
Ca y est, je me Stellarise. 4e fois sur l'Autriche, et second AAR sur le pays. Désolé, il y aura donc fatalement de la redite.
Préambule:
L'Autriche, c'est classe. Empereur du SERG, 50 de FL au start, la mine d'argent la plus riche au monde (avant les 3 effondrements à venir et la découverte du Potosi), une jolie couleur, et pleins de rivières magnifiques, Rhin, Aar, Danube, Moldau, Drave,... Ca permet de mettre des tas de jolies photos. Mais à part ça, ça reste fragile: on commence avec autant de dev que des pays considérés comme des mineurs, des revenus totaux proches des revenus commerciaux de l'anglais ou des revenus fiscaux français, le MP et la FL sont horribles, derrière le cache-misère impérial, qui va nécessairement s'effriter rapidement.
Il faut aussi prendre en compte ici le start spécifique de la GPO du dimanche:
-Pas d'ottomans. D'un côté, c'est cool, on n'aura pas à aller 10 fois en rando à Kiralyfold pour stopper la marée turque (ou timouride à l'occasion...) . D'un autre côté, l'ottoman, c'est aussi ce qui permet habituellement de maintenir des liens étroits avec la Hongrie Venise ou même la Pologne. Là, il n'y a pas de grand méchant loup derrière lequel se cacher, on est plus exposé à l'Est, et ça, vu la situation de Vienne, ce n'est pas une bonne nouvelle.
-Pas de Venise. Tout le monde me le répète, c'est génial, je vais avoir Venise. Yep, c'est cool, je vais probablement avoir 80-100 de dev de plus ( et encore, ça suppose une absence de perte par ailleurs). Mais je tiens le pari, jamais ces points de dev ne rapporteront autant que 15%-20% de prod apportés par une rep marchande sur un noeud bourré de fer et jamais le commerce de Venise ne sera exceptionnel pour l'Autriche avec un Milanais très présent sur le noeud et peu de capacités à feed celui-ci. Et surtout, diplomatiquement, le front vénitien était en général admirablement calme. En 3 parties sur l'Autriche, je n'ai jamais fait une guerre directe avec Venise et c'est assez logique: lui a sa limite de provinces, moi intérêt à le garder en bonne santé et la frontière est montagneuse. Là-aussi, la disparition de Venise va me créer une frontière plus active avec un italien qui pour l'instant ne veut bien sûr pas Venise, mais qui la voudra fatalement un jour. Surtout la situation italienne, d'un jeu à 3, devient un jeu à 2, avec tout ce que ça suppose en terme de précarité de l'équilibre.

Diplomatie de départ:
Contrairement à mes habitudes sur l'Autriche, qui se résumaient à " je suis d'abord Archiduc d'Autriche et ensuite Empereur", je décide cette fois de m'investir un peu dans le fonctionnement de l'Empire. Sans aller jusqu'à définir les frontières, je surveille un peu qu'aucun partage ne se transforme en vol avéré, au vu du relatif déséquilibre d'expérience des joueurs du SERG. Surtout, je fixe à mes impériaux quelques règles:
-On vote pour l'Autriche.
-On ne vassalise pas d'électeurs.
-On fait en sorte que l'Empereur ne soit pas appelé aux armes.
-On n'appelle pas d'extérieurs à l'Empire en guerre de conquête dans l'Empire sans l'accord de l'Empereur.
-En contrepartie je défends les joueurs de l'Empire inconditionnellement d'attaques extérieures à l'Empire jusqu'en 1500.
-A partir de cette date, je les considère comme autonomes, et protection et vote se négocieront au cas par cas.
Ca semblait simple, et pourtant...
J'encourage aussi différents pays à rentrer dans l'Empire, le Danemark, la Livonie, et Naples s'avérant être intéressés. l'Empire s'étendra d'Anvers à Novgorod et d'Oslo à la Sicile, si tout va bien.
Evidemment dans le même temps, je suis quand même Archiduc d'Autriche: je négocie donc aussi mes frontières, assez facilement finalement, avec mes voisins.
Le start de la lose:
Le start autrichien, plus que beaucoup d'autres est extrêmement dépendant d'éléments extérieurs qui peuvent facilement le faire dérailler. Et quand quasi tous tournent pique, et bien ça devient difficile. Et pas de chance, c'est le cas:
-La Bourgogne m'a en rivale au start. Une chance sur trois maximum. Bon, ce n'est pas tragique, j'aurais préféré m'allier à elle, histoire d'avoir ses 40k sous le coude si besoin, mais on peut faire sans. Par contre, il faut faire en sorte qu'elle ne s'allie pas à la Suisse, sans quoi on dit au revoir à celle-ci.
