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  • Et si Alexandre avait attaqu? Rome ?

    Bonjour.

    Le texte qui suit est consid?r? par certains comme la premi?re uchronie de la litt?rature (uchronie = "r?cit se d?roulant dans un monde en tout point similaire au n?tre jusqu?? un certain ?v?nement, qui, lui, diff?re de ce qui s?est produit tel que nous le connaissons" - Wikipedia). Il est extrait du livre IX de Histoire romaine (Ab Urbe Condita), oeuvre inachev? - et incompl?tement conserv?e - de l'historien romain Titus Livius (59 av. J.-C. - 17 ap. J.-C.), connu en fran?ais sous le nom de Tite-Live.

    17
    (1) On peut voir qu'il n'est rien que j'aie plus soigneusement ?vit?, depuis le commencement de cet ouvrage, que de m'?carter plus qu'il ne convenait de l'ordre des mati?res, et de chercher, en semant mon r?cit de digressions, ? offrir aux lecteurs une sorte de distraction agr?able, et ? procurer quelque d?lassement ? mon esprit. (2) Toutefois, en faisant mention d'un tel roi et d'un tel g?n?ral, je me sens entra?n? ? produire au grand jour des r?flexions qui souvent ont roul? dans mon esprit et occup? secr?tement mes pens?es. Qu'il me soit donc permis d'examiner, dans le cas o? l'on e?t eu la guerre avec Alexandre, quel en e?t ?t? le r?sultat pour la puissance romaine. (3) Ce qui para?t d?cider le plus des succ?s dans la guerre, ce sont le nombre et le courage des soldats, l'habilet? des g?n?raux ; c'est la fortune, qui, ayant une grande influence sur toutes les choses humaines, la fait sentir principalement dans les op?rations militaires. (4) Or, en pesant ces diff?rentes consid?rations, et chacune s?par?ment, et toutes ensemble, il est ais? de se convaincre que l'empire romain n'e?t pas ?t? moins invincible pour Alexandre, que pour les autres rois et peuples.

    (5) Et d'abord, pour commencer par la comparaison des chefs, je ne nierai pas assur?ment qu'Alexandre n'ait ?t? un excellent g?n?ral ; mais pourtant ce qui lui donne plus d'?clat, c'est d'avoir eu le commandement ? lui seul, c'est d'?tre mort jeune, dans l'accroissement de ses prosp?rit?s, avant d'avoir ?prouv? l'inconstance de la fortune. (6) Pour ne pas citer d'autres rois et d'autres g?n?raux fameux, qui ont ?t? de grands exemples des vicissitudes humaines, Cyrus, ? qui les Grecs prodiguent tant d'?loges, quelle autre chose qu'une longue vie l'a livr? ? la fortune adverse, comme dans ces derniers temps le grand Pomp?e ? (7) Maintenant passons en revue les g?n?raux romains, non pas tous ceux de toutes les ?poques, mais ceux-l? seulement qu'on aurait pu, s'il e?t fallu soutenir la guerre contre Alexandre, avoir pour consuls ou pour dictateurs, (8) M. Valerius Corvus, C. Marcius Rutilus, C. Sulpicius, T. Manlius Torquatus, Q. Publilius Philon, L. Papirius Cursor, Q. Fabius Maximus, les deux Decius, L. Volumnius, Manius Curius. (9) Il e?t encore eu de grands hommes pour adversaires, si, faisant la guerre aux Carthaginois avant de la porter chez les Romains, il n'e?t pass? en Italie que sur le d?clin de l'?ge. (10) Parmi tous ceux que je viens de nommer, il n'en est pas un seul qui ne f?t dou? d'autant de courage et de force d'?me qu'Alexandre, qualit?s auxquelles il faut joindre la discipline militaire, qui, transmise de main en main depuis les commencements de Rome, ?tait venue ? former chez les Romains un art assujetti ? des principes invariables. (11) C'?taient ces principes qu'avaient suivis les rois dans leurs guerres ; c'?taient ces principes qu'avaient suivis apr?s eux les auteurs de leur expulsion, les Junius et les Valerius ; ce furent les m?mes que suivirent dans la suite les Fabius, les Quinctius, les Cornelius ; ce furent les m?mes que suivit Furius Camille, que tous ces jeunes hommes, qui auraient eu Alexandre ? combattre, avaient vu dans ses vieux ans.

