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  • Don't Poke the BeAAR - AAR Moscovite/Russe (multijoueur)

    Bonjour à tous.

    Pour ceux qui suivent les topics multijoueurs, ce nouveau topic ne va pas être d'une grande nouveauté, néanmoins, les limites de caractères dans les signatures font que je ne peux plus mettre les liens pour les chapitres de mon AAR multijoueur avec la Russie dans ma signature.

    En conséquence, et afin également de ne pas voir ma création se perdre dans les archives du forum, je vais maintenant écrire mes chapitres ici.

    Ce récit est le pendant de l'excellent AAR de Restif avec l'Autriche (lien), mais touche une région qui ne le concerne que peu: l'Europe de l'Est et surtout l'Orient (work in progress).

    Dernière modification par MiniaAr, 09-02-2015, 08h18.

  • #2
    AAR Moscovie - Première Session:

    Bien démarrer avec la Moscovie a.k.a comment ne pas mourir d'entrée en 10 étapes.



    Constatant que les deux dernières GPOs Mundus auxquelles j'ai participé avaient vu la Moscovie disparaître dans les 2/3 premières sessions, c'était avec une certaine appréhension que je me suis lancé dans la peau du Grand Knyaz de Moscou en espérant ne pas renouveler ces échecs. Une fois n'est pas coutume, je vais essayer d'y aller mollo sur la propagande et préférer écrire sous forme de guide mes différentes décisions/orientations (en dévoilant certains pans de ma diplomatie, mais uniquement le simple nécessaire ). J'espère que ça pourra intéresser.

    Etape N°1: La question Polono-Lituanienne:


    Que la Pologne accède à l'union avec la Lituanie ou bien que la Lituanie soit jouée comme c'est ici le cas, la principale cause d'une mort moscovite prématurée est de créer un ennemi juré à l'Ouest (qui ramènera les autres voisins dans son sillage). En effet, à moins d'une intervention lointaine de l'Ottomans ou du Timourides, la Pologne/Lituanie est le seul pays ayant les reins solides pour s'opposer à la Moscovie en début de partie.
    En conséquence, la première tâche diplomatique est de négocier avec le joueur Polonais et/ou Lituanien et d'éviter d'entrer dans une logique de duel à mort. Cela nécessite évidemment des concessions de chaque côté, mais j'ai jugé ça souhaitable. Un deal honnête permet d'avoir les mains libres pour s'occuper du Novgorod day one.

    Etape N°2: La Subjugation du Novgorod - Acte I:

    En effet, la priorité absolue à mon sens est de s'emparer des richesses du territoire du Novgorod, 100% orthodoxe et de culture principalement russe. Dès le début du jeu, après les premiers ajustements nécessaires: rivalité avec Novgorod, le Kazan et la Lituanie, prendre la mission d'alliance avec le Ryazan et l'établir, recrutement de 3 conseillers lvl1, je prends toujours la mission "Subjugate Novgorod". Cette guerre est vitale et il ne suffit pas de la gagner, il faut vraiment écraser le Novgorod en perdant le moins possible d'argent/manpower. Pour ce faire, la Moscovie dispose d'atouts conséquents: un général avec 4 en shock à mettre à la tête de l'armée et une bonne économie permettant de recruter des mercenaires, vitaux afin de préserver le manpower. Ainsi, 2k de mercenaires sont recrutés à la frontière sud pour renforcer l'armée principale qui foncera sur le Novgorod, tandis que 4k seront recrutés au nord. Comme l'IA n'utilise pas (encore) les sorties, 1k de mercenaire sera suffisant pour siéger Karelia, Kola, Kexholm et Khomogorsky tandis que le vassaux permian siègera Arkhangelsk.

    Normalement, la première bataille se résoudra par un massacre total des forces Novgorodiennes en infériorité numérique (avec idéalement le renfort des pskoviens). Si cela n'arrivait pas, mettre tous les vassaux en "toujours s'attacher" accompagnant 1k de mercenaires devrait finir l'armée à Kola (lieu probable de la fuite). Une fois le terrain nettoyé, toutes les provinces du Novgorod peuvent être assiégées (les vassaux vont aider) et tomber une à une. Ne pas hésiter à consolider quelques régiments d'infanterie et les remplacer par des mercenaires. Ma stratégie d'économie du mp a fait que j'avais pratiquement 20k à la fin de la guerre, soit plus qu'au départ.

    Dans la paix (signée en Avril 1447), je recommande de prendre le nécessaire pour que le Novgorod devienne annexable à la prochaine guerre, mais pas plus afin de diminuer la durée de la trêve (j'ai demandé autour de 80% je crois). Ma stratégie a été d'encercler totalement le Novgorod en relâchant la Finlande, et en prenant Kola, Neva, Ingermanland, Arkhangelsk et Khomorgosky. Je me suis immédiatement allié à la Finlande (j'avais prévu un diplomate libre) afin de le vassaliser pronto (on commence avec +100 de relations) et lui donner Kola. J'ai augmenté l'autonomie de Neva et Ingermanland afin d'éviter les révoltes (provinces non-russes) qui seront mes ports dans la Baltique, et je n'ai pas bougé l'autonomie des deux provinces de la mer blanche (de culture russe). J'ai également transféré l'occupation d'une province chacune pour Yaroslav et Tver (respectivement Torzhok et Kholm), afin qu'ils corent ces provinces pour moi. Vu les faibles BT des provinces prises directement, le coring ne pose pas trop de souci (j'ai laissé mon focus en Administratif au départ).

    Etape N°3: Domination des principautés russes indépendantes

    Pendant la guerre Novgorodienne, j'ai également fabriqué un claim sur Tver. Comme cette principauté à tendance à s'allier au Novgorod après la première guerre, j'ai voulu la liquider rapidement. Sans alliés, elle est une proie facile et j'ai transféré l'occupation à Yaroslav qui a également coré cette province (et avait donc 3 provinces connectées). Ryazan est toujours allé et pourra être vassalisé diplomatiquement dès que la BT sera augmenté par l'annexion du Novgorod. Enfin, les relations avec Perm ont été augmentées tout le long de la guerre avec Novgorod pour pouvoir l'annexer le plus rapidement possible, une fois le point suivant achevé. (Tver annexé en Mars 1447)

    Etape N°4: Vassaliser le Kazan

    Dans la dernière version, le Kazan est bien affaibli au profit de la Horde d'Or et du Nogai, et dans sa version entière peut être vassalisé en un coup. J'ai donc rapidement lancé un claim sur Udmurtia (province Uralic, shamaniste). Plus haut, j'ai insisté sur l'importance de conserver son manpower contre le Novgorod. C'est la clef pour pouvoir enchaîner les guerres de cette manière. Au niveau de la diplomatie, après la Lituanie la priorité est d'établir des contacts avec le joueur jouant une Horde. Pour être franc, s'il avait joué le Kazan je pense qu'il aurait fallu le tuer le plus vite possible. Par contre, il est largement possible d'avoir des accords avec un joueur sur la Horde ou la Crimée par exemple, ce que j'ai recherché rapidement. En effet, la Horde peut amener un Ottomans ou un Timourides dans la région assez rapidement, ce que je ne pense pas souhaitable. Sans vouloir jeter la pierre à l'Ottomans, éviter de se prendre une coalition de tout ses voisins est vital en début de jeu, même pour les majeurs, c'est pourquoi j'ai discuté et fait des concessions à la Lituanie et la Horde sans regret.

    La guerre en elle-même est assez aisée, compte-tenu du fait que le Nogai attaque le Kazan assez rapidement également. Le seul souci a été l'implication du Timouride dans la guerre, mais ce dernier ne pouvait pas envoyer de troupes (occupé chez l'ottomans, pas l'accès). Compte-tenu des mécanismes, il m'a fallu attendre 5 ans après le déclenchement de la guerre pour avoir 100% de warscore et signer une paix qui vassalise le Kazan et donne les deux provinces ouraliques à Perm (Perm et Udmurtia). Ces provinces étant shamanistes, ce dernier se fera un plaisir de les convertir à l'orthodoxie à votre place (et le Kazan ne les convertira pas au sunnisme, ce qui est regrettable). (Kazan vassalisé en 1453, 2 provinces pour Perm)

    Etape N°5: Annexer Perm et lancer la colonisation

    Une fois le Perm engrossi, il est temps de se gaver (ne pas oublier de recruter un statesman si disponible pour accélérer le processus). Cela ouvre les portes de la colonisation, même si ce point est controversé. En effet, les colonies "continentales" de la Russie ont maintenant 50% d'autonomie plancher, ce qui réduit significativement les revenus générés. Cependant, dans une GPO les opportunités de s'étendre sans entrer en guerre contre un joueur diminuent rapidement et je voulais me permettre de pouvoir m'étendre en temps de paix. Pour ce faire, j'ai pris le groupe Expansion qui me semble plus utile sur le long terme qu'Exploration (pas de CB, pas de trade power, pas de policies utiles). Le première colonie fondée est Iekaterinburg (j'aime le changement dynamique des provinces). (Annexion du Perm en 1459)

