’a pas jeté sur l’équipage une malédiction et oser croire qu’il se réveillera. Le sommeil de notre héros est profond malgré le déchaînement des vagues. Les marins s’en étonnent. Ils ignorent qu’il a passé la majeure partie de sa vie à dormir, que le sommeil est pour lui une dimension aussi vraie que l’éveil, qu’il s’amuse à déchiffrer ses propres songes. Il est ici incognito. Personne ne sait qui il est ni qui l’a fait monter à bord. En un sens, il éveille autant la curiosité que ce Polonais infernal.
Notre héros ouvre les yeux. Il voit les hommes hurler mais ne les entend pas. La mer fait trop de bruit et, si ce n’était suffisant, un violent orage s’est déclaré au-dessus de leurs têtes. La pluie est drue et, entre ces épais filets d’eau qui tombent du ciel, on peut apercevoir d’énormes vagues se soulever et s’écraser lourdement sur la mer. La corvette tourne sur elle-même, de plus en plus vite, comme possédée. Est-ce la fin ? Notre héros l’a attendue avec tant d’impatience. Il se revoit à Paris. Il se souvient. Tout était perdu, il l’a rêvé. Son maître, son confident, son plus fidèle ami, le seul qu’il ait jamais eu, cet homme allait l’abandonner. Il a voulu mourir, oublier qu’il était seul coupable de ses maux. Est-ce la fin ? Notre héros l’espère et pourtant il craint pour sa vie. La tempête est d’une violence inouïe. Certains marins se jettent à l’eau. Ils préfèrent mourir noyés que broyés par les bois de leur propre vaisseau. Est-ce la fin ? Où est le capitaine ? Il est là, droit comme un mât. Il va couler avec son vaisseau. Bien, bien. Où est le Polonais ? Ah, le voilà. Il saute sur lui-même, dressé sur ses jambes, les bras tendus vers le ciel. Il semble acclamer ce tumulte des éléments Il est le seul dont le visage n’est pas marqué par la crainte de mourir. Mieux, il semble rire. Il crie, répète des mots. Notre héros tente de lire sur ses lèvres. Tiens, voilà qui est étonnant : il s’est mis à parler français. « C’est vrai ! C’était donc vrai ! » semble-t-il dire. Enfin, une gigantesque vague, un raz-de-marée sombre comme cette nuit sans Lune et sans étoiles, vient s’écraser avec violence sur le pont de la corvette. Et c’est le noir complet. L’absence de lumière. L’absence de la moindre sensation. Est-ce la fin ?
Notre héros se réveille. Le silence est rythmé par le ressac des vagues et, de temps à autre, le cri d’une mouette affamée. Il est sur une plage. Est-ce la France ? L’Angleterre ? Oui, ce pourrait bien être l’Angleterre car il voit devant lui d’imposantes falaises de craie blanche. Il regarde autour de lui. Rien, personne. Il est seul. Puis il est éclaboussé. Il se saisit. Il a horreur de l’eau. Il se relève en toute hâte. C’est le Polonais qui vient de l’asperger. D’eau de mer, par-dessus le marché ! « Salut toi. » dit-il dans un français que même un ruminant catalan aurait du mal à comprendre. « C’était écrit. » poursuit-il. « C’est le destin qui nous assemble. » Notre héros est incrédule. Quel est donc ce dément ? Mais c’est vrai, la question doit se poser. Quoi d’autre que le destin aurait pu produire pareils événements et ne laisser en vie que les deux occupants les plus mystérieux de l’infortunée corvette ? Zameusz de Zamość reprend : « Parle-moi. » Peut-on lui faire confiance ? Et s’il valait mieux fuir, courir à la rencontre du premier autochtone venu ? « Parle-moi, je t’en supplie ! » Notre héros demeure silencieux, attend que le Polonais trahisse ses intentions. « Écoute, je devine aisément ce qui se passe dans ta tête. Tu n’aurais pas abandonné ton ami le plus cher si tu croyais pouvoir continuer à lutter contre le destin. » Zameusz a touché un point sensible. Il dit vrai. Notre héros n’a pas quitté la France pour poursuivre son dessein, sinon il aurait convaincu