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  • #16
    Tour du Haut Var, 21-21 Février 2015, Etape 1 Et Vuelta a Andalusia Ruta del Sol, 18-23 Février, Etape 4





    Cette course de deux étapes réunit chaque année un plateau comportant toujours quelques grands noms du cyclisme. Le parcours des deux jours est très vallonné :
    •La première étape est quasiment entièrement plate sur les trois quarts de la course. En revanche le dernier quart consiste en un circuit d'une dizaine de kilomètre dans la commune de la Croix de Valmer. Ce dernier comporte une montée de 2 kilomètres à 8% de moyenne à répéter 5 fois, l'arrivée se trouvant au sommet.
    •La deuxième étape est un circuit bien plus long de 60 ou 70 kilomètres, avec à environ 15 kilomètres de l'arrivée une montée de 3 kilomètres à 15% de moyenne !! Une horreur absolue !

    Nos sponsors nous ont demandé de faire un top 5 ici. Ca va pas être facile mais on peut le faire ! Pour cela il faudra ne pas perdre de temps sur la première étape, voir même essayer d'en gagner en la remportant et en récupérant des bonifications. La deuxième étape ne se terminera jamais avec un peloton groupé au vue de la grosse bosse extrêmement difficile à 15 kilomètres de la ligne. C'est un petit groupe qui se disputera la victoire, il faut qu'un de nos gars soit dedans. Et... Bah on va voir ce qu'on va faire...


    Effectif aligné sur l'épreuve :
    Spoiler:

    -Benoit, course par étape, rôle : Co-leader : Essayer de gagner la première étape, on verra pour la deuxième.

    -Rahl, Puncheur-Sprinteur, rôle : Co-leader : Essayer de gagner la première étape, on verra pour la deuxième. Course de début de saison...

    -Diderlord, Grimpeur-Puncheur, rôle : Co-leader : Essayer de gagner la première étape, on verra pour la deuxième.

    -Scramouille, Puncheur, rôle : Co-leader : Essayer de gagner la première étape, on verra pour la deuxième.

    -Gouggar, puncheur, rôle : Equipier : Aider les leaders en toute circonstances, toutefois il aura peut être sa carte à jouer pour la première étape

    -Vertigo, baroudeur, rôle : Attaquant/Equipier : Il tentera de prendre l'échappée de jour dans la première étape, plus pour servir d'éventuel relai dans le final à des leaders que par réel espoir de victoire. Sinon il jouera les équipiers modèles.

    -Aragox, puncheur, rôle : Equipier : Course de début de saison, on va se contenter de jouer les équipiers.

    -Ryurk, spécialiste du contre la montre, rôle : Equipier : Clairement pas un parcours pour Ryurk qui va jouer les équipiers modèles.




    Etape 1, 21 Février : Le Cannet des Maures / La Croix Valmer :

    Spoiler:




    Ca va faire plus d'une semaine que les gars n'ont pas couru et le rythme est donc redescendu à "Bon". En revanche la fraicheur est exellente pour tous sauf pour Ryurk, qui a mal géré ses efforts à l'entrainement. La forme est globalement satisfaisante pour tout le monde sauf pour Rahl, qui affirme ne pas arriver à développer beaucoup de "Watts" à l'entrainement.




    Pas mal de formation World tour avec des adversaires de taille.

    Les principaux coureurs à surveiller : Andrey Amador et Jésus Herrada pour la Movistar, Domenico Pozzovivo et Alexis Vuillermoz pour AG2R la mondiale, Thibaut Pinot pour la Française des Jeux, Mathias Brandle pour IAM Cycling, Paul Martens pour Lotto-Jumbo (souvenez vous, il est en forme cette saison et a gagné le Grand prix d'Ouverture la marseillaise), Simon Clarke pour Orica, Alberto Contador (vainqueur de plusieurs Grand tours (Tour de France, Espagne et Italie), Caruso pour Katyusha, Rolland pour EuRopcar et enfin Barguil pour Giant Aleppin.





    11 heure, le départ est donné du Cannet des Maures. l'ambiance est bonne au sein de l'équipe, on se remémore le briefing donné une heure plus tôt dans le bus par Archange :

    "
    -Bon, individuellement on fait pas le poids face aux leaders adverses. Ils ont tous un ou deux gros leaders capables à coup sûr de faire un bon résultat sur cette course. Nous on a pas cette chance, alors soit on subit, soit on essai d'en faire une force. Je vois quatre, voir cinq coureurs capables de faire un top 5 ici : Benoit, Gouggar, Scramouille, Diderlord et Rahl. Alors on va attaquer à outrance jusqu'à ce que ça passe ! Le plan est simple : Vertigo, tu prends l'échappée du jour, tu essais d'arriver avec au moins un minute d'avance sur le peloton à l'entame du circuit final. Disputes les grands prix de la montagne si ça te chante.
    Les autres, on reste bien à l'abris tant qu'on n'est pas dans le circuit, et là, je veux des attaques en continue ! Les cinq que j'ai cité plus tôt, vous attaquez à tour de rôle, Vertigo vous servira de point d'appui. Je veux toujours un coureur à l'avant. Si vous êtes dans l'échappée et que vous vous sentez pas super, vous le dites, un autre attaquera et vous lui servirez de relai. Bref on attaque comme des veaux en espérant que ça passe ! »
    Le plan était pourri, mais au moins, il permettait à tous sauf Ryurk (qui ne se sent de toute façon pas bien) et Aragox (dont c'est la reprise) de se mettre en valeur.




    Alors que le peloton sort du village de départ : le Cannet des Maures, Vertigo part à l’attaque, suivi avec un temps de retard par Julien Loubet (FRA, Marseille-13-KTM, 3ème division).




    Ils sont rejoints au bout de 5 kilomètres par le jeune Anthony Turgis (FRA, Cofidis, 2ème division).

    Le peloton laisse partir et l’échappée prend rapidement plus d’une minute. La voiture d’Archange est autorisée à dépasser le peloton avec la voiture Cofidis et la voiture marseillaise pour se placer directement dérrière les trois hommes de tête. La deuxième voiture d’Association Mundus Bellicus - Histoire et Stratégie reste derrière le peloton.

    Une fois le véhicule en place dérrière les échappés, Vertigo se laisse décrocher pour venir au niveau de son directeur sportif pour se ravitailler et prendre des instructions :

    «
    -Bon Vertigo, inutile de trop forcer pour creuser l’écart. SI vous arrivez avec plus d’1min30 d’avance sur le circuit final ça va être difficile pour les copains de faire le jump’. Fais tranquillement monter l’écart à 4 minutes, puis laisse le peloton revenir petit à petit. L’idéal c’est d’arriver à La Croix Valmer avec une avance comprise entre 1 minute et 1 minute 30. »

    Le baroudeur acquiesce et reprend sa place dans le trio.

    Comme ses relais sont peu appuyés, Julien Loubet et Anthony Turgis s’énervent. L’entente est très mauvaise entre les coureurs.

    Le marseillais et le Cofidis s’entendent pour ne plus prendre de relais à l’approche du premier sprint intermédiaire, situé dans la commune de Largues. Vertigo se retrouve donc en tête au lancement du sprint, la plus mauvaise place puisque ses adversaires bénéficient de son aspiration et le dépassent sans problème.



    Le coureur de Mundus Bellicus passe donc la ligne en dernier, précédé par Julien Loubet et Anthony Turgis, qui prend trois points pour le classement du meilleur sprinteur et trois secondes de bonification. Les trois hommes font un peu redescendre les toxines qui durcissent les jambes après un sprint en progressant presque en roue libre au sein du tortueux petit village de Largues. Il est presque midi est un nombre important de personne acclament les coureurs depuis les restaurants de la sympathique place de la mairie.

    Le même scénario va se reproduire pour le prochain sprint intermédiaire et pour les deux grands prix de la montagne : Loubet et Turgis sucent la roue de Vertigo et le dépassent sur la ligne. A ce petit jeu le grand gagnant est le jeune coureur de la Cofidis qui sera systématiquement premier.



    Le chemin pour redescendre de Gassin (où se déroule le deuxième GP de la Montagne) est très tortueux et technique, serpentant au milieu d’une magnifique forêt. Une fois en bas, on entre sur le territoire de la commune de La Croix de Valmer, et c’est parti pour cinq tours d’un circuit ponctué par une bosse d’1,5 km à 8% de moyenne ! Le village, situé à quelques kilomètres de Saint-Tropez, est une petit coin de Paradis, mais les coureurs ne sont pas là pour profiter de la plage.




    Le peloton arrive à son tour dans La Croix de Valmer, emmené par l’équipe Tinkoff-Saxo Bank (1ère division), qui roule pour son leader, le célèbre Alberto Contador, l’Espagnol qui a remporté deux Tour de France, deux Tour d’Italie et trois Tour d’Espagne (ça vous pose le bonhomme).



    Le paquet accuse 1min30 de retard sur l’échappée. Aussitôt, Gouggar s’en tient au plan et porte une attaque. Les membres de l’équipe restés dans le peloton se replacent en tête, juste derrière les Tinkoff-Saxo Bank. On essaie de protéger Rahl et Scramouille, qui affirment avoir de bonnes sensations.