    Etape N°6: Vengeance contre les Hordes

    Une fois le Kazan vassalisé, il est temps de profiter des changements de la 1.8 et de déclarer la guerre en utilisant le CB de son vassal. En effet, le Kazan dispose du "Tribal Feud CB" contre ses voisins hordes, ce qui permet d'annexer des territoires pour 0 en points diplos, et un faible coût en warscore et expansion aggressive. Après avoir lancé l'annexion du Perm dans une courte période de paix, j'ai déclaré la guerre au Nogai en utilisant ce CB. Ce dernier a appelé son allié Uzbek. Je dois avouer que je commençais à fatiguer un peu et la guerre a été plus coûteuse que nécessaire en manpower. L'idéal est de ne jamais se battre en plaine/désert, mais de préférer les forêts qui ne donneront pas de bonus aux hordes sur leur territoire. Avec l'aide de la Horde d'Or (qui souhaitait s'étendre sur le Nogai), j'ai occupé les territoires que je souhaitais obtenir et les ai transférés au Kazan, qui s'est fait un plaisir de récupérer ses cores mais également de corer les nouvelles provinces. Étant du même groupe culturel et de la même religion, il est plus facile de confier au Kazan l'administration de ces provinces. Une alternative est de prendre le groupe Religieux en 1er choix et de retarder la colonisation, ces deux voies me semblent viables mais compte-tenu de mon deal avec la Horde, j'ai opté pour la colonisation plus extension limitée dans les steppes. (1459: Kazan gagne 6 provinces sur l'Uzbek et le Nogai)

    Etape N°7: La Subjugation du Novgorod - Acte II:

    Une fois l'expansion à l'Est terminée, j'ai tourné mes yeux vers le Novgorod à mesure que la fin de la trêve arrivait (1460). N'ayant aucun allié, la guerre fut une formalité et j'ai principalement laissé mes vassaux faire le travail (mettre leur comportement en aggressif). J'ai pu complètement annexer le Novgorod, cédant ensuite la province de Novgorod même à Pskov afin qu'il la core (et épargner des points admins nécessaires pour remplir le groupe d'idées). À ce stade je voudrais parler un peu de l'autonomie: annexer directement une province met l'autonomie autour de 40% avec du nationalisme, tandis qu'annexer un vassal met l'autonomie à 75% mais sans nationalisme. Cela permet d'alterner la conquête directe et l'annexion des vassaux. Après l'annexion, j'ai baissé l'autonomie des provinces que j'avais conquises dans la première guerre (mer blanche) ainsi que celles de mon ex-vassal Perm (toutes de bonne religion) compte-tenu de la bonne stabilité de mon pays (stab +1, pas de war-exhaustion, over-extension faible, manpower à 80%). Bien gérer quand augmenter l'autonomie, quand la baisser et quand attendre et laisser-faire est à mon sens l'un des principaux mécanismes à apprivoiser pour AOW. (Annexion du Novgorod en Juillet 1462)

    Etape N°8: Que faire de la Carélie?:

    Ce n'est pas vraiment un point majeur, donc je mets ce point à la fin, mais il semblerait que la pratique en GPO soit de céder la Carélie au joueur scandinave (ici la Suède). N'étant pas du genre à céder mes territoires gratuitement, et n'ayant pas eu besoin du Suédois pour vaincre le Novgorod, je n'ai pour l'instant pas suivi le mouvement et la Carélie est tenue par mon vassal finlandais orthodoxe. Néanmoins, ces provinces sont pauvres et peu stratégiques, il faut garder un esprit ouvert et elles ne valent probablement pas le coup d'entrer en guerre totale avec son voisin scandinave. C'est d'ailleurs le 3ème point diplomatique prioritaire: avoir une discussion avec le joueur nordique. Les points de conflits sont à mon avis minimes (à part pour les suédois insistant pour avoir Neva/St Petersburg) et il est possible de s'occuper chacun de ses affaires, même si l'on a vu dans les dernières GPOs des scandinaves partir à la conquête de la Russie, ce qui sera je l'espère évité ici.

    Etape N°9: Derniers toilettages avant la fin:

    Après pratiquement 20 ans de jeu, la première session touche probablement à sa fin (ou est peut-être déjà terminée). Ne souhaitant rien lancer de majeur, je me suis contenté à se stade d'annexer le Yaroslav (qui avait 3 provinces) et lancer l'intégration du Pskov (qui finissait de corer Novgorod-province). C'est aussi le bon moment pour lancer quelques buildings (Guide de Restif sur ce sujet à consulter) et des bateaux de commerce pour protéger le node de Novgorod/augmenter ses revenus. Je vais profiter également de cette rubrique pour parler de la PP (Power Projection). J'ai essayé de la maintenir la plus élevée possible et après la vassalisation du Kazan et l'annexion du Novgorod, elle est passée au-dessus du seuil de 50 qui donne 1 point de monarque par catégorie. Je vais essayer par tous les moyens de la garder à ce niveau, et vais pour cela utiliser embargos/insultes et autres joyeusetés. Je recommande de jeter un coup d'oeil au wiki (lien) sur ce point afin de bien connaître les modificateurs et les effets de la PP, qui sont à mon sens non-négligeable. Cela permet également de s'occuper en temps de paix.

    Etape N°10: Préparer le futur:

    Ne pas hésiter à rester un peu sur Mumble pour continuer à discuter avec les autres joueurs après la session, voir comment ils se sont débrouillés et s'ils ont envie de partager leurs expériences. Pendant la partie, il est très probable que certains plans ne se déroulent pas comme prévu, mais cela peut n'être que partie remise.

    Commentaire


    • #3
      AAR Moscovie - Deuxième Session:

      Don't Poke the Bear!

      Spoiler:

      Sérieusement, c'est une mauvaise idée

      Spoiler:
      Je vous avais pourtant prévenu...

      Wikipedia: Les ours sont des créatures charmantes, qui hibernent la plupart du temps et sont généralement non-violents. Cependant, lorsqu'ils sont dérangés, les ours peuvent se mettre vraiment en colère. Ainsi, il est toujours recommandé de ne pas déranger un ours.

      It's the diplomacy, stupid(oui j'aime bien les titres anglais)


      La diplomatie étant un élément à travailler chaque semaine, elle peut apporter de magnifiques résultats mais aussi entraîner la ruine des plus puissants pays. Je dois le reconnaître, j'ai probablement fait des erreurs dans ma diplomatie inter-session car se retrouver en guerre contre ses trois voisins (Pologne, Lituanie, Suède) sans avoir d'allié est une sérieuse défaillance. À ma décharge, les voisins de mes voisins sont intervenus contre mes ennemis pendant cette guerre, ce qui semble indiquer que je n'ai pas tout raté ou en tout cas que le trident maléfique Pologne/Lituanie/Suède n'avais pas complètement préparé leurs arrières avant d'aggresser la paisible Moscovie sans chercher un accord au préalable.

      Il semble que la raison principale d'une telle union contre-nature soit mon refus de cèder les terres caréliennes à la Suède, alors que je les avais obtenus en toute transparence et sans l'aide de quiconque. Vu que cette guerre a amené les puissances de l'Europe de l'Est et du Nord au bord de l'implosion, je ne pense pas que la Carélie justifiait autant de sacrifices, mais mes assaillants auront probablement de bonnes et raisonnables justifications pour ce gachis....

      Consolidation russe


      Mais avant d'aborder le carnage de la croisade dévoyée anti-moscovite, mon plan pour cette session était de continuer mon expansion dans les steppes de Sibérie ainsi que la consolidation des terres russes. L'annexion du Pskov en bonne voie (achevée en 1469), je commençais la session en vassalisant diplomatiquement le Ryazan, dernière principauté indépendante (mais alliée). Ma seconde action notable fut une attaque contre mes deux ennemis des steppes, l'Uzbek et le Nogai en 1473.

      Utilisant une nouvelle fois le CB de mon vassal Kazan contre le Nogai, cette guerre ne posa pas vraiment de problème. Profitant de mon avance technologique grandissante et ne choisissant de me battre qu'en forêt (si possible), les Hordes ne purent faire grand chose pour s'opposer. Encore une fois, le joueur de la Horde d'or prêtait main forte avec sa propre invasion du Nogai. Je signais une paix séparée avec ce dernier utilisant une nouvelle possibilité d'AOW: humilier un rival (dans une guerre). Cela me rapporta 30PP (Power Projection), ce qui me fit repasser au-dessus de la barre des 50PP et gagné 1 point de monarque par catégorie.

