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  • Je crois qu'Aikiko a envie d'avancer de plusieurs siècles le partage de la Pologne entre la Russie, la Prusse et l'Autriche

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    • Chronik des Königreichs Preußen
      Chroniques du Royaume de Prusse, deuxième partie
      Mars 1548 - Mars 1578


      • La prospérité prussienne (Mars 1548 - Mars 1554)

        C'est dès ses premières heures que le jeune royaume de Prusse connait la prospérité économique, la stabilité politique et la jouissance d'un prestige naissant dans les toutes les cours d'Allemagne : l'économie florissante est sous contrôle de l'administration et les vieilles querelles politiques ne sont plus au goût du jour. Le pouvoir, bien qu'officiellement aux mains de Johan Georg I le Sourd, est en fait totalement influencé par Cercle d'Administration Royale, et par son dirigeant, le Verwaltermeister Jakob von Rauch qui compte inexorablement poursuivre sa mission de stabiliser et de faire rayonner la Prusse sur l'Europe entière. L'État centralisateur entend bien rompre avec la féodalité et c'est l'administration de von Rauch elle-même qui gère la politique du pays, de Kiel à Königsberg. Partout, chez les vassaux plus autonomes de l'ancien Margraviat, le duché de Thuringe, de Meissen et du Brunswick, on admire la réussite prussienne, et le royaume espère bien tirer en tirer profit afin d'affirmer sa position de grande puissance et son hégémonie en Allemagne du Nord.

        Spoiler:

        Les revenus du Royaume à sa création

      • La quête de l'hégémonie allemande (Mars 1554 - Octobre 1560)

        Très vite, dès le sixième anniversaire du Royaume, en mars 1554, von Rauch annonce sa volonté de rassembler sous sa coupe tous les États d'Allemagne du Nord, vassaux plus ou moins autonomes ou non, afin de les faire suivre de plus près l'original et fructueux modèle prussien. Il décrète alors la formation, sur 5 ans, du Korps der Preußischen Einheit(Corps de l'Unité Prussienne ou Corps d'Unification), véritable fer de lance du Royaume dans sa quête de domination régionale. Von Rauch rêve cette armée comme la plus puissante et organisée de la région, une force de dissuasion imposante, dans le but de soumettre ses voisins et enclaves avec l'aisance la plus totale. L'avancée du projet est extraordinaire, et déjà en 1557, le corps comptait plus de 100 000 hommes dans ses rangs, soit plus du double de l'armée de l'ex-Margraviat. A la fin de l'année 1559, von Rauch prend la tête de l'armée effectivement créée : l'unification prussienne est amorcée et va vite être couronnée de succès.

        Spoiler:

        Jakob von Rauch, à la tête du Korps der Preußischen Einheit. 1562, Hermann Goemler

        Au matin du 23 janvier 1560, les hommes du Corps de l'Unité Prussienne, menés par le Verwaltermeister Jakob von Rauch entrent dans Dresde pour en prendre le contrôle. Le Duc Balthasar II de Thuringe, vassal du Royaume de Prusse, est contraint d'abdiquer. Sans le moindre mort, ni le moindre combat, les régions de Dresde et de Thuringe sont rattachés au Royaume : C'est Der Erste Preußische Anschluß (le premier Anschluss prussien).
        Le Korps der Preußischen Einheit prend alors la direction du duché de Mecklembourg, au Nord. Un mois plus tard, von Rauch et ses hommes arrivent aux portes de Rostock. Mais là, le duc Heinrich IV de Mecklembourg, ayant pris connaissance du premier Anschluss et par conséquent conscient du sort destiné à lui et à ses terres, refuse de se rendre, et prend les armes après avoir pris le soin de fortifier la ville. Après de féroces affrontements dans la cité, mais contre des mecklembourgeois qui ne faisaient pas le poids face à la détermination des soldats prussiens, le duc dépose les armes et ses terres sont rendues au Royaume de Prusse le 18 avril 1560. La prise de Rostock met donc fin à la première campagne d'unification prussienne. Les troupes victorieuses du Korps der Preußischen Einheit ne se contentent ainsi plus que de maintenir l'ordre dans les terres annexées.

