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  • [AAR] AARchtung fallschirmjäger! (WDS PzC Market Garden '44)



    Bonjour

    Je réactive ce vieux compte pour vous proposer, si il y a des intéressés, un AAR (et pourquoi pas plusieurs ) d'une de mes parties en PBEM sur le jeu de Wargame Design Studio, anciennement JTS, et encore plus anciennement HPS : Panzer Campaign Market Garden '44.

    Pour ceux qui ne sont pas familiers avec cette série je me dois de vous faire un bref résumé, mais je vous laisse également un lien vers leur site : https://wargameds.com . Ces jeux sont des wargames créés par le développeur John Tiller, décédé en 2021, puis par WDS qui travaille à une modernisation des séries, dont certaines, ont plus de vingt ans. Les jeux utilisent un moteur plutôt simpliste et objectivement terrible graphiquement, surtout avec les standards actuels même pour du wargame, mais qui est très intuitif et plutôt crédible. La série des Panzer Campaign est certainement la plus populaire du studio, située à l'échelle opérationnelle, elle compte aujourd'hui 30 titres allant de la bataille de Smolensk en 1941 jusqu'à l'opération "Eveil du Printemps" en 1945, en passant par des titres comme France '40, El Alamein '42, et des titres hypothétiques comme Japon '45 ou Sealion '40. Ces titres sont pour la plupart très recherchés et disposent d'une bibliographie fournie directement avec le jeu, même si des ajustements sont effectués pour le bien de la jouabilité et par nécessité d'abstraction de certains éléments. Seul gros point négatif, le prix reste élevé pour un moteur semblable à chaque titre, et il faut profiter abondamment des soldes d'été et d'hiver du studio pour acquérir plusieurs jeux sans se ruiner.

    Quelques informations supplémentaires :
    - un tour de jeu est égal à 2 heures.
    - un hexagone correspond environ à 1km de distance.
    - Il est difficile de définir une échelle pour les pions, les unités peuvent être divisées lors des affrontements, certains pions ne représentent que des trainards d'une dizaine d'hommes... On peut dire qu'un pion apte au combat représente un bataillon de 400-600 hommes, une compagnie 150-300 hommes ou un régiment. Pour les véhicules et les batteries d'artillerie il faut partir du même principe, tout est indiqué par unité individuellement. Si besoin il est possible de montrer les petites cartes qui servent à présenter plus en détail les unités. Comme ci-dessous.



    Lors de cette partie je vais me situer du côté de l'Axe.

    Je vais essayer de fournir une mise à jour de l’AAR toutes les 6 à 12h selon la situation, de façon optimale je souhaiterais produire un rapport à 10h du matin, à 16h de l’après-midi et éventuellement un debrief général à 00h00. Le rythme de l’AAR n’est pas fixe, j’aimerais cependant rester à 1 poste par semaine minimum et à deux mises en situation par jour.

    Si vous souhaitez des précisions, n'hésitez pas à demander que ce soit sur la situation historique, sur le jeu, sur la situation en jeu, etc. J’avais pour habitude de poster à destination de joueurs connaissant le jeu, donc, peut-être que certaines choses m’échappent.


    Le scénario suivant est hypothétique et ne représente en rien la situation réelle de l’opération Market Garden. Dans ce scénario, les Allemands prennent connaissance des plans de l’opération une semaine avant son déclenchement. Le Ier Corps SS est envoyé en urgence sans réserve et sans grand enthousiasme de l'OKW qui croit à une intoxe et une véritable attaque contre la ligne Siegfried, mais dans le secteur américain, et des subalternes sont affectés en soutien à Model pour calmer le maréchal, et parfois sans connaître véritablement la raison de leur déploiement. Ainsi les Allemands débloquent, selon l'agissement du joueur allié et un pourcentage de chance, des réserves plus rapidement et en plus grand nombre. Les alliés, quant à eux, prennent conscience de la fuite presque immédiatement. Au lieu d'abandonner le plan, les responsables du “dropping” reçoivent l’autorisation d’ajuster leurs zones de largage en conséquence tandis que du matériel et des effectifs supplémentaires sont affectés aux divisions aéroportées tout comme au XXXe Corps britannique qui se voit largement renforcé par des effectifs des corps avoisinants, le but des alliés est de déborder les allemands par une opération rapide et puissante. Le scénario stipule également d’une résistance néerlandaise plus agressive, particulièrement face aux unités en déroute et par conséquent d'une dispersion plus importante dans la région marécageuse située entre Eindhoven et Nimègue. Les alliés reçoivent quelques jours de plus pour accomplir leurs objectifs, et si la capture d’Arnhem reste primordiale, ils peuvent recevoir une victoire mineure en sécurisant tous les objectifs en amont avec des pertes raisonnables. La carte est également élargie et permet une plus grande flexibilité pour les deux camps.
    Au final, le scénario est plutôt équilibré, avec un léger avantage côté axe (ça tombe bien), et reste plus praticable que la version historique.