      Cela ne fut pas sans conséquence pour la suite, car je pouvais ainsi rattraper mon retard technologique suir la Suède et obtenir la parité peu de temps après le déclenchement des hostilités. Après la signature d'une paix Pologne/Lituanie contre Ordre Teutonique, je me doutais de l'imminence d'un conflit et dus arrêter ma guerre prématurément contre l'Uzbek, même si j'obtenais mon principal objectif: les terres du Sibir, données au Kazan, ainsi qu'un accès à des provinces colonisables non-arctiques. (paix signée en 1476, Kazan gagne les cores du Sibir et affinités)

      L'aggression des Hordes papistes


      L'amassement de troupes lituaniennes à ma frontière, pour la seconde fois de la session, est clair de l'imminence de l'attaque. Mes troupes font le long retour depuis l'Oural mais j'aurais tout de même le temps de ramener tout le monde en état correct. Dès la déclaration, l'avantage numérique du trident est évident: 35k de Lituaniens, 25k de Polonais, 20k de Suédois, 10k de Teutons, 12k de Criméens et 8k de Silésiens, sans compter les quelques contingents norvégiens et moldaves face à mes 32k Moscovites, 12k de Kazani, 5k de Finlandais et 7k de Ryazanais soit 1 vaillant russe pour 2 soldats ennemi, la confrontation était somme toute équilibrée ( ).

      Plus sérieusement, profitant de leur supériorité numérique, les Polono-Lituaniens lancent une grande offensive vers Pskow puis Novgorod, où est stationné environ 1 tiers de mon armée (divisée en 3 stacks, dont 1 composé entièrement de mes vassaux avec l'option "attach to army"). Néanmoins, la combat "à la russe" commença également puisque je sacrifiais un régiment d'infanterie pour brûler Pskov, avant de brûler Novgorod également avant que les troupes coalisés y arrivent. En infériorité numérique, je me repliais vers l'intérieur de mes terres tandis que les lituaniens prenaient l'essentiel de l'attrition.

      Le refus des termes coalisés


      Mes provinces tombant rapidement sans pouvoir m'y opposer (Pskov en 1478, Novgorod et la frontière russo-Lituanienne en 1479, l'objectif de guerre Kola et la Carélie en 1480), je demandais les termes de mes adversaires. Ceux-ci furent lus devant l'assemblée des boyars et religieux à Moscou. Étaient demandés la Carélie et le Pskov, soit des termes innaceptables car Pskov avait pour core le Novgorod, et 6 provinces cela faisait beaucoup tant que mes armées n'étaient pas vaincues décisivement.

      Il semblerait que le traducteur lituanien n'ait pas un niveau de russe convenable, puisque tous les cores de Pskov n'étaient pas demandés, mais seulement 3 d'entre eux (et pas Novgorod). À ce stade, j'aurais accepté les terres originales du Pskov (2 provinces) et la Carélie, car cèder les terres russes du Novgorod est au-delà de ce que je peux accepter. Bref, je ne peux que recommander à mes futurs adversaires d'indiquer nommément les provinces qu'ils veulent me prendre, afin d'éviter ce genre de malentendu à l'avenir. ( )

      Guérilla et sursaut patriotique


      Ma stratégie à ce stade est de coutourner les grandes armées coalisées, et essayer d'infliger le maximum de dommages aux vassaux et unités de sièges ennemis. Pour cela, j'utilise à pleine possibilité les différents généraux à ma disposition lors de cette guerre:
      Spoiler:

      Le 5 en manoeuvre me permet de me déplacer à l'arrière de mes lignes rapidement, et de fuir certains engagements si nécessaire. Juste avant d'arriver au contact, je change avec mon héritier 4 en shock, ou mon autre 3/3 général, afin d'infliger le maximum de dommage. Si l'ennemi se rassemble dans une telle bataille, je fuis vers l'intérieur de mes terres, en assurant la retraite avec mon 3ème stack qui ne sera pas engagé. Cette stratégie remporte certains succès avec l'anhilation de stack norvégiens et des batailles "perdues" où mes adversaires perdent beaucoup plus que moi en hommes (j'ai souvenir d'un affrontement où j'inflige 15k de pertes tandis que je n'en subis que 3k). Après un tel affrontement, le général moscovite revint vers le Grand Knyaz avec la formule restée dans les annales:
      « Si Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille, Votre Majesté peut compter que ses ennemis sont détruits. »

      Néanmoins, les troupes coalisés continuaient leur avance, et finalement mettaient le siège vers Moscou. Devant l'importance symbolique de cette ville, le contournement n'était plus possible car seul un fou laisserait Moscou tomber en espérant garder sa tête, ce que Dimitry (2/6/4), monté sur le trône en 1471, n'était surement pas. Ordre fut donc donné à la totalité des forces moscovites et alliées de converger vers la ville avant sa chute imminente, pour une bataille qui allait décider le sort de la guerre...

      Le Miracle de Moscou


      La bataille dans les faubourgs mêmes de Moscou fut terrible, l'ennemi engagea toutes ses forces d'invasion (Toutes? Non, car les troupes irréductibles suédoises envahissaient encore et toujours Stockholm...). Heureusement, la fortune sourit aux Moscovites (Qui en doutait?), et la bataille fut remportée dans la douleur. On peut noter que certaines troupes alliés de Crimée ou de Silésie, qui avaient le leadership de la bataille, étaient en retard technologique et de moral (avantage de "tactics" et je crois que j'avais toujours les effets de l'event "The Pomjestija Reform" dont +10% moral). Comme le combat était à parité numérique, l'avantage de qualité sur certaines troupes vassales a probablement contrebalancé le fait d'attaquer en forêt.
      Après avoir repoussé les polono-lituaniens, les suédois firent leur apparitions. Isolés, je les attaquais immédiatement avec toutes mes forces restantes, malgré mon moral bas. Cette fois-ci enfin en supériorité numérique, je gagnais plus aisément.

      Après ces défaites, et devant les révoltes en Ukraine, je pris contact avec la Lituanie afin de lui proposer une paix blanche (malgré les 4/5 provinces que lui et le Polonais occupait). Cette paix blanche ne concernait que lui, et plus tard la Pologne, car la Suède en tant qu'aggresseur direct devait payer le prix de la défaite. Après négociation, j'obtenais 2 provinces pour mon vassal Finlandais. Face aux 6 provinces demandés par mes adversaires, il ne sera pas dit que le Grand Knyaz n'est pas magnanime et fait la paix en souverain et non en marchand. (paix signée en 1482, 2 provinces obtenues pour la Finlande)

      Après la paix, le temps était venu de régler mes propres troubles avec les révoltes permiennes et sibériennes au Kazan. La Pologne/Lituanie se concentra alors sur leur guerre contre la Hongrie et le Brandenbourg. Compte-tenu de l'implication totale de la Pologne contre moi, son pays était déjà aux trois-quarts occupé et les hongro-brandenbourgeois ont semble-t-il guerre gagnée depuis l'entrée à leur côté de l'Ottomans (dont ils n'avaient à mon sens pas nécessairement besoin).

      Quoi qu'il en soit, ce conflit fut particulièrement intense et prenant, l'une des raisons pour lesquelles les GPOs sont complètement différentes du jeu solo. J'ai hâte d'être à la session prochaine. Ci-dessous, la Map made in Restif:
      Dernière modification par MiniaAr, 13-01-2015, 18h10.

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      • #4
        AAR Moscovie - Troisième session:

        Revenge is a dish best served (with) cold (vodka)



        Lost in Translation

        Après la guerre contre les coalisés qui a failli me coûter cher, diplomatiquement je ne pouvais laisser un tel acte impuni, sous peine d'apparaître faible et vulnérable, ce qui en GPO est pratiquement aussi grave qu'être réellement faible et vulnérable. Il convenait également de prendre avantage de la situation délicate de mes chers et tendres voisins de Pologne-Lituanie, qui semblaient bien partis pour perdre leur guerre contre la Hongrie et le Brandenbourg. Étonnamment, j'éprouvais peu de compassion pour mes voisins occidentaux. Mais il ne sera pas dit que les russes ne connaissent pas les arts de la diplomatie, et avant de déclencher notre intervention dès la fin de la trève en cours (courte pour cause de paix blanche), la Lituanie fut contactée afin de lui faire parvenir nos demandes pendant que les troupes russes se préparaient à une guerre en hiver, une nouvelle spécialité.

