
Rajas of India est la sixième extension de Crusader Kings II. Elle est sortie le 25 mars 2014 au prix de 14,99 euros.
Cette nouvelle extension permet de jouer les personnages indiens, ajoutés par le patch 2.1 sorti le même jour via une extension de la carte conséquente vers l'est. Découvrez ainsi de nouveaux mécanismes de jeu en incarnant de puissants seigneurs hindous, bouddhistes ou encore jaïnistes, et profitez de nouveaux événements, de nouvelles décisions, d'un nouveau design pour l'interface ainsi que de nouveaux portraits.
Notez que cette extension ainsi que le patch 2.1 sont étroitement liés : le patch apporte tout le nouveau contenu portant sur les indiens et l'extension permet de débloquer et jouer ces personnages (et de profiter de la nouvelle interface et des portraits).
Notre présentation en vidéo.
Index des journaux de développement :
- Généralités et aspects techniques de l'extension
- Nouvelles religions et mécanismes associés
- Événements et décisions pour les personnages indiens
- Nouvelles unités et évolution du système militaire
- Le contenu du patch 2.1 (première partie)
- Le contenu du patch 2.1 (deuxième partie)
I. Plus près du soleil levant
L'évolution la plus notable apportée par ce nouveau contenu est sans aucun doute l'extension de la carte à l'est. L'Inde ayant été ajoutée, cela a contraint les développeurs à légèrement déformer la partie orientale de la carte telle qu'on la connaissait jusqu'à maintenant, mais cela leur a aussi permis de réajuster la taille ou la localisation de certaines provinces.
Bien entendu, qui dit augmentation de la taille de la carte, dit nouvelles provinces : environ 330 nouvelles provinces ont été ajoutées ce qui porte le nombre de total à 1442 si l'on compte les provinces maritimes.


Pour ceux qui parmi vous s'inquiètent des risques de ralentissement du jeu en raison de l'augmentation de la taille de la carte, rassurez-vous : les développeurs y ont pensé et ont travaillé sur l'optimisation du jeu, réduisant d'environ 300 Mo la consommation en mémoire, entre autres. A priori, cela devrait tourner comme une horloge, avec des ralentissements notables seulement avec la vitesse de jeu la plus élevée.
Précisons que la modification de la carte est apportée par le patch 2.1 et donc, totalement gratuite !
II. Hindouisme, bouddhisme et jaïnisme
L'arrivée de l'Inde dans Crusader Kings II signifie également celle de trois nouvelles religions : l'hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme. Acheter l'extension vous permettra tout simplement de jouer les personnages fidèles à ces religions. Notons que le concept de piété a été renommé « Karma » pour les personnages indiens.