    Mais Gouggar peine à prendre plus de 15 secondes sur le peloton. Vertigo essai alors de passer en tête du groupe de tête au moment où celui ci longe le littoral pour imposer un faux rythme et faciliter le retour de son camarade.




    Mais Gouggar stagne toujours à 15 secondes du peloton au moment de passer à son tour au même endroit même s’il reprend un peu de temps sur le trio de tête. C’est désormais les Katyusha et les Orica Greenedge, deux équipes de premières division, qui font le tempo en tête de peloton.

    Archange dispense des encouragements à la radio :

    «
    -Allez Gouggar c’est pas grave, fatigue les équipiers des gros bonnets, c’est tout ce qu’on te demande, donne tout ce que t’as. »




    Finalement, au moment d’entamer pour la première fois la montée, les Katyusha et les Orica freinent un peu le rythme, pour ne pas exploser trop vite. Gouggar prend un peu le large et remonte sur l’échappée.

    Les écarts entre les différents groupes étant devenus trop faibles, les voitures présentes derrière l’échappée matinale doivent s’arrêter pour reprendre la route derrière le peloton. Archange profite de cet arrêt pour remarquer que Ryurk, Benoit, Rahl, Aragox et Scramouille sont biens placés en tête de peloton, mais qui Diderlord est à la peine, il a du mal à frotter au sein de ce peloton sous tension pour se maintenir dans les 20 premières places.




    Le peloton gamberge complètement désormais, au point que c’est Cult Energy, une équipe danoise de troisième division qui roule en tête. Gouggar a pris 40 secondes en 2 kilomètres et est pointé à plus d’une minute ! En revanche, il ne parvient toujours pas à rentrer sur le groupe de Vertigo : Anthony Turgis et Julien Loubet ne veulent pas le voir faire la jonction.


    Gouggar reviendra finalement sur Vertigo dans la montée à la fin du deuxième tour. Mais il a dépensé trop d’énergie et est incapable de prendre le moindre relais. Vertigo collaborera alors sans arrière pensée avec Turgis et Loubet qui semblent en avoir encore sous la pédale. A l’entame du 4ème tour, alors qu’il reste un peu plus de 12 kilomètres, l’écart est de deux minutes !!

    Malheureusement, Gouggar ne peut toujours pas relayer et Vertigo, qui est bien trop lourd pour ces enchaînements de bosses, en est incapable lui aussi. Turgis va alors tenter plusieurs attaque pour finir en solitaire. Il sera à chaque fois repris par Loubet qui ramène systématiquement les deux Mundus Bellicus dans sa roue. Le quatuor se regarde, gamberge, occupe toute la largeur de la route, tente des attaques inutiles avant de marquer le pas…

    Le peloton voyant cela accélère et l’écart fond ! Le rythme est très élevé, Ryurk et Aragox ne peuvent plus suivre et sont lâchés.

    L’écart n’est plus que de 20 secondes au début du dernier tour alors que l’échappée arrive sur le bord de plage. Archange donne ses instructions : Benoit et Did’ devront placer Scram’ et Rahl en bonne position au pied de la côte finale, puis Scramouille emmènera le sprint de Rahl. Le directeur sportif espère ainsi arracher un top 10 à la fin de cette étape.

    Mais Rahl ne l’entend pas de cette oreille, il se sent dans une forme olympique, comme il ne l’a jamais été, et place un démarrage dés l’arrivée sur le bord de mer.




    Il comble les 20 secondes de retard en moins de deux minutes et laisse littéralement sur place ses deux coéquipiers et leurs compagnons d’échappées.

    Dans la voiture, Archange passe de l’agacement à l’hystérie et hurle dans la radio pour encourager son coureur !




    Dans le peloton la chasse n’est pas organisée, tout le monde roule très vite mais chacun de son côté : le paquet s’est trop déstructuré dans la descente très rapide qui mène à la plage. L’écart sur Rahl ne diminue pas, il reste stable aux alentours des 20 secondes !





    S’en est finit pour Vertigo, Gouggar, Turgis et Loubet qui sont repris à deux kilomètres de l’arrivée, au pied de la côte finale.
    Les leaders n’ont plus d’équipiers et chacun est obligé de rouler sans aide pour se repositionner en tête du paquet à l’entame de la montée : ils y laissent des forces, c’est bon pour Rahl !




    (Les deux mecs au premier plan sont des coureurs lâchés qui ont un tour de retard).

    Ce dernier ne perd rien ou presque dans les 600 premiers mètres de la côte, à 5%. Il a toujours 20 secondes d’avance sous la flamme rouge, mais le dernier kilomètre est terriblement dur : 10% de moyenne… 20 secondes c’est rien avec une telle pente !


    Rahl donne tout ce qu’il a, il est au sprint, les jambes le brûlent, son rythme cardiaque dépasse les 190 pulsations par minute. Le public, nombreux dans ce final, l’encourage.




    Mais Alberto Contador (ESP, Tinkoff-Saxo Bank) fait un dernier kilomètre de folie. Les autres coureurs du peloton ne peuvent même pas espérer le suivre, on dirait qu’il vole !

    Il reviendra in extremis sur Rahl et le dépassera sur la ligne.





    Contador et Rahl termineront finalement 10 secondes devant le reste du peloton.






    Vertigo et Gouggar réussiront à terminer dans le peloton, tout comme Ryurk qui a mis à profit la ligne droite en bord de mer pour faire parler sa puissance et recoller sur le paquet. Seul Aragox qui a beaucoup travaillé tout au long de la journée pour Rahl, finira à plus de 4 minutes (on lui en veut pas, c’est sa course de reprise, tout le monde ne fait pas une deuxième place comme Rahl pour la rentrée des classes).

    Par le jeu des bonifications, Rahl est second à 4 secondes de Contador, il devance Paul Martens, l’allemand de la Lotto-Jumbo qui a gagné le 1er Février le Grand prix d’Ouverture la Marseillaise. Vertigo, grâce aux deux secondes de bonification grapillées lors des deux sprints intermédiaires, est 6ème au général.


    Nos gars sont aussi bien placés pour le classement du meilleur jeune où Rahl est premier.




    Vuelta Al Andalucia - Ruta del Sol, Etape 4 :


    Spoiler:




    Pendant ce temps en Espagne, c’est une échappée de 5 coureurs qui ira au bout. Elle sera reprise à 50 mètres de la ligne, mais Bryan Nauleau aura suffisamment de force pour résister aux sprinteurs et s’imposer au terme de 160 kilomètres d’échappée. Bravo à lui ! Il a fait un sacré numéro. On va suivre ce coureur à l’avenir…

    Manix, qui a prix la roue de Bouhani lors de ce sprint prendra une bonne 9ème place, devant Nacer Bouhani (FRA, Cofidis, 2ème division) justement. C’est pas mal parce que le plateau de sprinteurs est très relevé… On se croirait vraiment sur une course de niveau World Tour.
    Dernière modification par Archange, 06-10-2016, 18h01.

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    • #17
      Déclaration d'Alberto Contador, interrogé sur le podium à La Croix de Valmer :




      "Si, si, tequilla, una tapa de tortillas. Tengo la camisa negra y pueda beber corrazon. Eva Mendes y Manzana, uno poquito de dineros por favor. Futbal, salsa y Brasil"

      Traduction :

      "Oui c'est vrai que la plupart des grands coureurs de course à étape sont sur la Vuelta a Andalucia - Ruta del Sol aujourd'hui, avec un parcours très montagneux. Mais les courses de début de saison ne sont pas faites pour se mesurer à ses adversaires directs, mais pour acquérir du rythme et se rassurer. Avec Majka on voulait avant tout se tester sur des parcours très nerveux et très vallonnés et on est donc venu ici. Il y a quand même beaucoup de bon puncheur présents sur la course et je ne pense pas être forcément meilleur sur ce type de circuit qu'eux, donc pour moi la course reste difficile. Il va falloir qu'on reste concentrés demain si je veux pouvoir remporter le classement général."


      Rahl, deuxième de l'étape, premier français et meilleur jeune, se fera interviewer le soir par l'antenne régionale de France 3 :

      Que pensez vous du parcours de cette étape ?

      Très beau parcours je dirais, on n'a vraiment pas beaucoup de jours de course dans les jambes et certains comme moi débutent leur saison ici. Aussi, c'était une bonne chose d'avoir 120-130 kilomètres quasiment plats pour commencer à se mettre en jambe. On a pas roulé trop fort, ça nous a permis de prendre nos marques dans le peloton et de profiter du paysage. Le circuit était aussi intéressant : une descente technique, une ascension très dure et une longue portion plane le long de la mer : tout le monde était capable de tirer son épingle du jeu sur l'une de ces parties, qu'il soit puncheurs, rouleur ou bon descendeur. Et la Croix de Valmer est vraiment un village magnifique. C'était très agréable de voir tout ce monde en bord de route.

      Justement, c'est votre course de reprise et vous finissez deuxième, comment avez vous fait ?

      Je pense que je me suis peut être un peu surestimé à vrai dire, j'ai fait cette performance au mental uniquement. Pour tout vous dire même maintenant après une heure de massage et un bon repas, j'ai du mal à tenir debout...