        Spoiler:

        La bataille de Rostock, l'incident mecklembourgeois. 1573, Hans von Jäger

        Cependant, à l'été 1560, des troubles surviennent à la cour de Koblenz, dans le duché de Mayence. En effet, le duc Emmerich Joseph I von Oldenburg est décédé sans succession légitime. Le Verwaltermeister von Rauch prend connaissance de cette période de troubles -qui n'est pas sans rappeler celle connue par l'ex-Margraviat de Brandebourg une vingtaine d'années plus tôt- et se rend à Koblenz avec un détachement du Corps d'Unification, dans le but d'apporter l'ordre et la stabilité dans le duché. Le 29 août, il s’autoproclame duc de Mayence sans grande contestation ni de la part de la cour ducale ni de la part du peuple qui voient en lui leur sauveur. C'est donc auréolé de la gloire de ses victoires que von Rauch retourne à Königsberg, fin octobre, avec d'autres ambitions en tête pour le Royaume.


      • La conquête d'un monde nouveau (Octobre 1560 - Novembre 1569)

        C'est en juillet 1560, lorsque le Cercle d'Administration Royale se rend compte que les objectifs de formation du Corps de l'Unité Prussienne avaient été extrêmement rapidement atteints, qu'il propose de faire suivre au Royaume les ambitions de toutes les autres grandes puissances européennes : l'expansion coloniale. Ainsi, dès le retour de von Rauch à Königsberg et son approbation pour le projet, fut ordonné la création d'une flotte forte de cinq caravelles (le Johan Georg, le Torùn, le Dresden, le Rostock et le Koblenz, du nom du roi et des récentes victoires diplomatiques ou militaires prussiennes) et d'une escadre de flûtes.
        En octobre 1563 l'instigateur du projet, un noble marin, membre du Cercle d'Administration, le Verwalter Werner von Lübeck prend la tête de la flotte et d'un détachement de vétérans de l'incident mecklembourgeois, lève l'ancre et met le cap sur l'Ouest du continent africain quasi-inexploré.

        Spoiler:

        La flotte prussienne. (A gauche, le Rostock, au fond le Koblenz et le Johan Georg, à droite le Torùn et le Dresden) 1582, Peter Hösern

        En janvier 1563, la flotte prussienne atteint les terres espagnoles d'Afrique et le 31 janvier les hommes de von Lübeck posent le pied sur le sol africain de la Côte de l'Or et rentrent vite en conflit avec les indigènes. Dès leur arrivée, les tribus du Bénin s'unissent face à l'envahisseur, mais les 10 000 fusils prussiens ont rapidement forcé les noirs à garder la raison. Le 8 mars, les principaux chefs de clans se rendent à l'amiral von Lübeck qui les chasse dans les terres intérieures de l'Oyo, sous surveillance d'un régiment prussien. En quelques mois, les prussiens se forment ainsi une véritable réserve humaine d'esclaves, prépondérante dans le commerce triangulaire florissant. Ils fondent le camp de Groß-Friedrichsburg sur la cote , en l'honneur du frère aîné décédé du roi, Friedrich. Une partie de l’expédition rentre au port de Danzig en 1565, victorieuse, les cales remplies d'esclaves noirs, de fruits exotiques et d'ivoire.

        Spoiler:

        La reddition des tribus béninoises à von Lübeck. 1568, Hermann Goemler

        Mais la conquête de la Cote de l'Or ne fait qu'accroître les ambitions coloniales de von Rauch et du Royaume et ce dernier entend bien faire voler l'aigle prussien sur le ciel des Amériques, elle aussi convoitée par les puissances européennes. Cependant, il craint que la flotte de von Lübeck ne soit pas suffisamment prête pour traverser l'Atlantique et faire face aux vaisseaux pirates arpentant aussi bien le bassin Caraïbe que les cotes australes et septentrionales. Une fois de plus, c'est par la diplomatie que von Rauch entend briller.
        Au mois d'octobre 1566, il invite à Kiel, proche de la frontière scandinave, des hauts-dignitaires du Grand Royaume de Scandinavie -issu du Royaume de Suède, allié historique de l'ex-Margraviat- afin d'engager des négociations territoriales et coloniales. En décembre 1566, après près de deux mois de négociations, le traité de Kiel est ratifié. Il stipule non seulement l'échange de la Courlande scandinave -à population majoritairement prussienne- contre le Slesvig prussien -à population majoritairement danoise-, mais aussi l'achat par la Prusse de terres des Indes occidentales, récemment colonisées par le Royaume de Scandinavie, à la frontière des colonies espagnoles.