    Cette première présentation et ce premier post me permettent également de voir comment s'affichent les cartes sur le forum, mais aussi de prévoir un éventuel chapitrage si l'AAR se poursuit sans encombre.




    La carte des opérations grossièrement découpée (surtout au niveau de Nimègue), pour le code couleur : en bleu-gris les troupes de la Heer, en bleu les troupes de la Luftwaffe, en gris-noir les troupes Waffen-SS, en beige les british, en marron les canadiens, en vert les amerloques, en orange les néerlandais et en jaune les belges ! (oui y'en a aussi)



    Une carte plus globale avec les différentes zones "sensibles" (les ponts), en bleu clair dégueulasse les gros patelins stratégiques, en rouge les localités plus modestes, mais tout aussi importantes.


    Seconde carte globale avec les objectifs et leur valeur en PV, il manque un 150 tout au Nord sur l'aéroport de Deelen.



    Enfin les conditions de victoire en point, je reviendrai dessus en temps voulu, on se rend compte de l'importance d'Arnhem dans la victoire.



    C'est tout pour ce premier post, je vous retrouve bientôt pour la première partie préparation et présentation du camp Allemand, le 16 septembre 1944, où nous incarnerons un officier d'état-major affecté au quartier général du Maréchal Model dans sa lourde tache de réorganiser les troupes de la région.

    (EDIT : les cartes apparaissent un peu floutées chez moi, mais ça devrait le faire, je vais voir comment ajuster ça)
    Dernière modification par CS.Hussard, 29-06-2024, 22h26.

  • #2
    Slt, c'est tjr sympa de lire des AAR

    pour la partie carte, je n'ai pas de soucis de mon côté, peut être que ton image de base est trop petite et que tu veuille trop l'agrandir ? normalement tu peux contrôler la taille de l'image dans l'outil pour la poster.

    Commentaire


    • #3
      Envoyé par Vilcoyote Voir le message
      Slt, c'est tjr sympa de lire des AAR

      pour la partie carte, je n'ai pas de soucis de mon côté, peut être que ton image de base est trop petite et que tu veuille trop l'agrandir ? normalement tu peux contrôler la taille de l'image dans l'outil pour la poster.
      Je n'ai plus de problème, peut être un soucis lié à mon navigateur au moment de poster...



      Tour 0 : Préparation : 16 septembre 1944.


      Bon, enfin un peu de repos, les derniers mois ont été épuisants depuis la déculottée reçue en Normandie et je suis d’une humeur exécrable…

      -
      Votre ordre de mission Herr General !

      Enfin ! Je commençais à me demander pourquoi on m’a fait venir dans ce trou, l’État-major s’attend à une offensive majeure sur le secteur américain et je ne suis même pas là pour le grand bal. Mes blessures reçues lors de l’évacuation de Falaise me font encore souffrir et l’incapable qui m’a servi de conducteur me transportait aussi mal qu’un bavarois ivre mort, n’arrangeant rien à mes séquelles ni à mon humeur ! De plus, nous n’avons croisé que des traînards qui ne semblaient rien connaître de la discipline militaire allemande, tandis que la population civile était, au mieux, passive à la vue de nos troupes. Seuls les quelques SS croisés à mon arrivée à Rheden avaient un semblant de cohésion, et encore, ils sont en repos dans le secteur, la désorganisation règne et ils manquent de véhicules !

      Enfin, c’est ainsi, voyons voir ce que les supérieurs attendent de moi…



      (Ces cartes permettent d'analyser plus en détail le statut d'une unité : nous pouvons ici observer ces unités d'infanterie qui sont fixées par le scénario pour le moment, elles sont désordonnées et pour deux d'entre elles sont "à pied" et ont abandonné leurs transports que l'on peut observer en petite silhouette réduite en haut à droite de l'encart. Nous pouvons également observer les effectifs de l'unité et le pourcentage apte au combat correspondant, le moral qui correspond en réalité à une synthèse entre la qualité et le véritable moral de l'unité, enfin les points de mouvement qui permettent de se déplacer et combattre et enfin la fatigue qui affecte le moral et les capacités de combat).