      Cela ne va pas vous pénaliser pour demain ? Vous pensez pouvoir conserver votre place au classement général ?

      J'espère bien récupérer cette nuit, je verrais bien demain. Mais heureusement la plupart de mes équipiers ne sont qu'à 20 secondes de Contador, tout ne reposera pas sur mes épaules demain.

      On vous a vu dépité au moment de franchir la ligne, vous y avez cru jusqu'au bout ?

      Oui, quand j'ai attaqué les deux derniers kilomètres je pensais vraiment pouvoir le faire. Le public me portait et mon directeur sportif me donnait des écarts très rassurants. J'ai vraiment fait une montée en boulet de canon, et j'ai vraiment été surpris quand j'ai vu Alberto surgir à 5 mètres de la ligne pour s'imposer. Ca m'a vraiment abattu sur le coup, mais après mon directeur sportif m'a engueulé, il m'a dit que quand on finit deuxième sur sa course de reprise derrière Alberto Contador on doit se réjouir, pas se plaindre. Je pense qu'il a raison mais il va encore me falloir du temps pour digérer.

      Un dernier mot ?

      Oui. Passez faire un tour sur Mundus Bellicus, c'est un forum sympa. Et jetez un oeil sur Gamesplanet, c'est les promos en ce moment.

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      • #18
        L’ambiance est excellente dans le bus de l’équipe la veille lors du retour à l’hôtel à Draguignan. Les coureurs et le staff ont le sourire. Chacun raconte ce qu’il avait vécu aujourd’hui et félicite Rahl pour son classement.

        Arrivé à l’hôtel, tout le monde file directement dans les chambres pour se faire masser par le vieux kiné que l’équipe avait pu engager, avant de s’endormir, épuisés.

        Le lendemain, la plupart d’entre eux se sentent bien, sans trop de douleur dans les jambes, et ils attaquent le petit déjeuner en lançant des petites piques espiègles sur l’orientation sexuelle de Ryurk, qui avait sans doute quelque chose à prouver à toujours essayer d’emmener le braquet le plus difficile possible.

        Au même instant, un homme à la verticalité contrarié descend d’un taxi et s’arrête d’un air hésitant devant l’hôtel Ibis de Draguignan.





        Poussant un grand soupir, il entre, jetant des petits regards apeurés autour de lui. Il entre dans la salle de restaurant. Certains clients sont déjà attablés pour manger leur petit déjeuner tandis que d’autres sont debout, faisant la queue pour accéder au buffet.

        L’homme se dirige sans hésiter vers un membre du staff de l’équipe cycliste de Mundus Bellicus (reconnaissable à son T-shirt frappé du chevalier).

        «
        -Archange, dit-il d’un ton suppliant les larmes aux yeux, j’en peux plus ! C’est plus possible !
        -Mais… Le Nain ! S'écrie le directeur sportif. Ca fait plaisir de te voir ! Regardez les mecs ! Y’a Bas-du-Cul ! Annonce t’il à ses coureurs attablés plus loin. Qu’est-ce que tu fais là ?
        -Je… Je… C’est plus possible, tout nos créanciers réclament ce qu’on leur doit au plus vite ! Mais on a plus rien ! Et vous… Vous faites les marioles sur des vélo !! Cette équipe nous coûte une fortune ! »

        Archange tapote le dos du trésorier de l’association et le réconforte sur un ton paternaliste :

        «
        -Allons, Allons… Ca va aller. Tiens, prend donc ce morceau de jambon, ça va déjà te requinquer. »

        Le Nain regarde sans comprendre le morceau charcuterie qu’Archange a posé dans sa main.

        «
        -Ecoutes, je sais que tu es inquiet et c’est bien normal Bas-du-Cul. Mais les retombées financières vont arriver bientôt, c’est encore trop tôt. On a quand même fait des bons résultats et regarde, hier, Rahl a fini deuxième, derrière Alberto Contador ! Tu te rends compte ?
        -Je…
        -Tu sais quoi ? Je sais que tu aimes bien le vélo ! Le mieux pour te changer les idées, c’est de nous accompagner aujourd’hui, tu monteras dans la voiture avec moi et le mécano, et tu verras que l’argent n’est pas jeté par les fenêtres. Ca te ferais plaisir ?
        -Je suppose que oui…
        -Et ben tu vois ? En plus tu va m’être utile vue que tu t’y connais un peu en vélo, on a du recruté deux nouveaux mécanos parce qu’on avait plus de quoi payer les anciens. Tu pourras un peu expliquer comment ça marche à José-Miguel qui va nous accompagner dans la voiture aujourd’hui.
        -José-Miguel ? »

        Archange désigne à travers les baies vitrées deux hommes qui chargeaient les vélos sur le toi des voitures MB.

        «
        -C’est José-Miguel et Pedro, deux mécaniciens Costa-Ricains qu’on a embauché.
        -Mais attends… C’est une clef à molette qu’il a à l’arrière de sa salopette ?
        -Oui, tu as saisi le problème. A l’origine José-Miguel et Pedro travaillaient dans un garage pour poids lourds. C’est pour ça que tu devras leur expliquer comment il faut faire pour changer une roue, ou régler un dérailleur électrique. »

        Le Nain en reste sans voix.

        «
        -Par contre j’espère que tu as pris espagnol en LV2 parce qu’ils pigent pas un mot d’anglais ou de français. »

        Les larmes commencèrent à remonter dans les yeux du trésorier.

        «
        -Bon allez le Nain, faut qu’on se dépêche, on doit être présents tôt sur la ligne d’arrivée car Rahl et Vertigo vont porter un maillot distinctif ce matin et il faut qu’il récupère leurs tenues."

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        • #19
          Tour du Haut Var, 21-21 Février 2015, Etape 2 : Draguignan - Draguignan




          Spoiler:
          Le plan est simple pour aujourd’hui : Rahl est deuxième au général, Benoit, Diderlord, Vertigo, Scramouille et Gouggar sont à moins de 20 secondes d’Alberto Contador. On est largement en position d’espérer un top 5 au général comme le souhaitent les sponsors.


          Mais ça va être difficile, le parcours d’aujourd’hui est très compliqué et va être très sélectif. Il y a beaucoup d’excellents puncheurs dans le peloton, ainsi que plusieurs grimpeurs doués et normalement on a pas une chance. Mais il ne faut pas oublier qu’on est en début de saison, tout est encore possible.


          Et en parlant de parcours, le voici :




          Ca monte sec et ça redescend très rapidement tout le long ! Il s’agit d’une grosse boucle tout autour de Draguignan. La difficulté décisive sera la montée de la côte des tullières, au sommet duquel se trouve un grand prix de la montagne. La côte est courte (un peu plus de deux kilomètres) mais c’est un vrai mur avec des passages à plus de 20% !!! Et les coureurs la grimperont pour la deuxième fois à moins de 20 kilomètres de l’arrivée !


          Il ne faudra pas non plus négliger l’ascension vers le village de Tourtour, point culminant de l’étape : une montée longue, irrégulière, située en plein milieu d’étape.


          L’objectif est simple : toute l’équipe doit être en tête de peloton en permanence aux côtés des Saxo-Tinkov d’Alberto Contador. Il risque d’y avoir des cassures et de nombreux lâchés, il faut que personne ne se fasse piéger car on a besoin de tout le monde pour aider Rahl, Benoit, Diderlord, Scramouille ou Gouggar à faire un top 5. Ryurk, Vertigo et Aragox devront se sacrifier sans arrières pensées. Le but est de rester au contact des meilleurs jusqu’à la deuxième ascension de la côte des Tullières. A l’approche de cette dernière, on avisera.




          Le départ est donné de Draguignan par le maire de la commune.





          Vertigo et Rahl sont présents au premier rang sur la ligne de départ afin de se faire prendre en photo par les spectateurs et la presse locale : ils ont en effet tout deux un maillot distinctif.





          Rahl a en effet remporté beaucoup de points pour le classement par points hier grâce à sa deuxième place et occupe donc le deuxième rang de ce classement ce matin derrière Alberto Contador. Mais comme Contador porte également le maillot jaune, c’est Rahl qui porte le maillot vert. Vertigo porte quant à lui le maillot blanc du meilleur jeune alors qu’il n’est que troisième de ce classement grâce aux bonifications qu’il a récupéré au cours de son échappée la veille. Mais le meilleur jeune c’est Rahl, et comme il porte le maillot vert c’est donc son dauphin qui doit porter le maillot blanc, mais son dauphin c’est Anthony Turgis (FRA, Cofidis, 2ème division) qui a lui aussi cette place grâce aux bonification remportées dans l’échappée. Mais comme Anthony Turgis porte le maillot de meilleur grimpeur (comme vous pouvez le voir à gauche), c’est Vertigo qui porte le maillot de meilleur jeune. Vous suivez ?




          Le départ est finalement donné et quatre coureurs sortent rapidement du peloton. Comme les Saxo-Tinkov et les Mundus Bellicus ne roulent pas pour les reprendre, préférant avoir une petite échappée facile à contrôler à l’avant plutôt que de risque de voir partir un groupe plus important comptant 7 ou 8 unités, l’échappée prend rapidement le large.




