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  • La Rage du Nord



    Ragnarr le Noble



    (joué sur le mod RIRSEI)

    Tout commence dans la petite région de Medelpad, dans l’actuelle Suède.

    La Scandinavie d’alors est divisée en une multitude de chefs de tribu, mais trois grandes puissances s’en dégagent. Tout d’abord, le petit royaume de Suitjod est sans doute la puissance majeure régionale. Dirigé par Björn Côtes-de-fer, fils du légendaire Ragnarr Lodbrok, son territoire s’étend sur le quart le plus riche de la Suède actuelle.
    En Smäland, le Jarl Vagn Njudunge est loin derrière avec seulement deux provinces, mais affiche suffisamment d’hommes pour pouvoir se défendre, et même absorber de plus petits chefs que lui. Ainsi va-t-il également d’Ostlandet, dirigé par Haraldr le Blond. Le reste des territoires est divisé en une multitude de villages, chacun dirigé par un chef de clan local. Enfin, plus au sud, le Sjaelland est tenu par Sigurdr Œil-de-serpent, le frère de Björn Côtes-de-fer.

    À Medelpad, Ragnarr Stake accède au statut de chef de son clan à 22 ans. Déjà à l’époque, plusieurs commerçants étaient revenus de l’ouest, parlant de terres riches et fertiles, de trésors gardés dans des temples. Jeune et fougueux, et dans un élan de soif de prestige, Ragnarr décide de monter une expédition avec tous les guerriers de son village, en prenant soin de s’attirer les bonnes faveurs de Björn Côtes-de-fer à travers un système d’offrandes et de cadeaux, envoyant son chancelier en personne, dans le but d’éviter une attaque en son absence.
    Spoiler:





    Le 10 janvier 867, Ragnarr embarque ainsi avec 350 hommes, et prend la direction de l’ouest. Longeant les côtes jusqu’au détroit du Danemark puis descendant jusqu’en France, il pilla quelques villages côtiers sans plus, se heurtant à une défense suffisante pour les repousser aisément. Il revint chez lui en novembre de la même année, ne rapportant qu’un maigre butin. Cependant, cela suffit à lui faire acquérir un peu de renommée et à attirer vers lui un peu plus de guerriers soucieux de voir du pays et de s’attirer la richesse. Un mois plus tard, en décembre, on apprend à la cour que Sigurdr Œil-de-serpent, petit Konungr du Sjaelland, meurt d’une indigestion, et que c’est son fils unique Knud, âgé de 12 ans, qui prend la relève. Knud, plus tard appelé Knud « le feu purificateur », mourra à 21 ans le 7 avril 878 lors d’une bataille contre la Francie orientale, en tentant de s’emparer de la province d’Hambourg, et laissant ainsi la couronne à son fils Ulfr de 4 ans. Celui-ci ne la gardera pas même une année, avant que l’un de ses vassaux ne s’en empare à sa place.
    En septembre 869, Ragnarr reprend la mer en personne avec 300 hommes. Cette fois, il a appris la leçon et débarque sur des comtés indépendants, qui n’avaient pas assez de puissance pour se défendre. En Bretagne, il pille Léon, Vannes et Rennes, qui sont des terres du Roi de Bretagne, avant d’être arrêté à Mortain par une armée de 700 hommes. Le Roi breton meurt lors de cette escarmouche, tandis que Ragnarr laisse derrière lui une soixantaine de ses camarades morts.
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    Fort de cet exploit, Ragnarr reprend les armes et débarque en Cornouailles, où il se fera là aussi jeter à la mer. Il rentre chez lui en février 872, avec un butin cinq fois plus élevé que la première fois ! Cet argent servira à la fois à amener des hommes à lui, et à construire une infrastructure permettant de les accueillir. Il fait ériger un fort rudimentaire en terre battue, premier pas vers la fortification de Medelpad.

