[Zaariel]

@ Stil : non ton projet ne doit pas forcément être professionnalisant, faire un stage j'appelle pas ça une année de transition.
Par contre il est important que cette année soit un projet, et pas juste glander en attendant que la motiv' arrive.

Ensuite ça dépend où tu veux aller, effectivement si tu vises un grand cabinet d'avocat international ou truc du genre, il faut un parcours "parfait", mais tout le monde n'a pas ce projet.

[Valyrian_Knight01]

Je voulais faire de l'histoire, mais vous me faites peur

[Rushnak]

Je voulais faire de l'histoire, mais vous me faites peur

Un bon plan après histoire je pense, c'est d'aller enseigner dans les lycées français à l'étranger, genre Rome c'est mieux payé et ce sera pas la ZEP

[Valyrian_Knight01]

D'un autre côté je me serais bien spécialisé sur un ou deux sujets, comme l'histoire byzantine ou romaine antique :\

[Faras]

Tu travailles pas sur le féminisme ou un sujet régional, ouille.

[Stilgar]

Zaariel : j'ai effectivement répondu à partir de mes habitudes en droit, où une année blanche (c'est-à-dire pas de stage en droit) sur un CV est franchement très difficile à défendre. Une année de coupure consiste à aller travailler à l'étranger Pas à couper du droit...
Mais c'est pas spécifique aux cabinets d'avocats, certains domaine de la finance sont pareil.

[Zaariel]

Disons que c'est spécifique aux métiers où les gens considèrent que bosser 95h par semaine est normal quoi...

[Stilgar]

Triste mais très vrai. En ce moment c'est la période fiscale, et les avocats fiscalistes qui font de la fiscalité patrimoniale (en gros personnes physiques) passent toutes leurs journées (samedi et dimanche compris) à travailler... C'est pareil en fusions lorsque tu as deux clients en phase de rapprochement.

[pol_ak 47]

Faras exagère un peu, d'autant que le féminisme sera passé de mode dans quelques années, faut plutôt chercher à anticiper la prochaine mode Histoire, bah concrètement, ça mène directement à rien si ce n'est prof dans le secondaire, ce qui ne peut effectivement pas plaire à tout le monde (même si Blackie a l'air d'avoir PARTICULIEREMENT souffert). Pour accéder à la crème de la crème, la recherche ou l'enseignement universitaire, faudra passer de manière quasi obligatoire par une douzaine d'années de galère plus ou moins grande après le bac, pour ensuite avoir un salaire moyen (1800/mois, à peu près, au début) et pas nécessairement stable de suite. Mais évidemment, si c'est pour bosser dans ce qu'on aime, ça doit valoir le coup (enfin, j'espère, merde ...). Pour l'enseignement à l'étranger : soit c'est estampillé Education Nationale et du coup y a un concours assez relevé à passer (plus que le CAPES), soit c'est pas estampillé EN et ça n'a pas la paye qui va avec (dans certains pays, ça va, dans beaucoup d'autres, moins) ; sinon, ce sont des remplacements bien payés mais ni nombreux ni réguliers, de ce que je connais ...

Ah, et être byzantiniste, c'est accepter de se faire jeter des tomates par à peu près tout le monde Après, si on aime Byzance, ça n'a pas de prix. Mais faut savoir et être préparé

[elrond petit pas tapons]

Disons que c'est spécifique aux métiers où les gens considèrent que bosser 95h par semaine est normal quoi...

Super ça !!! Stil n'a donc plus besoin de se soucier de sa vie sociale alors !

Edit : ah mais au fait, je fais parti des vieux cons du coup !

[Valyrian_Knight01]

Donc si j'ai bien compris, si on veut faire des études d'histoire tournées vers les byzantins, on doit taffer 12 ans comme un dingue et ensuite se faire lancer des tomates, tout ça pour une paie moyenne?
POURQUOI ????

[Zaariel]

Parce que les byzantins tout le monde s'en branle (en gros)

Contrairement à ce qu’affirment des gros trolls genre les syndicats étudiants aux lycéens qui passent leur bac, on ne fait pas des études pour "enfin faire ce qu'il me plait", mais pour monter un projet professionnel.
Évidemment c'est bien plus cool de faire des études dans un domaine qui à la fois nous passionne et assure de bons débouchés professionnels, j'envie les gens qui sont capables à 17/18 ans de se dire "je veux être vétérinaire/pompier/n'importe quoi", de s'y tenir et de s'en donner les moyens.
Mais soyons franc, beaucoup trop de gens commencent les études un peu au hasard et advienne que pourra. Pire, beaucoup de gens continuent leurs études sans savoir exactement sur quel type de job ils vont déboucher.

Ensuite je te rassure, je tiens ce discours à 25 ans et mes études sont derrière moi, mais clairement à 17 ans j'ai commencé une école d'ingé parce que ma prof de math m'a dit que ça devrait me plaire. Moi j'en avait foutrement aucune idée. Bon, à défaut de savoir si ça me plairait ou pas, au moins les débouchés étaient bien assurés, ce qui n'est pas le cas de toutes les études.

[pol_ak 47]

Bah moi j'ai tout fait en fonction de mes objectifs personnels (j'avais l'avantage de savoir vraiment ce que je voulais faire), et je regrette absolument pas, même si j'en ai encore pour des années avant d'envisager une situation stable et peu de chances de réussir à accéder à mon saint graal ... J'ai quand même tendance à prendre les études comme une voie d'enrichissement personnel plus spirituel que matériel, sans doute aussi parce que dans ma branche, de toute façon, on fait pas des études pour aboutir à une super position, en général, même si on peut quand même accéder à beaucoup de métiers éminemment désirables (mais on en chie pas mal sans grandes certitudes, parfois). La fac, c'est avant tout du savoir. J'aurais pu faire une école d'ingé ou une prépa si j'avais voulu autre chose, mais je regrette pas, bien que je sois conscient que notre branche implique souvent des situations que tout le monde ne pourrait pas comprendre. Après, c'est clair et net : les études au hasard, dans notre branche ou ailleurs, ça va être plus de 50% d'échecs, et chez nous ça pardonnera pas justement parce que les débouchés sont pas foufous ... L'orientation est un gros souci, je pense que, quelque soit notre domaine, y aura pas grand monde pour contredire.


Et oui, je confirme pour Byzance Bon, de manière générale, je confirme pour la recherche ... Une fois que t'as chopé un poste, ça peut être super, même si dans certains cas tu te tapes visiblement pas mal d'administratif chiant, mais avant d'accéder au paradis, le purgatoire est long et peu fiable. En histoire, faut bien compter une douzaine d'années d'incertitude et de précarité avant d'espérer quoi que ce soit, sauf beaucoup de réussite (en plus d'un peu de talent, de pas mal de travail et de beaucoup de réseau) ... Puis, faut le bon sujet, le bon entourage, le bon contexte, un peu. Or, le byzantiniste fait un peu office de bête curieuse, il peut susciter l'intérêt, mais demeure un être isolé, étrange, ni tout à fait médiéviste, ni tout à fait lettreux, ni tout à fait quoi que ce soit, le cul sur le Bosphore entre Orient et Occident, solitaire, farouche ... Bref, c'est pas une position facile.

[Zaariel]

On est d'accord pol_ak, tout tient au fait que tu avais un projet certain dès le début. Ce qui n'est vraiment pas le cas de tout le monde...

[Valyrian_Knight01]

Bon ben je sens que si je fais histoire je vais le faire soit sur l'Empire Romain antique soit essayer d'étudier le concept Romain au Moyen Âge, donc SERG et byzantin (je suis même pas sur que ça existe tiens )