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#1
Majan Keita
04-09-2014, 13h50
Bonjour,
Voici donc le premier épisode de ce qui se veut un AAR (on verra si il tiendra sur la durée) sur ma partie avec la dynastie Keïta du Mali (début de partie le 15 septembre 1066). Pourquoi le Mali ? Parce que je débute dans Crusader King, à mon actif : une partie avec le Brandebourg qui dura cinq ans dans le jeu (elle s'est achevé après que la saxe et les païens orientaux m'aient pris en sandwich et arraché toutes mes terres), une autre en tant que prince-héritier du Danemark (mon père me retirant son soutien je me révolte contre lui avant de me faire lâcher par tous mes alliés) et enfin une beaucoup plus longue avec une dynastie kurde au sein de l'empire Seldjoukides (arrêté par la mise à jour à la sortie de Rajas of India qui m'empêche de la continuer).
Comme les musulmans m'avaient bien plu je me tourne vers eux pour cette nouvelle partie et choisit volontairement une région isolée qui me laisse moins de voisins et de paramètres à gérer. Avec le Sahara qui l'entoure au Nord-Ouest et au Nord-Est le Ghana est le royaume parfait pour cela. En plus je me souvenais plus ou moins qu'il existe à partir du XIIIe siècle un empire du Mali qui est une véritable puissance régionale et commerce avec la Méditerannée jusqu'à Venise, sans compter un cours que j'avais eu sur le Mansa Moussa et son pélerinage à la Mecque quand j'étais aux États-Unis, ce qui fait un bon objectif de mi-partie. Petit rappel de la situation dans la région au début du jeu avec un grand royaume du Ghana et le duché indépendant du Songhaï à l'est (au nord ce sont les Almoravides) :
Au niveau culturel toutes les régions sont Mandingues (ou Mandés dans le jeu) ce qui me paraît a priori correct, par contre au niveau religieux les développeurs ne se sont pas foulés en faisant de huit régions sur onze des régions à majorité sunnites (contre trois païennes/animistes). je dis peut-être des bêtises (je suis pas du tout spécialiste) mais il me semble qu'encore au XIVe siècle la majorité des populations du Mali sont païennes malgré un souverain musulman. Wikipédia confirme d'ailleurs en disant que ça arrange bien le-dit souverain puisqu'il peut à loisir faire commerce de certaines portions de sa population ce qui ne lui serait pas possible si elle était musulmane. Cela-dit ça n'est pas plus mal ainsi puisque la cohabitation entre animisme et Islam se passait plutôt bien dans la région (toujours selon Wikipédia) ce qui ne serait pas le cas dans le jeu :
Je choisis donc comme personnage de départ le Farin Lahilatoul Kalabi qui règne sur les cheikat du Mali et de Bambouk. Je n'avais pas fait attention mais il appartient à la dynastie des Keïta dont le fondateur, Soundiata Keïta, est le fondateur à demi mythique du royaume du Mali dans la première moitié du XIIIe siècle, son existence est attesté par des chroniqueurs arabes (dont Ibn Khaldun) et son histoire a été reprise sous la forme d'un récit oral épique (l’Épopée de Soundiata) décrivant sa naissance et son accession au pouvoir le tout mêlé à des légendes plus anciennes.
Du coup Crusader King a décidé de considérer les Keïta comme une dynastie bien antérieure à Soundiata puisque existant déjà à la fin du XIe siècle mais ça n'est pas plus mal pour ma partie puisque ça lui donne une certaine parenté avec l'histoire réelle et un petit souffle épique dans la mesure où il s'agit de recréer l'ascension d'une dynastie qui régna effectivement sur le Mali pendant près de deux siècles.
J'aurais bien aimé rédiger ce récit comme s'il était la retranscription de celui d'un griot malien mais comme je ne connais rien à cette littérature orale je préfère ne pas m'y risquer, même si il aurait été amusant de mêler récit de jeu sur CK-II et récit épique. Même chose pour l'idée d'un chroniqueur arabe d'autant que le récit serait alors par nature incomplet puisque le Sahara constitue un obstacle certain à la fois aux nouvelles proprement dites et à la curiosité des Arabes pour les Africains et des Africains pour les Arabes. Ce sera donc un récit tout ce qu'il y a de plus classique et prenant en compte les paramètres du jeu, ce qui me permettra d'ailleurs de poser des questions quand j'en ai.
[/fin du (long) préambule]
Je ne m'attarderais pas sur les premières décennies de ma partie. En gros mon personnage, le Farin Lahilatoul du Mali, vint en aide plusieurs fois à son suzerain, le Farbas du Ghana, dans ses tentatives d'annexions du Songhaï. Mais comme celui-ci ne lui fut pas suffisamment reconnaissant à son goût, le Farbas s'appropriant tous les titres conquis, Lahilatoul décida d'entreprendre ses propres guerres contre ce faible voisin ce qui le conduisit à s'emparer de la province du Tadamakat.
Par la suite il profita d'une guerre entre le Farbas et les Almoravides pour le contrôle des routes commerciales reliant le Ghana au Maghreb pour se rebeller contre son suzerain et le faire destituer, les faibles garnisons restées à Djenné et à Tombouctou étant insuffisantes pour l'empêcher de l'emporter malgré le refus des autres Farin du royaume de se joindre à lui (il restèrent néanmoins passif dans la courte guerre qui s'ensuivit). Le Farbas s'inclina donc au profit de son fils, Bassi, guerrier de peu de renommée (mais plutôt bon diplomate cela-dit) :
Le royaume du Ghana en était d'autant plus affaibli que l'ancien Farbas, destitué, exigea de son fils un cheikat indépendant autour de la province de Gao, et l'obtint avant d'en finir lui-même avec son vieux rival du Songhaï dont il fit tomber le dernier bastion en Zarma avant de se proclamer... roi du Songhaï. A l'exception de la prise de Tadamakat par Lahilatoul la situation était donc, autour de 1090, quasi-identique à celle qui existait auparavant.
Cependant c'est lors de cette période que Lahilatoul rompit enfin avec le royaume du Ghana, déclarant son indépendance par une attaque surprise, déclenchée une fois encore lors d'une offensive Almoravides, forçant les forces du Farbas Bassi à se diviser puis à capituler. Le Farin obtint dans la foulée le contrôle de Aoudaghost et de la province d'origine du Farbas Bassi, le Ghana. La fin de son règne fut consacrée à l'arbitrage du conflit entre ses deux fils ainés, l'un étant Farin d'Aoudaghost, l'autre de Tadamakat, le conflit pris finalement fin lorsque le plus jeune des deux périt à la suite d'un complot organisé par le Farbas Bassi.
Mais le Farin Lahilatoul n'allait pas pouvoir accomplir son devoir de vengeance puisqu'il périt peu après à l'âge de cinquante-six ans léguant son royaume à son fils ainé, le Farin Majan :
J'ajouterais la suite du récit après quelques commentaires, il sera alors plus détaillé et mieux illustré (je ne prenais pas de captures d'écrans lors de ce début de partie comme vous pouvez le constater). Mais pour l'instant je retourne sur Crusader King.
Dernière modification par
Peredhel
,
04-09-2014, 13h51
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