    Ivre de cette richesse, Ragnarr entrevoit tout de suite une opportunité. Son voisin Sverker d’Angermanland s’en est allé piller depuis plusieurs mois sur les côtes de France avec toute sa petite armée. C’est là une occasion en or de s’agrandir et de devenir plus puissant. Aussitôt, il fonce sur la tribu voisine à la tête de 350 hommes et en commence le siège. Coup du sort, en mai Sverker est déjà de retour et tombe sur les assaillants avec sa petite armée de 450 combattants. Le combat qui s’ensuit est féroce. Ragnarr et ses guerriers se défendent sans rien laisser, et finissent par remporter la bataille face à des ennemis épuisés par de longs mois de navigation et de pillages. Sverker déserte le champs de bataille, et Ragnarr décide de poursuivre le siège, ayant tout juste assez d’hommes pour ce faire. Finalement, le 14 août 872, Angermanland se rend, à court de vivres, et se voit intégrer à Medelpad.
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    Un an plus tard, en septembre 873, Ragnarr reprend la mer pour suivre à nouveau la voie du pillage. Il tente sa chance sur les terres plus au sud, dans l’actuelle Pologne, ainsi que dans les Flandres, et revient à nouveau avec un grand butin.

    En juillet 876, Björn Côtes-de-fer réussit à soumettre le Jarl Hrane de Vestergautland, ce qui fait de lui un souverain quasiment aussi puissant que son père, Ragnarr Lodbrok. Accessoirement, c’est également le voisin sud de Medelpad, ce qui inquiète son chef Ragnarr. Celui-ci décide de ne pas se laisser faire et se donne les moyens de se défendre. Il marie tout d’abord son fils aîné à la fille du chef de Jamtaland, afin de conclure une alliance avec lui. Et en juillet 877, fort d’une armée provenant de deux provinces, il s’accapare les terres du Vermaland à un certain Torfinn.
    En février 878, il reprend la mer et débarque cette fois sur les côtes orientales de la Grande Bretagne, en pleine guerres de rébellion. Il en profite aisément et évite les grosses armées trop occupées à se battre entre elles. Puis, ayant pu en retirer tout son soul, il navigue encore plus loin, d’abord sur les côtes bretonnes, puis jusqu’aux côtes basques où cette fois il aura fort à faire. Il rentre chez lui en avril 881 à nouveau chargé d’or et auréolé de prestige.
    À peine a-t-il débarqué que c’est la stupeur. Il apprend que Björn Côtes-de-fer a déclaré la guerre au Saint empire romain en avril 878 dans le but avoué de s’emparer de tout un royaume, et qu’il a mobilisé tout son prestige pour attirer à lui pas moins de 9000 guerriers ! En trois ans, les affaires ont doucement évolué dans le sens des nordiques sans pourtant qu’une grosse bataille n’ait eu lieue.
    Ragnarr prend bonne note de ces nouvelles, mais ne décide rien pour le moment. Il reprend la mer avec ses hommes en août 881 pour les côtes bretonnes, et revient en décembre 882 encore une fois chargé d’or et de prestige.
    À son retour, la situation de Björn avait encore évolué. Il s’est fait écraser lors de plusieurs batailles en terres ennemies, et ses chances de vaincre sont devenues nulles. Il n’a désormais plus rien pour lui : âgé de 62 ans, un prestige effondré, une armée annihilée, et acculé en plein territoire ennemi. Là où Ragnarr tient encore sa fougue du haut de ses 38 ans, d’une armée de mille guerriers et du prestige cumulé de ses raids. L’ambitieux décide cette fois de tenter sa chance face à celui qui était autrefois le plus puissant Jarl. Le 21 janvier 883, il lui déclare une guerre d’assujettissement.