son confident, son plus fidèle compagnon, de le suivre sur cette corvette. Il a abandonné les siens et sa vie passée. Il a voulu oublier. Tenter de vivre une vie nouvelle. Et si cette vie, c’était avec le Polonais qu’il devait la faire ? Cet homme semble avoir laissé en mer son aura mystique. Désormais, il semble même sympathique. Notre héros se convainc qu’il peut, qu’il doit lui faire confiance. « Parle-moi. » répète Zameusz de Zamość. « Je ne parle pas ta langue mais je la comprends, tout comme tu ne parles pas la mienne mais la comprends. » Notre héros parvient à voir la bonté dans le regard du Polonais, et ce malgré son attitude effrayante à bord de la corvette, il y a quelques instants, quelques heures sans doute, à peine. Notre héros le sent, le sait, cet homme est bon. La confiance peut régner. La vie peut reprendre. La gloire peut luire à nouveau. Il crache un peu d’eau de mer sur le sable. Il regarde le Polonais dans les yeux. La confiance peut régner, se répète-t-il. Alors il lâche un miaulement.
Spoiler:
+1 de rep à qui devine sur quel jeu se déroulera cette AAR. Il y a ici plusieurs indices mais l’un d’eux permet de ne laisser aucun doute.
Stil a gagné mais Angelus avait identifié l'indice auquel je pensais. Ils ont donc tous deux gagné un point de rep, chose qui, je l'espère, les rendra heureux et infiniment reconnaissants à mon égard.
Zamensis
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Stratège du dimanche
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#2
05-07-2012, 06h07
UNE DESTINÉE NOUVELLE
Deux ans depuis ces événements étranges survenus en 1940 dans la Manche. Mais est-on pour autant en 1942 ? Non. Nous sommes en l’an 1557 du calendrier calradique. Malgré lui, Poupouille a quitté le monde moderne, par les actes mystiques d’un Polonais visiblement illuminé, Zameusz de Zamość. Pour comprendre comment nos deux héros en sont arrivés là, il faut revenir en 1939 en Pologne, plus précisément à Zamość.
Zameusz Zamośćski est le dernier héritier d’une famille de nobliaux polonais dont la fortune s’est éteinte plusieurs siècles auparavant et qui se fond désormais dans la masse populaire. Zameusz est chirurgien et opère ses patients chez lui-même, dans un petit château de la campagne lublinoise. Or donc, alors qu’il monte dans son grenier à la recherche de spatules d’accouchement, il tombe sur un coffre en bois moisi, visiblement très ancien. Sitôt qu’il a rempli son office et libéré sa patiente de ses maux ventraux, Zameusz retourne dans son grenier et étudie ledit coffre. Il l’ouvre et le découvre vide à l’exception d’un morceau de soie rouge dans laquelle semblent enveloppés quelques objets. Il le prend, le déballe et découvre un fin carré de vieux parchemin jaune, un gobelet en terre cuite et une courte dague rouillée. Sur le parchemin sont alignées des mots dans une langue et une écriture que Zameusz ne reconnaît pas. Et pourtant, il peut les lire et les comprendre.
Bonjour à toi, Zameusz, heureux descendant de la lignée de Zamość !
Mon nom est Janusz Zamośćski et je suis ton ancêtre. Je reviens d’un voyage aux confins de l’imagination et il te faudra laisser de côté ta servile piété si tu veux croire en mes dires. Je t’annonce qu’il existe, au-delà des connaissances des hommes, au-delà de la platitude de cette Terre, un monde que nul Polonais avant moi, nul Européen avant moi, nul homme avant moi, n’a vu. Un monde qui, si tu le rejoins, t’offrira gloire et richesse, force et sainteté. Car, en ce monde, il est une prophétie que je te résume ainsi : un jour viendra, du confin de nos imaginations et du monde que nous connaissons, un homme qui ignore tout de nous, et qui par cela même sera capable de nous diriger et de nous faire connaître le bien éternel.