      --

      Bonjour Herr General,

      Nous espérons que vous êtes bien arrivé à Rheden et nous nous excusons du manque de communication avec vous, nous souhaitions vous laisser à votre convalescence et vous laisser profiter du paysage néerlandais.

      Vous êtes amené à seconder le Generalfeldmarschall Model dans la réorganisation de nos forces armées dans la région. Comme vous l’avez peut être remarqué, de nombreuses forces sont dispersées, épuisées et sans commandement, votre tâche est donc d’en faire des forces capables de se battre, ou au moins de tenir la ligne.


      Pour nous simplifier la tâche, les alliés semblent plutôt calmes dans le secteur même si la résistance néerlandaise fait parfois des siennes et que nos services de renseignements nous ont informés d’un risque d’attaque aéroportée, dont les plans découverts semblent bien fantasques. De plus, la 9e SS est en repos dans le nord de votre secteur et la ligne de front est gardée par des troupes certes mal équipées, mais habituées au combat (à l’exception de la 176e division) et solidement retranchées.

      Cependant, la prudence est mère de sureté, en cas d’offensive ennemie dans la région, vous devez absolument conserver les ponts qui mènent à Arnhem en votre possession, ou les faire sauter en cas de situation désespérée, nous souhaiterions conserver au moins le pont d’Arnhem pour une possible contre-offensive. Quoi qu’il se passe, envoyez le plus vite possible l’information à l’OKW qui peut débloquer le Ier corps SS, mobilisé dans le secteur suite aux découvertes de nos services.


      Enfin, comme vous pouvez le constater via les cartes, une opération d’une telle envergure serait périlleuse, nous aurions le temps de la voir venir, et elle nécessiterait certainement une vaste opération aéroportée rendue difficile par les problèmes logistiques rencontrés par les alliés, ce qui explique cette courte période d’accalmie qui sert notre réorganisation

      Model vous attend à Doesburg dès que vous serez prêt, le dossier accompagnant ce message devrait vous permettre de prendre compte plus précisément de la situation.

      Bon courage.

      --

      Le dossier contient effectivement différents documents qui nous permettent d'observer plus en détail l'état des forces, de notre côté nous pouvons ajouter les effectifs globaux disponibles pour les deux camps via l'interface du jeu pour plus de clarté :

      (La supériorité des Alliés dans les airs et en véhicules blindés est assez terrifiant, mais notre personnage n'est pas encore totalement conscient de l'offensive qui se prépare ni du matériel déployé)

      Voici donc les effectifs de nos principales formations actuellement déployées...

      (Unité mixte*) KG** von Tettau : 6480 hommes

      (A) IIe Corps SS : 10 651 hommes au total /141 canons / 176 véhicules de combat, environ 3000 hommes de la 9e SS déployés dans le secteur immédiat.

      (C) 719 DI : 1950 hommes / 25 canons / 4 véhicules de combat

      (C) KG Walther + FJR 6 : ~2800 hommes / 19 canons / 9 véhicules de combat

      (C) KG Henke : 995 hommes / 6 canons / 8 véhicules de combat

      (C) Division Erdmann : 2945 hommes / 16 canons / 3 véhicules de combat

      (D) 176e Division d’Infanterie : 5344 hommes / 43 canons / 29 véhicules de combat

      (* Indication du moral général de l'unité, va de A, unité d'exception, bien encadrée et apte au combat à F, troupe de seconde zone, milice et trainards, une unité mixte est composée d'un peu tout à la fois, en 1944 dans les PzC les unités de ligne allemandes sont généralement de moral C contre un mixte de B et C pour les britanniques)
      (** Kampfgruppe)



      Donc l’État-major m’envoie jouer les gestionnaires de soldats vaincus et en déroute. Voyons le bon côté des choses, le secteur semble calme et l’ennemi ne devrait pas attaquer, une situation parfaite pour me remettre définitivement de mes blessures et me refaire une santé. Cependant, les rapports de nos services m'inquiètent, même si l'Etat-Major pense à une attaque plus au Sud, la capture de Arnhem serait cruciale et ouvrirait la route au cœur industriel du pays. Il faudra discuter avec Model de toutes les possibilités et s'organiser en conséquence, en attendant les unités sont en repos ou se retranchent sur le front, nous ne pouvons rien entreprendre de majeur pour le moment, simplement constater et étudier nos troupes, et se préparer au pire.