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    Commence pour Medelpad une guerre de longue haleine et sur de vastes territoires. Ragnarr décide d’attaquer au cœur même de son ennemi, et commence le siège de la capitale Uppland. Björn rentre alors à temps avec son armée et demande de l’aide auprès de ses alliés. Plusieurs chefs de tribu répondent à son appel, et tous accourent afin de briser le siège d’Uppland. La bataille dure plusieurs jours et s’achève le 28 juin 883 par la victoire de Björn.
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    La défaite est amère pour Ragnarr, qui se replie jusqu’à Medelpad, poursuivi de près par son ennemi. De rage, il mobilise une partie de sa renommée et de son prestige pour lever une armée de guerriers prêts à en découdre au nom de la gloire. Sans même attendre une jonction de ses deux armées, il demande à ses mercenaires de fondre sur Björn qui ne s’est pas encore remis totalement de la bataille. Cette fois, c’est le fils de Lodbork et ses alliés qui sont écrasés à Gästrikland.
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    Ragnarr commence alors plusieurs sièges en même temps. Uppland tombe en novembre, Helsingland en décembre, et Aland en janvier 884. En mars, Björn tente une ultime chance en voulant reprendre Helsingland, à la tête de 1600 hommes. Ragnarr fusionne alors ses armées éparpillées et leur fonce dessus à la tête de 3000 guerriers. La victoire est totale le 24 avril, et Medelpad est maîtresse du terrain. Mais la guerre n’est pas gagnée pour autant. Il doit faire tomber les places fortes une à une et cela lui prend du temps. Björn ne sera pas en reste pour le perturber dans ses plans, et de nombreux affrontements auront lieu, entre 884 et 887.
    Le 4 juin 886, Björn parvient à arracher une victoire importante contre la grande armée de Ragnarr en Vestmannaland, et celui-ci est contraint de se retirer malgré sa supériorité numérique.
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    Néanmoins, il ne s’agit que d’un contretemps. Remobilisant de nouveaux guerriers de ses deux villages, Ragnarr revient en force et cherche un nouvel affrontement, qui débouchera sur une victoire décisive le 19 octobre 886. Enfin, alors que les deux tiers de Svitjod ont été conquis, après de nombreux et harassants escarmouches, batailles et sièges, la bataille de Sudermanland clôt ce chapitre sanglant de l’Histoire. Dans un énième affrontement, Ragnarr parvient enfin à écraser son ennemi et à capturer Björn lui-même, le 9 avril 887. C’est la fin, et tout le pays se rend enfin. Ragnarr de Medelpad est devenu le Jarl de Svitjod.
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    À la tête désormais d’un puissant royaume, Ragnarr se fait appeler Konungr de Svitjod. Il transfère sa cour à Uppland qui devient sa capitale, et profite de sa nouvelle gloire pour imposer une organisation tribale élevée à ses vassaux. Il libère Björn de sa prison et ne lui laisse en tout et pour tout qu’un lopin de terre indépendant, Nerike, cerné au milieu de son royaume, et Helsingland. Björn Côtes-de-fer mourra d’amertume quatre ans plus tard, le 9 mai 891, ses deux fils récupérant chacun une de ses deux terres.