          Il y a là Maxim Belkov pour la Katyusha (RUS, 1ème Division), une sprinteur bien trop lourd pour être dangereux sur cette étape. C. Penven (FRA) qui court pour Marseille-13-KTM (FRA, 3ème division) a un gabarit plus adapté aux vallons mais n’a jamais vraiment brillé au sein du peloton. En revanche leurs deux compagnons d’échappée sont bien plus dangereux : le français Nicolas Edet (Cofidis, FRA, 2ème) et le leader de la IAM Cycling ( SUI, 1ère division) Mathias Brandle. Ces deux coureurs sont de bons grimpeurs et sont tout a fait capable de remporter l’étape et le classement général si on leur laisse trop d’avance ! Il faudra être vigilant et contrôler tout ça.





          Les hommes de tête collaborent consciencieusement en tête et filent à travers les routes du Haut-Var.


          Mais alors que l’écart avec l’échappée s’apprête à franchir la barre des deux minutes, Vertigo, qui jusque là restait en tête de peloton avec ses camarade, se laisse soudain distancer et perd rapidement des places, redescendant en plein milieu du peloton. Il a un problème de dérailleur. Il se penche alors sur le côté, essayant de remettre correctement sa chaîne, mais il passe malencontreusement un doigt dans les rayons de sa roue arrière !




          C’est la chute ! Il s’étale de tout son long sur la route. La plupart des coureurs réussissent à éviter le maladroit mais Lemarchand, coureur français de l’équipe danoise de troisième division Cult Energy roule en plein sur le vélo du coureur Mundus Bellicus et vient s’écraser sur Vertigo, le mettant un gros coup de genoux à l’arrière du casque.




          La voiture d’Archange s’arrête alors à leur hauteur.


          «
          -Qu’est-ce qui s’est passé ? S’enquiert le directeur sportif. Ca va ?
          -J’ai le doigt enflé, ça fait un mal de chien, répond Vertigo, sans s’appesantir sur les circonstances honteuses de sa chute. »


          Pendant ce temps le nain, sur le siège passager, se retourne pour donner des instructions à José Miguel :


          «
          -Euh… Vamos Vamos José Miguel ! euh… Pussar, pousse, pouchar Vertigo !
          -No comprendo. »


          Dans un juron, Bas-du-cul ouvre la portière du véhicule et courre pousser Vertigo afin qu’il reprenne rapidement de l’élan. Un spectateur fait de même avec le coureur français de la formation danoise une fois que ce dernier remonte sur le vélo car sa propre voiture n’est toujours pas arrivée.


          Le Nain remonte en vitesse dans la voiture et Archange redémarre. Radio-Tour informe que les deux retardataires ont environ une minute et trente secondes de retard sur le peloton. Archange accélère et vient se placer devant les deux coureurs français qui se relaient à rythme soutenu pour revenir sur le paquet. Un commissaire de course sur moto qui observe scène fait un signe de tête à la voiture pour indiquer qu’il ne s’oppose pas à la manoeuvre : normalement il est interdit pour un coureur de rouler derrière une voiture, car il bénéficie de son aspiration et atteint facilement les 60 km/h. Mais il est de coutume que les commissaires autorisent les coureurs victimes de chute ou de crevaison remonter dans les voitures en profitant de l’aspiration. Le nain lui se saisit de la radio afin de requérir la venue d’une voiture ou d’une moto médicale pour qu’on vienne s’occuper du doigt de Vertigo.


          Mais il est coupé par un message radio de Diderlord :


          «
          -Y’a un Bretagne Séché qui s’échappe à l’avant !
          -Reçu, fait Archange avant de réfléchir quelques secondes. Que font les équipiers de Contador ?
          -Rien, ils laissent partir.
          -Ok, on fait rien, ils doivent pas considérer que c’est un coureur dangereux, on laisse partir. De toute façon les saxo-Tinkov sont une équipe World Tour alors que nous on est en troisième division, hors de question de donner ne serait-ce qu’un seul coup de pédale pour poursuivre une échappée de 5 coureurs même si on a le deuxième au général. »




          Quelques secondes plus tard, Diderlord signale une nouvelle attaque : un coureur de chez Auber 93 attaque à son tour. Archange commence à s’inquiéter mais ne change pas ses ordres : on laisse les Saxo-Tinkov assumer le poids de la course.




          La jonction finit par s’opérer à l’avant et il y a désormais 6 hommes en tête :




          Cam (FRA, Bretagne Séché Environnement, 2ème division) et Théo Vimpère (FRA, Auber 93, 3ème division) collaborent désormais avec Belkov, Brandle, Penven et Edet.




          A peu prés au même instant, Vertigo et Lemarchand reviennent sur le peloton.




          Ils se sont un peu accroché à une moto médicale qui a passé un peu de bombe glacée sur le doigt de Vertigo et sur le genoux douleur du coureur du Cult Energy.




          Le course connait alors un moment de calme pour tous le monde, l’avancée grignote lentement son avance, Vertigo se replace en tête de peloton. La course traverse le haut-Var et les coureurs profitent un peu du paysage en discutant.





          Mais le peloton arrive rapidement sur la première montée de la côte des tullières, avec un peu moins de 4 minutes de retard sur l’échappée. Archange donne ses instructions : tout le monde à l’avant ! La route est étroite et être au milieu du peloton, c’est avancer au rythme du coureur le plus lent devant soi !





          L’équipe suit les instructions et tout le monde aborde en bonne position l’ascension. Comme vous pouvez le voir sur la capture d’écran, la pente est rude ! Les passages à 20% font mal. Presque la totalité des coureurs bascule en petit plateau/grand pignon, et pourtant les jambes ne moulinent pas vite ! Les très nombreux spectateurs présents sur le bord de la route n’entendent plus que des grognements d’effort alors que le peloton passe. Chacun fait ce qu’il peut pour hisser sa carcasse au sommet du mur.


          La bosse est pourtant montée à un rythme peu soutenue. l’échappée prendra presque 50 secondes dans les 2 kilomètres de l’ascension et plafonne désormais à 4min40.




          Au passage du sommet une petite cassure s’est formée, mais toute l’équipe MB est devant avec Alberto Contador, sauf Vertigo qui reviendra tout de même bien vite avec l’aide de Warren Barguil (FRA, Giant Alpecin, 1ère division). Le peloton se regroupe dans la descente.




          La course continue alors tranquillement jusqu’au pied de la longue ascension menant à Tourtour. La Saxo-Tinkov se met alors à rouler à rythme soutenu en tête de peloton : les 6 hommes en têtes ont 5 minutes d’avance et comptent parmi eux Mathias Brandle et Nicolas Edet. Si Contador veut conserver son maillot jaune, il doit réduire l’écart dés maintenant.




          Les coureurs les plus faibles se font inexorablement lâcher. Ryurk est la première victime de l’accélération chez les Mundus Bellicus, décroché alors qu’il commençait à apercevoir le village de TourTour au sommet au loin.




          Déjà ce matin il avait dit ne pas se sentir bien, mais là il explose complètement scotché au bitume. Archange vit qu’il devait vraiment se sentir mal car il avait passé le moyen plateau et avait mit des pignons un peu plus gros, alors qu’il s’obstine d’habitude à toujours emmener un braquet énorme.


          C’est également l’occasion pour Archange de demander à tous ses gars comment ils se sentent, une montée comme celle-ci renseigne sur l’état de forme de chacun. Et c’est pas joyeux ! La plupart se sentent pas terrible, sauf Benoit qui prétend avoir d’excellente jambes au moment de traverser le village et de basculer dans la descente.




          La descente est raide est nerveuse et il faut souvent donner des coups de frein. Cela va poser un problème à Vertigo qui peut difficilement de servir de sa main gauche et qui freine avec beaucoup moins de violence que les autres. Et ce qui devait arriver arriva : le français Florian Sénéchal de la Cofidis fait un léger écart à cause d’un nid de poule, Vertigo ne freine pas assez fort pour l’éviter, et c’est le carambolage. 9 coureurs sont à terre.


          La voiture MB s’arrête pour s’enquérir de la santé de Vertigo qui a cette fois-ci le nez en sang. Mais il repart finalement, poussé par José-Miguel qui a bien compris ce qu’on attendait de lui cette fois.


          Vertigo sera finalement rattrapé par un groupe d’attardés au sein duquel se trouve Ryurk. Tous ces coureurs profitent d’un replat au pied de la descente pour revenir à toute vitesse en queue de peloton, mais dés que le parcours redevient valloné, Ryurk explose à nouveau, et Vertigo est à bout de force à l'arrière du paquet.




          Les deux coureurs se souviendront avec amertume des beaux paysages du Haut-Var :




          Pour enfoncer le clou, la pluie se met à tomber alors que le groupe de Ryurk revient sur Alo Jaikin, le champion d’Estonie de chez Auber 93 qui avait remporté une étape de l’Etoile de Bessège en échappée quelques jours plutôt.