La première chose que l'on peut dire sur ces religions est qu'elle sont pluralistes et tolérantes les unes envers les autres. En outre, il n'existe pas de formes d'hérésie de ces religions, en revanche une autorité religieuse basse provoquera des effets négatifs, comparables à ceux que l'on pouvait voir apparaître avec une trésorerie négative. Un personnage hindou, bouddhiste ou jaïniste peut rejoindre librement l'une des branches de sa religion, qui se manifeste d'ailleurs sous la forme d'un trait de caractère. On constatera également la possibilité de vénérer certains dieux en particulier, ce qui peut procurer certains avantages spécifiques.
Chaque personnage ne peut avoir qu'une seule femme mais il peut avoir des concubines, comme les Païens ou les Zoroastriens. Il peut également choisir un héritier librement, en dépit des lois de succession et enfin, chose la plus importante, il peut changer de religion (pour l'une des deux autres religions indiennes) une fois dans sa vie moyennant un coût important en piété, afin de profiter des avantages variés de ces dernières, et dont nous allons maintenant parler.
Hindouisme
C'est la plus guerrière des religions indiennes. Les personnages hindous disposent d'un Casus Belli de Guerre Sainte et peuvent piller toute province voisine de leur domaine qui n'est pas de religion indienne. Ils sont soumis à un système de castes, au nombre de trois : les Brahmin (rejoints généralement par les personnages religieux), les Kshatriya (rejoints le plus souvent pas les seigneurs féodaux) et les Vaishya (privilégiés par les bourgeois). Les personnages sont affiliés à une caste qu'ils représentent toute leur vie. Le mariage avec un personnage appartenant à une caste différente apporte des malus d'opinion des autres personnages hindous, et les enfants nés d'une telle union appartiendront à la caste la plus faible. Si votre personnage n'appartient à aucune caste, alors il est considéré comme un paria, ce qui limite les possibilités de mariage et cause des troubles dans son domaine.
Bouddhisme
Les personnages bouddhistes sont les plus sages des Indiens. Leurs possibilités guerrières sont moins importantes que celles des Hindous puisque leur Casus Belli de Guerre Sainte ne vaut que sur les comtés et non sur les duchés, et qu'ils n'ont pas la possibilité de piller. En revanche, ils bénéficient d'un bonus de savoir important (historiquement, les bouddhistes sont connus pour les immenses bibliothèques et universités qu'ils possédaient à l'époque), ce qui leur confère un avantage sur le plan technologique notamment.
Jaïnisme
Les jaïnistes sont les plus pacifistes de la Terre. Chaque acte violent les soumet à une importante perte de piété et à des malus de relations avec les personnages partageant leur foi. Parallèlement, ils ont aussi un certain nombre d'avantages : leur domaine peut être plus grand et l'opinion qu'ont leurs vassaux d'eux est généralement meilleure, de même que le risque de révolte dans leur territoire est inexistant (cela peut changer si le possesseur d'une province jaïniste ne partage pas cette foi).
III. Evénements et décisions
Toujours dans l'optique d'agrémenter le gameplay indien, les développeurs ont ajouté à ces personnages des évènements et décisions spécifiques. Ainsi, parmi les décisions, beaucoup sont liées à la religion : on peut se convertir à la religion de son épouse ou choisir celle de son « dieu patron », sous certaines conditions. En outre, un dirigeant peut organiser le traditionnel Kali Puja (la fête de l'automne), ou encore une grande partie de chasse aux tigres.
Certains personnages particuliers comme les gourous peuvent être invités à la Cour, et d'autres plus particuliers, peuvent apparaître au moment où vous vous y attendez le moins.


IV. Nouvelles unités et nouveau système militaire (contenu gratuit)
Qui dit Inde, dit forcément éléphants de guerre. Ainsi, Rajas of India est l'occasion pour les développeurs d'implémenter de nouvelles unités dont bien sûr ces fameux éléphants, mais également des chameliers utilisables par les musulmans. Les archers à cheval qui eux étaient déjà présents, rejoignent les éléphants et les chameliers dans une nouvelle catégorie d'unités spéciales, ce qui nous amène donc à parler du nouveau système de troupes. Avant tout, précisons que ces unités particulières sont principalement disponibles dans les escortes, mais que certains bâtiments culturels peuvent toutefois permettre leur recrutement.