    (12) Alexandre, dans une action, d?ployait l'intr?pidit? du soldat (et ce n'est pas l? un de ses moindres titres de gloire) ; mais est-il croyable que, sur le champ de bataille, se trouvant en pr?sence de Manlius Torquatus ou de Valerius Corvus, il les e?t fait reculer, eux qui s'?taient illustr?s comme soldats, avant de s'illustrer comme g?n?raux ? (13) Croira-t-on qu'il e?t fait reculer les Decius, qu'un sublime d?vouement pr?cipita au milieu des ennemis ? ou Papirius Cursor, dou? d'une si grande force de corps et d'un si ferme courage ? (14) Enfin, pour ne pas citer tous les personnages, le g?nie d'un seul homme, jeune, e?t-il triomph? de ce s?nat, dont celui-l? seul s'est fait une image vraie, qui le repr?sentait "comme une assembl?e de rois ?" (15) Il ?tait sans doute ? craindre qu'Alexandre ne se montr?t plus habile que le premier venu de ceux que j'ai nomm?s, soit pour choisir ses campements, faire subsister ses troupes, soit pour se pr?munir contre les emb?ches, soit pour saisir le moment d'une bataille et en r?gler toutes les dispositions. (16) Il e?t dit qu'il n'avait plus affaire ? Darius, qui, tra?nant ? sa suite une multitude de femmes et d'eunuques, avec sa pourpre et son or, charg? de tout l'attirail de sa grandeur, semblait une proie bien plus qu'un ennemi, et qu'il vainquit sans coup f?rir ; n'ayant eu d'autre m?rite que d'avoir su braver un vain ?pouvantail. (17) Il e?t trouv? l'Italie bien diff?rente de l'Inde, qu'il parcourut ? la t?te d'une arm?e ivre, en se livrant ? de continuelles d?bauches, lorsqu'il e?t aper?u les gorges de l'Apulie, les monts Lucaniens, et les traces r?centes du d?sastre de sa propre famille, dans ces lieux o? son oncle Alexandre, roi d'?pire, avait r?cemment trouv? la mort.

    18
    (1) Et je parle d'Alexandre non encore enivr? par la prosp?rit?, que jamais personne ne supporta plus mal que lui. (2) Si on le consid?re d'apr?s la disposition d'esprit o? l'avait mis sa nouvelle fortune, et, pour ainsi parler, le nouveau caract?re qu'il s'?tait form? apr?s ses victoires, (3) il serait arriv? en Italie bien plus semblable ? Darius qu'? Alexandre, et y e?t amen? une arm?e qui, ne se souvenant plus de la Mac?doine, aurait d?j? offert toute la d?g?n?ration des Perses. (4) Il me fait peine de mentionner de honteuses faiblesses dans un si grand roi, ce go?t du faste qui lui fit abandonner le costume de son pays, ces hommages qu'il aimait qu'on lui rendit en se prosternant jusqu'? terre, genre d'humiliation qu'eussent eu peine ? supporter les Mac?doniens vaincus, et qui ?tait capable de r?volter des vainqueurs ; les supplices cruels qu'il ordonnait, le meurtre de ses amis au milieu de la joie d'un festin, et la vanit? qui le portait ? se dire mensong?rement de race divine. (5) Qu'e?t-il fait, si son penchant pour le vin se f?t accru de plus en plus ? Qu'e?t-il fait, si ses emportements fussent devenus plus violents et plus terribles ? Pensera-t-on (car je ne rapporte rien qui ne soit attest? par tous les historiens) que ces vices n'eussent fait aucun tort ? ses talents de g?n?ral ?

    (6) Mais peut-?tre il ?tait ? craindre, si l'on en croit ce qu'ont coutume de dire quelques Grecs d'un esprit tr?s frivole, qui osent encore, au pr?judice du nom romain, vanter jusqu'? la gloire des Parthes, que le peuple romain ne p?t r?sister ? la majest? du nom d'Alexandre (dont je ne pense pas qu'il ait m?me entendu parler) ; (7) et qu'un homme contre qui les Ath?niens, humili?s par les armes des Mac?doniens, et voyant tout pr?s d'eux les ruines de Th?bes encore fumantes, n'h?sitaient pas ? se donner toute licence dans leurs discours (ce qui est prouv? par les harangues qui nous restent de ces temps-l?), que cet homme, dis-je, n'e?t pas rencontr?, parmi tant de Romains d'un rang ?clatant, une voix libre qui s'?lev?t contre lui.