          En tête de peloton les saxo-Tinkov continuent à imposer un rythme soutenu. De nombreuses cassures se forment et les coureurs piégés dépensent de précieuses forces pour revenir. Beaucoup explosent complètement et le peloton ne compte plus que 90 unités à 40 kilomètres de l’arrivée. Aragox et Gouggar s’épuisent quant à eux en tête de peloton pour prendre le vent à la place de leurs collègues et leur porter des bidons. Mais Aragox, dont c’est le deuxième jour de course, explose. Il stoppe complètement son effort et se laisse décrocher en queue de peloton en roue libre.




          Gouggar craque à son tour alors que l’échappée n’est plus qu’à 1min30. Il ne lâche pas tout cependant et essaie de récupérer en milieu de peloton.




          L’approche de la deuxième ascension de la côte des Tullières est très vallonées, ça monte et ça descend sans cesse !


          Diderlord est à bout et ne peut plus à son tour se maintenir dans les premières positions.




          Il ne reste plus que Rahl, Benoit et Scramouille en tête. A leurs côtés se trouvent Contador dont les équipiers ont roulé si fort qu’ils ont tous explosé, laissant leur leader isolé. C’est désormais les AG2R qui roulent pour leur leader Alexis Vuillermoz (FRA, AG2R la Mondiale, 1ère division), assistés par les europcar pour Pierre Rolland (FRA, EuRopcar, 2ème division.)




          Rahl est presque à bout. Archange lui demande de faire de son mieux pour défendre sa place mais sa décision est prise : il doit se débrouiller seul. Scramouille va se sacrifier pour Benoit qui pense pouvoir marquer un grand coup aujourd’hui. Il affirme même dans l’oreillette qu’il est assez en forme pour gagner l’étape !

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          • #20
            La suite :


            Spoiler:
            Le peloton est emmené à toute allure par les AG2R la mondiale. Rahl sert les dents, Scramouille est obligé de passer une dent en plus car il n’a plus de bonne cadence de pédalage et doit tirer plus fort s’il veut se maintenir devant Benoit pour prendre le vent à sa place. Il est néanmoins satisfait d’une chose : la pluie s’est arrêtée.

            Le paquet revient rapidement sur Cam (FRA, Bretagne Séché Environnement, 2ème division), Théo Vimpère (FRA, Auber 93, 3ème division) et Penven (FRA, Marseille 13 KTM, 3ème division) qui ont été lâché par leurs compagnons d’échappée.

            Quelques kilomètres plus tard, c’est au tour de Nicolas Edet (FRA, Cofidis, 2ème division) et Brandle (SUI, IAM Cycling, 1ère division) d’être repris à leur tour.



            Contre toute attente, c’est le russe de la Katyusha (1ère division), Maxim Belkov qui tient tête au peloton.

            Rahl et Scramouille sont à bout, mais ils ne lâchent rien. Ils perdent continuellement des places dans le peloton, mais ne stoppent par leurs efforts pour autant, espérant qu’un moment de creux va leur permettre de récupérer suffisamment pour revenir aider Benoit, qui doit désormais se débrouiller seul en tête du groupe.




            Le russe, échappé depuis prés de 140 kilomètres, ne peut finalement rien face aux deux équipiers d’AG2R la mondiale qui imposent un tempo d’enfer en tête de paquet pour leur leader : Vuillermoz.




            Il sera repris à 22 kilomètres de la ligne d’arrivé, 4 kilomètres avant la deuxième et dernière ascension de la redoutable côte des Tuillières. Le peloton ralentit légèrement une fois le Katyusha repris et les AG2R se laissent enfermer par les Lotto-Jumbo (Pays-BAS, 1ère division) qui remontent Paul Martens à qui ils font confiance depuis qu’il s’est imposé magistralement au GP d’Ouverture la Marseillaise. Contador, dont les équipiers sont eux aussi à bout, au milieu du peloton, s’en sort magistralement tout seul et est parfaitement bien placé. Benoit n’est pas trop mal non plus, dans la roue des Lotto-Jumbo.

            Le paquet ne compte plus que 60 coureurs.

            Benoit annonce calmement qu’il coupe son oreillette pour rester concentré. Archange accepte, non sans lui dire une dernière fois d’aborder la côte des Tuillières bien placé. Benoit sourit en arrachant le dispositif de son oreille.




            Voyant que tout le monde est à bout, Arthur Pichot (FRA, EuRopcar, 2ème division) tente de porter une accélération faible mais soutenue en restant assis sur sa selle. Les plus faibles perdent leurs place, Rahl explose définitivement et coupe son effort. Scramouille est prêt de faire pareil en queue de groupe… Mais Benoit n’hésite pas, il change de braquet pour quelque chose de plus lourd et remonte toute en puissance, doublant même par l’extérieur les deux AG2R qui se replaçaient dans un virage.

            Ca y est ! Plus que deux virage très serrés et on arrive à la côte des Tuillières ! Pichot impose toujours une rythme soutenu ! Deux coureurs de Cult Energy, l’équipe danoise de 3ème division qui a décidément des ambitions sur ce tour du Haut-Var, essaient de le dépasser. Benoit prend tout les risques et dépasse Contador par l’intérieur du virage, qu’il prend quasiment sans ralentir.




            Il manque de percuter Pichot en sortie de virage. Ce dernier le repousse d’un violent coup de coude qui renvoie Benoit dans les barrières. Une jeune femme hurle, terrifiée, alors qu’elle voit le leader de Mundus Bellicus manquait de s’effondrer sur elle.

            Mais Benoit parvient à conserver l’équilibre et se glisse dans un trou de souris dans le dernier virage, entre Pichot et les barrières. Le coureur d’Europcar est obligé de faire un léger écart sur sa gauche en ralentissant un peu, ce qui oblige les deux Cult Energy à freiner.




            Voyant cela, Benoit ne prend même pas la peine de basculer en petit ou moyen plateau et se dresse sur les pédales pour porter une longue attaque tout en puissance sur le long plateau. Le public est déjà très présent dans cette portion de 200 mètres à 5% menant au pied du mur des Tuillières.




            Benoit ne se retourne pas, il continue à pousser comme un damné sur ses pédales, essayant d’emmener son énorme braquet dans les premiers pourcentages du mur, pour l’instant seulement de l'ordre de 6 ou 7%.

            La foule lui hurle de continuer, il sent qu’il a creusé un petit écart. Pour autant il sait qu’il ne pourra pas continuer cet effort bien longtemps car un rapide coup d’oeil sur l’un des écrans accrochés à son guidon lui apprend que son rythme cardiaque vient de dépasser les 190 pulsations par minutes. C’est toutefois une bonne nouvelle, il n’y a que dans les bons jours que le coeur peut se permettre ce genre d’exploit. Il sait que Ryurk, qui traverse une très mauvaise passe aujourd’hui, doit peiner à dépasser les 160.




            Il arrive enfin sur la première partie difficile du mur : 12% ! Les jambes le brûlent comme jamais, il est trempé de sueur, ses poumons semblent constamment vide. Pourtant Benoit ne s’est jamais senti aussi bien ! Les hurlement de la foule le porte ! Il bascule sur le moyen plateau d’un coup de manette sans prendre la peine de se préoccuper de ses pignons, il n’a pas l’énergie pour y penser en ce moment !

            Un coup d’oeil en arrière lui apprend que Vuillemoz et Simon Clarke (Australien, Orica-GreenEdge, 1ère division) l’ont prit en chasse et sont à 5 ou 6 mètres derrières lui. 5 ou 6 mètres dans ces pourcentages, c’est presque autant de secondes d’avance.





            Benoit arrive finalement sur une pente un peu plus légère sur 400 mètres : 4 ou 5% de moyenne. Le leader de l’équipe MB en profite pour se rasseoir sur sa selle et à ralentir un peu : il doit refaire passer son rythme cardiaque sous les 190 sinon il risque de littéralement s’évanouir. Un coup d’oeil en arrière lui apprend que 4 coureurs ont finalement réussit à s’accrocher à sa roue : Simon Clarke et Alexis Vuillermoz, deux redoutables puncheurs, un Lotto-Jumbo qui semble être Paul Martens et un Katyusha (Russie, 1ère division).

            Le petit groupe possède une petite vingtaine de mètres d’avance sur le peloton, soit à peu prés 20 secondes.





            Les 500 derniers mètres sont au dessus des 17% !!!! Benoit est encore en tête, il veut monter à son rythme pour ne pas devoir subir celui d’un concurrent potentiellement plus fort. Il voit soudain Alexis Vuillermoz le dépasser dans un grognement d’effort, dressé sur les pédales. Il s’envole littéralement dans ces hauts pourcentages. Benoit n’essaie même pas de s’accrocher à sa roue, contrairement à Simon Clarke qui se met lui aussi en danseuse… Pour se rasseoir, à bout de force, 20 mètres plus loin.




            Alexis Vuillemoz basculera finalement dans la descente avec prêt de 30 secondes d’avance sur le groupe Benoit.




            Au moment d’arriver à son tour au sommet, Benoit fait un geste avec le coude et s’écarte brutalement sur la gauche : les autres ont profité de son travail pendant toute la montée, hors de question qu’il leur fasse aussi la descente. Simon Clarke acquiesce et prend la tête. Benoit se place en queue de groupe et en profite pour identifier le coureur de la Katyusha qui n’est autre que l’expérimenté Alexandre Kolobnev.




