Pour Martin, ne serait-ce pas plutôt l'opposition Feu/Glace?
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Envoyé par Lunarc Voir le messagePour Martin, ne serait-ce pas plutôt l'opposition Feu/Glace?
Ça se voit d'ailleurs avec la religion de Rhllor qui est représentative du monde de Martin entre les fidèles du Dieu Rouge qui combattent pour la vie tout en cramant leurs ennemis, face aux serviteurs de l'Autre...que sont les Autres et autres zombies(oui je dis beaucoup de fois autres)
Dernière modification par Ludwig Von Meck, 10-08-2015, 20h08.
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Envoyé par Ludwig Von Meck Voir le messageA ça c'est marrant, je vais vous prendre tous à contrepied en parlant des similarités entre les deux
Tout d'abord, entre Tolkien et Martin, il y a un thème de fond(si on peut appeler ça un thème de fond) semblable: la lutte du Bien et du Mal.
Rappelons 2-3 trucs:
-Pour Tolkien, la lutte se fait entre les Valars(Bien) et Melkor/Morgoth(Mal). Avec Martin, c'est le reste du monde(Bien ?) vs les Autre(Mal ?)
-Pour ce qui est des personnages Tolkien, similairement avec Martin(oui les 2 auteurs ont des décennies de différences et de l'eau à coulé sous les ponts, mais laisser moi finir, nous y reviendrons plus tard), ne sont ni tout blanc, ni tout noir.
En effet, ce que l'on peut voir en fond dans LOTR et ASOIAF c'est la lutte pour le pouvoir. D'un côté un anneau représentant le pouvoir absolu et de l'autre...un trône représentant lui aussi un pouvoir plus ou moins absolu. Et c'est ce pouvoir qui va faire bouger les choses, c'est ce pouvoir et le thème de la corruption des hommes par ce pouvoir, qui va être un des centres de ces saga(oui saga, j'ose Monsieur !). Non donc. L'Anneau est un objet actif de puissance, le Trône un symbole passif de puissance. Nuance nuance.
Bref, ce qu'il faut voir c'est que même pour Tolkien, n'importe quelle créature/race/royaume peut faire le meilleur comme le pire, c'est juste que certains auront une tendance plus vers l'un que vers l'autre.
Petits exemples:
-les hommes de Numenor(corrompu par Sauron alors que tout ce qu'ils avaient venaient des Valar via l'aide qu'ils avaient donnés face à Morgoth)
-les Nains(avidité !)
-les Elfes(quelqu'un se rappeles des Silmarils et des bains de sang entre Elfes par leurs fautes ?)
-les hommes en général(Gondor expansionnistes, Hommes de Rhun, etc)
Ce qui fait que cette pseudo lutte du Bien contre le Mal n'est qu'une grande toile, le décor et le prétexte des actions qui se déroulent sous nos yeux.
. Au fond, ont se rend compte que Tolkien est plus idéaliste(éducation christiano-traditionelles de Tolkien ?) et pense que toutes les créatures de son imaginarium sont bonnes...tant que le pouvoir ne les corromps pas. Ce qu'il ne faut pas oublier, est que ce pouvoir est d'origine magique et de ce fait, il corromps sans possibilité de retour et inexorablement.
A l'inverse, Martin est moins idéaliste et prône des réactions des personnages selon leur caractère et leur ambition. Sont univers est bien plus réaliste car la magie n'y est plus présente quand commence ASOIAF et ne reviendra que petit à petit.
Au fond, Tolkien et Martin nous montre que la magie peut transformer, modeler, corrompre et rendre en esclavage les hommes qui ne peuvent que momentanément la contrôler et risquent de finir détruit par le pouvoir qu'ils désiraient..