        Se produit alors un nouvel incident de traduction avec nos homologues lituaniens, chose qui arrive trop souvent à mon humble avis. Le coeur du problème semble être que les Lituaniens parlent le dialècte ruthène d'Ukraine tandis que nos diplomates parlent celui de Russie. Une première évidence de la divergence entre les peuples de l'ancienne Rus'. En effet, lorsque les émissaires russes envoyèrent leur demande des provinces de culture russe ET commerçant principalement via Novgorod, les Lituaniens comprirent les provinces de culture russe OU celles commerçant à Novgorod, une différence fondamentale. Par ailleurs, le russe étant peu bavard par nature, une fois cette première incompréhension dissipée et les tractations avancées, le "ok, je te déclare la guerre" du diplomate russe fut compris comme un arrêt des négociations alors que cela signifiait l'acceptation des termes négociés et l'envoi de troupes nécessaire à leur mise en oeuvre. Comme quoi, tout tient vraiment à peu de choses.

        Smolensk vaut-elle une guerre?

        Du coup, les armées russes faisant le siège de Smolensk furent particulièrement surprises de se voir assaillir par lituaniens, polonais et leur hordes de vassaux alors qu'ils ne venaient qu'investir les place-fortes qui leur avaient été dûment cédées. Heureusement, une chance fut donnée à la paix et les têtes froides prévalurent lorsque ce second malentendu fut dissipé. Les accords prévoyant le transfert de la principauté de Smolensk au Grand-Duc de Moscovie furent appliqués. Afin d'éviter de reproduire ce genre de situations, les souverains lituaniens et moscovites s'entendirent longuement pour échanger régulièrement leurs diplomates afin de mieux appréhender les spécificités linguistiques entre Kiev (nouvelle capitale lituanienne) et Moscou.

        Débouché sur la mer noire


        Après ce copieux plat de résistance, le Grand Knyaz était de toute évidence rassasié. Mais, contre toute attente, il reçut la visite d'étranges Goths venus de Crimée demandant sa protection face à l'imminence d'une annexion de leur minuscule principauté du Theodoro. D'humeur joueuse, le Grand Duc accepta cette offre qui donne à la Moscovie un port inespéré sur la mer Noire. Mais les conseillers du souverain ont vite fait de le rappeler à la réalité, les troupes moscovites n'ont aucun moyen d'accéder à la ville isolée de Mangup sans passer soit par le territoire lituanien, qui n'a pas apprécié la plaisanterie, soit par le territoire de la Horde, ce qui ne sera pas gratuit. Ils évoquent également la futilité d'une telle entreprise, les russes n'étant pas un peuple connu pour se prélasser torse nu sur les plages, contrairement aux grecs locaux aux moeurs "originales". L'avenir dira si la Moscovie pourra conserver cette possession ou s'il ne s'agit que d'une tentative avortée...

        Don't poke the Bear, bis


        Même si je pense que le message est bien passé la dernière fois, ça ne coûte rien de rappeler que c'est une mauvaise idée. Je pense ici plus spécialement à ceux (ils se reconnaîtront une fois qu'ils auront réussi à mettre des ailes sur leurs chevaux ), qui pensent pouvoir influencer d'une quelconque manière ma diplomatie et ma politique extérieure. L'ursidé est solitaire et n'attaque que lorsque lui ou ses petits sont menacés et certainement pas parce que quelqu'un l'aurait décidé à sa place, j'ai dit. Les principaux responsables de la colère ursine ayant reçu leur juste punition, il est probablement maintenant temps de retourner à notre paisible exploration de la Sibérie, si tant est que personne ne décide de détourner notre regard à nouveau...

        Commentaire


        • #5
          AAR Moscovie - Quatrième session:

          Oh Those Russians...
          [YOUTUBE]ErDGpdmBZkY[/YOUTUBE]


          Il y a bien longtemps un certain homme a vécu là, en Russie
          La plupart des personnes le regardait avec terreur et crainte
          Mais les poulettes de Moscou, il était tel un charmant chéri
          Il pouvait prêcher la Bible comme un prédicateur
          Plein d'extase et d'ardeur
          Mais il était aussi ce genre de professeur
          Que les femmes adorent

          Spoiler:


          Petit Précis de la diplomatie à la russe

          Discuter d'un accord et avoir un accord sont des choses fondamentalement différentes, du moins en Russie. Cela semble moins clair pour les occidentaux décadents. Ainsi, lorsqu'une discussion en est au point d'affirmer "De toute façon, je prendrais ce que je veux, tant pis si ça te gêne", il n'y a pas d'accord. Au contraire c'est typiquement le genre d'action qui "poke the bear". Le sujet: un éventuel partage des terres de la Horde. Devant ces négociations au point mort, les émissaires moscovites furent envoyés à la cours du Grand Khan et un accord bien meilleur pu être négocié. En conséquence, lorsque la Lituanie tenta de forcer la décision en attaquant la Horde seule, les troupes russes se portèrent au secours des tatars, à la grande surprise du Grand-Duc Lituanien qui n'avait pas jugé bon de sonder mes intentions. Plus facile quand les décisions sont faîtes à votre place.

          Plus généralement, mes accords ne concernent que strictement ce que je dis, pas ce qui pourrait éventuellement être sous-entendu ou mal compris par l'autre partie. Ainsi, "déclarer la guerre" et "faire la guerre" sont deux choses distinctes, de même que "je ne t'attaque pas" et "je ne défends pas tes ennemis", ou encore "je t'attaque dans deux sessions" ne m'empêche pas d'attaquer dès la prochaine. Bref, je n'ai que faire de l'esprit de mes accords, je ne respecte que la lettre. Donc autant faire attention à ce que j'ai bien accepté ce que vous pensez s'il y a de l'ambiguïté possible.

          Guerre contre la Lituanie, troisième prise

          Que fait-on ce soir? La même chose que chaque soir, la guerre à la Lituanie. Il semble que ça soit devenu une habitude. À ma décharge, deux guerres étaient soit pour me défendre, soit pour défendre la Horde, et la troisième (chronologiquement la seconde) était une guerre "négociée". Mais encore faut-il les gagner ces guerres ce qui n'est pas aisé compte-tenu des talents de mes adversaires slaves. Pour l'essentiel, il s'agissait d'un affrontement Pologne/Lituanie (+vassaux) contre Moscovie/Horde (+vassaux également). Si nous avions le nombre de notre côté cette fois-ci, la qualité des troupes tatars laissent à désirer puisqu'elles ont 3 techs de retard sur les polo-lituaniens. Néanmoins, après avoir expulser les Lituaniens du Caucase, nous gagnons les premières batailles d'importance. Les pertes sont globalement équilibrées autant que je me souvienne, et nous disposons de réserves supérieures, ce qui nous permet d'avancer lentement mais prudemment dans l'est de l'Ukraine. Le wargoal est ainsi sécurisé et nous repoussons toutes les tentatives de contre-attaque du Commonwealth. Après réflexion, nous aurions pu être plus offensifs mais cela aurait signifié s'aventurer profondément dans les terres Lituaniennes, qui sont à peu près aussi accueillantes que l'hiver russe.

          À défaut d'envoyer mon armée en Lituanie, j'ai tout de même utilisés des mercenaires mongols chargés de piller l'arrière pays lituanien et polonais, avec grand succès. Le butin de Varsovie, Cracovie, Vilnius, Danzig, etc... me permit de financer en grande partie cette guerre sur la durée, malgré des fonds bien inférieurs aux lituaniens. Ces derniers tentèrent une manoeuvre analogue, mais furent arrêtés vers Novgorod avant d'avoir fait trop de dégat. Il faut croire que l'expérience de cotoyer les tatars depuis 3 siècles a fait la différence. Au bout de 8 ans de guerre, la victoire semblait à portée de main. Kiev était tombée, de même que l'est de l'Ukraine et l'essentiel de la Crimée (vassal lituanien). Par ailleurs, des rebellions en Galicie et en Biélorussie éclataient en Lituanie, ainsi que des troubles hérétiques.

          Cependant, la Hongrie puis Venise envoyèrent alors toutes leurs armées en Ukraine orientale, et à 4 contre 2, nous perdons nos premières batailles importantes, même si nous en gagnons d'autres. Ne souhaitant pas continuer pendant une décennie supplémentaire, nous envoyons une paix de stabhit pour 3 provinces (2 en Ukraine orientale pour moi, 1 en Crimée pour la Horde) pour un total de 7 de base taxe et un warsocre d'un peu plus de 20%. Devant l'ampleur du conflit, j'ai été surpris qu'on parle "d'ogre russe" face à une paix si limitée.