    (8) Quelque id?e que l'on se forme de la grandeur d'Alexandre, ce ne sera pourtant qu'une grandeur individuelle, fruit d'un peu plus de dix ann?es de prosp?rit?. (9) Ceux qui l'?l?vent si haut, parce que le peuple romain, bien qu'il n'ait ?t? vaincu dans aucune guerre, l'a ?t? n?anmoins dans beaucoup de combats, tandis qu'Alexandre n'en a jamais livr? un seul dans lequel la fortune ne lui ait ?t? favorable, ne songent pas qu'ils opposent des faits qui n'ont embrass? que la vie d'un homme, et d'un homme mort ? la fleur de l'?ge, aux actions d'un peuple combattant d?j? depuis huit cents ans. (10) Qu'y a-t-il d'?tonnant si, lorsque l'on compte d'un c?t? plus de g?n?rations que de l'autre on ne compte d'ann?es, la fortune a plus vari? dans un aussi long espace de temps, que dans une dur?e de treize ans seulement ? (11) Pourquoi ne pas faire une comparaison d'homme ? homme, de g?n?ral ? g?n?ral, de fortune ? fortune ? (12) Combien ne pourrais-je pas citer de g?n?raux romains qui jamais, dans les combats, n'ont essuy? un seul revers ? On peut parcourir, dans les annales et les fastes des magistrats, les pages concernant les consuls et les dictateurs dont le peuple romain n'a jamais eu a se plaindre un seul jour ni du courage, ni de la fortune. (13) Et ce qui les rend plus admirables qu'Alexandre ou tout autre roi, c'est que plusieurs ne gard?rent que dix ou vingt jours la dictature, et qu'aucun n'exer?a plus d'une ann?e le consulat ; (14) c'est que des tribuns du peuple s'opposaient ? ce qu'ils fissent des lev?es ; c'est qu'ils se trouvaient contraints de partir trop tard pour la guerre ; c'est qu'on les rappelait avant le temps, pour soutenir les comices ; c'est qu'au moment m?me de leurs plus grands efforts s'achevait leur ann?e ; (15) c'est que tant?t la t?m?rit? d'un coll?gue, tant?t sa malveillance entravait ou ruinait leurs op?rations ; c'est qu'il leur arrivait de succ?der ? des hommes qui avaient maladroitement conduit les op?rations de la guerre ; c'est que souvent ils prenaient le commandement d'une arm?e compos?e de recrues, ou de soldats mal disciplin?s. (16) Quant aux rois, certes, non seulement ils sont libres de toute esp?ce d'entraves, mais ils sont ma?tres des choses et des moments ; ils entra?nent tout par leurs r?solutions, et ne sont point forc?s de se plier ? celles des autres. (17) Alexandre e?t donc fait la guerre contre des g?n?raux qui, comme lui, n'avaient jamais ?t? vaincus, et il n'e?t apport?, dans la lutte, d'autres gages de succ?s que les leurs. (18) L'?preuve se f?t m?me trouv?e pour lui d'autant plus p?rilleuse, que les Mac?doniens n'auraient eu que lui seul, et l'auraient eu non seulement expos? aux nombreux hasards de la guerre, mais les cherchant m?me ; (19) tandis que les Romains se fussent trouv?s ? m?me d'opposer ? Alexandre une foule de concurrents, ses ?gaux, soit par la gloire dont ils s'?taient couverts, soit par l'importance de leurs exploits, et dont la vie ou la mort n'eussent influ? que sur leur destin?e personnelle, sans compromettre celle de la r?publique.

