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  • Battleforge





    Voici un jeu alliant jeu de cartes et en temps réel.

    Acheter le jeu sur Amazon : 13 euros.

    Trailer :
    [youtube]TzcquumAaL4[/youtube]


    Test de Gamekult :
    Les développeurs de EA Phenomic l'ont déjà prouvé avec les Spellforce, leur approche de la stratégie ne manque décidément pas d'idées. Après avoir mélangé STR et jeu de rôle, le studio allemand tente avec BattleForge un cocktail encore plus audacieux en y intégrant un système de cartes à jouer évoquant inévitablement le vénérable Magic : L'Assemblée, mais aussi quelques idées venues du monde du massivement multijoueur. Un cocktail détonnant et souvent étonnant, hélas bridé par quelques choix moins heureux...

    Y'a de l'idée

    Si BattleForge reste par bien des aspects un STR tout à fait classique, le studio EA Phenomic a une vision très originale du genre, comme ils le montrent une nouvelle fois aujourd'hui. Leur dernier titre est à la fois un digne représentant de la stratégie temps réel, avec ce qu'il faut d'unités à diriger à la souris sur des cartes bourrées de ressources, mais aussi un étrange objet hybride mêlant cartes à la Magic et fonctionnalités online - la boîte le précise d'ailleurs, une connexion Internet est obligatoire pour profiter du jeu. Dès le premier lancement, les idées que BattleForge emprunte aux jeux massivement multijoueur paraissent évidentes. Connexion à un serveur central avec son compte EA, mise à jour automatique, les développeurs ont clairement pioché quelques idées du côté du MMO, y compris pour structurer une campagne qui n'a en fait de solo que le nom. Présentée via une carte du monde et découpée en une petite vingtaine de missions, elle ne propose en effet qu'une poignée de niveaux jouables en solitaire, le reste devant se pratiquer en ligne, en coopération avec d'autres joueurs.

    Une idée rafraîchisante et bien exécutée qui permet de donner un peu d'air à la campagne en pratiqueant à plusieurs des cartes peuplées d'ennemis agressifs, mais qui prive BattleForge d'une colonne vertébrale, faute d'une narration solide. Présentée au joueur par l'intermédiaire des écrans de chargement ou des objectifs de missions, l'intrigue générale est très morcelée. On en perd donc souvent le fil surtout qu'il est possible de jouer les cartes dans le désordre. Les développeurs ont tenté de compenser ce manque en intégrant une simili encyclopédie du monde de Lyr, mais l'aspect dynamique et nerveux du gameplay de BattleForge se prête assez mal à la lecture de grimoires, aussi étoffés soient-ils. On préfèrera évidemment se jeter immédiatement dans la bataille, soit via cette campagne dont certaines missions sont jouables jusqu'à 12 (en fait trois niveaux pour quatre joueurs liés entre eux par des objectifs communs), soit en affrontant d'autres joueurs en PvP, dans des duels en 1v1 ou 2v2. Chaque partie rapporte des points d'expérience qui font grimper le niveau de son profil, et permettent ainsi de trouver automatiquement des compagnons ou des adversaires à sa hauteur. Une autre bonne idée qui réintroduit un peu de justice sociale, notamment en duel.

    Cartes sur table

    Maintes fois présenté au travers des vidéos ou des différents articles qui ont été consacrés au jeu, le système de cartes utilisé par BattleForge est on ne peut plus simple. Chaque joueur a accès à un deck contenant au maximum vingt cartes, celles-ci étant réparties en quatres factions : Feu, Nature, Glace et Ombre. Les unités du Feu sont très portées sur l'offensive et ont accès à une large panoplie de sorts incendiaires. La Nature est orientée soins de masse, avec des troupes qui se régénèrent ou peuvent créer un lien psychique leur donnant plus de pouvoir. Du côté de la Glace, c'est résistance à tout prix avec des tours de toutes sortes et des postures défensives. L'Ombre, enfin, est sans doute la faction la plus complexe à maîtriser avec ses troupes peu résistantes aux points de santé parfois défaillants, et ses magies surpuissantes qui permettent de ressusciter une volée de cadavres ou d'infliger de gros dégâts à l'ennemi. Quatres écoles pour quatre styles de jeu, qui peuvent heureusement se combiner. Entre chaque partie, il est possible de modifier son deck (en y plaçant des cartes issues de sa réserve) ou d'en créer de nouveaux, y compris des decks hybrides de plusieurs couleurs. Le duo Ombre/Nature est par exemple assez populaire, les sorts de soin du second compensant les besoins en points de vie du premier. Deck d'attaque, de défense, de défense orientée tours, de sorts destinés aux parties en coopération, toutes les combinaisons sont possibles et déjà certains s'échangent tuyaux et bonnes idées, sachant que les decks ne sont pas visibles par les autres joueurs afin de ne pas ruiner totalement l'intérêt du PvP.