          Russia's greatest love machine

          Si la Lituanie a craqué avant moi, je pense que je dois en accorder une grande part de responsabilité à mon conseiller Vikentiy Dursky. Certes, il me coûte un bras particulièrement en temps de guerre (15 ducats mensuels ), mais sans lui, j'aurais connu des rebellions analogues à celles de Lituanie, soit pratiquement 100k de rebelles à gèrer en pleine guerre.
          Spoiler:


          Là, je m'en suis sorti avec seulement une révolte de 20k de nationalistes de Perm, largement gèrable. Probablement que la stabilité lituanienne aux fraises suite à nos envois de stabhit ne l'a pas aidé non plus. On peut également noter sur mon screen le grand age de mon monarque (61 ans). Dimitry était au pouvoir pendant les trois guerres russo-lituaniennes (1478-1481, 1486-1488 et 1500-1509). Pour ses victoires, l'unification des terres russes et sa défense de l'orthodoxie, il sera dorénavant connu comme Dimitry le grand.

          Un repos bien mérité?

          Avec ces guerres à répétition, le développement économique du pays a du être mis en veilleuse, ce qui risque d'être dommageable à terme. J'espère bien profiter de la prochaine session pour relancer la machine. On verra ce que la diplomatie d'entre-sessions nous préparera ainsi que les inévitables surprises (bonnes ou mauvaises).

          J'ai failli oublier. J'ai eu pendant cette session mon premier event d'autorité patriarcale en plus de 60 ans. Vu la très faible fréquence dans la version actuelle, je vais devoir choisir l'option de l'augmenter à chaque fois pour espérer monter la PA à un niveau convenable. Les bonus sont tous bons: puissance de conversion, manpower et baisse de l'unrest, et le malus gérable (taxes réduites). Vu l'importance de l'unrest pour tenir des guerres longues, seconde après le manpower à mon sens, je trouve même qu'il y a eu un buff indirect de la PA avec l'extension.

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          • #6
            AAR Russie - Cinquième Session:

            La Russie outragée, la Russie martyrisée, mais la Russie Libérée et Unifiée!
            [YOUTUBE]m_4_RHSxgdY[/YOUTUBE]


            A new Country is Born

            Après la Longue Guerre (1500-1509) contre le Commonwealth Polono-Lituanien, le Grand-Duc Dimitry VI s'attela à reconstruire ses forces et renvoya ses mercenaires et les remplaça par de fiers et vaillants soldats russes entraînés selon les techniques les plus innovantes de la période (idées Offensive terminées). Il savait ses ennemis aux abois et n'était pas disposé à leur laisser une chance de se remettre, d'autant plus qu'ils multipliaient les provocations à l'égard d'une Moscovie qui n'avait pour seul que d'avoir défendu son voisin tatar. Dix ans durant, les emprunts contractés furent remboursés, l'armée renforcée et les diplomates furent envoyées dans toutes les cours européennes reconnaissant la Moscovie. Rapidement, le Grand Knyaz s'apperçut que la liste des amis de la Lituanie était loin d'être fournie: Suède et Horde n'avaient toujours pas digéré le traitement lituanien, les pays de l'Empire germanique ne se sentaient pas concernés et les alliés lituaniens traditionnels polonais et hongrois semblaient peu enclin à mourir une nouvelle fois pour la Lituanie qui ne leur donnait rien en retour.

            Déjà dans sa 37ème année de règne, Dimitry se demandait chaque jour comment il était possible que le grand-duc lituanien n'ait rien tenté pour se sortir de sa situation, et surtout pourquoi il ne recevait aucune visite de diplomate lituanien cherchant au minimum à négocier une trève. Mais les plans se poursuivirent et à la sortie de l'Hiver 1508, il prit lui même la tête de ses armées pour la première fois de son existence à plus de 60 ans pour diriger personnellement sa dernière et glorieuse charge, la succession étant assurée par son fils ayant atteint sa majorité. Il sera secondé dans cette campagne par le vétéran et Feodosiy Apraksin, le vainqueur de la Longue Guerre.
            Spoiler:
            Préparatifs de guerre


            Là, les trois corps fondirent au Printemps sur la Lituanie, ne rencontrant aucune espèce de résistance. La manoeuvre éclair pris complètement de cours le pourtant très compétent Grand-Duc de Lituanie qui se fit entièrement encercler et subit sa seule et unique défaite à ce jour. Les conditions de paix furent données à la Lituanie et demandaient la restoration de deux anciennes principautés russes: Polotsk et Chernigov-Pereyaslav sous l'autorité du Grand-Duc.
            De retour à Moscou, acclamé comme un héros et le rassembleur de toutes les terres russes, Dimitry VI accomplit un dernier acte historique et proclama solennellement devant l'autel de l'auguste Cathédrale de l'Ascension: "Deux Romes sont tombées, mais la troisième demeure et il n'y en aura pas de quatrième". Dimitry était maintenant Tsar et Autocrate de toutes les Russies.

            Une pomme qui tombe loin de son arbre

            Le Tsar poursuivit son règne en paix, satisfait d'avoir amener la Russie sur le devant de la scène internationale. Il s'éteignit à l'âge avancé de 72 ans, après 56 ans de règne pour cèder le trône à son fils Fyodor II (4/3/2) en pleine possession de ses moyens à 25 ans. Malheureusement ce dernier se trouva constamment comparé à son illustre géniteur et se lança dans d'extravagant projet cherchant à lui assurer une place de choix dans l'histoire russe. Il entraîna le plus grand échec connu en Russie depuis les dernières invasions mongole quelques 2 siècles plutôt. Ayant reçu vent des innombrables richesses de l'Orient par les explorateurs cosssaques de steppes sibériennes, il décida de chercher un raccourci à la route jusqu'à présent suivie dans les terres vides de populations de Sibérie, en forçant le passage par les territoires des Oirats. Ayant reçu des informations du Khan de la Golden Horde affirmant que les troupes Oirates s'étaient épuisées dans un conflit contre les Timourides, Fyodor entrepris d'envoyer la moitié de l'armée russe en plein coeur de la Sibérie. Les conseillers de son père, reconnaissant la folie d'une telle entreprise tentèrent de le dissuader, mais ils furent promptement remplacés. Le despotisme n'a pas que de bons côtés...

            Les informations des tatars s'avéraient incomplètes. En effet, les Oirats seuls étaient déjà une puissance forte qui s'étendaient de l'Afghanistan à la Chine, mais ils étaient également alliés à l'ensemble des tribus manchoues et mongoles, ainsi qu'à la lointaine Corée. La déclaration de guerre se transforma rapidement en bourbier avec l'alliance d'extrême-Orient infligeant d'embarassantes défaites aux armées russes en sous-nombre et qui se déplaçaient plus que difficilement dans les steppes contrairement à leurs ennemis. La situation était d'autant plus compliquée par le fait que les principautés vassales (Finlande, Polotsk, Chernigov-Pereyaslav) ne pouvaient envoyer de troupes sur un territoire si lointain, et que les traditionnelles troupes auxiliaires Kazanes n'étaient pas au niveau des asiatiques ce qui surpris le haut commandement russe. Apraksin ayant par ailleurs décédé, aucun général russe de génie ne se trouvait à la disposition du tsar. Dans une manoeuvre désespérée afin de gagner cette guerre, il prit lui même la tête d'un corps d'armée mais désastre, il mourut en plein combat à 31 ans à peine, alors que son fils Mikhail n'avait que 4 ans. Un conseil de régence fut établi par les princes moscovites et un retour au statu quo fut proposé aux Oirats qui acceptèrent. On ne reverrait pas de sitôt la Russie s'impliquer si loin de son centre de pouvoir.

            Un pays, une foi
            ]

            Devant ce cuisant et inattendu échec, les élites moscovites se tournères vers l'Église afin d'essayer de comprendre les raisons d'une telle déconvenue. L'Église orthodoxe affirma que la Russie s'était détournée de sa mission première de défense de la foi chrétienne orthodoxe dans cette aventure coloniale entreprise pour l'appât du gain. Devant la minorité du Tsar, elle prit alors un ascendant sur les Boyars et participait même à certaines décisions du conseil de régence. Ainsi, il fut décider d'annexer les terres du Khanat de Kazan à la Russie, afin de pouvoir convertir les populations des vastes territoires tatars. (adoption des idées religieuses et investissement dans les idées)

            Guerre civile en Pologne-Lituanie

            Après le refus des magnats polonais de soutenir le Grand-Duché de Lituanie contre la Russie, principalement à cause des sévères troubles religieux en cours en Pologne qui vit l'apparition du Protestantisme, les Lituaniens cherchaient à se venger de la "trahison" perçue. Les deux dirigeants polonais et lituaniens firent appel au Tsar pour obtenir sa médiation, mais après la mort de Fyodor le conseil de Régence ne put empêcher une guerre de se déclarer entre les pays auparavant pratiquement complètement unis. La situation en Europe centrale sombrait encore plus dans le chaos lorsque le souverain hongrois décéda également et qu'un conseil de régence s'établit dans le royaume magyar. La stabilité de la région étant menacée, Mikhail devra probablement déployer des trésors de diplomatie afin d'éviter un embrasement complet.