Précédemment, nous pouvions dans une armée rassembler six types d'unités différentes : l'infanterie légère, l'infanterie lourde, la cavalerie légère, la cavalerie lourde, les archers et les archers à cheval, ces derniers étant accessibles à tous les personnages quelles que soient leurs caractéristiques. Désormais, les archers à cheval qui représentaient un seul et même type d'unité, sont remplacés par ces fameuses unités spéciales, qui offrent donc plus de variété dans la composition d'une armée, qui peut ainsi compter différents types d'unités spéciales, mais il ne peut y avoir qu'un seul type de ces unités dans ces mêmes régiments, y compris chez les mercenaires.
Parallèlement à ces modifications, les développeurs ont ajouté la jungle en tant que nouveau type de terrain et ont modifié le système d'attrition. Ainsi, plus vos troupes seront éloignées de votre propre royaume, plus l'attrition est dévastatrice. Objectif : empêcher les situations ubuesques, où les Vikings iraient conquérir l'Inde par exemple.
Plus précisément, lorsqu'elles ne sont pas sur leur territoire, mais en territoire neutre, vos troupes disposent d'une réserve de ravitaillement pour un délai de 31 jours. Une fois cette réserve épuisée, leur attrition augmente doucement. Une fois arrivée en territoire ennemi, une armée va se livrer automatiquement au pillage pour se ravitailler, de la même manière que les Norses ou les Tengri, mais plus lentement. Si tout a été pillé, la réserve de 31 jours est à nouveau entamée. Un général compétent pourra toutefois diminuer les conséquences néfastes d'un mauvais ravitaillement sur son armée.
IV. Contenu gratuit divers (patch 2.1)
Comme pour chaque extension, Paradox propose également un patch gratuit apportant de nombreux rééquilibrages, corrections et nouveautés.
Technique
La plus grosse nouveauté apportée par le patch 2.1 est sans aucun doute l'arrivée du Workshop et des serveurs Steam pour le multijoueur. Les mods sont donc plus simples à installer et à mettre à jour désormais, et vous pouvez oublier l'option Hamachi, qui devient obsolète pour le multijoueur. En revanche, le hotjoin n'a pas été implanté, ce qui est peu surprenant lorsque l'on voit les soucis rencontrés avec ce système sur Europa Universalis IV.
En dehors de ces ajouts, on rappellera les optimisations apportées au jeu, comme nous l'avons vu, mais aussi un mode fenêtré sans bordures.

Le convertisseur de sauvegarde vers Europa Universalis IV a été adapté pour les religions indiennes, bien entendu.
Gameplay
Nous avons donc parlé de l'extension de la carte et de la révision de certaines régions. Précisons à ce sujet que l'ajout de nouvelles provinces a permis l'arrivée de nouvelles cultures (khanty, karluk...) et de nouveaux royaumes, comme le Royaume kirghiz à l'est de la carte, ou encore l’État juif de Siemen en Abyssinie...
Le système de faction a été totalement revu puisque désormais, la révolte d'une faction ne se manifeste plus sous forme d'une alliance : le chef de cette faction devient le suzerain de tous les autres membres, avec donc un titre temporaire, ce qui vous contraint à combattre un révolte unie.
De manière générale, l'IA a été améliorée et devient plus performante pour la création et la dispersion d'armée, l'annulation de titres... Mais on appréciera également de constater qu'un personnage qui vous apprécie aura moins tendance à rejoindre une faction contre vous... Et puisqu'on parle de relations, sachez que dans l'interface de personnage, les développeurs ont ajouté un onglet « Relations », qui permet de connaître les amis et ennemis du personnage en question, ses amants, etc.
La décadence, système propre aux musulmans, a été totalement revue. Désormais, les personnages peuvent provoquer de la décadence plus aléatoirement. Ceux qui n'ont pas de terres ont bien entendu plus de chances de provoquer de la décadence, qui se manifestera sous la forme d'un trait. Cependant, certains autres traits, comme « Juste », « Travailleur » ou « Zélé » ont moins de chance de provoquer de la décadence. En outre, il n'est plus possible d'emprisonner librement un membre de votre dynastie. Vous pouvez tenter via la diplomatie de lui faire reprendre « le droit chemin », ce qui peut réussir ou échouer en fonction de vos attributs respectifs (la diplomatie augmente vos chances de réussite, et le Savoir vous permet de l'envoyer en pèlerinage, ce qui supprimera le trait décadent). En dernier recours, l'emprisonnement reste possible, mais sous certaines conditions, comme l'absence d'opinions négatives des vassaux.
Puisque l'on parle des musulmans, sachez que refuser des terres aux membres de votre dynastie pourra les encourager à devenir aventurier pour vous renverser.

La notion de « portée diplomatique » a été implantée au jeu. Il est maintenant impossible d'entretenir des relations avec un personnage trop éloigné. Il sera donc très difficile de voir un Viking épouser une princesse hindoue par exemple.
Commentaire