    Sur chaque carte sont affichées plusieurs indications : points de vie, puissance, types d'attaque ou de pouvoirs spéciaux, rareté, ou encore nombre d'orbes requises pour l'invocation. Pour jouer une carte d'une faction bien précise sur le champ de bataille il faudra ériger une orbe de la même couleur sur des points prévus à cet effet dans les niveaux, ce qui permettra d'invoquer des créatures ou d'utiliser des sorts de plus en plus puissants. Des simples cartes "T1" (une seule orbe) comme les archers ou l'infanterie ou encore les tours de défense, on passera progressivement à deux, trois puis enfin quatre orbes, avec à la clé les unités et sorts les plus balèzes. Capturer et conserver ces orbes sera donc une priorité absolue si l'on souhaite pouvoir placer ses grosses cartes en fin de partie, et bastonner l'adversaire avec d'immenses colosses, des dragons de feu gigantesques ou encore des arbres géants, BattleForge ayant une tendance franchement pas désagréable à la démesure. Le jeu restant un STR avant tout, il faudra bien sûr amasser des ressources nécessaires aux dépenses, ici de l'énergie collectée via des puits répartis aux endroits stratégiques, parfois aux côtés des précieuses orbes déjà mentionnées. Les cartes ont un coût d'invocation, et sont disponibles en un nombre donné d'exemplaires. Elles peuvent donc être jouées plusieurs fois d'affilée, après quoi elles devront se recharger pendant quelques secondes avant d'être à nouveau utilisées. Là où ça se complique, c'est qu'une carte ne peut être jouée qu'à proximité d'une unité ou d'un bâtiment allié, ce qui minimise les rushs abusifs ou les tactiques de fourbe en multijoueur, et apporte une grosse couche de tactique aux combats solo ou coopératifs. L'astuce, c'est que ladite unité ne sera dotée de tous ses points de vie que si elle est créée près d'un puits d'énergie ou d'une orbe - elle n'en aura que la moitié dans le cas contraire.

    Le tiers payant

    A la charge du joueur de trouver le délicat équilibre entre l'apparition immédiate de troupes au combat, quitte à ce qu'elles soient affaiblies, et le repli stratégique vers sa base où l'on pourra créer des escouades d'unités aux barres de vie gonflées à bloc. Dans le même ordre d'idée, il sera impossible de lancer une tempête de météores ou d'ériger une tour à l'autre bout du niveau sans la présence d'une unité alliée. Le gameplay du jeu en devient du coup d'autant plus nerveux voire frénétique que la progression de ses troupes devient l'occasion d'une guerre permanente où tout se joue à coups d'invocations en masse, de percées soudaines, de replis stratégiques, de sorts salutaires et de placements judicieux d'unités. De la stratégie classique rendue extrêmement dynamique par ce système de cartes qui permet à chaque partie de ne pas trop ressembler à la précédente. Les victoires rapportent des améliorations que l'on peut appliquer à des cartes existantes, et la composition libre des decks évite de devoir jouer continuellement avec des races figées telles qu'on peut les croiser dans la plupart des autres jeux du genre. Le système a toutefois une faille : les points BattleForge. Cette monnaie virtuelle permet d'acquérir de nouvelles cartes, que ce soit dans des boosters (packs de huit cartes choisies au hasard) ou par l'intermédiaire de la maison des ventes où d'autres joueurs vendent leurs biens aux enchères sur un modèle rappelant là encore les MMO. Avec 3000 points offerts à l'achat du jeu, il y a largement de quoi faire, surtout en évitant de dépenser inutilement ses points dans des boosters aux résultats trop aléatoires (préférez l'échange ou les enchères). Reste qu'il faudra un sacré capital pour réussir à mettre la main sur les 200 cartes du jeu...

    Les complétistes n'auront sans doute pas d'autre solution que de mettre la main au portefeuille puisque BattleForge a en effet fait le choix d'un modèle économique similaire aux jeux free to play, avec achat de nouveaux points contre de la monnaie réelle sur une boutique en ligne. Une philosophie très contestable surtout qu'il est impossible de gagner des points BF en jeu, et qu'à 10€ les 1000 crédits, réunir les 200 cartes risque de coûter affreusement cher. On peut certes comprendre que le maintien et l'entretien des serveurs ait un coût, mais la solution paraît pour le moins maladroite, sans parler du risque de créer un jeu à deux vitesses où les plus fortunés seront mieux lotis que les autres. Un déséquilibre qu'il faut toutefois dédramatiser puisque ceux qui payent n'auront pas forcément accès à l'unité invincible ou au sort ultime totalement imparable - le jeu n'en propose pas. Ils auront en revanche plus de chance de se constituer des decks variés et homogènes et donc d'avoir sous la main un panel de pouvoirs et de créatures plus complémentaires que celui qui se contentera de l'offre de base. Les cartes les plus rares ne sont toutefois pas automatiquement les meilleures, et les éventuels déséquilibres sont moins la conséquence des aspects marchands de BattleForge que du concept qu'il emprunte à Magic : L'Assemblée.