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            • #7
              AAR Russie - Sixième Session:

              Un Grand Bond en avant
              [YOUTUBE]La0fiTkscFc[/YOUTUBE]


              Le temps de tous les dangers

              Ma position en fin de dernière session était loin d'être idéale. Certes, la Russie s'était étendue en Ukraine et Biélorussie, mais la complétude rapide de la doctrine Offensive ainsi que l'échec cuisant chez les Oirats m'avait mis à la fois en retard technologique et diminué significativement mon manpower. Par ailleurs, la propagande globale anti-russe menaçait d'allier tout mes voisins ensembles pour contre ma soit-disante "menace". Or la seule hostilité que j'ai pu avoir depuis le début de la GPO n'a été dirigée que contre mon adversaire désigné, la Lituanie. Les discours annonçant un déferlement russe sur l'Europe ne sont que les railleries dérangées de marchands germaniques apeurés de ne pas pouvoir exploiter les richesses de la Mère Russie.

              La diplomatie allait donc être prépondérante afin de préserver les acquis des sessions précédentes. L'objectif est de ne réussir à ne pas se retrouver isolé comme un enturbanné de base. Mes contacts prioritaires ont donc été la Pologne, qui a rapidement accepté de ne pas se faire manger par la Lituanie, on peut le comprendre. Les discussions furent plus longues avec la Suède, qui avait été contacté par de multiples personnes impliquées ou non afin de m'attaquer; une option qu'il semblait considerer sérieusement. Après de nombreuses concessions, garanties et promesses, le roi de Suède fut finalement convaincu, d'autant plus que la coalition adverse ne semblait pas disposée à faire d'effort diplomatique à son égard.

              Mais la trève entre la Pologne et la Lituanie ayant cours pour 7 ans, ma propre régence pour 5 ans encore et le retard technologique ne pouvant pas être rattrapé avant 10, le début de session allait se concentrer sur tout autre chose...

              Christianisation des Tatars

              En effet, le temps de l'annexion de mon Kazan survitaminé était finalement venu. Réclamé par la foule de Pokiz en délire depuis déjà plusieurs sessions, j'avais repoussé cette étape jusqu'à ce que je soit en mesure de convertir rapidement ces provinces de mauvaises religion et culture sans compromettre la stabilité de mon pays. Cela fut assurée par les doctrine religieuse et plus particulièrement le bonus de force de conversion (4ème idée) qui permet de contrer le malus de conversion des sunnites. Par ailleurs, je pris quelques emprunts afin d'investir dans le titre de Défenseur de la foi orthodoxe ce qui me donnait un troisième missionnaire qui accélèrera significativement le processus. En environ 15 ans, l'ensemble du Kazan+Sibir était converti, et ce sans aucune révolte de toute la période - Mission Accomplished!

              Avant:
              Spoiler:

              Après:
              Spoiler:



              Les Perles de la Sibérie

              Un autre point qui m'occupa pendant la régence fut l'avancée de la colonisation de la Sibérie. Irkutsk sur les bords du lac Baïkal devint une ville en 1542 tandis que Mangazayeva sur les bords de l'Océan arctique fut colonisée en 1548 en tant qu'unique centre de commerce du node de Sibérie. Historiquement, le poste de trade fondée à la fin du XVIème siècle était relié à Arkhangelsk par une route terrestre pratiquée par les Pomors (ou "Russes maritimes") de la Mer Blanche. Pendant un temps, des marchands hollandais, anglais et norvégiens accédaient également à ce commerce sans véritable contrôle du Tsar. Dans le jeu cependant, la présence d'un bonus de commerce me permettra de diriger efficacement le trade de Sibérie d'abord vers Kazan puis finalement vers Novgorod.

              Enfin, pendant cette période de régence, j'eus le plaisir de recevoir l'event permettant d'éduquer le futur monarque dans la discipline de mon choix. Compte-tenu de mon retard en militaire, je choisissais évidemment cette branche pour former mon souverain, avec succès puisque lorsqu'il accéda au trône en 1542, il obtint un heureux bonus de +2 à sa stat militaire, faisant de lui un honorable 3/0/5 (avec des stats là où j'en ai vraiment besoin). Pour courroner le tout, son hériter se trouve être un 5/4/4, il semble que les gênes Rurikovich reprennent du poil de la bête.

              La guerre de Livonie

              Une fois installé sur le trône, Mikhail I reçut les ambassadeurs polonais et suédois, afin de préparer le conflit à venir. Les alliés attendus de la Lituanie étant la Hanse et la Hongrie, il s'agissait de trouver un moyen pour éviter l'annihilation rapide des troupes polonaises, et au contraire forcer la décision en infligeant de lourds dégats à la Lituanie avant que ses alliés ne la renforcent. Ainsi, les armées suédoises et deux corps d'armée russes furent positionner dans la région de Novgorod/Pskov pour d'effectuer une jonction avec l'armée polonaise qui devra traverser la Livonie afin d'opérer selon un unique front. Dans le même temps, le reste des armées russes fut envoyé dans la principauté de Chernigov afin d'intercepter si possible le gros de l'armée lituanienne dans l'ouest de l'Ukraine.

              Si la première partie du plan fut sans accroc, avec les polonais rejoignant sans encombre les suédo-russes en Livonie, la seconde partie fut plus difficile et il fallut plusieurs tentatives et une utilisation intensive de la marche forcée avant d'intercepter les armées lituaniennes en Galicie. Néanmoins, avec un renfort d'un contingent suédois, cette première bataille fut un succès et l'armée lituanienne batit en retraite vers la Crimée, avec l'armée russe sur ses talons. Après une nouvelle défaite lituanienne à Kouban, les généraux lituaniens parvinrent néanmoins à effectuer une retraite en relativement bon ordre vers la frontière moldave. Dans le même temps, la Hanse lançait toutes ses armées dans une invasion de la Pologne, tandis qu'un corps vénitien faisait de même autour de Cracovie. Les batailles non-décisives se succédant face à la Lituanie sans pouvoir annihiler ses armées réfugiées sur l'île d'Ösel et protégées par la flotte hanséatique, le Haut-Commandement allié décida de se concentrer sur la libération de la Pologne.

              Une première victoire à Varsovie qui repoussa le spectre d'une occupation totale de la Pologne, puis une seconde à la frontière Ouest décida finalement du sort de la guerre avec la reddition lituanienne. Le traité de paix demandait la côte Livonienne pour la Suède et la principauté de Galicie-Volhynie pour la Pologne. Le Tsar de Russie ne demanda rien pour lui même, satisfait d'avoir prouvé que son pays n'avait pas tant que ça des pieds d'argile.

              La paix de Lublin:
              Spoiler:
              ]


              Pendant ce temps-là, à la frontière Sud

              En pleine guerre de Livonie, les cossacks protégeant la frontière Sud reçurent un message de détresse du Khan de la Horde d'Or, envahi par les troupes du Shah de Perse suite à un conflit autour de la mer d'Aral. Ne pouvant apporter d'aide militaire à la Horde d'Or, le Tsar signa une paix blanche avec l'Empire Perse. Ne pouvant lutter seul face à la supériorité numérique et technologique perse, le Khan envoya ses troupes se faire massacrer dans les montagnes du Caucase. Sa crise de folie ne s'arrêta pas là et il brisa son alliance avec le Tsar et déclara même la guerre à la Russie dans un accès de démence. Sans allié, sans armée, en banqueroute totale, la Horde d'Or, vestige d'un temps révolu, n'était plus.

              Une mauvaise idée:
              Spoiler:


              Un accès à la mer (Caspienne)

              Après la mer Baltique et la mer Noire, cette attaque de la Horde d'Or donna à la Russie un accès maritime via la Volga à la mer Caspienne. Pour finir la partie, je relâchais le duché (orthodoxe) d'Astrakhan, ainsi que la Circassie tant convoîtée (). Je ne peux que souhaiter que le prochain épisode des aventures de la Russie soit aussi riche en événements.

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              • #8
                AAR Russie - Septième Session:
                Clash des Titans




                Deuxième tentative en Mongolie

                Fort de notre nouvelle alliance avec la Perse, le temps était venu de profiter de la trêve à l'Ouest avec la Lituanie et la Hanse pour reprendre notre expansion à l'Est. La cible était une nouvelle fois la tribu mongole des Buryats, qui par les jeux d'alliances en Extrême-Orient était alliées aux Oirats, ennemis des Persans.

                Après une courte période de préparation (longue aux yeux des Iraniens), la guerre fut donc déclaré. Les suzerains manchous des Buryats, le Haixi, furent déclarés chefs de guerre et appelèrent leurs alliés Oirats, comme prévu par les diplomates russes mais cela fut une surprise pour nos alliés qui s'attendaient à affronter les Oirats sans les Manchous.