    19
    (1) Reste maintenant ? comparer les troupes, soit pour la qualit? des soldats, soit pour leur nombre, soit pour celui des auxiliaires. Les d?nombrements, ? chaque lustre de cette ?poque, donnaient deux cent cinquante mille citoyens. (2) Aussi, tout le temps que dura la d?fection des alli?s du nom latin, Rome, presque ? elle seule, fournit dix l?gions. (3) On eut souvent, pendant ces ann?es, quatre et cinq arm?es, qui faisaient la guerre en ?trurie, en Ombrie, contre les Gaulois, dans le Samnium, et contre les Lucaniens. (4) Quant aux auxiliaires, on comptait tout le Latium avec les Sabins, les Volsques, les ?ques, la Campanie enti?re, une partie de l'Ombrie et de l'?trurie, les Picentins, les Marses, les P?ligniens, les Vestiniens, les Apuliens, en y joignant toute la c?te des Grecs, sur la mer Inf?rieure, depuis Thurium jusqu'? Naples et ? Cumes, et de l? jusqu'? Antium et Ostie. Alexandre e?t trouv? alors dans les Samnites ou de puissants alli?s des Romains, ou des ennemis ?puis?s par la guerre. (5) Il n'e?t pas lui-m?me pass? la mer avec plus de trente mille fantassins de ses vieilles bandes mac?doniennes, et de quatre mille cavaliers, Thessaliens la plupart ; ce qui faisait la force de son arm?e. S'il y e?t joint les Perses, les Indiens et autres nations de l'Asie, il e?t tra?n? ? sa suite un embarras bien plut?t qu'un secours. (6) Ajoutez que les Romains, ?tant chez eux, auraient eu sous la main des recrues ; au lieu qu'Alexandre, faisant la guerre en terre ?trang?re, e?t vu (ce qui arriva dans la suite ? Hannibal) son arm?e s'affaiblir de jour en jour.

    (7) Les Mac?doniens avaient pour armes l'?cu et la sarisse ; les Romains un bouclier qui, plus grand, prot?geait davantage le corps, et la javeline, arme de trait, qui frappait bien plus violemment et avait une tout autre port?e que la lance. (8) L'une et l'autre troupe combattait de pied ferme, en gardant ses rangs : mais la phalange ?tait immobile, et ne renfermait qu'une seule esp?ce de combattants ; au lieu que les l?gions romaines se composaient da plusieurs sortes de soldats, qu'au besoin il ?tait ais? de diviser ou de r?unir.

    (9) Et puis, qui, pour le travail, valait le soldat romain ? qui ?tait plus propre ? supporter la fatigue ? Vaincu dans un seul combat, Alexandre ne pouvait plus songer ? continuer la guerre. Quelle bataille perdue e?t d?courag? les Romains, que ne purent abattre les journ?es de Caudium et de Cannes ? (10) Certes, Alexandre, e?t-il dans les commencements obtenu quelques succ?s, aurait regrett? les Perses, les Indiens et l'Asie si peu belliqueuse ; (11) il e?t dit que, jusqu'alors, il n'avait eu ? combattre que des femmes : ce qui fut dit aussi, ? ce qu'on rapporte, par Alexandre, roi d'?pire, lorsque atteint du coup dont il mourut, il comparait avec la sienne la chance de ce m?me jeune souverain dans ses guerres d'Asie.

    (12) En v?rit?, quand je songe que la premi?re guerre punique a co?t? vingt-quatre ans de combats sur mer avec les Carthaginois, je me persuade que la vie d'Alexandre e?t ? peine suffi pour une seule guerre. (13) Et peut-?tre que d'anciens trait?s unissant les int?r?ts de Carthage ? ceux de Rome, et des craintes pareilles armant contre un ennemi commun deux cit?s si puissantes parleurs moyens guerriers, Alexandre e?t ?t? ?cras? ? la fois par les forces des Carthaginois et par celles des Romains. (14) ? la v?rit? les Mac?doniens n'avaient point alors pour chef Alexandre, et n'?taient point dans le temps de leur splendeur ; mais c'?tait toutefois ce m?me ennemi que les Romains trouv?rent devant eux dans leurs guerres contre Antiochus, Philippe, Pers?e, guerres o? non seulement ils n'essuy?rent aucun revers, mais o? la victoire ne leur fit m?me courir aucun p?ril.