    Player versus Player

    Affronter un joueur Ombre dont le deck contient un Faucheur aux points de vie et d'attaque impressionnants est forcément désagréable pour celui qui ne possède pas d'unités équivalentes, mais c'est là une conséquence inévitable d'un choix de design qui n'est pas sans ses petites injustices. Reste qu'il incombe à chaque joueur de savoir se créer des decks variés et adaptés à chaque situation. On est évidemment loin de la science exacte, ce que l'on apprendra souvent à ses dépends en PvP où les joueurs ont eu largement le temps depuis la bêta de se familiariser avec les rouages du système. Déjà nerveux pendant la campagne, le gameplay de BattleForge devient encore plus stressant en duel avec des parties parfois extrêmement courtes où règnent le rush et les tactiques vicieuses, ce qui laisse d'ailleurs rarement aux participants le loisir d'atteindre les deux derniers tiers. Les plus téméraires pourront quant à eux se lancer dans des duels en utilisant des "Tome Deck", versions spéciales de decks constituées à partir de boosters. Les cartes de tous les participants seront par conséquent attribuées au hasard, ce qui rend à la fois le jeu plus équitable mais aussi forcément plus aléatoire puisque tout dépendra des unités et sorts qui vous seront attribués.

    Que ce soit en solo ou en multi, BattleForge est assez complet avec une vingtaine de niveaux de campagne rejouables seul ou à plusieurs dans trois niveaux de difficulté différents, de nombreuses missions coopératives qui obligent à élaborer des stratégies collégiales, et des duels mettant les nerfs et le sens tactique à rude épreuve. On en profitera au passage pour louer l'excellente gestion des groupes qui intégre automatiquement une unité invoquée à une escouade déjà existante, dont elle exécutera automatiquement l'ordre en cours - se déplacer, attaquer, etc. L'intrigue est certes un peu branlante et racontée de manière trop morcelée pour intéresser quiconque, mais le jeu propose tout ce qu'il faut côté gestion des decks et des cartes, vente aux enchères, organisation de groupes et autres canaux de discussion pour avoir de quoi s'installer sur le long terme. Il est même possible d'essayer ses cartes dans la Forge, une aire de jeu dédiée dans laquelle on fera apparaître à loisir des troupes ennemies afin de tester la composition de ses decks, la puissance de telle ou telle unité, et plus globalement la pertinence de ses choix. Une idée judicieuse d'autant qu'il ne faut pas espérer voir toutes ces informations dans un manuel absolument rachitique, qui aurait mérité pour le coup de proposer bien plus qu'une bête liste de toutes les cartes disponibles. Dommage également qu'on ne trouve dans le jeu ni mode escarmouche, ni éditeur de cartes, les missions de la campagne risquant de vite devenir assez répétitives, surtout avec des objectifs aussi figés.

    Fais le cochon

    Aussi fun, nerveux et intense soit-il, le gameplay de BattleForge n'est pas non plus sans ses problèmes, avec des fins de parties qui tournent le plus souvent au grand n'importe quoi, surtout à quatre joueurs quand des hordes de mastodontes, de tortues de magma et autres géants de glace se collent des torgnoles monumentales sous une pluie de sorts plus spectaculaires les uns que les autres. C'est certes très fun mais plus vraiment subtil, et pour tout dire pas très tactique. Le jeu est d'ailleurs assez inégal sur ce point avec d'un côté l'absence notable de formations et de waypoints, des petits soucis de pathfinding et un certain bourrinisme caractérisé, de l'autre des mécaniques de jeu très bien rodées, un panel de cartes extrêmement varié qui dope les possibilités tactiques et pourra encore s'étoffer via de futures mises à jour, et des pouvoirs particulièrement bien pensés, comme celui du Démolisseur qui permet aux unités d'apparaître à ses côtés avec leurs points de vie au maximum, ou encore le sort Mal du grognement du camp Nature, qui transforme les unités ennemies en cochons. Diabolique pour ce qui est de rendre momentanément inopérante une portion de l'armée adverse, à la façon du célèbre sort du mouton de l'ancêtre Warcraft II. BattleForge est donc simple à prendre en main tout en n'étant pas obligatoirement simpliste, en dépit de ces fins de parties chaotiques où il s'agira souvent moins de réfléchir que de cliquer partout en espérant faire un maximum de dégâts.