Mon bienheureux descendant, tu peux être cet homme et voir ainsi ton destin bouleversé de la meilleure des façons. En effet, je suis sur mon lit de mort et je n’ai d’autre héritier que toi, fillot que je ne connais point mais qui, je le sais, existe. Si tu veux profiter des richesses que je te lègue et t’offrir une chance inespérée de voir ton destin changer en mieux, il faudra que tu abandonnes ta terre et que tu aies confiance en l’inconnu. Lorsque tu te seras résolu à cette décision, tu prendras la mer sur une embarcation qui réunira des esprits divers et au moins un chat gris à poil long. Alors tu répéteras cet acte plusieurs fois : fais jaillir le sang de ta peau à l’aide d’une dague de Yalen et fais-le couler dans un gobelet de terre cuite de Veluca, lesquels objets auront été bénis par le contact sacré de la soie de Jelkala. Bois ce sang et dis ces paroles : « Rhodoks du monde entier, aux armes, et vive le roi ! » Alors les éléments se déchaîneront et t’emmèneront à la rencontre de ta destinée.
Ne cherche pas à comprendre comment je te fais parvenir ce message ni comment je sais quels sont les facteurs qui comptent pour que réussisse cette entreprise. Simplement aie la foi.
Zameusz de Zamość hésite quelques mois avant de se lancer dans cette aventure lorsque, en septembre de cette fatidique année 1939, les hordes germaniques déferlent sur son pays. N’ayant pas de famille et, désormais, n’ayant plus de patrie libre – chose qui, nous le savons, est immensément chère au cœur des Polonais –, il décide de tenter sa chance dans cette folle aventure que lui décrit ce mystérieux parent. Il se rend en France et embarque sur une corvette qui, par chance, regroupe des hommes de plusieurs nations et, comme si c’était ainsi son destin, un chat gris à poil long. Régulièrement alors, il entame le rituel décrit sur son carré de parchemin et, la suite, nous la connaissons.
Zameusz et Poupouille s’échouent sur les plages septentrionales de ce continent mystique qui s’appelle Calradia. Instinctivement, Zameusz se sent attiré dans une direction, celle de la ville de Jelkala où, au détour d’une ruelle sombre, il découvre un autre coffre moisi dans lequel Janusz, son bienfaiteur, lui décrit son héritage. Il apprend que les notaires de Calradia attendent qu’un descendant de Janusz vienne réclamer ses biens. Pour prouver son identité, il suffit à Zameusz de montrer ce bout de soie rouge et cette dague rouillée qu’il a trouvés dans son grenier. Il lui faut ainsi à Zameusz très peu de temps pour prendre possession de ce qui, désormais, lui appartient : des ateliers de tissage et de coloration de la soie répartis sur tout le continent, ainsi qu’une tannerie à Jelkala et quelques ferronneries ailleurs encore*. Toutes ces installations fonctionnent bien et n’ont pas interrompu leur production dans l’attente qu’un héritier vienne les réclamer. Lorsqu’il arrive à Calradia, Zameusz dispose donc d’une réserve en argent suffisante pour se reposer sur ses acquis et simplement profiter des bienfaits de la vie.
Pendant deux ans, Zameusz et Poupouille écument les tavernes de Calradia, boivent tout leur soûl, visitent les femmes et leurs chattes, dorment à la belle étoile ou dans les plus beaux hôtels au gré de leurs envies, apprennent à connaître ce monde qui, désormais, est le leur.
Nous sommes en l’an 1557. Calradia est un vaste continent que se partagent six nations jalouses : le Royaume des Nords sur les côtes septentrionales, là où Zameusz et Poupouille ont débarqué ; le Royaume vaegir, à l’est dudit Royaume des Nords ; le Royaume swadien, au centre ; le Khanat khergit, dans une immense steppe scellée par de hautes chaînes de montagnes ; le Sultanat sarranide, étendu sur le désert de Sarrdak, au sud de la steppe khergit ; le Royaume rhodok, dans une région bosselée du Sud-Ouest du continent.