      (positionnement des formations combattantes sur la carte)

      Nous disposons d’unités individuellement très variables en qualité, certains régiments ont déjà vu le feu et sont composés de vétérans, d'autres intègrent des troupes composites de très jeunes soldats, de blessés, de plus vieux, de non-combattants improvisés soldats ou de tankistes et d'artilleurs ne disposant plus du matériel nécessaire afin de maintenir leur rôle d'origine…








      (Quelques exemples de formations d'infanterie allant des plus précieuses aux plus médiocres à notre disposition, et aptes au combat. Nous voyons respectivement de haut-en-bas des parachutistes très expérimentés de la 6ème brigade parachutiste, des Waffen SS de la 9ème division SS, de l'infanterie de ligne allemande appartenant à la 719e, des techniciens et gardes d'aérodromes improvisés combattants couplés à des troupes régulières rattachées à la Luftwaffe, une unité de ligne assez médiocre de la 176e, des fusiliers marins et auxiliaires de la Kriegsmarine rattachés au KG Von Tettau et enfin des Waffen SS Néerlandais de la Nederland rattachés au KG Von Tettau, manifestement de très médiocres combattants.)



      Suite plus tard pour le 1er tour, 17 septembre 1944 de 12h à 14h et la situation générale jusqu'à 16h.
      Dernière modification par CS.Hussard, 01-07-2024, 22h07.

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      • #4

        Partie I : 17 septembre 1944, 14h à 16h : ACHTUNG ALARM ! (1/2)



        La situation s'est détériorée très rapidement. Alors qu’à mon arrivée hier je pensais passer du bon temps et que mes douleurs s'apaisaient, un de mes agents de liaison m’a apporté vers 14h un rapport bien inquiétant de la part du front.


        Rapport KG Walther :

        Nos unités de première ligne subissent des bombardements prolongés plus importants que d’habitude, ainsi que des raids aériens, on nous remonte également la présence de blindés et d’infanterie. Ces éléments semblent appartenir à la 50ème division d’infanterie de Northumbrie et à des éléments blindés du XXXe Corps britannique.

        Les pertes sont lourdes, environ 200 morts, blessés et disparus.




        Le secteur devait être calme, un autre rapport arrive alors vers 14h30 affirmant que de nombreux avions se dirigent dans notre direction… une tentative de déstabilisation du front ?

        Quoi qu’il en soit, j’ordonne à Walther de tenir la position avec ses troupes de seconde zone et d’organiser la défense proche de Westerhoven avec ses troupes de parachutistes du Fallschirmjäger Regiment 6 et la réserve de son Kampfgruppe en attendant de nouvelles informations…

        Entre 15h et 16h, les téléphones et radios du QG s’alarment de part en part, on nous signale à plusieurs endroits des sauts de parachutistes alors même que la ligne de front est percée par des éléments blindés du XXXe Corps britannique.

        Plusieurs rapports nous permettent d’évaluer les zones d’atterrissage ennemies, d’après des parachutistes capturés à l’atterrissage et interrogés, les divisions aéroportées ennemies impliquées dans l’opération sont les redoutables 82e et 101e divisions aéroportées américaines qui ont pour objectif la capture des différents ponts qui mènent à Nimègue, puis la capture du grand pont de la ville. Enfin, plus au nord, sur l’objectif final de l’opération, la 1ère division aéroportée britannique, avec comme objectif Arnhem. Si nous ne connaissons pas clairement les objectifs ennemis, ces ponts sont certainement une priorité, plusieurs officiers, dont Model vont être évacués plus à l’est pour prévenir d’une possible opération de capture. Nous devons également être évacués dans la soirée avec le reste du quartier général, Model vient de me désigner comme adjoint dans les opérations et nos forces sont placées en alerte, quoiqu’il se passe, nous devons percer à jour le plan de l’ennemi et l’empêcher d’accomplir ses objectifs.

        Un rapport m’arrivant du secteur de Nimègue m’indique d’ailleurs la présence du Quartier général du corps aéroporté allié, ces derniers sont tombés par erreur sur une batterie antiaérienne, nos hommes ont attendu et tiré par surprise, faisant tomber plusieurs précieux officiers…

        Proches de la zone d’atterrissage britannique, vers 14h, des troupes SS (environ 450 hommes) qui étaient en entrainement ont pu se replier en bon ordre vers l’est pour prendre position, et ont même infligé plusieurs pertes aux parachutistes. De plus, l’infanterie de la Kriegsmarine du KG Von Tettau (600 hommes) a pris l’initiative de harceler les parachutistes déployés à proximité.







