Armello, lorsque folie, stratégie au tour par tour et dessin d'enfant se rencontrent...

[Kofoult]

Armello,

Ce sont trois syllabes douce qui résonnent comme une chanson, dont les pas de danse seraient alors le meurtre, l'envie et la corruption.

C'est Disney qui lorgne du côté de Rougemuraille, et Rougemuraille qui lorgne du côté évident de GoT.

Malgré ses petites bebêtes trop mignonnes qui gambadent dans la prairie, Armello est toujours à deux doigts de vous pousser à commettre un crime sous prétexte de sauver le royaume, mais surtout pour usurper la couronne.

Rien ne va plus dans le riant pays des animaux, et ça commence comme un conte: celle de l'ourse qui s'est pris une tannée par un lapin...



(And so is) Armello:

Malgré ces premières impression, n'attendez pas à voir votre personnage tourner sur lui-même et commencer à chanter, ou une petite marchande d'allumettes commencer un pas de breakdance...
Les premières impressions sont mortelles et vous l'apprendrez vite : c'est joli, c'est mignon, mais oui, ce rat est équipé d'une épée, et oui il a une folle envie antropomorphicide à votre égard. Comme ses influences, Armello lorgne sur plusieurs tableaux comme le jeu de rôle, le jeu de plateau et le jeu de hasard.

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Vous incarnez au choix le membre d'un des clans (ours, rats, loups, bandits et lapinoux fougueux) et pour vous défendre et survivre il faudra autant comptez sur la chance aux dés que sur vos caractéristiques : avoir beaucoup de symboles esprit sur votre fiche vous permettra de tirer beaucoup plus de cartes qui, si vous en avez les moyens, vous fournirons partisans, coup de crasse à l'encontre des malandrins et objets pointus.

Le jour et la nuit auront leur importance, puisque les joueurs bourrins comme les ours gagneront un bonus de lancer, tandis que les loups aiment l'obscurité dont ils tirent l'avantage. Vous pourrez améliorer vos compétences en vous rendant là où des quêtes vous attendent avec pour récompense un trésor ou, s'il y a échec, un point de Déclin symbolisé par un ver, synonyme du quelque chose de pourri qui ronge le royaume et dont le roi en est mortellement atteint. Comme si les choses n'allaient pas assez mal, le Déclin envoie pour hanter le terrain des Fléaux, assemblages peu ragoûtant entre des corbeaux et du mazout.

Fist of Furry :

Si je peux faire partir quelqu'un pour toujours et avec un soupçon d'élégance, ça me va, mais la promesse de pulvériser le budget effet spéciaux en éradiquant la crapule d'un claquement de doigt a aussi ses charmes.
Ici, je planquais des mercenaires, là j'incitais à la révolte et finalement je collais des primes sur la tête des joueurs avant de les achever grâce à des chasseurs. Je faisais la pluie et le beau temps, mais il ne fallait pas que j'oublie mon but : tuer le Roi Lion.
Its Simple, We Kill The Lion :
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Le roi est le justificatif du jeu, autrefois bon, il est désormais si corrompu par le Déclin qu'aucun vermifuge ne pourra le sauver. Il semblerait que sous prétexte qu'il soit devenu fou, qu'il terrorise les femmes et les enfants et qu'il étripe sans vergogne, qu'on se soit mis d'accord pour le remplacer... Et le souci étant que tout le monde pense être le bon remplaçant.
Mais ce bon vieux Richard Tête-de-Lion n'entend pas se laisser faire et lancera à chaque aube nouvelle un édit calamiteux de l'envergure de la Loi Travail comme renforcer les créatures du chaos ou voler aux riches pour donner aux pauvres.

Il a beau perdre des points de vie à chaque nouveau jour, il reste une bête de combat...
L'abattre ne passe guère non plus auprès de la garde royale, qui voit le régicide comme une promesse expéditive de chômage: le roi est cinglé, certes, mais il règle rubis sur l'ongle le chèque des fin de mois, pas vous.

Comment faire pour gagner lorsque vous êtes petit, lâche et avec une forte tendance pour la malhonnêteté ?

Il y a plusieurs façons ,
(1)s'enrichir et cumuler les points de prestige. Le roi mourra de toute façon, et si personne ne l'a abattu c'est celui qui aura le plus de médaille qui pourra porter la couronne après l'avoir décontaminé. A vaincre sans péril, on ne risque rien ? Il faut toutefois s'arranger que personne ne vienne entraver votre beau projet et pourrir la vie du concurrent le plus sérieux en envoyant des gars se salir les mains à votre place.




(2)Vous pouvez être héroïque et le défiez en duel singulier, mais mal préparé vous mourrez. Et si vous trouvez avec le roi une mort commune, alors le joueur avec le plus de prestige l'emporte (et c'est Bibi !).





(3)Vous pouvez également purifier le roi grâce à des cristaux mais leur obtention est très aléatoire...

(4)Jouez au même jeu que le roi et laisser la corruption vous envahir (ouiiiiii), mais c'est risqué car votre niveau de corruption vous transforme en monstre et vous promet au même sort que le roi : même si vous parvenez à le remplacer, quelqu"un sera toujours derrière vous à attendre !!!




Armello est un jeu plaisant. Pas le plus grand jeu de la décennie, et parfois pas toujours très équilibré (les mages restent à la traîne s'ils ont fait un mauvais départ), ou encore l'aléatoire des cartes reçues ou des cases disposés pousse à l'agonie (tieeennnns.... encore une carte de potion...) mais il fait bien son travail surtout avec des camarades de jeu.
Le jeu a également des longueurs dans la succession des tours, mais on y retourne sans déplaisir, le graphisme et la noirceur des âmes sous cette apparence bon enfant y étant sans doute pour quelque chose.


Et le jeu a connu une conclusion heureuse: le roi mort, la couronne sur ma tête, la concurrence pulvérisée après une très longue partie, je courus commencer mon règne de terreur en posant mon royal postérieur, satisfait, sur le trône.

[Nossiub]

J'ai au contraire trouver que les cristaux tu pouvais ne chopper assez facilement notamment avec des sorts ou lors des missions... Et cela t'évite de combattre le roi (ce qui est quand même pratique).

Par encore testé en multi, cela doit être plutot cool!