Situation politique de Calradia à la mi-juin 1557.
Pour des Européens du XXème siècle, Calradia semble être une contrée arriérée. Sur bien des points, elle ressemble au monde médiéval, déchiré par les guerres de petits seigneurs envieux les uns des autres, régi par une hiérarchie sociale très stricte où les paysans ignorent le mot « démocratie », parcouru par les brigands de grand chemin, dépendant du soleil et des pluies, des bêtes et des cultures, et – car il faut bien citer un point positif – à l’air pur de toute libération excessive de dioxyde de carbone et autres gaz malvenus.
Calradia est un monde violent. C’est pourquoi, entre deux beuveries, Zameusz de Zamość, qu’on appelle simplement en ce monde « Zamok » par facilité de prononciation, s’entraîne au maniement des armes blanches et des armes à feu rudimentaires – arquebuses et fusils à silex – qui commencent à faire leur apparition. Il se fait aussi entourer par une garde rapprochée constituée de brigands comme de nobles déchus qui deviennent rapidement ceux qui lui apprennent ce qu’est la vie et la politique à Calradia. Ils sont neufs et tous sont de bons combattants. Il s’agit d’Artimenner, un vieil entrepreneur ; Baheshtur, un cavalier de la steppe khergit ; Borcha, diplômé en fripouillerie et racaillerie ; Katrin, cuisinière et infirmière ; Lezalit, un instructeur militaire sans affectation ; Marnid, un marchand éprouvé ; Matheld, une fière guerrière nordique ; Nizar, un sabreur du désert ; et Rolf, soi-disant noble déshérité mais courageux cavalier et fieffé combattant**.
De gauche à droite et de haut en bas :
Artimenner, Baheshtur, Borcha,
Katrin, Lezalit, Marnid,
Matheld, Nizar et Rolf.
Ces onze personnages vivent ainsi pendant deux ans de bière et de savoir, de femmes et de chevaux – chacune de ces précieuses ressource s’exploitant, bien entendu, de manière toute différente. Jusqu’au jour où, à la mi-juin de l’an 1557, cette vie certes divertissante mais fort oisive ne leur suffit plus. Zamok s’est vu promettre la gloire par son parent Janusz et pense venu le moment d’aller à sa rencontre, Poupouille a la nostalgie de cette époque où il dirigeait presque seul la France, et les neufs Compagnons nos deux héros sont avides d’aventures. Ces gardes du corps à cheval posent un ultimatum à Zamok et à son chat : il faut qu’ils tiennent leur promesse de vivre une exceptionnelle destinée, celle qu’ils leur ont dessinée avec tant de verve, celle qui annonce qu’ils seront de grands princes, sans quoi ils se retrouveront seuls, livrés à la merci des bandits et des marchands jaloux de leur succès peu mérité.
Zamok accepte donc de se mettre en quête d’une occupation plus noble, et c’est ainsi qu’il propose ses services à l’armée du roi Graveth des Rhodoks, ce peuple parmi lequel a évolué Janusz, le premier peuple à Calradia à généraliser l’usage parmi ses troupes des armes à feu, cette population besogneuse et plus avancée que les autres dans les domaines de l’architecture, de la tactique, de la poliorcétique, des arts et des sciences, les Rhodoks, ces tribus montagnardes dont l’histoire a commencé au milieu des moutons et dont les hauts-dignitaires sont appelés, pour cette raison, les Pasteurs. Les Rhodoks, ce peuple prometteur dont, un jour, si le destin conté par Zamok est vrai, les légions se lanceront à la conquête du monde pour l’unifier et le civiliser***.
Spoiler:
*Il s’agit simplement du schéma développé
ici
(point 5) et qui s’avère être le plus profitable, raison pour laquelle je le reproduis à chaque fois que je commence une nouvelle partie sur M&B.