    (15) Que l'on soit impartial, qu'il ne soit pas question des guerres civiles, et l'on conviendra que jamais cavalerie ennemie, jamais infanterie, jamais bataille rang?e ne nous causa d'embarras, pas plus dans les positions ?galement avantageuses pour les deux partis, que dans celles qui nous ?taient exclusivement favorables. (16) Sans doute le soldat pesamment arm? peut craindre le cavalier, les fl?ches, les d?fil?s impraticables, les lieux o? l'on ne saurait amener de convois : (17) mais mille corps de bataille, plus redoutables que celui des Mac?doniens command?s par Alexandre, il les a culbut?s et les culbutera toujours ; pourvu toutefois que l'amour de cette paix int?rieure dont nous jouissons, et le z?le pour le maintien de la concorde civile, ne cessent jamais de r?gner parmi nous.
    Page d'origine
    Traduction de D?sir? Nisard (1864)

  • #2
    jamais bataille rang?e ne nous causa d'embarras, pas plus dans les positions ?galement avantageuses pour les deux partis, que dans celles qui nous ?taient exclusivement favorables.
    Et Cannae alors?

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    • #3
      T'as déja vu un auteur romain etre impartial toi?

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      • #4
        C'est ?a que j'aime chez eux...

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        • #5
          de toute fa?on l'histoire montrera et prouvera que la tactique romaine ?tait sup?rieure a celle des mac?doniens.

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          • #6
            Bof...
            Parler de tactique romaine, c'est vague. Leur histoire militaire fait pratiquement 1000 ans, il y en a eu des ?volutions.

            Si on se base sur les romains qui ?taient l? ? l'?poque d'Alexandre le Grand, je pense qu'ils en prennent plein la gueule.
            L'arm?e d'Alexandre est une arm?e de m?tier, disciplin?e et bien ?quip?e. Tandis que les romains sont en train de passer doucement du combat en phalange au combat en manipule depuis l'invasion de Brennus...
            Avec une phalange solide, soutenue par de l'infanterie plus l?g?re sur les flancs et une cavalerie lourde alors que les romains n'en ont pas.
            A tout ?a on ajoute le g?nie tactique d'Alexandre qui contrairement ? ses successeurs ne basait pas toute sa strat?gie uniquement sur la phalange, mais bien sur la combinaison de ses troupes.
            Il aurait pu envahir toute l'Italie une main dans le dos, les romains n'auraient eu que leurs yeux pour pleurer.

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            • #7
              Les deux mains dans le dos !
              Par contre je tiens ? dire que le chef celte ayant envahi Rome ne s'appelait pas Brennus ( Brenn en celte signifie Chef ), il y a bien eu un chef un roi des Bituriges et des S?nons qui a pris Rome mais il s'appelait Ambigat.

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              • #8
                Non plus, si Brennos d?signe une fonction militaire, il s'agit aussi d'un pr?nom dans certains cas. Et Ambigatos est un mythe fondateur des migrations celtiques et non un chef de guerre historique.
                http://www.arbre-celtique.com/encycl...ennos-4875.htm
                http://www.arbre-celtique.com/encycl...gatos-2916.htm

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                • #9
                  Non plus, si Brennos d?signe une fonction militaire, il s'agit aussi d'un pr?nom dans certains cas.
                  Peut-?tre Brennus ne s'appelait-il pas Brennus mais se faisait-il simplement appeler par son titre ? Ce qui, avec le temps et/ou dans les traductions, aurait fait de Brennus un pr?nom ? part enti?re. Un peu comme C?sar mais ? l'envers. Alors, qui est le premier ? La fonction ou le pr?nom ? (L'oeuf ou la poule ? )

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                  • #10
                    Envoyé par Zamensis Voir le message
                    Peut-?tre Brennus ne s'appelait-il pas Brennus mais se faisait-il simplement appeler par son titre ? Ce qui, avec le temps et/ou dans les traductions, aurait fait de Brennus un pr?nom ? part enti?re. Un peu comme C?sar mais ? l'envers. Alors, qui est le premier ? La fonction ou le pr?nom ? (L'oeuf ou la poule ? )
                    Oui tu as raison de soulever ce point, il est possible que Brennos soit devenu un pr?nom plus tard, comme le "rix" que beaucoup de gaulois de la classe guerri?re ajoutaient dans leurs pr?noms. Malgr? tout il est difficile d'?tre bien s?r de l'emploi d'un terme ou d'un nom.