                La progression en Mongolie fut lente mais régulière, nos alliés Perses se chargeant des Oirats tandis que nous nous occupons des Mongols et Manchous. L'avance technologique se fait sentir, mais ces régions étrangères nécessitaient de considérables efforts logistiques pour être conquise. Les Oirats vaincus, une paix fut envoyée demandant des provinces à céder à la Perse. Malheureusement, le diplomate ne compris pas les ordres du Tsar et adressa directement cette offre aux Manchous, chefs d'alliance, plutôt qu'aux Oirats. En conséquence, une nouvelle guerre en Mongolie où la Russie ne fit aucun gain. Il semble que le Tsar devra à l'avenir prendre les choses sérieusement en main pour éviter une nouvelle déconvenue.

                Désintégration de la Horde d'Or

                Après le suicide du joueur de la Horde la session passée, il s'agissait maintenant de récupérer le reste des territoires encore disponibles. Pendant la longue trêve, la Horde s'était désintégrée et le Nogai, le Gazikumukh et l'Uzbek avaient regagnés leurs indépendances. De mon côté, j'avais pour vassaux l'Astraskhan et la Circassie. Je déclarais donc dans un premier temps contre le Gazikumukh sans allié, et donnait tous ses territoires sauf une province à la Circassie, qui est dans le même groupe religieux. Puis, j'attaquais le reste de la Horde au milieu de mon territoire.

                C'est au milieu de cette guerre que je reçu l'appel aux armes de la Pologne, qui se faisait attaquer par la Hanse, ce qui évidemment contrariait mes plans. Au milieu de la guerre de Défense de la Pologne, je signais une paix "la moins mauvaise possible" en donnant à mes vassaux Astraskhan et Circassie l'essentiel des terres de la Horde, sauf la capitale qui sera ultérieurement annexée. Ce n'était pas mon plan initial: je voulais convertir ces provinces avant de les donner à mes vassaux orthodoxes, mais je recevais le "call to peace" qui menaçait de faire monter inutilement ma war exhaustion et je ne pouvais pas non plus me permettre d'encaisser l'overextension en prenant les provinces pour moi-même. Au final, l'absorption de la Horde se passe plutôt pas mal, il faut le reconnaître.

                Invasion germanique de la Pologne

                La nouvelle arriva comme une traînée de poudre à Moscou. Malgré leurs engagements, les avares hanséatiques avaient envahis la Pologne, alors qu'ils promettaient de se concentrer sur le nouveau monde. Il semble qu'après la totalité de l'Allemagne du Nord, le Danemark, le Brandebourg et bien d'autres provinces encore, la soif de conquête des marchands nord-germaniques soit sans limite. Pire, les Hanséatiques avaient complotés sans vergogne pour empêcher les alliés suédois et russes de la Pologne d'intervenir. En effet, avec le contrôle hanséatique de la Baltique, il fallait traverser la Lituanie pour pouvoir défendre la Pologne. Or les lituaniens refusèrent les demandes répétées d'accès militaire qui leur étaient envoyées. L'étendue réelle du complot fut révélée lorsque la Lituanie s'allia avec l'Empire Ottoman. Cependant, l'Histoire avait retenu le sort que la Hanse avait réservé au Brandenbourg lorsque celui-ci n'avait pas pu recevoir la protection de ses alliés. Il ne sera pas dit que la Russie et la Suède n'assumeraient pas leurs responsabilités alors que la désintégration de leur allié polonais était programmée. Les troupes suédo-russes furent donc envoyées à Memel (possession Lituanienne) afin de pouvoir rejoindre la Pologne. Décrivant cette action comme un acte de guerre, la Lituanie et l'Ottomans se retrouvèrent alors en conflit avec la Suède et la Russie.

                Le machiavélique Grand Vizir Ottoman, certainement pas innocent dans le Grand Complot anti-Polonais:
                Spoiler:


                Janissaires versus Général Hiver

                L'intervention inattendue et non provoquée des Ottomans change considérablement l'équilibre des forces. En effet, l'armée turque est la plus entraînée, la mieux équipée et la plus nombreuse du monde connu à cette époque. Pour une raison inconnue, le Sultan enverra la totalité de ses troupes en Lituanie afin de soutenir l'agression contre la Pologne, alors que l'équilibre de la région était déjà précaire. Les raisons officielles de cette intervention sont que le Sultan ne souhaite pas voir la disparition de la Lituanie. Or, aucun action de la sorte n'était prévue puisque des engagements avaient été pris de la part du Tsar pour favoriser le début de la colonisation lituanienne.

                L'avance technologique turque (tech 15 vs 14 pour Russie) fit gagner de nombreuses batailles au Lituaniens, tandis qu'ils empêchaient de prêter main forte à la Pologne qui était finalement battue et occupée par la Hanse malgré une tentative de sauvetage d'un corps russe qui failli se terminer par un encerclement total. Néanmoins, après une nouvelle défaite russo-suédoise en Biélorussie, les ottomans décidèrent de poursuivre l'armée russe en retraite jusqu'à Moscou. Cette décision fut lourde de conséquence car leur assaut sur Moscou ne leur permit pas de prendre la ville, après un repli tactique des armées russes rapidement renforcées par les patriotes venant de l'Est de l'Empire.

                Le Bourbier de l'Europe de l'Est

                La retraite ottomane dans l'hiver russe fut un désastre meurtrier. L'armée ottomane victorieuse sur le champ de bataille était réduite comme peau de chagrin, d'innombrables vétérans turcs n'ayant même pas accès à une sépulture autre que le ventre de charognes. Néanmoins, la Pologne était toujours occupée par les Hanséatiques, et les suédo-russes ne sont pas non plus en mesure de faire sortir la Lituanie de la guerre, malgré l'occupation de leur capitale, Kiev. Bref, la situation est sévèrement enlisée et les diplomates sont à l'œuvre pour essayer de trouver un accord où toutes les parties sauveraient la face, dans la mesure du possible. Bien entendu, seul l'avenir dira si leur tâche titanesque sera couronnée de succès.

                La découverte Russe du Pacifique

                Pour finir sur une note plus légère, j'ai atteint en cours de partie le Pacifique vers 1570, ce qui est dans les temps de ce que je m'imaginais avant de commencer cette GPO. J'aurais pu aller légèrement plus vite si je n'avais dans un premier temps attaquer les Oirats/Mongols/Manchous trop tôt (mais cela les a tout de même affaiblis) et si je ne m'étais pas planté dans la paix Oirats/Manchous. Mais je reste globalement satisfait et surtout le nombre de mines d'or reste sous contrôle, ce qui permet à mon inflation d'être toujours à 0, ce qui peut être une crainte une fois la Sibérie colonisée. Puisse la colonie d'Okhotsk prospérer et être un phare de la culture russe en Extrême-Orient.

                Ci-dessous, la carte centrée sur la Russie. L'Astrakhan (bleu marine), la Circassie (vert plus foncé que la Perse), le Polotsk (turquoise), Théodoro (violet en Crimée) et la Finlande sont mes vassaux en Europe, un certain nombre sera annexé dès que je serais en paix. À l'Est, mon expansion reste limitée, ce qui n'est pas plus mal. En GPO, taper des IA n'est pas vraiment très gratifiant.

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                • #9
                  AAR Russie - Huitième Session:
                  Bons Baisers de Russie



                  Paix éternelle en Europe de l'Est

                  Les belligérants se retrouvent sur le champ de bataille pour signer une paix des braves

                  Trois semaines depuis la dernière session, les velléités de continuer les guerres en cours (Suède/Russie vs Lituanie/Ottomans et Pologne/Russie/Suède vs Hanse) sont quasi-nulles. Ainsi, la diplomatie d'entre-session est concentrée sur l'objectif d'arriver à une paix la moins douloureuse possible, sachant que l'occupation totale de la Pologne fait que ce pays portera l'essentiel des pertes. Au final, la Pologne perdra 4 provinces en Ruthénie parmi les 6 qu'elle avait gagné il y a deux sessions, ainsi que Danzig. Dans le même temps, la Suède gagne Memel ce qui permet à la Pologne et la Suède d'avoir une frontière commune et de pouvoir se défendre en bloc.
                  Cela coûte cher néanmoins car Memel aurait pu être obtenue dans la guerre précédente et ce gâchis évité. Mais toute leçon a un prix à EUIV.

                  Vive le Khazak Libre!