            16 secondes plus tard, c’est Alberto Contador qui jaillit de la côte des Tuillières : il a eu énormément de mal à mettre en route dans la première partie du mur, mais a fait la deuxième partie comme un boulot de canon !




            Une vingtaine de seconde après le maillot jaune, c’est au tour du peloton de franchir le grand prix de la montagne. Dans les premières positions on retrouve deux Cult Energy et Rafal Majka, le polonais équipier d’Alberto Contador.




            Dans le groupe de Benoit, la descente est plutôt prudente : les quatre hommes cherchent à récupérer des efforts consentis dans l’ascension. Ils ne reprennent rien sur l’homme de tête, et perdre même une petite poignée de seconde. Ils seront même rattrapés à 12 kilomètres de l’arrivée par Alberto Contador. Ce dernier, s’apercevant que ça ne roulait pas très fort, remonte le groupe par la gauche en hurlant pour que chacun prennent des relais appuyés sans rechigner. Ni Benoit, ni Kolobnev, ni Martens et ni Clarke ne se sentent de résister à la volonté d’une homme ayant gagné 7 grands tours, et s’exécutent.




            Les 5 hommes en chasse patate travaillent alors durs, sans arrières pensées, mais en 7 kilomètres, ils n’ont repris que 10 secondes sur l’homme de tête, qui caracolent toujours à 20 secondes devant eux ! C’est alors qu’à 8 kilomètres de l’arrivée, les poursuivants arrivent sur un nid de poule. Benoit et Paul Martens, qui occupaient les deux dernières positions perdent un peu de temps à cause de ce petit trou dans la route. La roue d’Alexandre Kolobnev se trouve à deux mètres devant eux, il suffit d’un tout petit effort pour se replacer à l’abri derrière lui.

            Benoit fait un signe du coude, indiquant qu’il souhaite que Martens fasse l’effort à sa place, ce dernier secoue la tête et se contente de le regarder. Cela dure une petite dizaine de seconde, mais le groupe de contre se trouve désormais à 10 mètres !

            Benoit pousse un grognement énervé, il accélère violemment en faisant un gros écart sur la droite qui surprend Martens. Ce dernier ne se trouve alors plus dans l’aspiration de Benoit et perd 3 mètres sur le leader de MB. Les deux hommes essaient de recoller sur Contador, Kolobnev et Clarke.




            Benoit roule à fond pendant 3 kilomètres et parvient à recoller sur le groupe Contador. Il se retourne et il voit que Martens a complètement disparu : contrairement à Benoit, il n’a pas réussi à revenir et a explosé. Mais Benoit rage toujours intérieurement, il sait qu’il est complètement claqué à cause de cette poursuite en solitaire, et il peine à se maintenir en dernière position du groupe.

            Contador descent une fois à sa hauteur avec l’idée de lui demander de relayer, mais en voyant le visage du leader de MB, il se rend bien compte qu’il en est complètement incapable.





            A 3 kilomètres de l’arrivée, Vuillermoz n’est toujours pas rejoint. En revanche le groupe de contre est rattrapé par le leader de Cult Energy : Fabian Wegman, un coureur allemand polyvalent d’une grande qualité.




            (Le coureur de l’armée de terre est un retardataire, la course repasse plusieurs fois par les mêmes routes autour de Draguignan.)

            Le puncheur français d’AG2R se présente finalement sous la flamme rouge avec une poignée de seconde d’avance sur le groupe Contador !




            Simon Clarke lance le sprint de très loin, kolobnev et Wegman sont dans sa roue. Contador ne semble pas en forme. Benoit lui ne sprint même pas, complètement vidé. Il cherche juste à profiter le plus longtemps possible de l’aspiration que lui fournissent ses compagnons d’échappée.




            Le coureur australien fait un excellent sprint tout en puissance, ni Wegman ni Kolobnev ne réussiront à garder sa roue. Clarke ira jusqu’à rattraper Vuillermoz au moment où celui-ci lève les bras sur la ligne, sans toutefois parvenir à le dépasser.




            Benoit franchira la ligne en roue libre, exténué.

            (Le coureur de Trek à gauche de Benoit est lui aussi un retardataire.)




            Une magnifique victoire de Vuillermoz, et une très belle étape, avec un final très mouvementé, le peloton a littéralement explosé en petits groupes de 4 ou 5 coureurs se poursuivant les uns les autres !



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            • #21
              Bilan Tour du Haut Var et Avant-dernière étape Vuelta al andalucia Ruta del Sole
              Spoiler:

              Benoit obtient donc une sixième place sur cette deuxième étape du Tour du Haut-Var. Il aurait peut être pu obtenir un meilleur résultat s’il n’y avait pas eu cette bête erreur de débutant avec Paul Martens au moment de décider qui allait faire l’effort pour reprendre la roue de Kolobnev.




              Que du beau monde dans le top 10 de l’étape, sportivement ce résultat est vraiment pas mal !

              La victoire de Vuillermoz est vraiment magnifique, il sort du mur des Tuillières avec une trentaine de secondes d’avance, et réussit à résister jusqu’au bout sur le plat face à 7 hommes en chasse-patate !

              Etant français, il recevra une tonne d’applaudissement au moment de monter sur le podium en tant que vainqueur d’étape, mais aussi en tant que deuxième au classement général final. Il ne manquera pas d’être interviewer par de nombreux journalistes :


              -Alexis, on a vu l’équipe AG2R rouler pour vous dans la deuxième partie de l’étape, c’est vos coéquipiers qui ont considérablement étiré le peloton et qui ont préparé votre attaque dans la côte des Tullières. Est-ce que l’on doit en déduire que vous avez changé de statut au sein de l’équipe AG2R ? Parce que jusqu’à présent, malgré votre victoire en fin d’année dernière sur une étape du Tour du Gévaudan-Languedoc-Roussilon, on vous connaissait essentiellement pour être le coéquipier grimpeur de luxe pour Bardet, Péraud, Bétancur et Pozzovivo, dont vous étiez toujours le dernier équipier en haut des cols de Paris-Nice, du critérium international et du Tour d’Italie.


              -Oui, c’est un changement de statut, je fais désormais partie des leaders de l’équipe. J’ai beaucoup progressé l’an dernier les jambes répondent bien depuis janvier cette année, le staff me fait donc confiance et les copains ont roulé pour moi toute la journée. Et ça s’avert payant pour tout le monde avec au bout une victoire d’étape et une deuxième place au classement général derrière Alberto Contador.

              -Vous ferez donc partie des leaders de l’équipe en montagne ? On se souvient de votre 8ème place au critérium international et de votre 11eme place au tour d’Italie. Vous avez des ambitions sur ces courses ?

              -Oui et non, je sais que j’ai fait des bons résultats alors que je me concentrais surtout sur le fait d’épauler mes leaders, mais je ne me sens pas un pur grimpeur, pour moi je suis avant tout un puncheur et mon objectif cette année c’est les ardennaises avec Romain Bardet. Sur les courses par étape je peux bien sûr faire des bons top 10 mais j’aurais du mal à gagner. Je pense que je serais plus efficace en aidant mes vrais leaders de courses par étape, moi je vise plutôt les courses d’un jour.





              Mais ce qui est rageant c’est que Benoit est au général exactement à 20 secondes d’Alberto Contador, dans le même temps que Fabian Wegman. Mais comme ce dernier a terminé 5ème de l’étape et Benoit seulement 6me, c’est lui qui prend la 5ème place du classement général. Benoit n’est donc pas sur le Top 5, pour même pas une seconde alors que c’était l’objectif fixé par nos sponsors ! Rageant !






              C’est Anthony Turgis (FRA, Cofidis, 2ème division) qui recevra le bisou des miss pour le classement du meilleur grimpeur : il n’a pas marqué de points aujourd’hui, mais l’étape de la veille lui en a assuré suffisamment pour lui permettre de s’imposer.






              Fort heureusement, la 6ème place de Benoit au général sera contrebalancée par la deuxième place Rahl la veille, mais aussi par le classement du meilleur jeune, remporté par le leader de Mundus Bellicus, devant Thibaut Pinot (FRA, Française des jeux, 1ère division) et Jesus Herrada (Esp, Movistar, 1ère division), rien que ça !




              Les autres coureurs de l’équipe finiront la course tant bien que mal, la côte des Tuillières et la montée vers Tourtour aura fait mal.




              L’ambiance est à la fête et Archange autorise ses coureurs à boire une flûte de champagne pour fêter la victoire du classement de meilleur jeune !


              C’est alors qu’il reçoit un appel de Manix sur son téléphone. Le directeur sportif se dit que son équipe alignée sur la Vuelta al Andalusia Ruta del Sol doit avoir terminé et qu’elle l’appelle pour lui faire son rapport. Archange se creuse la tête en décrochant pour se souvenir du profil de l’étape espagnol du jour :




              «
              -Allo Manix ? dit Archange en décrochant.
              -On a gagné ! On a gagné !!! Hurle le sprinteur de l’équipe à l’autre bout du fil ! »

              Le visage du directeur sportif se tord d’une grimace de douleur alors qu’il éloigne le téléphone de son oreille.