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                    • #11
                      Qu'importe, l'important dans le sujet initial, c'est que lorsque je parle de Brennus, tout le monde voit de qui je parle.

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                      • #12
                        En -216 Hannibal avait atomis? les romains...il pouvait m?me marcher sur Rome si il l'avait voulu...mais il ne la pas fait ( quel con )...alors 1 si?cle plus t?t Alexandre aurait ?cras? les romains les mains dans le dos les yeux band? et ? cloche pied !

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                        • #13
                          Hannibal attendait des renforts qui ne nous jamais venus ou qui ont ?t? repouss?s par les Romains, je ne sais plus exactement.

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                          • #14
                            Sans renforts (de Carthage) et surtout sans machines de si?ges, sans cela il est tr?s difficile de prendre une cit? comme Rome rapidement. Et si le si?ge dure, l'Italie a le temps de lever une nouvelle arm?e, c'est d'ailleurs la rapidit? ? laquelle sont remplac?es les pertes qui fait la puissance du syst?me militaire romain au cours de la seconde guerre punique. Le premier but d'Hannibal est d'encourager une r?volte en Italie au sein des Italiques annex?s (latins, campaniens, lucaniens, ?trusques, samnites etc.) et puis de viser les principaux centres de ravitaillement d'abords pour se ravitailler mais aussi pour diminuer la possibilit? de man?uvre des Romains (Fabius surtout). C'est pourquoi il attaque Cannae et ?crase dans la foul?e Varro ? la c?l?bre bataille de Cannes.


                            Pour revenir au sujet, il est clair qu'Alexandre aurait ?cras? Rome. Un point de comparaison, la premi?re fois qu'Alexandre combat des ?l?phants c'est ? la bataille de l'Hydaspe. Ils sont deux cents et pourtant la bataille est loin d'?tre difficile. La seule difficult? fut impos?e par Alexandre lui-m?me, il n'engage qu'une partie de son arm?e dans le combat.
                            Je me permet de citer un membre de passion-histoire connaissant sur le bout des doigts les sources litt?raires antiques:
                            Ainsi, ? cette date, son arm?e est immense, il est accompagn? par une foule d'alli?s, et en particulier de milliers d'Indiens, de Paropamisades, d'Arachosiens, etc. Aucun ne participera ? la bataille, ils restent dans le camps principal en compagnie de Crat?re.
                            Mais il y a bien pire : l'?lite mac?donienne elle-m?me n'est que tr?s partiellement engag?e. Il s'ampute ainsi de la cavalerie de Crat?re, et des taxis d'Alc?tas et de Polyperchon qui forment la diversion principale au camps. De plus, il s'ampute dans la foul?e de trois autres taxis, celles de M?l?agre, Attalos et Gorgias, qui place le long du fleuve, eux aussi en diversion, en compagnie des mercenaires fantassins et cavalerie.
                            Il ne livre donc bataille en ne conservant que les seuls Hypaspistes, et les taxis de Cleitos et de Coenos. Soit seulement 6000 phalangites, et accompagn? de seulement trois hipparchies mac?doniennes, celles d'Hephestion, de Perdiccas et de D?m?trios, auxquels se rajoute l'escadron royal. Les seuls auxiliaires sont les Agrianes et les Archers (1000 hommes) et des compagnies d'archers ? cheval bactriens, sogdiens, scythes et dahaes, en tout 5000 cavaliers avec les Compagnons, sur qui reposent la victoire.
                            Face ? 30 000 fantassin, 300 chars, 4000 cavaliers et 130 (ou 200 selon les sources) d'?l?phants... Encore heureux qu'il ait eu du mal !
                            A titre de comparaison, ? leur premi?re rencontre avec des ?l?phants, les Romains se font massacrer par l'intervention de 15 malheureux pachydermes ? la bataille d'H?racl?e. Je pense qu'il serait plus int?ressant de faire une comparaison anachronique. Imaginons qu'un g?nie comme Alexandre prenne la t?te de la Gr?ce au second si?cle avant notre ?re et doivent combattre l'arm?e romaine endurcie par la guerre et la victoire sur Carthage.

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                            • #15
                              Pourquoi pas un topic "Et si Hannibal avait attaqu? Rome ? (En plein milieu du Forum)" ?

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