        Spoiler:

        La ratification du traité de Kiel. 1578, Peter Hösern

        Au lendemain de la signature du traité, l'amiral Werner von Lübeck prend de nouveau le large en compagnie de dignitaires scandinaves, d'esclaves et de soldats, en direction des nouvelles terres du Royaume. Au terme d'une longue traversée et après avoir débarqué en ce qui sera vite appelé l'Indischen Tor(ou Porte des Indes), les noirs, sous le regard des prussiens fondent le camp de Wernersburg (du nom de l'amiral), et plus loin à l'Ouest, dans la Kaffee Bucht (Baie du café) le camp de Karlsburg (du nom du roi scandinave, en remerciement), au bord de l'autre océan. En novembre 1569, la flotte de von Lübeck rentre au Royaume et accoste une nouvelle fois à Danzig, avec de l'or et du café dont vont vite raffoler les nobles de la cour, toujours plus couronnée de succès dans sa quête de colonies.


      • Le retour aux affaires européennes (Novembre 1569 - 12 Mars 1578)

        Les années 1570 marquent un net retour des préoccupations prussiennes sur le "vieux continent européen". En effet, ce sont notamment les relations avec la dynastie des Saints-Empereurs des Habsbourg d'Autriche qui se dégradent en raison des revendications toujours plus grandes du Royaume au sein du Saint-Empire. Cependant, avec la mort de l'Empereur Karl Joseph I von Habsburg en 1568, et le couronnement de son fils Joseph I, l'Autriche semble prête à certaines concessions. En février 1570, von Rauch et le roi Johan Georg I, invités à Vienne, se voient accorder, après de tumultueuses négociations avec Joseph I, l'autorisation impériale de récupérer les terres de Prusse orientale occupées par l’Évêché de Riga. Trois mois plus tard, les forces du Korps der Preußischen Einheit reconstitué part pour la deuxième campagne d'unification prussienne face à l'Évêché refusant toute reddition. Après plus d'un an de combats, et un siège de Riga particulièrement éprouvant, les forces prussiennes de Jakob von Rauch sont victorieuses et annexent tout le territoire de l'Évêché, sans concession, provoquant la colère de l'Empereur qui ne s'attendait pas à une annexion de la sorte.

        Spoiler:

        Le siège de Riga. 1578, Hans von Jäger

        Suite à cette victoire, le Corps d'Unification ne s'arrête pas là. Il prend la route pour la cour de Braunschweig, dans le duché vassal du Brunswick, et deux mois plus tard, en juillet 1571, les troupes de von Rauch investissent le château du duc Franz II von Hannover. L'histoire qui s'ensuit est la même que celle du duché de Thuringe une dizaine d'années auparavant. L'évènement est en effet tant similaire qu'il sera appelé Der Zweite Preußische Anschluß (le second Anschluss prussien). Le second Anschluss marque la fin de la deuxième campagne d'unification et une fois de plus, l'affirmation de la puissance prussienne en Allemagne du Nord, après l'avoir affirmé dans le monde colonial la décennie passée.
        Le 12 mars 1578, le trentième anniversaire du Royaume est célébré en grandes pompes, et c'est sous le regard vieillissant du Verwaltermeister Jakob von Rauch et du Roi Johan Georg I Kreytz que défilent les troupes prussiennes dans les rues en liesse de Königsberg. Aujourd'hui, une nouvelle page pleine de gloire et de victoires de l'histoire du Royaume de Prusse reste à écrire, et il apparait comme évident que ce sera au futur Roi Friedrich Albrecht Kreytz de Prusse, fils de Johan Georg I, de s'en charger.