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    Dernière modification par Dragoris, 27-10-2017, 09h21.

  • #2
    Excellent AAR! Un plaisir de le lire J'ai hâte de lire la suite!

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    • #3
      Excellent

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      • #4
        Très sympa

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        • #5
          Merci
          La suite est déjà écrite, je vais bientôt la poster. Mais je ne peux plus avancer dans ma partie (qui se situe bien plus tard) pour le moment suite à un bug sur RIRSEI.

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          • #6
            Nous sommes donc en 887 et Ragnarr Stake est alors au faîte de sa gloire, mais il a besoin de consolider son pouvoir et ne se laisse aucun répit. Il monte aussitôt une nouvelle expédition de 500 hommes dans le but de piller l’ouest, mais également en éclaireur afin de repérer les différentes situations politiques chaotiques dont il pourrait tirer profit. Il en laisse le commandement à l’un de ses proches généraux afin de pouvoir s’occuper des affaires intérieures, qu’il apprend peu à peu à gérer. Il distribue cadeaux et offrandes à ses vassaux pour les corrompre, brise les fiançailles de son fils aîné avec la fille du comte de Jamtaland, annulant ainsi cette alliance dont il n’a plus besoin, et vassalise pacifiquement quelques voisins impressionnés par son récent tour de force.
            En 889, la première expédition revient avec du butin mais également des informations sur les meilleurs endroits à piller. Et cette fois, c’est Ragnarr en personne avec 1300 hommes qui partent sur les mers en direction de la petite Bretagne. Toute la contrée de Vannes est prise et brûlée entre octobre 890 et juin 891, et celle de Rennes entre mai 892 et janvier 893, ce qui équivaudra à Ragnarr la réputation de « vrai viking ».
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            Cependant, l’absence de Ragnarr se fera sentir sur le long terme. En septembre 893, Hrane de Vestergautland, qui fut autrefois soumis par la force par Björn Côte-de-fer, exige plus de liberté dans l’exercice de son pouvoir, et entend bien se battre pour cela. Uppland refuse la demande et Hrane prend alors les armes le 21 septembre 893. Ragnarr revient alors de ses raids et arrive dans sa capitale le 3 octobre, avec le plus gros butin jamais amassé. N’entendant pas se laisser faire, il réunit suffisamment de troupes avant de fondre sur le prince rebelle dans la province d’Austergautland. Les 2100 guerriers de Ragnarr y écrasent leurs 1300 ennemis le 4 avril 894. Le terrain maîtrisé, le Vestergautland est assiégé puis pris le 1er août. Les deux fils de Hrane y sont capturés, ce qui coupera net la rébellion. La paix est signé peu de temps après, le 5 octobre, et Hrane est jeté dans les geôles de Ragnarr sans ménagement, en échange de la liberté de ses enfants.
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            La fin de cette rébellion ratée marque le début d’une période de paix intérieure, propice aux expéditions de pillage, dont certaines iront jusqu’aux côtes sud du califat d’Espagne.
            Malgré l’apparition du puissant royaume de Svitjod, la situation géopolitique de la péninsule scandinave est restée assez instable et menaçante. Les deux tiers de cette bande de terre est aux mains d’une multitude de chefs de clans et jarls, tantôt alliés tantôt ennemis entre eux. De plus, une nouvelle puissance a fait son apparition et menace de rompre cet équilibre. Perçu jusque là comme un empire lointain inaccessible, le Saint Empire romain est brusquement apparu sur la scène en s’accaparant la Scanie en 892, jusqu’alors propriété du puissant jarl de Sjaelland. S’ensuivit peu de temps après l’occupation du Jutland en 895. Ces deux terres certes peu attractives sont d’excellentes têtes de pont à la fois pour cet empire à la puissance incommensurable, mais également pour la religion catholique. L’effet de cette dernière ne fut pas long à se faire sentir lorsque le jarl Vagn de Smaland lui-même se convertit à la foi chrétienne. Pour cette injure à la religion germanique, l’un des vassaux intrépides de Ragnarr n’hésita pas à l’attaquer et à s’emparer de l’une de ses régions, la Möre, en 898, alors que le jarl était deux fois plus gros que lui.

            C’est sans doute durant cette période que dans l’esprit de Ragnarr, commence doucement à émerger l’idée qu’il puisse devenir l’unificateur de tous les nordiques, face à cette menace extérieure qui met en péril leur religion et leur culture commune. Il décide alors de se lancer dans une conquête effrénée de toute la péninsule scandinave.
            Le 13 décembre 896, il déclare la guerre à Haraldr le Blond d’Ostlandet sous de faux prétextes, son chancelier lui ayant fourni de faux documents de légitimation. Il n’a pas affaire à un petit seigneur, puisqu’il s’agit de l’un des petits fils de Ragnarr Lodbrok lui-même, ayant accumulé beaucoup de prestige à travers plusieurs conquêtes et pillages. Le jarl de Sjaelland lui avait déjà amputé de la moitié de ses terres, mais il restait un adversaire coriace.
            Haraldr décide de mobiliser tout son prestige pour lever une importante armée de 3800 hommes, un peu plus que les 3400 de Ragnarr.
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            Dans un premier temps, celui-ci souhaite éviter le combat et s’emparer du Raumariki pendant que son ennemi est trop occupé à assiéger un village. Après plusieurs replis stratégiques, le Roi de Svitjod est finalement contraint au combat et subit une humiliante défaite le 27 janvier 898. Près de 1100 de ses hommes tombent au combat, contre 350 en face. C’est à ce moment-là qu’il décide de faire appel finalement à une armée tribale, mais celle-ci n’a pas le temps de faire la jonction avec l’armée principale, trop occupée à fuir, et est prise à partie dans une bataille non désirée avant l’arrivée des renforts. C’est une deuxième défaite que subit Ragnarr le 6 avril 898 en Jarnberaland, il y perd 700 hommes supplémentaires.
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            Les deux armées de Svitjod jusqu’alors séparées peuvent enfin fusionner, mais elles sont alors acculées. Haraldr décide de pousser plus loin et y cherche l’affrontement final. Le choc aura bien lieu, et ce sera à Medelpad. La bataille est rude entre les 3800 guerriers de Svitjod et les 3300 d’Ostlandet. Haraldr ne s’est pas complètement remis du dernier combat et son moral est moyen. Ragnarr, quant à lui, possède la moitié de son armée encore démoralisée, et joue du mieux qu’il peut avec la configuration de cette terre qui l’a vue naître.
            Spoiler:

            Le franchissement pénible de la rivière par les attaquants est sans doute décisif : tout le flanc droit d’Haraldr commence à se débander et la panique finit par atteindre le centre. Enfin, tout l’armée s’enfuit : c’est une victoire décisive pour Ragnarr le 13 mai 898. Celui-ci conserve une armée forte de 3500 hommes, tandis qu’Haraldr ne doit plus se contenter que de 2500 hommes, le rapport de force en est complètement inversé.
            Spoiler:

            Cette fois, c’est Ragnarr qui cherche un nouvel affrontement pour achever son adversaire. Cette bataille a lieue à Skara le 8 septembre 898 mais la victoire est en demi-teinte : il y perdra deux fois plus d’hommes que son adversaire. Cependant, conservant l’avantage du nombre, il décide d’assiéger enfin le Raumriki, qui tombera complètement le 17 avril 899. Son armée défaite, son territoire principal occupé, Haraldr n’a d’autre choix que d’accepter sa défaite le jour-même, et cède enfin officiellement sa province au roi Ragnarr.
            Spoiler:

            Celui-ci n’a pas envie de démobiliser son armée de guerriers susceptible de disparaître avec la paix : il déclare aussitôt la guerre au jarl Vagn de Smaland, afin de récupérer sa dernière propriété, le Värend. Malheureusement, cette province fut prise le mois suivant par le jarl de Sjaelland, Torsteinn l’ensorcelé, qui la fit sienne. Le même Torsteinn qui usurpa le titre de jarl à l’arrière petit fils de Ragnarr Lodbrok. Deux jours après avoir dû céder son titre et sa terre, Vagn mourut de la grippe.
            Plutôt que de se battre contre des Danois assez forts, Ragnarr préfère poursuivre sa politique d’unification dans le reste de la péninsule. Aux deux fils du défunt Björn Côtes-de-fer, ainsi qu’au chef de Blekinge, il exigea la vassalisation, aussitôt acceptée, ce qui fit entrer dans le giron de Svitjod les provinces de Blekinge, Helsingland et Nerike. Puis il déclara la guerre aux récalcitrants, tels que le Telamark, absorbé en février 901, le Länsipohja, en mars 902, et plus loin jusqu’en Finlande le Pohjanmaa, incorporé en décembre de la même année, le Suomi en août 903…
            Devenu de plus en plus imposant, Ragnarr attira à sa cour des prétendants de plusieurs régions norvégiennes, afin d’en faire ses vassaux en leur octroyant les toutes dernières terres conquises en Finlande, avant d’appuyer leurs différentes revendications par la guerre. C’est ainsi qu’il fit entrer dans le giron de Svitjod les régions de Halogaland en avril 904, Tröndelag en mars 905, et Rygjafylki en août.
            Spoiler:

            Toutes ces conquêtes ont eu comme résultat à la fois d’accroître la mainmise de Ragnar sur ses vassaux, jusqu’à demander une obéissance absolue de ses sujets ; d’autre part d’affirmer la puissance de la religion germanique, qui avait souffert ces dernières années des conversions au catholicisme et de multiples défaites lors de guerres de religion.
            Dans le même temps, les choses continuaient d’évoluer autour du royaume de Svitjod. Suite à la mort de son souverain Arnulf en 903, la Francie orientale fut complètement absorbée par le Saint Empire romain, qui devint une entité d’une puissance formidable, mais dont la nouvelle organisation n’était pas encore tout à fait au point. Sa très grande taille fut un handicap et il dut mener de nombreuses guerres sur tous les fronts. Le puissant jarl de Sjaelland, Torsteinn l’ensorcelé, profita de cette relative et temporaire faiblesse pour prendre la province de Hambourg avec succès, ce qui ne fut pas une mince affaire. Il en tira tellement de prestige qu’il put se faire appeler Roi, le Konungr des Danois, en dépit (ou grâce) à sa grande cruauté, qui le conduisit à assassiner son propre frère. Deux mois seulement après avoir été couronné, il mourut d’un cancer, le 25 septembre 904. C’est l’un de ses cousins éloignés, appelé Bo, qui fut désigné comme héritier. C’était un jeune homme sans atout ni prestige particulier, qui fut probablement choisi dans le but de l’influencer facilement.
            Spoiler:
            La guerre est pratiquement gagnée à ce stade pour Torstein l'ensorcelé

            Les très nombreuses guerres du nouvel empire grèvent l'épanouissement de sa puissance. Mais ce n'est que le début.

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            • #7
              Ragnarr le Noble

              Ragnarr le Noble

              Se sentant même suffisamment fort, Ragnarr déclare la guerre au Konungr des Danois en août 905 pour s'accaparer la région du Värend. Le nouveau Roi est alors aux prises avec une rébellion contre son autorité, et Svitjod n’a aucune peine à s’imposer avec ses 6800 guerriers, anéantissant complètement l’armée danoise qui s’en remettra difficilement. Le jarl de Holstein, qui n’est autre que le fils unique de Torsteinn l’ensorcelé, se rebellera dans la foulée pour obtenir l’indépendance quelques années plus tard, mais sera vaincu et jeté aux fers. Le Roi Bo ne restera en place que quelques années avant de se faire évincer par un neveu du défunt Torstein, un autre Ragnarr.
              Désirant aller toujours plus loin, le Värend est annexé le 6 mai 907. Puis Ragnarr se tourne vers de nouvelles proies, et Häme est absorbée en avril 909, Heidmark en janvier 910, le Jamtaland en juin et le Nordland en décembre de la même année, Kola en septembre 911, Pohjanmaa en janvier 912, Satakunta en mai 915, le Finnmark en novembre. Fort de toutes ces conquêtes, la plupart des chefs tribaux acceptent alors de perdre une part de leur liberté et de faire partie du royaume en tant vassaux, plutôt que de perdre leur statut de chef de clan.

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              Le royaume de Svitjod au début de l'année 916, alors que son Konungr montre ses tous premiers signes de démence



              L’année 916 marque alors un tournant. Ragnarr Stake est au plus haut de sa gloire, il est surnommé depuis peu « Le Noble » et a quasiment réalisé son rêve d’unifier toutes les provinces de Scandinavie. Jamais un souverain ne fut aussi puissant que lui dans toute la péninsule scandinave, dépassant même la légende de Ragnarr Lodbrok. Cependant, il est alors âgé de 69 ans, et commence à sentir lourdement l’usure du temps et du pouvoir. Devenant de plus en plus lunatique, il devient peu à peu incapable de gérer les affaires du royaume, et c’est Dag, son fils héritier qui tente de prendre les choses en main, mais celui-ci manque cruellement d’expérience et de maîtrise. Cette faiblesse psychologique, les vassaux savent comment en profiter, et ils parviennent sans trop de mal à convaincre ce régent de diminuer les charges et les obligations qui leurs sont demandées.