**C’est l’une des deux combinaisons de
compagnons
assurant qu’il n’y aura aucun conflit et, à mon goût, la meilleure puisqu’on y retrouve Lezalit, Matheld et Nizar, qui sont ma foi fort cools.
***Ainsi s’achève cette partie du récit qu’on pourrait appeler « Transition entre deux AAR ». Dès le prochain épisode : du sang, des faits d’armes, peut-être un peu de politique, tout ce qu’il faut pour faire une bonne épopée. Enfin, vous me direz.
PS : J’ai fait un peu de ménage parce qu’avant c’était vraiment du flood et ça ne valait vraiment pas les deux pages que ça faisait.
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Archange
Rêveur serein
Expert Stratège
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#3
05-07-2012, 07h42
Je proteste, ça commence sur Heart of Iron 3 !
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Zamensis
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Stratège du dimanche
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#4
05-07-2012, 07h52
Impossible, je n'ai quasiment pas joué à HOI3.
L'AAR dont c'est la "suite" se déroulait sur AoD, et si j'y ai fait référence, c'est uniquement pour pouvoir "importer" Poupouille, que je ne voulais pas abandonner si tôt. Mais, après tout, peut-être que toute cette histoire sur M&B n'est qu'un rêve et que ledit chat se réveillera dans Paris en flammes.
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bisthebis
Glandeur assumé
Lecteur de Sun Tzu
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#5
05-07-2012, 09h09
1557 ? date bidon ou mod ?
(En fait, tu as juste commercé pour te foaire pleins de soieries et recruter des compagnons, et tu es devenu mercenaire rhodok, c'est ça ?
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Angelus
MacAngelus Deus Maximus
Expert tacticien
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#6
05-07-2012, 09h44
Eeeeeeeeeexcellent !
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Zamensis
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Stratège du dimanche
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#7
05-07-2012, 09h48
1557, date bidon. En fait, la date de départ dans M&B est 1257. J'ai rajouté 300 ans parce que j'ai légèrement moddé mon jeu pour ajouter quelques équipements du XVe-XVIe siècle ainsi que les armes à feu intégrées dans le jeu de base mais non disponibles sans modif (et évidemment j'ai fait en sorte que les différentes factions aient des branches dédiées à ces armes sinon c'est pas drôle).
Pour ce qui est entre parenthèses, oui, c'est ça. Chacune de mes partie commence ainsi, je me crée une base financière solide pour être tranquille, pendant le même temps je recrute des compagnons et je les entraîne pour être performants au combat et développer leurs capacités "stratégiques" (pistage, ingénierie, etc.). Quand j'ai des ateliers dans chacune des villes, mes compagnons sont généralement à un niveau satisfaisant et je peux suivre la route habituelle mercenariat-noblesse-indépendance. Et je ne commence à recruter des soldats qu'à ce moment-là sinon je perds du temps (coût de la nourriture, salaires et vitesse de déplacement). Je commence mon AAR au mercenariat parce qu'avant c'est pas intéressant, je ne combats que des bandits, je fais deux trois tournois, et c'est tout (je fais même pas de quêtes ni de tournois).
Oui, je parle beaucoup.
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DoubleSquall
Shérif retraité
Ami Facebook d'Hannibal
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#8
05-07-2012, 10h15
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Zamensis
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Zameusz et Poupouille [...] visitent les femmes et leurs chattes
Elle est osée celle là
T'en a fait une du genre que j'avais repéré dans l'autre AAR.
J'adore le récit. Vivement que tu entres dans le vif du sujet (de l'action !)
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bisthebis
Glandeur assumé
Lecteur de Sun Tzu
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#9
05-07-2012, 10h16
Envoyé par
DoubleSquall
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Elle est osée celle là
T'en a fait une du genre que j'avais repéré dans l'autre AAR.
J'adore le récit. Vivement que tu entres dans le vif du sujet (de l'action !)