        À 16h, un message nous est arrivé du pont proche de Best, celui-ci est tombé après une furieuse attaque américaine. Le dernier message reçu quelques instants avant la reddition de nos troupes indique que les charges explosives ont été actionnées avec succès, faisant sauter le pont.




        Plusieurs rapports incohérents se multiplient et une mise au point générale doit être effectuée dans la soirée afin de prendre réellement compte de la situation. Dans l'immédiat, les troupes présentes à proximité ont ordre d'initier des contre-attaques ou de se retrancher.


        (suite dans une deuxième partie consacrée à un rapport général à 0h00)
        Dernière modification par CS.Hussard, 07-07-2024, 18h26.

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        • #5

          ACHTUNG ALARM (SECONDE PARTIE) : 00h00



          Herr General, je reçois encore des communications du 16e SS Panzer Grenadier au nord de Oosterbeek, ils subissent des assauts répétés de la part des parachutistes anglais…
          - Commandant ! les paras de Walther sont en difficulté, le front est percé sur cinq kilomètres au sud !
          Des nouvelles arrivent de Grave mon général… »


          Bon sang de bon sang ! ne peuvent-ils pas y aller chacun à leur tour et calmement ?

          Peu importe, l’heure est arrivée de faire un débriefing de la situation sur les points les plus chauds. Les radios crachent de nouvelles informations alors que des affrontements violents continuent autour des différentes DZ ennemies, mais également sur le front. Nos troupes sont harcelées et prises d’assaut partout, au sud la percée du XXXe Corps est presque consommée, heureusement Valkenswaard devrait rester hors de portée des combats pour la nuit.


          Après identification de plusieurs Britanniques tués et la capture d'un véhicule abandonné, nous sommes assurés d'avoir contre nous des éléments de la Irish Guard. Nos parachutistes ont tenu le terrain toute l'après-midi et se sont fait écraser sur place par le support aérien allié et l'abondante artillerie. Finalement, une partie des troupes de Walther se sont débandées, subissant pour certaines plus de 70 % de pertes. Heinke doit progressivement abandonner sa position et retrancher ses SS autour et dans Valkenswaard pour laisser la 180e division passer et se déployer plus au nord en formant une nouvelle ligne de front. (Remarquez la lignerouge qui indique la seule route viable que les britanniques doivent emprunter sur cette portion de carte).

          Peu de choses à dire sur le secteur de la 101e, la partie nord de la zone de largage ennemie, autour de Veghel, est totalement hors de contrôle, les quelques trainards postés là-bas ont été éliminés. Au Sud, proche de Best et de Son, les nouvelles sont meilleures, les garnisons ont pu faire sauter les ponts avant d’être forcées à la reddition, nous pouvons notamment souligner une féroce résistance sur Son où une vingtaine de paras américains ont été victimes des deux 88mm postés en batterie aux abords du pont.

          Dans la région, c’est la 59e division d’infanterie du général Poppe qui est arrivée en première dans le secteur. Je lui ai ordonné de porter l’estocade sur Best et les drop-zones américains pour menacer la route la plus à l’Ouest. Malheureusement je ne pense pas pouvoir menacer la route de Son, mais cette action pourrait fortement retarder l’avant-garde britannique, surtout si ces derniers doivent réparer les ponts.





          Peu de choses à dire sur Nimègue, la plupart des ponts ont été pris sans dommages, notamment Grave, cependant, quelques succès sont à noter à l’ouest de Nimègue, ce qui risque de retarder les britanniques. Nous pouvons noter à l’est quelques éléments de la 406e division d’infanterie, des artilleurs sans canons qui se sont formés en unités combattantes, elles attendent des renforts pour avancer. Également, en dehors de la carte, des éléments de la 10e division SS sont en route pour renforcer Nimègue, la 9e ayant, pour le moment, le contrôle dans le secteur d’Arnhem.





          À Arnhem, les parachutistes britanniques sont tenus en respect par un régiment de panzer-grenadiers SS qui étaient en entrainement dans le secteur, ces hommes ont particulièrement bien performé et l’unité a été recommandée pour des décorations. Leurs actions d’arrière-garde ont permis l’acheminement et le retranchement de la plus grande partie de la 9ème division SS à Arnhem et aux abords de Oosterbeek, ainsi, la 1ère aéroportée, plutôt piètre dans ses performances, ne peut virtuellement plus atteindre le pont d’Arnhem dès la fin du premier jour. À l’ouest de la Drop Zone la situation n’est pas la même, les quelques vaines tentatives de Tettau pour percer et atteindre les zones de parachutage sont de cuisants échecs, mais Von Tettau reçoit de nombreux renforts, et il m’affirme pouvoir venir à bout des Britanniques par le nombre et le manque de munitions. Pas loin de 4000 hommes, dont 2000 jeunes officiers et sous-officiers SS en formation, motivés et dévoués, sont en route pour renforcer le Kampfgruppe.



