Alles Erdreich Ist Österreich Üntertan

[Sabrovitch]

Prélude

Autriche, 1821, dernier château tenant debout. Les barbares approchent.

"Il y en a-t-il encore pour longtemps, Herr Doktor ?
- Plus que quelques minutes, Herr Reichskanzler. Plus que quelques minutes !
- Il va bientôt mourir et nous avec si on ne l'envoit pas maintenant. Je ne sais pas pourquoi nous vous avons autorisé à faire cela. Vous devriez être fusillé. Et ce... masque...
- Il était largement trop blessé; le choix n'était pas mien. En tant que fidèle sujet du Kaiser, j'avais le devoir de lui sauver la vie !"
Un fracas retentit. Des bruits de pas pressés se rapprochèrent.
"Trêve d'attente, la porte a été forcée, c'est maintenant ou jamais."
Le Reichskanzler prit la grossière manivelle et l'actionna.

Dès l'activation de la manivelle, les soldats déboulèrent dans la salle.
"Où est le Kaiser ? Vite !
- Il est parti, s'exclama le docteur, songeur, dans les couloirs... du temps !"


1444, dans un château isolé en Autriche.
La silhouette s'empara de l'homme de maison qui passait. Le tenant par le cou, il découvrit son corps métallique ne ressemblant plus à rien d'humain.
"Où suis-je ? Où est ma famille ? Où est ma femme ?
- Was ? Ich weiB es nicht was Sie sagen. Ich..."
Et l'homme s'évanouit. Un homme encapuché s'approcha.
"Mein Kaiser, vous êtes en 1444. Vous êtes de retour pour sauver l'Autriche, encore."

"Neeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeein !"

[Sabrovitch]

Réservé.

[Lunarc]

Belle Intro.
Espérons que la suite soit aussi bien(et que les scientifiques Autrichiens n'aient pas besoin de renvoyer le Kaiser Sabrovitch en arrière une nouvelle fois.....)

[Kellermann]

Belle intro j'ai kiffé

[Sabrovitch]

Chapitre I : Si vis pacem, para bellum
Après ce cri d'effroi du Kaiser, l'homme encapuché montra son visage. Un homme agé, avec un air sage, se tenait devant l'Empereur.