Ok pour dire que Martin est moins idéaliste que Tolkien. Ok pour dire qu'il est plus réaliste globalement. Ok pour dire que les créatures du Legendarium sont faites pour être "bonnes" à la base. Mais par contre, le mal comme le bien sont tout à fait réversibles. Regarde Boromir, qui se repent à l'heure de sa mort par exemple. Ou à une moindre échelle Lobelia Sacquet, qui de grand-mère acariâtre et crétine devient une rebelle fière et digne contre l'autorité de Sharcoux. Ou, différemment, la lignée de Durin, qui avec Thorin devient à nouveau digne et riche, mais moins avare et orgueilleuse. A l'inverse, Isildur cause indirectement le retour de Sauron, par pure avidité, et finit sur une mauvaise note. Et des héros comme Gollum, Maeglin et Tùrin Turambar sont des summums d'ambiguïté... C'est une caractéristique profonde de l'univers de Tolkien : quand le Mal triomphe, il lui survit toujours une once de Bien qui, en secret, croîtra et le renversera. Puis, quand la victoire du Bien semblera totale et le Mal relégué aux oubliettes, celui-ci ne périra pas tout à fait et reviendra un jour en force. Le Bien et le Mal sont d'ailleurs tous les deux issus de la même source, Ilùvatar, qui engendra Melkor et qui conçoit le Mal comme une partie nécessaire du Tout, qui renforce par contraste la valeur et la beauté du Bien.
Pour finir, je ne peux pas le dire pour Martin, je n'en suis pas assez loin pour ça, mais pour Tolkien, la magie n'a pas grand chose à voir avec la corruption et le modelage des Hommes. Déjà parce que les Hommes sont de loin les êtres les moins magiques du legendarium, leur avènement signifiant justement la mort du fantastique et l'évanouissement de toutes les autres races.
Ensuite, qu'est-ce qu'est la magie au juste chez Tolkien ? Personnellement, je n'y comprends pas grand chose... Ce qui relève du divin pur et du magique pur est très difficile à différencier. Par exemple, Gandalf est un Maia, donc d'essence divine, mais il utilise la magie. Idem pour Saruman et pour Radagast. Mais pour autant les anneaux des Elfes sont dotés de pouvoirs magiques du même calibre, sans que les Elfes soient des dieux. Et, pire, Gandalf tire une partie de son pouvoir d'un anneau elfique ! Aïe aïe, qui fait quoi ? Et les artisans Nains qui fabriquent les objets magiques distribués lors de la fête de Bilbo - des gadgets et des bibelots de valeur franchement mineure - utilisent-ils la même que celle de Gandalf ? Et certaines des actions des Maia semblent relever du divin (le pouvoir d'Ulmo d'être présent dans chaque goutte d'eau), d'autres sont clairement magiques (l'Anneau de Melian)....Dernière modification par Lord Perhaps On The Roof, 10-08-2015, 20h31.
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Une chose aussie oubliée du monde de GRRM, c'est la symbolique Feu / Glace plûtot que Bien / Mal. Je ne listerais pas tous ces aspects ( Des gens sur le forum de la garde de nuit le feront bien mieux que moi ) mais on a aussi la symbolique du chiffre 3 ( Targaryen, et d'autres... ), ainsi que l'éternel recommencement des contes et légends ( Longue Nuit, Azor Azai, Bael le barde)... mais je m'égare. Le monde de Martin est donc tout aussi symbolique mais sous d'autres aspects.
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Plutôt flou, le "reste du monde". Si je me souviens bien, les Marcheurs blancs et consorts ne sont un problème que pour les Sauvageons et les provinces frontalières du Mur, les autres n'en ont rien à branler. Enfin il est possible que je me trompe, je ne regarde que la série, et depuis peu.consoccupés à autre chose et que ça fait quand même vachement longtemps que les Autres / Marcheurs Blancs ne se sont plus pointés.
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Et le réveil des dragons coincide avec le retour des Autres. On a donc aussi deux types de magie, la magie de glace représentée par Bran, les loups, et notre ami Freuxsanglant, et de l'autre la magie de feu, avec aussi bien pour ma part R'hllor, les dragons et la magie qui entoure Dany ( rêves à Qarth, etc...). Autre chose que je trouve important dans le récit: Seul la mort peut donner la vie. En témoigne les exemples majeurs comme la mère de daenerys qui meurt en donnant la vie ( Rhaella ? ), de même pour Tyrion, les dragons naissant après la mort de Drogo et de Mimmie Mathy Maz Dur, et également la possible mort en couche d'une certaine Lyanna Stark.
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Hmoui, j'ai quand même un peu de mal pour Lyanna et Rhaella et Joanna. Ça, ce sont de simples morts en couche, ça arrive tout le temps et on a aussi plein de femmes qui ont eu des enfants sans en mourir, rien de magique là-dedans. Beric Dondarrion et Lady Cœur-de-Pierre me paraissent un exemple bien plus pertinent.
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