          La situation est pour le moment plutôt bonne, les ponts de Nimègue et Arnhem sont pour le moment hors d'atteinte. Les pertes sont plutôt réduites, un peu plus d'un millier de pertes, principalement concentrées sur le front, et de nombreux renforts qui devraient nous permettre de réduire les divisions parachutistes, et de ralentir l'adversaire.

          (Suite pour le 18 septembre à 12h, la fréquence de poste est lente, je ne pensais pas être autant occupé en ce moment)

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          • #6

            Partie III : Consolidation et contre-attaque. 18 septembre : journée



            Les informations récoltées pendant la nuit et le déploiement des unités combattantes ennemies nous permettent d’y voir plus clair sur les objectifs, les effectifs et les zones de déploiement qui semblent corroborer avec les plans récupérés plus tôt.



            (situation entre 8 et 10h)



            Dans le secteur d’Arnhem la situation, qui était sous contrôle, semble de plus en plus tendue. Si à l’Est la résistance héroïque des quelques troupes SS présentes au moment du largage a empêché aux parachutistes l’accès au pont, l’évacuation progressive de troupes aéroportées via des barques et un système de ferry, ainsi que le largage d’une vague de renforts à l’Ouest ont failli déborder nos troupes. Si pour le premier point les SS qui se dirigeaient vers Nimègue ont été redirigés vers les parachutistes au sud du Rhin, et que des renforts du KG ont également renforcé la pression, nos SS néerlandais présents au Nord-Ouest ont été surpris et débordés par le largage soudain de cette seconde vague que nous n’avions pas anticipé. Aucun renfort n’étant disponible, nous craignons de les voir capturer par l’ennemi, et possiblement donner de précieuses indications aux parachutistes. De plus, le reste de notre contre-attaque organisée depuis l’Ouest des DZ ennemies risque de briser notre élan, pires, ces unités peu expérimentées et mal équipées risquent elles-mêmes le débordement. Pour le moment, les ordres des troupes SS sont de continuer la pression et de prendre du terrain afin de prendre Oosterbeek et le quartier général du 1st AB, de couper les communications entre les forces au sud du Rhin et le Nord, et de sauver les meubles à l’Ouest grâce aux renforts des différents KG et la jonction de nos forces à l’Est.




            (Situation vers 16h)


            Dans l’après-midi la situation change drastiquement dans le secteur, la 9e SS pousse sur Oosterbeek avec de l’armement lourd, les paras répondent par des embuscades et du tir nourrit sur notre infanterie et attendent souvent le dernier moment pour ouvrir le feu, faisant preuve d’une ténacité exemplaire. Cependant, nous progressons en leur infligeant des pertes importantes, et nous découvrons notamment une tentative d’évacuation ou de redéploiement d’une partie des troupes en usant d’un vieux ferry et d’embarcations de fortune pour rejoindre Driel et se positionner au sud d’Arnhem. Si nous soupçonnons une utilisation du ferry depuis la nuit, nous pensions qu’une partie des parachutistes avaient tout simplement été largués de ce côté-ci de la rive. Une fois la menace prise au sérieux, des éléments de la 9e SS, une partie des renforts du KG Keitel et enfin deux brigades de la 10e SS qui se dirigeaient vers Nimègue ont été assigné à ce secteur avec comme objectif d’écraser les red devils en leur interdisant d’utiliser le marécage comme terrain défensif, pour protéger le nord de Nimègue et surtout toute évacuation possible, très rapidement les paras se mettent sur la défensive, nous infligent des pertes, mais en prennent deux fois plus, tandis que vers 16h le passage au ferry devient presque impossible. Enfin, dans la soirée, la prise de Oosterbeek et le dégagement du point nord du Ferry isolent définitivement une partie des paras de l’autre côté de la rive. Dans toute cette agitation, le QG du 1re aéroportée est touché, tandis qu’un QG entier de brigade est éliminé ou fait prisonnier.