-Le contre classique dans cette situation, c'est de s'allier soi-même avec la Suisse, d'attendre que la Bourgogne ait ses alliances, puis de break avec la Suisse qui s'alliera ailleurs. Je lance donc une alliance à la Suisse, et bim elle refuse, ce qu'elle ne fait en principe jamais, la Bourgogne a du envoyer en simultané. Super. Suisse intouchable pour la session, plus gros risque d'appel aux armes de la Bourgogne par la Suisse dans l'Empire. Et une voie d'expansion fermée. ( Et là, tu te dis que si tu n'as pas la Suisse, le titre de cet AAR va être dur à porter).
-La Bavière est alliée à 4 IAs, la Bohème aussi, j'ai un accord avec Milan et la Hongrie pour ne pas toucher Venise session 1, les options s'amenuisent.
-Géronimo, l'évèque de Cologne décide d'attaquer Aix la Chapelle, une cité libre, après un mois de jeu. Je suis appelé aux armes alors même que je suis en train de monter mes relations avec lui pour la mission bohémienne. Je refuse donc, et c'est parti pour -1 de réputation diplomatique pour la session entière. Pratique quand on compte diplo-vassaliser dans l'Empire... Qui plus est la guerre tourne mal pour Cologne. Et je ne peux pas l'aider puisque je ne peux pas rejoindre une guerre offensive contre une cité libre. Je lui dis de se rendre, escomptant que la cité libre ne demandera pas de territoire, ce qu'elle fait effectivement. Ca commence fort.
Du coup, on part sur du plan C voire D: l'Alsace est rapidement prise, son fort est très pratique, il aimante littéralement les IA en guerre, une guerre contre le Bade permet d'un peu casser le réseau d'alliance de la Bavière, puis j'avance la date de la guerre avec la Bohème que j'envisageais plus tard. Celle-ci est très simple militairement, puisqu'on se retrouve à l'attaquer avec la Hongrie, la Pologne, le Brandebourg et le Danemark, mais difficile techniquement puisque je dois attendre tranquillement que 3 personnes aient fait les sièges avant d'y aller.
J'enchaîne avec mon plan habituel sur la Bavière, je l'attaque avec Augsbourg et le Palatinat, je prend une province, en donne deux à chacun de mes compères, relâche la Bavière et demande à mes deux ex-alliés de lui rendre un territoire illégitime chacun. Dans la foulée, Ansbach devient diplo-vassalisable avec quelques péripéties et il devient ma première marche. Normalement le Wurtemberg le devient dans la foulée, mais j'ai -1 de réputation et ça rate à quelques points. Du coup, je l'appelle aux armes contre le Bade, je lui donne les deux provinces, lui en fait recracher une, et diplo-vassalise le Bade. En fin de session, je lance l'extension de la Bavière, avec une conquête de Salzbourg donné à l'IA, puis des reconquêtes sur Augsbourg et le Palatinat. Au total, c'est loin d'être génial, rapporté par exemple à mon AAR autrichien précédent, puisque j'ai la Suisse entière en moins, pour seulement le Bade et Salzbourg en plus.
Dans le même temps, ça continue à cafouiller un peu dans l'Empire: Poseidon sur Naples attaque sans être rentré dans l'Empire Sienne ( -10 d'autorité impériale et re-1 de réput diplo pour moi), puis Kiev attaque Gênes sans me prévenir dans le plus grand des calmes. Je préviens donc solennellement: le prochain qui m'appelle aux armes comme Empereur sans me prévenir avant, je viens en guerre avec tout ce que j'ai sous la main. Malgré tout, on arrive à intégrer le Danemark, la Livonie et Naples dans l'Empire, et du coup à valider assez facilement la première réforme. Comme je m'ennuie en attendant la fin des trêves en fin de session et que j'ai une relation libre, je m'amuse à faire entrer l'Albanie puis Corfou dans l'Empire. 3 points impériaux gagnés que la Bourgogne vient anéantir en attaquant Liège ( je ne rejoins évidemment pas). Malgré tout, la seconde réforme devrait être possible, nous avons une trentaine de provinces à entrer.
Les bonnes nouvelles viennent du front intérieur: j'arrive à proc les réformes radicales dès 1446, ce qui me permet de passer les premières technologies en premier et de récupérer pas mal d'innovation, je termine la session une courte tête devant la France sur ce plan avec déjà 7 d'innovation, miraculeux, vu le leader autrichien et l'absence d'humiliation. Surtout, je mène quasi toutes les guerres avec l'armée sans entretien, et malgré quelques frayeurs, ça passe, et je termine la session avec le pays rempli d'églises, quelques-unes construites sur mes vassaux et quelques économies.
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