Le genre de réflexions que je n'ai pas osé faire
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Zamensis
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Stratège du dimanche
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#10
05-07-2012, 12h17
Ouaip, il faut que je trouve un moyen de rester drôle malgré que je ne puisse plus jouer avec l'opposition entre Belges un peu tarés et Français bien français. Mais je trouverai. Un peu de langage médiéval, sans doute, ça aide toujours à détendre l'atmosphère.
(La blague sur le chat femelle, c'est fait, je ne peux plus la sortir dans cette AAR. Et c'était bien un clin d'oeil à la feinte sortie dans le précédent récit.
Notez la subtilité du truc : le mot "leurs" au lieu de "les" (j'ai hésité) rend la blague beaucoup plus osée, en effet.
)
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Stilgar
Artiste compris
Fan de Clausewitz
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#11
05-07-2012, 13h26
Ouaip, il faut que je trouve un moyen de rester drôle
malgré que
je ne puisse plus jouer avec l'opposition entre Belges un peu tarés et Français bien français.
Sinon pourquoi tu as supprimé mon post montrant ma supériorité dans la devinette de jeux ?
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DoubleSquall
Shérif retraité
Ami Facebook d'Hannibal
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#12
05-07-2012, 13h27
Envoyé par
Zamensis
Voir le message
Notez la subtilité du truc : le mot "leurs" au lieu de "les" (j'ai hésité) rend la blague beaucoup plus osée, en effet.)
Tu as bien fait c'est bien ce qui donne toute sa subtilité à la phrase
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Zamensis
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Stratège du dimanche
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#13
06-07-2012, 13h57
CONSIDÉRATIONS STRATÉGIQUES
Le roi Graveth accepte bien gracieusement l’offre de services de Zamok. Ce dernier manque certes d’expérience militaire – mais Poupouille est sa botte secrète – mais il est riche et peut entretenir une troupe. Tout ce dont Graveth a besoin, c’est de chair à saucisse à envoyer au combat pour économiser ses propres hommes. Zamok se voit donc accorder le grade de commandant et l’ordre de regrouper un régiment d’au moins 500 fantassins rhodoks*, ce que le Polonais s’empresse de faire. En deux semaines à peine, après avoir sillonné le Highland rhodok en quête de volontaires, Zamok tient sa troupe. Grâce au caractère martial de Lezalit, ancien instructeur militaire, ces hommes se tiennent tranquilles et respectent son commandement.
Le Royaume rhodok est cependant en paix. Son territoire, inviolé, est prospère et sa population heureuse. Pendant un mois, le régiment de Zamok n’a d’autre activité que des marches d’endurance et des séances d’entraînement au maniement des lances et, dans le cas d’une compagnie spécialisée, des fusils. La seule cavalerie dont il dispose est sa propre garde rapprochée constituée de ses neuf Compagnons. Il promeut Poupouille au grade de capitaine pour flatter son honneur et espère ainsi stimuler ses compétences de divination lorsque le moment de la guerre sera venu. Poupouille n’a pas encore été présenté aux hauts-dignitaires calradiens. Zamok n’a en effet aucun succès militaire sur lequel s’appuyer pour prouver l’intelligence de son compagnon à poil long. Il ne doit même pas s’inquiéter de l’approvisionnement de son chat en trappiste, cette potion magique qui lui permet, lorsqu’il s’enivre, de prédire l’avenir avec une étonnante précision. La trappiste est une bière d’abbaye brassée par des moines non pour étancher leur soif, mais pour produire des bénéfices qui serviront à porter assistance aux plus nécessiteux de ce monde. Dans le Calradia des années 1500, il est beaucoup plus facile de trouver ce précieux breuvage que dans la France des années trente. Ce n’est donc pas un souci majeur et le quotidien de nos deux héros n’en est que plus paisible. Pendant ce temps d’oisiveté, Zamok resserre ses liens avec la bourgeoisie rhodok, apprend à connaître ces Pasteurs, et tente même de séduire la fille d’un petit général, sans succès. Le voyant un peu dépité, Poupouille le rassure : la prochaine fois, il voudra bien lui servir de faire-valoir ronronnant et chaleureux. Zamok est reconnaissant.