    Si le jeu a donc les points forts et les points faibles d'un RTS résolument typé arcade, il a en tout cas d'énormes qualités artistiques, un comble pour qui se souvient des Spellforce et leur design pas vraiment folichon. Leur dernier projet est à ce titre une vraie réussite avec des graphismes fins et colorés, des animations soignées, des effets visuels superbes, des environnements bourrés de détails et texturés avec talent. Tout, des menus aux illustrations des cartes, respire le bon goût. L'interface est, elle aussi, irréprochable, même si ceux qui joueront en 1024x768 ne sont pas à l'abri de quelques soucis de lisibilité. Seules les musiques paraissent en retrait, mais elles sont heureusement rattrapées par une ambiance sonore de qualité, surtout au niveau des bruitages puisque la VF est tout sauf inoubliable. Pas forcément gourmand à proprement parler, le jeu tourne plutôt bien tous détails à fond mais sollicite énormément la carte graphique, avec à la clé quelques ralentissements bien violents notamment lors de l'affichage des zones d'effets de sorts ou de certains bâtiments. On regrettera aussi des temps de chargement longuets et rapidement pénibles, surtout qu'ils sont présents au début mais également à la fin de chaque partie, ainsi qu'une gestion de la souris assez limite par moments, l'animal ayant un peu de mal à répondre dans certaines situations. Enfin, comme tout jeu exclusivement jouable sur Internet, BattleForge est dépendant du bon vouloir de sa ligne ou de l'état des serveurs, et certains joueurs ont récemment rencontré quelques problèmes pour se connecter. Espérons que ces derniers resteront marginaux.

    Configuration de test : Intel Core 2 Q6750 @ 2.66Ghz, 2 Go de RAM, GeForce 8800 GTS 512




    Bon



    Au premier abord, BattleForge a tout pour réussir. Le jeu est très joli, le mélange de stratégie temps réel, de cartes à la Magic et de MMO fonctionne à merveille et donne un gameplay dynamique, fun et rafraîchissant, les parties sont nerveuses et souvent spectaculaires et le multijoueur est très complet. Un tableau idyllique qui ferait de BattleForge un nouvel ajout de choix au genre STR décidément très en forme en ce début d'année, s'il n'était affaibli par quelques décisions contestables au premier rang desquelles l'obligation d'acheter ses cartes avec de l'argent réel, un choix évidemment difficile à cautionner. Le gameplay en lui-même n'est, lui non plus, pas parfait avec des fins de parties souvent chaotiques où la tactique n'a plus vraiment cours, sans parler de certains petits déséquilibres et d'une campagne finalement pas très substantielle. Mais BattleForge demeure néanmoins une bonne surprise avec ses parties nerveuses, ses mécanismes de jeu bien pensés et ses graphismes vraiment accrocheurs. Un jeu de stratégie plus que solide, qui aurait en théorie de nombreux atouts pour s'installer sur la durée, si ce n'était à ce prix.
    Dernière modification par Zamensis, 04-09-2011, 22h32.

  • #2
    Ce jeu est maintenant Free To Play et rappel étrangement Magic (le jeu de carte comme le jeu Steam) mais je trouve que Battleforge est un meilleur partie (on ne parle pas là de l'argent réel qui doit être investi) puisque la campagne est bien menée et le jeu a un apport de contenu régulier (tout du moins des correctifs).
    Ses particularités et qu'il est un RTS en temps réel et que nos cartes invoques des unités mais aussi on gagne de l'expérience, cette expérience nous permettant d'augmenter notre rang.
    On a une campagne solo (5 missions je crois) puis toutes les autres cartes sont multi, faisable de 2 à 12 joueurs (à 12 joueurs ça lag et ram comme pas possible par contre !). Chaque carte est disponible avec deux modes de jeux au minimum (les dernières), le PvP est pas mal du tout mais demande beaucoup d'entrainement. L'équipe de développement à aussi rajouter un systeme de points à gagner en faisant des cartes aléatoires permettant de gagner de l'expérience et aussi des points, ces derniers servant à améliorer nos cartes si on a les conditions requises.

    Aujourd'hui, le jeu est déserté par les communautés francophones hélas et il ne reste plus que les autres: Allemands, Espagnols, Anglais, etc...

    Le reste est très plaisant et vous ne serez jamais seul, ça je peux vous le garantir mais essayer de jouer avec un ou des amis, l'expérience ne sera que meilleur !

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