"Eh bien, le voyage ne vous a pas fait que du bien à ce que l'on peut voir. Toutefois, je dois m'excuser Herr Kaiser, mais le temps presse et nous n'avons pas le temps pour les divertissements ou les grivoiseries, vous êtes venu ici pour une raison, et je vais donc tout vous expliquer."
Ainsi, ils partirent dans le couloir, s'éloignant des sombres souterrains où la lumière ne semblait jamais s'être posée. Les toiles d'araignée étaient omniprésentes, et l'on pouvait sentir une puanteur de mort dans ces lieux. Il semblait que le temps n'avait pas d'impact sur cet endroit - en 1821, la demeure seignoriale n'avait pas changée d'un pouce. La tête de l'homme lui était également familière - même si le Kaiser ne se rappellait plus à quelle dynastie le château appartenait, il était évident que la même dynastie le possédait depuis 1444, ou même avant.
Ils arrivèrent devant une porte, que l'homme ouvrit. Une salle sans fenêtre - ou du moins aucune visible - se présentait, illuminée par un seul chandelier sur une grande table en bois.
"Nous nous installerons ici pour la nuit. Servants, demanda l'homme, apportez à notre invité de quoi manger. Son voyage a été long.
Comme vous le savez - vous êtes en 1444. Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé durant les quatre siècles qui suivent - toutefois, j'ai appris que l'Autriche a connu de grands troubles. Il paraît que vous aviez réussi l'impossible avant que vous ne soyez mortellement blessé. Officiellement, en 1821, vous êtes mort et vous êtes le héro de la nation, celui qui l'a sauvé avant que le pays ne tombe dans la guerre civile, assailli de tous les côtés par des puissances extérieures hostiles et barbares.
Mais l'Autriche doit être plus qu'un pays qui se défend - ce doit être la puissance qui régit l'Europe Centrale, qui commande à l'Empire, qui défend les frontières contre les allemands, les polonais, les scandinaves et les mahométans. Un pays qui se doit d'être la lumière de la foi, du catholicisme contre les impies. Ainsi, pour toujours - AEIOU.
C'est dans ce projet que vous avez été ammené. Un membre lointain de votre famille est au pouvoir actuellement. Peut-être mourra-t-il bientôt, peut être pas, seul le temps le dira. Quoi qu'il en soit, vous serez la main dans l'ombre qui dirigera l'Autriche durant les siècles à venir. Car, mon Kaiser, vous êtes le choisi de Dieu, vous êtes l'épée qui amènera la paix sur Terre.
Je dois vous laisser. Je sais que des questions vous tracassent. Je vous laisse les documents de ce qui requiert votre attention actuellement, un messager viendra plus tard pour les transmettre à l'actuel Archiduc. Je dois m'absenter pour quelques semaines - pour l'instant vous resterez ici, dans ce château. Faites comme chez-vous - les serviteurs répondront à tous vos désirs, quels qu'ils soient. Toutefois, le monde n'est pas prêt pour vous voir, vous reconnaître, et votre apparence vous ferait, comment dire, très vite lyncher par des paysans en colère. Nous arrangerons celà en temps voulu. Aurevoir, mein Kaiser."
Et - sans avoir le temps de dire un mot, l'homme s'en alla, sans même que le Kaiser ne sache son nom.
La nourriture arriva, et le Kaiser se mit à lire les documents.
Pendant plusieurs semaines, il en fit ainsi. Quand la France, après la reddition inconditionelle de l'Angleterre, attaqua la Bourgogne, l'instinct du Kaiser - ainsi que ses souvenirs des chiens français, marchant sur ses terres, ne fit qu'un tour. Ayant appris la déroute de toute l'armée des ducs de Bourgogne, il envoya immédiatemment les troupes de l'Empire aider son voisin de l'Ouest. La Castille répondit aussi à l'appel, et l'Empire ainsi que le roi d'Espagne se retrouvèrent à Dijon pour la bataille la plus décisive de cette guerre. Ainsi, il fut décidé par Dieu que ce fut le bien qui l'emporta.

Les années passèrent, et toujours aucun signe de l'homme. La guerre faisait rage, et cela garda l'Empereur occupé - et bientôt la reddition fut signée, en faveur des ducs de Bourgogne et de la Suisse, qui, en raison de sa fidélité envers l'Empire, devint un Éléctorat.
Suite à cette victoire, l'Empereur put ramener les troupes en Autriche, et commencer l'extension des terres et la sécurisation de l'Empire - ainsi, les troupes marchèrent sur Augsburg, sur la Bavière, sur le Württemberg et tous jurèrent fidélité, en plus de celui à l'Empire, à l'Archiduché d'Autriche, en faisant des terres héréditaires des Habsburgs.
Une révolution éclata également à Milan, ce qui attira des hordes d'italiens à voler des terres à ce riche pays. Le Kaiser ne pouvait l'accepter.