À la fin juillet, le roi Graveth se sent suffisamment fort pour attaquer l’un de ses plus fieffés adversaires, le sultan Hakim des Sarranides, qui règne sur le vaste et ardent désert de Sarrdak. Ce pays en apparence hostile regorge de richesses. Le roi invite les Pasteurs dans sa capitale, Jelkala, pour les entretenir du conflit qu’il prépare. Zamok n’est pas encore assez haut placé dans la hiérarchie rhodok pour pouvoir assister à cette entrevue, mais il se fait rapporter les dires du roi.
Le commandant en chef des forces rhodoks commence par énoncer les avantages qu’il y aurait à s’emparer du territoire du sultan Hakim. Le désert de Sarrdak est riche : les seules plantations de lin du Sud de Calradia sont à Shariz, les vignes de cette même ville font concurrence au délicieux vin de Veluca, les mines de sel de Bariyye et celles de fer d’Ahmerrad produisent à foison ces deux ressources dont les Pasteurs ne disposent pas et pour lesquelles ils sont forcés de s’en remettre aux Swadiens et aux Khergits.
Situation stratégique du Sultanat à la fin juillet 1557.
Le Sultanat est, en outre, particulièrement isolé du reste de Calradia. Seules trois passages permettent d’y accéder. Le plus oriental de ceux-ci est le col d’Asugan, contrôlé par les Khergits, qui ont d’ailleurs récemment fait une incursion dans le désert et se sont emparés du fort de Sharwa. Le passage central est la vallée de Jameyyed. Ces deux premiers chemins sont en contact direct avec le Khanat khergit, une nation farouchement hostile aux Sarranides. Lorsque la guerre a lieu entre ces deux peuples, le seul passage sûr vers le reste de Calradia est contrôlé par le krak de Weyyah, une revendication traditionnelle des Rhodoks. Il est donc très aisé de couper complètement le Sultanat du reste du continent en s’emparant de cette place forte. Sa possession ne peut être sécurisée que par la prise de la capitale sarranide, Shariz, et de sa campagne hautement peuplée, laquelle ne peut-elle-même être sûre que par la conquête du krak de Caraf. Le premier objectif des Rhodoks est donc la conquête de toute cette extrémité occidentale du Sultanat. Seulement alors une paix pourra être jugée satisfaisante, si toutefois les Pasteurs ne sont pas contraints à la reddition avant cela – mais le roi Graveth balaye, dit-on, cette éventualité d’un revers de la main.
La suite de la réunion porte sur l’état des forces sarranides. Durement éprouvées par une longue guerre contre les Khergits, elles n’en restent pas moins considérables et les combattants du désert sont considérés comme parmi les plus fanatiques de Calradia. Les troupes sarranides sont composées d’un premier tiers de fantassins moins valeureux que les lanciers rhodoks. Un deuxième tiers est constitué par des archers, rapides et précis, mais cependant pas aussi dangereux que les arbalétriers du Highland. Le dernier tiers est le plus redoutable et c’est celui qui posera le plus d’ennuis aux Pasteurs : il s’agit d’une cavalerie lourde et extrêmement puissante. Certains disent que même les célèbres chevaliers swadiens rechignent à l’affronter. Les Rhodoks devront se montrer sans peur. Enfin, les bergers des collines ne doivent pas négliger l’importance des francs-tireurs du désert. Recrutés parmi les plus coriaces bandits des sables, ils sont en nombre très faible dans les régiments sarranides mais se servent de leurs fusils mieux que quiconque à Calradia et leurs balles sont les seules projectiles à pouvoir transpercer d’un seul coup les robustes pavois rhodoks.
Troupes d’élite des armées sarranides. De gauche à droite :
Garde (infanterie), Maître-archer et Mamelouk (cavalerie).
