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  • #16
    Oui je parlais de la fine plaque sur le front. Et c'est intéressant de voir que les Celtes et les Romains utilisaient le même équipement alors qu'ils ne combattaient pas de la même façon.

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    • #17
      @ sombrero-démoniaque : Je ne parlais pas de TACTIQUE ni de STRATEGIE. Je parlais plutôt de la technique d'escrime, qui était différente selon que le soldat combat en solidarité avec les voisins de la même unité ou s'il combat en duel avec l'ennemi. En aucun cas de l'organisation militaire. Le fait que les Vikings n'utilisaient pas la phalange ne les a pas empêché de ravager les côtes européennes.
      Le fait qu'une faction puisse aligner des unités combattant en solidarité nécessitait logiquement que leur équipement soit semblable (ce qui fonctionne bien mieux avec une armée d'Etat comme celle de la Rome antique, où les soldats avaient un paquetage standardisé, qu'avec une armée temporaire et souvent disparate de pillage comme celle des Vikings, où les soldats s'armaient eux-mêmes) et que les soldats aient un entraînement commun (les mêmes raisons sont valables).
      Dernière modification par Lord Perhaps On The Roof, 04-05-2014, 13h15.

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      • #18
        Envoyé par Lord Perhaps On The Roof Voir le message
        @ sombrero-démoniaque : Je ne parlais pas de TACTIQUE ni de STRATEGIE. Je parlais plutôt de la technique d'escrime, qui était différente selon que le soldat combat en solidarité avec les voisins de la même unité ou s'il combat en duel avec l'ennemi. En aucun cas de l'organisation militaire. Le fait que les Vikings n'utilisaient pas la phalange ne les a pas empêché de ravager les côtes européennes.
        Le fait qu'une faction puisse aligner des unités combattant en solidarité nécessitait logiquement que leur équipement soit semblable (ce qui fonctionne bien mieux avec une armée d'Etat comme celle de la Rome antique, où les soldats avaient un paquetage standardisé, qu'avec une armée temporaire et souvent disparate de pillage comme celle des Vikings, où les soldats s'armaient eux-mêmes) et que les soldats aient un entraînement commun (les mêmes raisons sont valables).
        Oui mais attention, la Légion romaine n'est pas une phalange grecque ; les légionnaires combattent à la fois en duel et à la fois en solidarité, si je reprends ton expression. Contrairement à une phalange, les boucliers ne se chevauchent pas et chaque légionnaire est indépendant défensivement. Si les formations romaines incluent l'utilisation de formations compactes, la manipule laisse un mètre d'espace sur les 4 côtés à chaque homme (un plagiat des formations samnites).

        Ben la technique d'escrime dépend beaucoup plus de l'arme que du combat en "solidarité" ou en "duel" (bien que je trouve la dissociation assez moyenne, puisque le légionnaire combine les 2 méthodes) pour moi. Dans la Légion romaine, le gladius est une arme courte, pointue, qui nécessite de combattre vraiment au contact d'où l'équipement défensif considérable du légionnaire. De plus il est plus long à l'époque républicaine qu'augustéenne. Alors que les armées gauloises employaient des épées plus longues ce qui permettait une allonge plus grande. Ce qui explique qu'en combat singulier un gaulois ait l'avantage sur un romain.
        Après certes la technique d'escrime est aussi liée au type de formation, mais je ne serais pas aussi catégorique que toi. Une phalange de hoplite utilise des lances en arme principale, mais lorsqu'il faut dégainer une épée, les machaira, xiphos et kopis sont des armes de taille et non d'estoc, alors que la formation hoplitique est beaucoup plus close-combat qu'une manipule.
        Et puis l'équipement de légionnaire était loin d'être standardisé, il y avait une très très forte disparité d'équipement, entre ceux qui se contentaient de l'équipement fourni par l'Etat et ceux qui allégeaient les prélèvements de solde en achetant leur propre matériel.

        Le fait que les Vikings n'utilisaient pas la phalange ne les a pas empêché de ravager les côtes européennes.
        Bah ça n'a rien à voir, dans leur cas c'était la mobilité de leurs troupes, la pauvreté des terres scandinaves, leur technologie maritime et leur équipement de bonne qualité qui a fait leur succès. La phalange n'est pas la formation absolue, loin de là ; c'est utile dans les terrains plats, mais dès qu'il y a un peu de relief c'est une plaie à manoeuvrer. De plus ils employaient le mur de bouclier.