Plutôt que de blâmer la république nouvelle née, il amena ses troupes au peu qu'il restait de l'état - et proposa la sécurité de la république, des droits garantis et une indépendance vis-à-vis des puissances extérieures si elle jurait de toujours aider l'Autriche dans ses guerres - une sorte de territoire autrichien très décentralisé. L'offre fut acceptée, et pour célébrer celà, les anciennes terres, prises par les toscans, furent rendues.
Des terres Milanaises appartenaient également à Venise. Le Kaiser aimait bien le doge, malgré son caractère changeant et ses fourberies ; sa flotte était le parfait rempart contre les païens qui venaient de faire tomber Constantinople.
Mais quand l'Empereur apprit que les flottes vénitiennes avaient rejoint les flottes mahométaines dans un Djihad contre l'Espagne... Le sang de l'Empereur ne fit qu'un tour. Très vite, Venise fut occupée, et Vérone fut prise, Mantoue relachée, et Brescia rendue à Milan. Raguse fut également passée sous contrôle Hongrois, le seul rempart restant contre les chiens turques. Le Kaiser se rappelait du sort que la Turquie avait réservé à la Hongrie durant son ère - et une Hongrie puissante était pour lui indispensable à la sécurité européenne. Le siège de Wien ne se devait pas d'arriver.
Enfin l'homme revint, dans un énorme convoi rempli de plein de babioles.
"Je reviens de mes terres. La Wallachie vient de tomber aux chiens turques. Nous avons lutté, tué des dizaines de milliers de leurs hommes, avons mis leurs têtes sur des pics... mais rien n'y a fait. Je m'excuse pour le retard, qui a du vous paraître très long - même si, pour un être qui doit vivre plusieurs vies, ce n'est pas grand chose, n'est-ce pas ? Ma notion du temps est également un peu biaisée, mais j'ai fait ce que j'ai pu pour sauver ma patrie.
- Et le tableau, où le mettons-nous ?
- Dans le hall d'entrée, merci."

"Qui est-ce ? demanda le Kaiser.
- Eh bien c'est un vieux portrait de ma personne. Pas très ressemblant n'est-ce pas ? Toutefois il fait partie de mon héritage et... Oh mais j'oubliais, je ne me suis toujours pas présenté. Vlad Tépès, seigneur - ancien seigneur, excusez moi, de Wallachie. Il faudra d'ailleurs vous trouver un nom - le Pape va bientôt venir... Et sa Sainteté voudra sûrement vous parler en long et en large du problème d'Italie...
- Le problème d'Italie ?
- Oh vous ne savez pas ? Cela ne m'étonne pas, le messager a dû mal finir... Peut-être dans le ventre d'un homme, qui sait. Enrique le Cannibale d'Espagne a pillé Rome et a déclaré les terres papales les siennes. De grands troubles en Europe se préparent. La France - que notre Pape a excommunié sous votre conseil - et la Bourgogne sont en défi permanent, les mahométans et le Cannibale se font la guerre sans répit, et l'Est bouillit. Je pense qu'il est temps, mon Kaiser, de commencer les grands travaux d'Autriche. Pour l'Europe, pour Dieu, pour les Habsburgs. Du coup, qui recevra le Pape ?
- Valdermar. - respire - Darf Valdermar von Himmelgeher. C'est un nom que j'ai vu dans un des livres - respire - que vous conservez... Je pense qu'il conviendra à la citation. Un grand homme - respire - dit la légende.
- Il en sera donc ainsi. Venez, un banquet a été préparé. Vous le méritez bien. Soyez reposé, car sa Sainteté a de grands plans pour vous... et pour l'Autriche. Ah et il faudrait réparer votre système de respiration. Cela est un peu incommodant, ces pauses pour respirer...

[Larkh]

Ok, j'aime beaucoup!

[RedBear55]

J'adore cette AAR
Nous autre pauvre Toscan avons subis le coût de notre bêtise

[Grenat]

Un très chouette AAR, j'apprecie beaucoup l'idée !

Par contre ça:

Le Kaiser aimait bien le doge, malgré son caractère changeant et ses fourberies ;

C'est purement scandaleux, surtout venant de toi

[hein]

Bon début, j'attend la suite avec impatience

[Sabrovitch]

Un très chouette AAR, j'apprecie beaucoup l'idée !

Par contre ça:


C'est purement scandaleux, surtout venant de toi

La seule vérité vient de la bouche de l'Empereur, les avis extérieurs sont soit calés sur cette vérité, soit des mensonges sortis droit de la bouche du malin.