              «
              -Quoi ? Qui a gagné ?
              -LeFoureur !! Il a gagné !! »

              Derrière la voix du coureur belge, on entendait des cris inarticulés et des personnes qui entonnaient « Seven nation army » en « Po po po ». Le téléphone semble changer de main du côté espagnol.

              «
              -Allo ? C’est Foureur.
              -Qu’est-ce qui s’est passé ?
              -J’ai gagné en échappée, se contente de répondre le poisson-pilote de Manix.
              -Ben raconte abruti !
              -Bah avec les autres on s’est dit que si jamais une échappée allait encore au bout comme avant-hier avec Bryan Naulau, il valait mieux que ça soit moi qui soit dedans, parce que je peux régler une échappée au sprint. Enfin Manix aussi peut, mais lui tout le monde sait que c’est notre sprinteur alors il aurait été trop marqué, par contre moi je pense qu’ici personne ne sait que j’ai une bonne pointe de vitesse. Enfin personne ne savait plutôt. Bref, c’est parti, on a formé une échappée de 7 coureurs et derrière ça ne s’entendait pas du tout ! Il nous ont laissé jusqu’à 11 minutes d’avance !! Moi j’avais des bonnes jambes et j’étais quasiment sûr d’être le meilleur au sprint dans le groupe, du coup j’ai vraiment roulé comme un fou, je sautais aucun relais, j’ai tout fait pour que l’entente reste bonne et qu’on arrive groupé à l’arrivée. Les autres mecs pensaient que j’étais juste un bizuth qui prenait une échappée pour la première fois et qui ne savait pas compter ses coups de pédales et profitaient de moi en se disant « on va le faire bosser comme ça il sera pas dangereux au sprint et on se disputera le sprint avec les 6 autres, sans trop se fatiguer. »
              -Et ?
              -Et ben on arrive sur la dernière ligne droit avec une petite minute d’avance sur le peloton. Je suis en tête de groupe, tous les autres sont dans ma roue. Moi j’attends le plus longtemps possible pour lancer le sprint parce que si je le lance trop tôt ils seraient restés dans ma roue pour profiter de l’aspiration avant de me doubler. Là on a attendu 75 mètres avant de lancer, du coup ils ont de suite du se décaler sur ma gauche ou ma droite pour me doubler, sans avoir mon aspiration. Sauf que j’étais bien meilleur qu’eux, ils ont jamais réussis à dépasser mon pédalier haha ! T’aurais vu leurs têtes à l’arrivée ! Ils étaient dégoutés !
              -Haha pas mal, mais tu pourras pas refaire ce coup là indéfiniment, ils savent que tu es un bon sprinteur maintenant.
              -Tu va pas me gâcher le plaisir d’avoir amener la première victoire de l’équipe non plus ! »









              Regardez le beau maillot MB ! Et les le bisou des miss !




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              • #22
                Dernière étape Vuelta al Andalusia Ruta del Sol


                Spoiler:
                Toute l’équipe est gonflée à bloc après la victoire de Foureur : la mise en route a été très difficile pour les grimpeurs de l’équipe (Hera, Faras, Kysmo et Sauron) qui n’avaient même pas réussi à prendre une échappée les premiers jours, mais avec cette victoire ils se sentent pousser des ailes.

                La dernière étape de ce tour d’Andalousie est un circuit entre Montilla et Alhaurin de la Torre. L’étape est courte : moins de 100 kilomètres. L’issue est donc incertaine mais plutôt favorable aux équipes de sprinteurs : les étapes courtes de 70 kilomètres tournent souvent à l’avantage des échappées, mais 90 kilomètres est une distance un peu bâtarde qui va sans doute faire le jeu des Bouhanni (FRA, Cofidis, 2ème division) et autre Cavendish (ANG, Etix-QuickStep, 1ère division). Il est d’autant plus probable que la course se termine sur un sprint massif vu que deux étapes ont été remporté par des échappées (Bryan Naulau (FRA, EuRopcar, 2ème division) et Foureur). Ainsi parmi les hommes rapides du peloton, seul Cavendish a levé les bras dans le sud de l’Espagne, les équipes de sprinteurs vont sans aucun doute veiller à ce que la victoire ne leur échappe pas cette fois.



                Au départ de Montilla, Foureur annonce qu’il n’a pas très bien récupéré des efforts de la veille et qu’il ne prendra pas l’échappée du jour. C’est donc Faras qui décide de partir à l’attaque. Son physique de grimpeur n’est absolument pas adapté à ce circuit tout plat, mais il faut bien montrer le maillot.

                Il s’échappera avec un néerlandais, derrière eux beaucoup de contres fusent, et au bout de vingt kilomètres, c’est un groupe de 7 hommes qui ouvrent la route. Ils compteront jusqu’à 3 minutes d’avance sur un peloton bien décidé à ne pas leur laisser trop de large.




                Sur ces étapes courtes, le rythme est extrêmement soutenu. Les hommes de têtes se relaient bien, mais ils finissent par craquer à une dizaine de kilomètres de l’arrivée. Faras sera le 4ème à lâcher prise et à se faire reprendre par un peloton emmené à toute allure par les cofidis de Nacer Bouhani alors que les coureurs entraient pour la dernière fois à Alhaurin de la Torre, une petite bourgade dont la mairie a trouvé rigolo le fait d’installer des petites tours moches partout :





                Les derniers échappés sont repris à deux kilomètres de la ligne et Nacer Bouhani ira s’imposer de belle manière, consacrant ainsi le travail abattu par ses équipiers tout au long de la journée.








                Pour le général, c’est Alejandro Valverde qui s’impose, devant Christopher Froom, Joaquim Rodriguez et Wilco Kelderman. Retenez bien ces 4 noms là, ce sont des coureurs susceptibles de s’imposer des courses à étape World Tour ou sur des monuments du cyclisme comme Liege-Bastogne-Liege, le Tour de Lombardie ou même Milan-San Remo.




                Nos coureurs à nous sont loin au général, Faras, le mieux classé, pointe à 14 minutes du vainqueur.



                Après cette épreuve, notre équipe « espagnol » (Hera, Faras, Sauron, Kysmo, Manix, Foureur, Redtovarich) remonte dans le bus. Ils retournent chez eux pour récupérer un peu en roulant tranquillement deux-trois jours. Puis chacun prendra le train ou l’avion pour rejoindre la Pays-Bas où ils s’entraîneront pendant une journée à emmener le train de sprint de Manix (ce qui n’est pas facile car la plupart d’entre eux ne sont pas des gros rouleurs). Le lendemain ils seront alignés sur une course néerlandaise de catégorie 2 où l’on mise sur un podium, voir une victoire, de notre sprinteur belge maison.


                Notre équipe « France méridionale » (Benoit, Diderlord, Aragox, Gouggar, Ryurk, Vertigo, Scramouille) quant à elle restera encore un peu dans le sud de l’Hexagone (presqu’un mois qu’ils y sont !! ). Le début de saison en France est en effet concentré dans cette région, puisque les températures et la météo y sont plus clémentes. Ensuite les épreuves se déporteront progressivement dans le nord, à peu prés en même temps que l’ouverture du calendrier belge et néerlandais. Nos coureurs vont donc s’entraîner en Ardèche afin de participer au diptyque Drôme-Ardèche avant de rentrer chez eux quelques jours pour retrouver leurs familles.

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                • #23
                  28 février 2015 : Classique Sud Ardèche / Ster van Zwolle

                  Equipe « France Méridionale" : 1.1 Classique Sud Arèche : Bourg Saint Andréol - Ruoms - 193km

                  Inscrits :
                  Spoiler:
                  Benoit, course par étape
                  Ryurk, contre la montre
                  Diderlord, grimpeur
                  Scramouille, puncheur
                  Gouggar, puncheur
                  Aragox, puncheur
                  Vertigo, Baroudeur/rouleur


                  L’équipe France méridionale s’est donc entraînée pendant quelques jours à Orange et dans les environs, logeant chez des amis et des parents d’Archange et d’Heraemoes. Le 28 au matin, l’équipe se lève tôt pour rejoindre l’Ardèche : la campagne de France méridionale touche à sa fin avec le dytique Drôme-Ardèche : deux semi-classiques de catégorie 1 qui s’enchaînent sur deux jours. La première de ces deux courses est la classique sud Ardèche qui s’élancera de Bourg Saint Andréol en direction de Ruoms.

                  L’équipe est très motivée malgré les prévisions météos qui annoncent une forte pluie. En effet, ces deux courses seront les premières où ils bénéficieront d’une couverture télévisuelle puisque les épreuves seront retransmises en direct sur l’équipe 21. Les courses bénéficiant d’une retransmission seront très rares dans la saison, il convient donc de ne pas se louper. D’ailleurs, nos sponsors nous ont demandé de faire un top 10 sur la classique Sud Ardèche. Ca ne va pas être facile, nos gars commencent à être fatigués, le parcours sera extrêmement vallonné (on va serpenter le long des gorges de l’Ardèche, est c’est plus facile en canoë), la pluie ne va rien arranger et le plateau va être relevé : Alexis Vuillermoz (FRA, AG2R, 1ère division) qui vient de remporter une étape du tour du haut-var, Paul Martens (ALL, Lotto-Jumbo, 1ère division) qu’on a vu performer sur toute la campagne de France méridionale, Wout Poels (NEE, Sky, 1ère division) et toute l’équipe Sky sont également très dangereux. Et la liste des excellents puncheurs présents sur cette course est encore longue !