        Spoiler:

        Le Royaume de Prusse, ses vassaux et ses colonies (entouré en noir) en 1585
      Dernière modification par Caron, 24-06-2013, 15h08.

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      • La Russie est pauvre, dans la dernière guerre (où j'étais absent) l'Autriche à dû intervenir pour arrêter l'IA, j'ai déjà fais ma proposition et je ne changerai mais si il continue à refuser je ne m'arrêterai pas là.

        @Mekaz Je lui donne Tcherginoz pour qu'il puisse former la Russie en échange de quoi il me la redonne après mais cette idiot refuse et me provoque même!
        Dernière modification par Aikiko, 24-06-2013, 13h59.

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        • toujours aussi bien vos aars

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          • Un screenshot du grand royaume de Prusse serait sympathique

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            • Bonne idée !
              Screen ajouté à la fin de l'AAR

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              • *fap fap fap*

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                • Je te provoque pas , je maintient mes positions et je veut bien te revendre cherginov mais je garde smolensk!
                  Et je suis pas pauvre! Les impôts de guerres m'ont enrichie!
                  Attention ou je te prive des fourrures dont restif a l'air de raffoler.
                  Enfin mon cher aikiko prend donc cherginov et sauve la paix a l'est ou alors réclame smolensk et provoque la mort de dizaines de milliers de russes et de polonais et ruine nos 2 pays , je te laisse le choix.....

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                  • Relis bien tous tes messages --'

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                    • http://www.youtube.com/watch?feature...&v=Gz1ODzOFmI0

                      Mais j'adore cette scène et je cherche à l’insérer par tout les moyens pour monter la tyrannie du roi Joffrey Lannister! (Oui j'ai dit Lannister!)

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                      • Et donc rapport avec la choucroute?

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                        • Vous êtes étranges, les deux pécores. Faites vous donc un topic à part pour sublimer vos pulsions intérieures, là vous tournez en rond.

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                          • Le Roi espagnol s'ennui et pourrait bien prendre position dans cette guerre contre de l'argent bien sur.

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                            • Bon j'en ai mare , je veut même plus sauver la paix et en plus j'aime pas qu'on me traite de pécore!
                              Donc aikiko viens donc reprendre tes provinces par la force!

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                              • Chroniques du Royaume de France
                                Mai 1554 -
                                Aout 1585

                                Session n°7

                                1554 à 1580, suite de règne de Louis XIV, dit "Louis le Tranquille"

                                En 1554, Louis XIV règne depuis 14 ans déjà. Il ne fait que continuer la politique qu'il a mené jusqu'alors. Tout d'abord, il poursuit les efforts de sa mère pour propager les théories protestantes et, peu à peu, tout le monde semble trouver son compte dans cette nouvelle vision de la foi. Ainsi, il obtient peu à peu l'adhésion de grands centres urbains tels que Paris ou Gênes que des provinces essentiellement paysanne comme le Périgord ou la Bourgogne. Débarrassé du joug de l’Église romaine, marchands comme paysans et artisans sont satisfaits. Les catholiques abandonnent donc peu à peu les anciens dogmes: la Bretagne se convertit finalement presque entièrement dans les années 1560. A la fin du règne de Louis XIV, seule l'Italie du nord reste attachée à l'Eglise catholique. Si le Roi se satisfait des résultats de sa politique, certains des membres de son entourage comptent alors parmi les plus protestants les plus convaincus: ils réclament l'abrogation des lois et édits promulguées par Caroline de Brandebourg, et veulent faire du Protestantisme l'unique foi chrétienne observé au sein du Royaume. Louis XIV pourtant s'obstine et refuse d'accéder à leurs demandes, et ce malgré la présence d'une tenace minorité catholique, donc, mais aussi des Réformés dans l'est de la France, ainsi que dans quelques provinces au nord, ou à Bordeaux. Il reste aussi les populations indigènes de Nouvelle-France, dont les rites païens se révèlent être un frein à la modernisation et à l'exploitation de ces terres par les nobles français. En effet, lorsque ceux-ci tentent de leur apprendre les enseignements du Sauveur, de cultiver les terres ou même de construire de nouvelles infrastructures, leurs nouveaux sujets très majoritairement Creek et Cherokee prennent les armes, même si l'ordre est facilement maintenu par les cinq milles hommes par le Régiment de Louisiane.