                  Les Steppes d'Asie Centrale embrassent leur protecteur russe

                  Alors que le transfert des provinces est toujours en cours, le Tsar dirige ses troupes pour prendre officiellement le contrôle des anciens territoires asiatiques de la Horde d'Or. Ainsi, la Horde Nogai est rapidement annexée, puis ce sera le tour de l'Ouzbékistan. La Russie a été appelée dans ces régions par les différentes tribus kazakhs, qui souhaitaient se défaire de la domination des ethnies avoisinantes (Uzbeks, Tatars Nogai). Les Kazakhs sont divisés en tribus ou jüz et la Russie ne prendra un contrôle direct que sur la plus petite (verte, à l'Ouest) tandis que la moyenne jüz (orange, centre) se verra accorder une grande autonomie en temps que vassal de la Russie. Enfin, afin de réunir les derniers Kazakhs dispersés avec leurs frères sous protection russe, une guerre sera déclarée aux Oirats et permettra de réunir la grande jüz (rouge, Sud) avec les autres tribus.

                  Spoiler:


                  From Russia, with Amour

                  Malgré les assauts répétés des tribus manchous, les forts russes tiennent bon

                  Sous ce titre douteux, se cache en réalité la victoire décisive contre les Manchous, obtenue au bout d'une troisième tentative. Le Haixi, plus puissant des pays manchous avait également sous sa coupe les Mongols et la moitié de la Chine. Profitant de la trêve en Europe, et des victoires en Asie Centrale, j'envoie la moitié de mon armée (environ 60k de troupes) en Extrême-Orient. Avec l'avantage technologique, je peux enfin régulièrement battre les orientaux de manière décisive malgré ma forte infériorité numérique. L'Amour est le nom du fleuve et du bassin qui irrigue la Manchourie, cela semble une bonne base pour fixer notre frontière en Extrême-Orient.

                  Spoiler:


                  Ciel, mon Chuckchi

                  Les russes découvrent leurs "indiens". Au moins, ils ne se trompent que d'un semi continent

                  Profitant de la forte présente de troupes russes en Asie Centrale puis en Extrême-Orient, les tribus sibériennes des éleveurs de rênes dans la toundra de Sibérie Orientale sont "découvertes" par les explorateurs russes. Ceux-ci, après une courte période de "persuasion", intègrent rapidement la grande famille multiculturelle de l'Empire Russe et l'exploration du Kamtchatka se poursuit jusqu'à ce que la totalité de la Péninsule soit contrôlée par des colons russes ou des tribus amies. Mais le grand océan Pacifique ainsi atteint, les explorations russes vont-elles s'arrêter?

                  Beautés Circassiennes

                  Pour mes fidèles lecteurs qui ont eu la patience d'arriver jusqu'ici

                  Afin de mettre un terme définitif au raids turcs et criméens dans le Caucase pour alimenter les harems des Sultans du monde entier, la Circassie est finalement annexée par l'Empire russe. Cette terre historiquement orthodoxe pourra donc enfin rester pure et immaculée, ainsi qu'un lieu de villégiature très prisé des différentes armées russes envoyées mater les "rebellions" des poches infidèles dans la région. Aucune réaction jusqu'à présent des différents dirigeants musulmans qui voient ainsi se tarir leur principale source de concubines.

                  Joyaux russes en Mer Noire

                  La Russie, peuple de marins qui s'ignore

                  Après l'annexion de la Circassie, ce fut au tour du Théodoro de rejoindre la mère Patrie. La capitale fut renommée Sébastopol et devint rapidement le principal port d'attache de la flotte impériale russe de la Mer Noire, avec Kerch comme port secondaire. Il fallut attendre longtemps avant de pouvoir intégrer ce vassal car sans lien véritable avec la métropole puisque la Crimée Lituanienne se situait entre cet avant-poste et les principautés russes à la frontière Sud. Mais avec l'intégration de la Circassie, tout devient possible et la Russie commence sa présence véritable en Mer Noire.

                  Le vent russe souffle sur la Volga

                  Ce n'est pas le temps de repartir

                  Le dernier vassal intégré cette session à la Grande Russie, fut l'Astrakhan, ce qui complète l'absorption de l'ancienne Horde d'Or. Avec cette annexion, je contrôle maintenant une route commerciale supplémentaire soit Astrakhan > Kazan > Novgorod en plus de la traditionnelle Sibérie > Kazan > Novgorod. Ces boost commercial s'est également accompagné d'un boost économique cette session, puisque mon revenu a augmenté de 50% (d'environ 63 ducats/mois à 92d/mois). Ainsi, j'ai rationalisé mes routes commerciales en profitant des marchands de mes marches (Finlande, Polotsk) pour repositionner les miens dans les zones auxquelles elles n'accèdent pas (Samarkand, Manchourie). Par ailleurs, j'ai commencé une conversion progressive des cultures tatars, ce qui réduit les risques de révolte et augmente le revenu (faiblement). Enfin, j'ai profité de mes réserves conséquentes en points administratifs pour tapisser la Russie de temples, ce qui n'est pas une mince affaire compte-tenu du nombre de provinces. Je me suis résolu à l'évidence que je n'aurais jamais le niveau de construction de pays compacts comme l'Autriche, la Hanse, la Bourgogne ou encore la France. En Russie, c'est comme souvent la taille qui compte.

                  Colonisation Lituanienne (sic)

                  Quand l'Ours hiberne trop longtemps, le saumon arrive à remonter la rivière (proverbe Yakut)

                  Devant les possibilités limitées d'expansion, et l'œil russe toujours vigilant posé sur elle, la Lituanie se lance pendant cette longue période de paix dans l'aventure coloniale. Surpris, mais quelque peu amusé, le Tsar de Russie encourage à demi-mots cette entreprise, qui a le mérite d'occuper le rival historique lituanien. Aux dernières nouvelles, les navires lituaniens (en réalité, un équipage bigarré de marins chypriotes, corsaires tatars et réfugiés lettons, les Lituaniens n'ayant vraiment pas le pied marin) ont semble-t-il touché terre à l'embouchure de l'Amazone. Ils parlent même de partir à la poursuite du légendaire Eldorado.

                  Ci-dessous, la carte de fin de session qui montre comment la Russie a une nouvelle fois, répandu la paix, l'amour et le pouvoir des fleurs sur le monde.
                  Dernière modification par MiniaAr, 12-01-2015, 21h26.

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                  • #10
                    Toujours aussi sympa à lire!
                    Par contre, la Russie a donc décidé de laisser (sur)vivre la Lituanie? Et est-ce qu'un jour tu annexeras la Finlande et Polotsk? Enfin, je veux dire, tu me diras que tu perdrais aux changes si leurs marchands sur place te sont utiles, mais j'sais pas, pour l'symbole?

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                    • #11
                      Envoyé par Larkh Voir le message
                      Toujours aussi sympa à lire!
                      Par contre, la Russie a donc décidé de laisser (sur)vivre la Lituanie? Et est-ce qu'un jour tu annexeras la Finlande et Polotsk? Enfin, je veux dire, tu me diras que tu perdrais aux changes si leurs marchands sur place te sont utiles, mais j'sais pas, pour l'symbole?
                      Merci pour ton soutien continu.

                      Pour la Lituanie, je ne suis pas un monstre, je peux passer une session sans qu'on ne se tape dessus. Par contre, il a rejeté mon accord de paix à long terme. À voir pour la suite donc.
                      Quant à la Finlande et Polotsk, ce n'est pas l'urgence de les annexer, surtout la Finlande. J'y réfléchis pour Polotsk qui est quand même plus riche et de bonne culture.

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                      • #12
                        Par contre, il a rejeté mon accord de paix à long terme
                        QUI stipulait qu'il te donne UNE NOUVELLE FOIS 4 provinces... pour mieux le re attaquer ensuite ?

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                        • #13
                          C'était juste une menace et un chantage pas un accord à partir de la tout est dit.

                          Commentaire


                          • #14
                            Envoyé par Stellaria Voir le message
                            QUI stipulait qu'il te donne UNE NOUVELLE FOIS 4 provinces... pour mieux le re attaquer ensuite ?
                            Envoyé par DiderLord Voir le message
                            C'était juste une menace et un chantage pas un accord à partir de la tout est dit.
                            Ben pour moi c'était une offre de fixation définitive de frontière, sans attaque derrière. Et donner n'est pas exact, je souhaite payer la Lituanie en ducats et en sécurité pour ces provinces, qui rendraient ma frontière bien plus agréable à regarder.
                            Mais j'ai intégré que vous n'avez pas confiance.
                            Dernière modification par MiniaAr, 13-01-2015, 13h48.

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                            • #15
                              Si le nombre de province fait a peu près 100% de WS t étonne pas qu'il refuse je suppose qu'il préférera se battre que de vendre des provinces. Plus de chance de les garder en se battant

                              Alalalala quand j'avais dit qu'il fallait pas un joueur lituanien.

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