            (Situation à 00h00)


            À l’ouest, la situation est bien plus précaire et tourne même à la catastrophe entre 14 et 16h. Nos troupes, de piètre qualité dans le secteur ouest, poussent difficilement les parachutistes particulièrement efficaces face à une infanterie légèrement équipée. Nos forces sont désorganisées et plusieurs fois repoussées, mais leur nombre permet d'entamer le débordement de défenses de plus en plus lâches au fur et à mesure de l'avance de la 9e SS et menace les zones de ravitaillement.
            Cependant, le pire vient à 14h, des hurlements de radio issus de la SS Niederlande nous font comprendre que l'unité est prise à revers par des parachutistes, alors que des largages ont lieu au-dessus de leur tête, ce qui avait été identifié comme un largage de ravitaillement est en fait bien plus massif, il s’agit du reste de la 1re aéroportée qui n’avait pas été entièrement larguée. Très rapidement, la Niederlande est isolée, puis, vers la fin de soirée réduite au silence, les derniers se rendent à minuit. Au sud l’arrivée de ces nouveaux paras rééquilibre la situation, nos officiers très zélés ne retirent pas leurs hommes, provoquant l’encerclement de 1200 hommes et plusieurs Stugs qui ne pourront, pour la plupart, pas être secouru avant la nuit, les pertes atteignant jusqu’à 80% dans le secteur. Quelques centaines d’hommes sont envoyés dans l’urgence pour boucher le trou béant qui s’ouvre sur notre ouest et permettrait à la 1re aéroportée d’évacuer, d’ouvrir une alternative à Arnhem ou de détourner notre attention. Effectivement, cet échec peut nous coûter très cher, peut-être un ou deux jours où la 9e SS va devoir seule nettoyer le secteur, et ne sera donc pas présente à Nimègue pour repousser les Américains et le XXXe Corps britannique. Le moral des diables rouges est cependant fortement atteint, en témoigne les mots des prisonniers pris dans la soirée rive sud et du nombre de blessés récupérés à Oosterbeek.




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            • #7
              Partie III (2) : Consolidation et contre-attaque. 18 septembre : journée (Nimègue)





              (situation au matin du 18 septembre)

              Greshik et Becker arrivent depuis l’est sur les positions de la 82e AB, la situation n’évolue pas particulièrement en notre faveur ou défaveur, nous passons le plus clair de la journée du 18 septembre à rassembler nos hommes, tandis que nous poussons les avant-gardes de la 82e malgré des pertes importantes, et quelques tirs de contre-batterie douloureux. Les parachutistes restent pour le moment complètement désintéressés de Nimègue qui se voit renforcer dans la journée de quelques éléments de la 10e SS et de canons de 88mm ainsi que de la DCA plus légère. Les troupes se barricadent et attendent avec impatience les éléments de la 10e SS engagés contre la 1re Airborne. Plus au sud, la 82e AB a sécurisé la plupart de ses objectifs, rien n’empêche les renforts britanniques de converger pour soutenir leurs camarades, cependant, le XXXe Corps est encore loin et la 101e doit tenir ses zones. Au soir, nos premières contre-attaques sérieuses s’engagent, principalement en forêt ou pour arracher le carrefour situé à l’est de Groesbeek. Si nos pertes sont importantes, l'ennemi est bousculé et la force qui semblait se préparer à prendre d’assaut Nimègue est redirigée sur les Drops Zones.





              (Situation dans la nuit du 18 au 19 septembre)

              La situation reste plutôt calme à Nimègue. Curieusement, aucune attaque sérieuse n'a été envisagée par les hommes de la redoutable 82e division. Ceux-ci se sont retranchés le plus à l'est possible de leur Drop-Zone, ne prenant que les objectifs secondaires afin d'attendre le XXXe Corps britannique, et de mettre en difficulté nos contre-attaques. Si effectivement nos tentatives de déstabiliser la cohésion des américains ont été des échecs, la 82e perd des hommes et s'épuise sur nos troupes de seconde zone pendant que nous renforçons Nimègue avec des effectifs de la 10e SS, ce qui signifie que si nous arrivons à réduire la tête de pont britannique au Sud de Arnheim, nous pourrons concentrer toute la 10e SS à Nimègue et mettre en danger les acquis de la 82e Airborne !