                                Par ailleurs, la Nouvelle-France fut l'un des principaux centres d'intérêts de Louis XIV, si bien qu'on la renomma Louisiane en son honneur lorsqu'il mourut en 1580. Après la Première guerre indienne de 1543, le Roi de France octroie de nouveaux fonds aux seigneurs français nouvellement installés sur ces nouvelles terres, qui parviennent très vite à la conclusion qu'ils ne pourraient vraiment faire prospérer leurs nouveaux domaines tant que les larges terres au nord de la Louisiane resteraient aux mains des sauvages, ces derniers encore libres incitant à la révolte leurs frères assujettis au Royaume de France. C'est la Seconde guerre indienne de 1572, mené par le fils aîné du Roi, qui y voit un bon moyen de faire gagner de l'expérience à son héritier. Ce dernier, s'il ne s'illustre pas par des qualités martiales exemplaires, est efficace. Très vite, les troupes françaises s'emparent des terres Cherokee. Seule l'aide de la tribu Shawnee, pourtant libérée du joug Cherokee quelques années plutôt par les mêmes soldats français, gênera quelque peu l'avancée de ces derniers en pillant les installations des colons français dans l'arrière-pays. Cette trahison coûtera chère aux indigènes: outre les provinces annexée à la Louisiane, les tribus Cherokee et Shawnee seront mises sous protectorat du Royaume de France. En d'autres mots, leur territoire ne leur fut pas confisqué et on leur laissait un semblant d'autonomie, mais ils étaient définitivement soumis au Royaume. Une des conséquences inattendue de cette guerre, c'est l'affection dont fut pris le fils de Louis XIV pour la Louisiane. A sa demande, il y reste en tant que "Premier des Gentilshommes d'Amérique", fonction crée par son père et qui en fait l'incarnation du pouvoir royal auprès des nobles de Nouvelle-France.

                                Spoiler:

                                La Louisiane en 1585.


                                En parallèle, Louis XIV continue la longue entreprise de développement et de centralisation du Royaume, en métropole cette fois. En 1561, sur les précieux conseil de son Premier Ministre Jean-Philippe de Beauharnais, Louis XIV utilise la prétendue intolérance envers les protestants d'un de ses vassaux les plus autonomes, le Duc de Hainaut, pour lui confisquer ses terres et les intégrer totalement au Royaume de France. Il tentera à plusieurs reprises d'en faire de même avec le Berry ainsi que le Bar, mais il n'y parvint pas faute d'appuis suffisants. Par ailleurs, le souverain français sera à l'initiative d'une nouvelle politique de modernisation du pays, succédant à celle initiée par son père plusieurs décennies auparavant, mais interrompue par les troubles religieux qui sévirent entre temps. Ainsi, Louis XIV ordonna la construction la construction de l’École des Arts et des Lettres de Nantes, ainsi que le développement de plusieurs grandes manufactures à travers le Royaume. Grâce à la politique éclairée menée par le Maître des Monnaies Josquin de Bonnefoy, on modernisa aussi la fiscalité du pays grâce à la construction de nombreuses trésoreries provinciales, destinées à améliorer la collecte de l'impôt. Cet argent est presque immédiatement réinvestit dans la politique du Royaume, les colonies ou l'Armée, qui sera elle aussi modernisée et agrandit, bien qu'elle ne fut que très peu utilisée durant le règne de Louis XIV.

                                Le 20 juillet 1580, Louis XIV trépasse, emporté par le temps. Il aura régné quarante longues années durant lesquelles la France retrouva la stabilité. Si certains louèrent son tempérament "calme et réfléchi", d'autres le décrivirent comme "placide et apathique", critiquant son manque d'initiative sur la scène internationale et son manque d'intérêt pour la chose martiale. Ainsi, à part les conquêtes coloniales, aucun territoire ne fut pris par la voie des armes, chose inédite depuis plusieurs générations de Rois français.