Face à ces troupes du désert, les Rhodoks comptent sur leurs forces traditionnelles : une infanterie peu offensive mais bien protégée ; les sergents, fantassins d’élite capables de soutenir une charge de cavalerie et de percer de solides lignes ennemies ; les meilleurs arbalétriers de Calradia, dont les traits peuvent mettre à terre un cheval du désert recouvert d’une cataphracte ; et un atout récent que les Sarranides n’ont pas encore eu l’occasion d’affronter : des régiments de fusiliers potentiellement dangereux mais dont l’efficacité contre les hommes du désert reste à démontrer.
Malgré des objectifs stratégiques clairement définis, la guerre se déroulera de manière classique. Les belligérants rassembleront leurs forces seulement une fois la déclaration de guerre sera envoyée. On passera alors quelque jour à n’engager que de mineures escarmouches afin de tester la vigueur de l’opposant. Ce sera aussi pour Graveth quelques jours de retenue qui lui permettront de voir si l’ennemi désire prendre l’initiative, car les Rhodoks auront plus de facilité à défaire le gros des forces sarranides aux abords du Highland qu’au cœur du désert de Sarrdak. Si les opérations se déroulent autrement, les Rhodoks iront eux-mêmes au devant de leur adversaire. Le roi Graveth nommera un commandant en chef des troupes en campagnes, un Maréchal, qui aura carte blanche pour remplir les objectifs fixés à Jelkala.
Si le commandant Zamok se contente de ce plan, le capitaine Poupouille est insatisfait. Lui qui a dirigé les préparatifs d’une guerre pendant quatre longues années sait qu’un plan doit être flexible et aménageable, mais qu’il doit être clair. Dans ce cas précis, il estime que le roi Graveth n’est pas assez expéditif dans ses ordres et qu’il renonce ainsi à prendre les Sarranides par surprise. En fait, le chat, ancien maréchal de France, ne pense pas que Graveth soit un chef militaire et qu’il laisse un champ beaucoup trop libre aux Pasteurs. Mais peut-être est-ce là la façon de fonctionner des Rhodoks et qu’il ne peut se montrer trop direct ou trop autoritaire sous peine de donner l’impression de vouloir intenter à leur pouvoir personnel. Quoi qu’il en soit, Zamok, Poupouille et les neuf Compagnons se promettent mutuellement de donner le meilleur d’eux-mêmes dans cette guerre. Si son issue est heureuse, Zamok pourra peut-être demander à intégrer la bourgeoisie rhodok et à devenir, lui aussi, un Pasteur.
Le premier jour de la dernière semaine de juillet, le roi Graveth envoie un émissaire à la cour du sultan Hakim pour lui signifier l’état de guerre entre leurs deux nations. Les premières armées se mettent en branle pour la première phase du conflit : les escarmouches frontalières servant à jauger la force de l’ennemi. C’est aussi le cas du commandant Zamok, du capitaine Poupouille et de leur régiment de 500 Rhodoks. Le premier soir, le chat se gorge de trappiste et s’enfonce dans un sommeil profond d’où il prédira l’avenir.
Situation politique de Calradia à la fin juillet 1557.
Changements depuis la dernière carte : les Vaegirs ont envahi la péninsule de Wercheg et ont imposé aux Nords une paix déshonorante.
Spoiler:
*Les effectifs de toutes les armées ont été multipliés par dix pour des raisons de réalisme. Il n’est pas exclu que ce coefficient augmente lors de la progression de nos héros.
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bisthebis
Glandeur assumé
Lecteur de Sun Tzu
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#14
06-07-2012, 14h19
Decidement, je commence a croire que MB bugue serieusement aujourd'hui...
Sinon, tres bien, continue comme ca, blablabla
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Hadrien1er
Membre du PCDE
Stratège incompris
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#15
06-07-2012, 18h48
Que de bruit pour transporter 500 moutons rhodok pour les vendre à Shariz
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