              Cependant, la stratégie de notre adversaire d'économiser ses forces et de se retrancher sur les points déjà acquis et sur les positions boisées en surplomb de Nimègue n'est pas illogique. Je penses néanmoins que sur le long terme, nous gagnerons à ce jeu, puisque la stratégie adverse repose sur une avancée sans encombres du XXXe Corps qui, selon nos informations, est loin de ses objectifs de la journée. L'incapacité de la 82e Airborne à prendre une décision claire d'attaquer les ponts ou de détruire notre Kampfgruppe de faible qualité à l'est (la moyenne de moral ne dépasse pas le D) nous laisse à la fois le temps d'alimenter ce Kampfgruppe pour porter atteinte au ravitaillement ennemi, tout en renforçant Nimègue avec la 10e SS, signifiant une prise très difficile de la ville et la destruction très probable des deux ponts.

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              • #8
                (J'ai eu beaucoup d'imprévus au niveau pro, l'AAR reprendra à un rythme soutenu en septembre avec plus de détails dans les publications, c'est un peu décousu pour le moment, je m'en excuse.)

                Partie III (3) : Consolidation et contre-attaque. 18 septembre : journée (secteur de la 101e / le front)


                Dans le secteur de la 101e le nord du dispositif ennemi est intouchable, nous avons quelques succès avec des jägers conjointement engagés avec des troupes hétéroclites, environ 250 à 300 para s’étant enfoncés très loin dans nos lignes se sont retrouvés débordés et faits prisonniers à l’ouest. Plus au sud proche de Best sur le Canal Wilhelmina, la 59e division et des troupes avoisinantes se réunissent pour porter l’estocade à la 101e AB. De même dans ce secteur, le plus clair de la journée est passé à rassembler les hommes et à mener des offensives pour s’emparer des points boisés à l’Ouest des DZ ennemies. Après les premiers succès de la SS Polizei et des renforts de la 59e, les hommes de la 101e lâchent peu de terrain et organisent de violentes contre-attaques. De l’artillerie arrive en fin de soirée ainsi que de nouveaux renforts qui tentent de s’approcher du pont au sud de Best et se font prendre en embuscade et violemment repousser. La plupart des renforts qui arrivent dans la nuit sont des groupes de combat isolés et incapables de faire la différence. Nous ne risquons pas de réussir quelconque contre-offensive avant de recevoir de sérieux renforts, tout au plus nous dérangerons l’ennemi dans ce secteur, et cela est déjà bien suffisant.


                (Situation au matin)


                (Situation dans la nuit du 18 au 19 septembre)



                Sur le front les troupes se retranchent sur Eindhoven qui ne doit en aucun cas tomber sans combattre aux mains des alliés. A Valkenswaal nos hommes se battent pour conserver la ville pendant que nous renforçons Eindhoven et préparons à faire sauter les ponts. La 101e a avancé des troupes au nord mais ne semble pas s’aventurer pour tenter une approche par le nord.

                Une partie de nos troupes partent en déroute, pulvérisées par la puissance de feu cent fois supérieure de l’ennemi. Une partie des divisions placées sur le flanc de la percée ennemie partent en retraite ou se préparent à assaillir les flancs ennemis.


                le 107e bataillon Panzer arrive dans la soirée et se dirige directement vers Eindhoven, l’hésitation est grande si nous devons l’envoyer combattre directement la 101e avec ses panthers et panzergrenadiers expérimentés, se positionner à Eindhoven ou sur les flancs. Cependant s’enfoncer sur le territoire de la 101e marécageux serait désavantageux tandis que notre ennemi, au moment où le bataillon approche de sa position, semble privilégier une attaque directe sur Eindhoven. Valkenswaal tombe dans la fin de journée, les ruines ne sont définitivement nettoyées que dans la nuit, la dernière radio allemande s’y éteint à 4h dans au nord de l'agglomération. Pendant que la résistance héroïque des quelques SS et parachutistes se poursuit, de nombreux hommes évacuent et se retranchent pour défendre Eindhoven, si le sud va plier sous la puissance de feu, la rive de nord risque de donner du fil à retordre aux tommies.


                (Situation au matin du 18 septembre, le point de victoire le plus au sud est Valkenswaal, celui au nord est Eindhoven)


                (Situation à 6h le 19 septembre, Valkenswaal est définitivement prise à 4h mais n'est plus qu'un tas de ruines, la route jusqu'à Arnhem risque d'être longue)

                Bilan actuel des pertes et des PdV (tour de 00h00-04h00 le 19 septembre) :



                Il est difficile d'établir de véritables conclusions après seulement 48h d'opération. Si les cartes qui sont en notre possession sont exactes, le XXXe Corps britannique est déjà très en retard et Arnhem est pour le moment hors d'atteinte. Cependant, les pertes résultent pour le moment en grande partie des premiers engagements et des largages alliés, il est donc encore difficile d'évaluer l'orientation de la bataille.

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