        Oui je parlais de la fine plaque sur le front. Et c'est intéressant de voir que les Celtes et les Romains utilisaient le même équipement alors qu'ils ne combattaient pas de la même façon.
        Oui, en effet, d'autant plus qu'à l'époque de la Guerre des Gaules même le glaive romain (républicain donc) était assez long et similaire à une épée celte de la Tène finale. Mais il y avait quand même certaines différences : les casques gaulois étaient, à mon sens, bien supérieurs à ceux des Romains qui utilisaient en masse des Coolus Mannheim comme celui-ci :


        alors que les gaulois employaient plutôt ça :

        Dernière modification par sombrero-démoniaque, 04-05-2014, 17h42.

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        • #19
          Envoyé par sombrero-démoniaque Voir le message
          Alors que les armées gauloises employaient des épées plus longues ce qui permettait une allonge plus grande. Ce qui explique qu'en combat singulier un gaulois ait l'avantage sur un romain.
          On peut même savoir combien les guerriers mesuraient. Car les fantassins celtes avaient la particularité de faire pendre leur fourreau sur le côté droit. Il leur fallait faire une torsion du bras pour dégainer, mais en formation serrée, cela leur permettait de ne pas bouger le bouclier pendant qu'ils dégainaient. Et vu qu'en faisant cela, ils risquaient de ne pas réussir à sortir leur lame si elle était trop longue, on sait que leur bras mesurait un tout petit peu plus que leur épée. Ce problème ne se rencontre pas dans la cavalerie vu que les cavaliers celtiques plaçaient leur arme sur le côté gauche, ce qui rendait possible un allongement de l'épée.

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          • #20
            Car les fantassins celtes avaient la particularité de faire pendre leur fourreau sur le côté droit.
            Ben, comme les romains, le gladius se porte à droite, sauf pour le centurion qui le porte à gauche. Ca évite de se coincer la main derrière le scutum et de foutre un coup de coude au voisin de droite, et la main est prête plus rapidement pour donner des coups d'estoc.

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            • #21
              On peut aussi parler des différences entre les épées dans le monde hellénique. Celles de l'infanterie étaient droites et de taille moyenne. Mais que ce soit pour les hoplites, les sarissophores, ou les thureophoroi/thorakitai, le xiphos n'est que la deuxième arme, derrière les diverses lances. Seuls les peltastes hellénistiques semblaient utiliser plus fréquemment l'épée, mais je ne sais pas si on a conservé des représentations de leurs armes.
              A l'inverse, la cavalerie employait des lames de type kopis/machaïra recourbées. Et logiquement, si les forgerons prenaient la peine de fabriquer des armes de ce genre, les cavaliers devaient les utiliser assez souvent. Car grâce à la forme de leur arme et à leur hauteur, les frappes d'estoc sur un adversaire en contre-bas devaient s'avérer destructrices. Le meilleur exemple reste Cleitos lorsqu'il coupa le bras d'un Perse pour sauver Alexandre. Par contre, j'imagine plus difficilement un duel à l'épée contre un autre cavalier avec une telle lame.

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              • #22
                Car grâce à la forme de leur arme et à leur hauteur, les frappes d'estoc sur un adversaire en contre-bas devaient s'avérer destructrices.
                Ah mais l'intérêt d'un kopis/machaïra c'est non pas de frapper d'estoc mais bien de taille, d'où la lame recourbée. Sur son cheval, le cavalier a bien plus de place pour faire un mouvement ample avec son bras, et lancé à grande vitesse, un coup de taille circulaire bien placé est carrément léthal. Il ne peut pas frapper d'estoc, la lame est trop courte pour qu'il puisse se baisser, frapper et retirer la pointe.

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                • #23
                  Je pensais à taille et j'ai écrit estoc. Au temps pour moi. Même si j'ai lu que frapper de la pointe avec une machaïra pouvait faire des dégâts graduels. Si le bout arrivait à percer, la forme de la lame créait une très grosse entaille.

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