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              Dag Stake n’a pas réfléchi longtemps avant de se demander quoi faire de toute cette puissance cumulée. Les coffres se sont lentement vidés au fil des conquêtes, et il faut à présent les remplir. Sous les conseils de son père, qui par moment conserve des instants de lucidité, il réunit une grande armée de 2000 hommes et lui fait prendre la mer en novembre 916. L’expédition débarque dans les terres du Kent, pillant et brûlant tout sur son passage, laissant un sillage de feu et de sang, et réunissant se faisant une grande quantité d’or.
              C’est à ce moment-là que Svitjod apprend que le petit royaume de Jorvik, qui s’était bien étendu au fil des années, et dont le premier souverain n’était autre qu’un fils de Ragnarr Lodbrok, était devenu chrétien. Pour le plus grand malheur des nordiques, les descendants du héros légendaire étaient tombés en fin de compte bien bas. Les fils de Björn Côtes-de-fer étaient devenus de simples petits chefs de tribu, il en est allé de même pour les enfants de Sigurdr Œil-de-serpent, et les enfants d’Ivar le Désossé de Jorvik étaient devenus chrétiens.

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              De très nombreuses expéditions ont lieues en Grande Bretagne entre 916 et 929. Svitjod profite de la situation politique chaotique de l’île, les royaumes s’attaquant tous les uns les autres. De très nombreuses provinces et églises sont pillées, et même une relique sacrée sous forme de hache y est récupérée.
              En janvier 929, la dernière expédition revient les coffres pleins. Le royaume devient en peu de temps immensément riche, et c’est alors pour Ragnarr et son régent de fils de frapper le Danemark d'un grand coup. En avril de la même année, ils déclarent la guerre à Ragnarr « fils de Loki », qui est alors empêtré dans un affrontement avec plusieurs territoires slaves. Ils mettent en avant des documents, probablement faux, attestant leur légitimité sur toutes les îles du Sjaelland. L’objectif est sans doute d’intégrer dans leur giron le lieu saint très symbolique de Hleidra, un endroit hautement sacré pour la religion germanique. La guerre est rapide : le 23 juin 931, le Sjaelland passe officiellement dans le giron de Svitjod. Trois mois plus tard jour pour jour, le 23 septembre 931, Ragnarr « fils de Loki » meurt d’un cancer à 45 ans. C’est Hrolfr dit « le Malavisé », fils unique de Torsteinn l’ensorcelé, qui sortira de prison pour devenir enfin le nouveau Roi des Danois. Ragnarr Stake ayant signé uniquement une trêve avec son prédécesseur, il se lance dans une nouvelle guerre afin de récupérer une nouvelle terre scandinave, qu'il obtient à nouveau aisément.

              Spoiler:


              Début 934, Dag lance une nouvelle expédition dont il prend le commandement. Il arrive en mai en Cornouailles et commence à piller la région avec 1700 guerriers. C’est alors que, faisant le siège de Devon, il apprend la mort de son père Ragnarr, décédé le 28 septembre 934, à l’âge honorable de 89 ans.

              C’est ainsi que Ragnarr Stake entra dans la légende. À l’origine parti d’une simple tribu, sans aucune famille, il sut se tailler un empire par sa force de caractère et son ambition. Sans avoir pris une seule concubine mais marié quatre fois, il eut huit enfants dont sept fils, parmi lesquels trois moururent de son vivant. À sa mort, il laissa derrière lui 23 petits-enfants et 22 arrière-petits-enfants.
              Cependant, les règles du partage de territoire font alors que son héritage sera morcelé en trois parties. Ragnarr laisse à Dag, son héritier principal, quasiment toute la Suède, la Norvège revenant à son deuxième fils Totil, et le troisième, Gudfrid devant se contenter du grand domaine de Vestergautland, ce qui fait de lui un puissant jarl, sans pour autant pouvoir se faire appeler Roi. C’est pourtant ce dernier-né qui sera le privilégié de la destinée.

              Spoiler:


              Le Roi noble est mort. Longue vie à fils et nouveau Roi, Dag !

              La très nombreuse descendance de Ragnarr 1/2

              La très nombreuse descendance de Ragnarr 2/2

              Une péninsule à nouveau divisée par héritage

              Dernière modification par Dragoris, 22-11-2017, 16h46.

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              • #8
                N'hésitez pas à me dire si vous suivez, que je sache si ça vaut le coup que je continue ou pas :-)

                Commentaire


                • #9
                  Pour ma part je suis avec intérêt !

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                  • #10
                    Merci =)

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