                                1580 a 1585, une nouvelle période de régence.

                                Quelques mois avant la mort de Sa Majesté, c'est son aîné, Louis, qui fut emporté par la maladie à l'âge de 28 ans. C'est donc Henri, petit fils de Louis XIV qui montera sur le trône. Il n'est âgé que de 9 ans quand il apprend le décès de son grand père, qu'il ne connaît que de nom. En effet, Henri, futur Henri II, est différent de tout les autres de Valois: il n'est pas né en France, ni même en Europe, mais de l'autre côté de l'océan Atlantique, en Louisiane. Il ne découvre Paris qu'en août 1581, plus d'un an après la mort de Louis XIV. C'est la première fois qu'il quitte son Amérique natale. Aussi est-il important de le familiariser très rapidement à ce Royaume dont il ne connaît que ce qu'on lui à pu lui en enseigner. La Régente Marie Louise d'Espagne, seconde épouse de Louis XIV, confie l'éducation d'Henri à deux des plus fidèles amis et ministres de son défunt mari, Jean-Philippe de Beauharnais, reconnu comme l'un des meilleurs théoricien politique de son temps, ainsi que Joseph de Richemont un militaire de basse extraction qui s'illustra aux côtés de Louis de Valois, le père d'Henri, ce qui lui valut d'être anobli.

                                Spoiler:

                                Joseph de Richemont et Jean-Philippe de Beauharnais.


                                En parallèle, la Régence de Marie Louise d'Espagne fut beaucoup plus calme que celle de la Reine Mère Caroline de Brandebourg quarante années plus tôt. Elle était catholique, comme tout les espagnols, mais elle avait passé assez de temps aux côtés de Louis XIV pour se laisser convaincre que la "Tolérance à la française" -comme on la qualifait dans les autres cours d'Europe qui avaient tendances à utiliser des voies bien moins diplomates pour convertir leurs peuples - était la meilleure des politiques qu'un Etat moderne puisse mener. Ainsi, elle ne changea rien à la politique du Royaume, laissant beaucoup de libertés aux ministres et conseillers du précédent souverain. Cette latitude permis à Jean-Philippe de Beauharnais et Joseph de Richemont de prendre véritablement la tête des affaires de l'Etat. Ils continuèrent évidemment la politique qu'ils menaient déjà aux côtés de Louis XIV, mais ils avaient conscience de leur rôle clé pour les décennies à venir: ils avaient entre les mains le futur Roi de France. Ainsi, ils tâchèrent de former au mieux Henri, qui se révéla être, comme son père et son grand père, un brillant admnistrateur mais aussi, grâce à son éducation, un diplomate avisé et un militaire compétent.

                                Quand il eut 15 ans, ils cherchèrent à le marier. Si la Régente voulut à tout prix renouveller l'union entre un Roi de France et une dame d'Espagne, Henri refusa sur le conseil de ses précepteurs. Plusieurs prétendantes furent passées au crible: dame de Pologne, des Pays-Bas, ou de Scandinavie ... Au final, leur choix se porta sur Elisabeth Kreytz, fille de Friedrich Albrecht Kreytz qui, lorsque le Roi idiot Johan Georg I viendrait à disparaître, reprendra la tête du royaume. La jeune Kreytz était le meilleur parti possible: leur famille régnait auparavant sur la Margraviat de Brandebourg, aussi étaient-ils dignes d'être lié au Roi de France. Le Roi actuel avait considérablement entaché la réputation des Kreytz, et le pays était aux mains de Jakob von Rauch. Fort heureusement, les deux hommes étaient plus proches de la tombe que du berceau, et Friedrich Albrecht reprendrait bientôt les rênes du pays. Début août, Henri de Valois épousait donc Elisabeth Kreytz.

                                Spoiler:

                                Ci-dessus les portraits d'Henri de Valois et de Elisabeth Kreytz échangés par les diplomates français et prussiens lors des tractations.
                                Dernière modification par Mékaz, 24-06-2013, 20h15.

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