                  Le matin, alors que l’équipe s’échauffe à Bourg Saint Andréol à côté de la ligne de départ qui est encore ensoleillée (ça ne va pas durer), la journaliste de l’équipe 21 vient demander à Archange si elle peut interviewer ses coureurs, car ils aimeraient centrer en partie leurs commentaires des deux jours sur la course de la toute nouvelle équipe française qui a l’air de pas trop mal marcher. Le directeur sportif répond évidemment par l’affirmative et lui envoi Benoit et Rahl, qui ont pour l’instant signé les meilleures performances de l’équipe « France méridionale ».

                  Spoiler:

                  Journaliste : Alors ce matin sur la ligne de départ, j’ai décidé d’aller questionner les petits nouveaux du peloton professionnel, des néo-pros d’une toute jeune équipe qui est apparue cette année : l’Association Mundus Bellicus - Histoire et Stratégie et qui avait fait très fort dés sa première course au Grand Prix d’Ouverture la Marseillaise avec une sixième place de leur sprinteur Pete Manix. Je suis en compagnie du leader de la formation, Benoit qui accumule déjà les places d’honneur sur les courses à étape avec une troisième place sur l’Etoile de Bessège et une Sixième place sur le Tour du Haut Var dont il a remporté le classement du meilleur jeune. A ses côtés se trouve Alhric Rahl qui a terminé deuxième de la première étape de ce même Tour du Haut Var.

                  Rahl et Benoit : Bonjour.

                  Journaliste : Alors Rahl, quelle est la stratégie aujourd’hui ? Pensez vous pouvoir tirer votre épingle du jeu ?

                  Rahl : Le parcours est très difficile avec une succession de montées très raides le long des gorges de l’Ardèche, une échappée peut rapidement perdre une minute voir plus dans l’une de ces ascensions si le peloton embraye subitement derrière. Donc la course va être très peu lisible mais on peut miser sur une échappée reprise assez loin de l’arrivée et une succession de contres et de cassures derrière. Le plan c’est donc tout simplement d’essayer de placer systématiquement un coureur dans le groupe de tête et espérer que ça passe.

                  Journaliste : Et vous comptez jouer votre carte personnelle ?

                  Rahl : Pas vraiment, Manix et Foureur, nos deux sprinteurs, disputent une course aux Pays-Bas et du coup je suis l’homme le plus rapide de l’équipe présent ici, je vais juste essayer de rester au contact du peloton et tenter de jouer le sprint ça termine groupé. J’ai pour consigne de ne pas attaquer.

                  Journaliste : Quant à vous Benoit, vous êtes le leader de cette formation dans la montagne et sur les courses par étape où vous avez obtenu des bons résultats jusqu’à présent. Quels sont vos prochains objectifs ?

                  Benoit : Je n’aurais pas vraiment l’occasion de disputer beaucoup de course par étape cette année donc j’ai des objectifs assez ciblés : le Critérium international le mois prochain, le Tour du lac Qinghai en Chine, le Tour de l’Alberta au Canada et la Route du Sud. J’espère faire des top 10 dans chacune de ces courses mais c’est peut être un peu présomptueux en ce début d’année. Je ferais le point après le critérium et je verrai s’il faut revoir mes prétentions à la baisse.

                  Journaliste : Merci les garçons, on se revoit ce soir à l’arrivée.





                  J’ai malheureusement eu un problème de screen avec cette course que j’étais censée détaillée puisque c’est un objectif du sponsor. Je vais donc la résumer brièvement, je ferais un récit détaillé de la course du lendemain.
                  Spoiler:


                  Dés le début la pluie tombe à drue sur l’Ardèche dont les gorges se changent en torrent bouillonnant. La journée s’annonce horrible lors que les coureurs s’élancent de Bourg-Saint-Andréol :





                  Il y a beaucoup de tentatives d’échappées, Aragox croit avoir pris la bonne avant qu’elle ne se fasse reprendre. C’est finalement Gouggar qui partira à l’avant avec deux autres coureurs. Ils se feront rattraper à 40 kilomètres de l’arrivée dans l’antépénultième ascension. Les montées qui s’enchaînent, la pluie et la fatigue accumulée au cours de la campagne de France méridionale a affaiblie les organismes et les Mundus Bellicus sont de moins en moins nombreux à s’accrocher à un peloton de plus en plus petit : exit Ryurk, Vertigo, Diderlord, Aragox et Rahl. Seul Benoit, Gouggar et Scramouille seront encore présents au pied de la dernière montée.

                  Les attaques fusent entre les favoris, mais personne n’arrive à prendre le large, handicapé par la pluie et le vent. Néanmoins une cassure se forme et une trentaine de forçats de la route continue l’ascension à bon rythme, déposant tous les autres qui semblent scotchés au bitume. Parmi les MB, seul Scramouille a réussi à s’accrocher, Benoit et Gouggar sont à la dérive.

                  La dernière descente et la dernière ligne droite sont très technique sur des routes extrêmement détrempées. De nombreuses chutes surviennent, notamment celle du français Romain Bardet, le leader d’AG2R la mondiale (FRA, 1ère division) qui entraînera cinq autres gars dans sa chute. Essayant à tout prix de ne pas tomber, Scramouille dépensera énormément d’effort pour rester dans les cinq premières positions du groupe malgré le vent et la pluie. Il sera en sécurité et ne tombera pas, mais y dépensera trop d’énergie pour peser réellement dans le final, et finira avant dernier du groupe de tête. Le vainqueur est l’italien Fabio Feline (ITA, Trek, 1ère division). Une victoire sans surprise car Fabio Feline est un sprinteur spécialisé dans ces étapes très vallonnées. Il fait parti des seuls sprinteurs capables de passer les bosses sans problèmes, et si les conditions sont mauvaises et empêchent des groupes de deux ou trois hommes de prendre la large, il est quasiment assuré de gagner lors des arrivées groupées.
                  Le belge Dries Devenyns de la IAM (SUI, 1ère division) fera une étonnante deuxième place. Le podium sera complété par l’expérimenté Marco Marcato, le puncheur italien spécialiste de l’amstel Gold Race courant pour l’équipe belge de deuxième division Wanty Groupe Gobert.

                  Thomas Voeckler (FRA, EuRopcar, 2ème division) finira premier français à la 5ème place et montre que malgré son âge, il est toujours compétitif. Paul Martens (ALL, Lotto-Jumbo, 1ère division) est toujours là ! 7ème !






                  La belle ville de Ruoms ne sera pas une réussite pour l’équipe de Mundus Bellicus :






                  Benoit se fera rapidement interroger par la journaliste de l’équipe 21 à son arrivée sur la ligne, 4 minutes après le vainqueur :

                  Journaliste : Benoit, un petit mot rapide : comment s’est passée cette étape ?

                  Benoit : Horrible, jusqu’à présent j’ai toujours réussi à prendre du plaisir sur les courses où l’équipe m’alignait à l’exception du Grand Prix d’Ouverture la Marseillaise, et ça m’a aidé à faire des bons résultats. Mais là le parcours, la fatigue accumulé et la météo m’ont dégouté, je n’avais ni la force ni l’envie. Je suppose que c’est ça qui fait les grands champions : la capacité à trouver l’envie de gagner même dans les pires moments, mais je n’en suis pas encore là.

                  Journaliste : On est déçu du résultat obtenu dans votre équipe ?

                  Benoit : Je viens d’arriver, j’ai pas encore eu les résultats mais je sais que Scramouille n’a pas réussi à accrocher le top 10 alors qu’on était venu pour ça. Donc oui on est déçu, j’espérais pouvoir accrocher les meilleurs plus longtemps. Néanmoins Scramouille a montré qu’il était costaud et Gouggar a montré le maillot à l’avant une bonne partie de la journée sur votre antenne, donc tout n’est pas noir. Maintenant je vais devoir vous laisser, j’ai besoin de prendre une bonne douche.






                  Equipe « Espagnole" : 1.2 Ster van Zwolle : Rotterdam - Utrecht : 175km

                  Les inscrits :
                  Spoiler:

                  Manix : Sprinteur
                  LeFoureur : Poisson pilote de Manix
                  Red, hera, kysmo, sauron, faras : équipiers

                  Spoiler:

                  Spoiler:

                  Après quelques jours de repos dans leurs foyers respectifs, les membres de l’équipe « Espagnol » (Faras, Heraemoes, Sauron, RedTovarich, Kysmoboy, leFoureur et Manix) se rendent aux Pays-Bas pour une course de catégorie 1.2, le plus petit échelon du cyclisme professionnel (on a jusqu’ici disputé que du 1.1 ou 2.1). Le plateau n’est donc pas bien relevé, avec plein de petites équipes belges et néerlandaises ainsi que des équipes de développement (dédiés à la formation de jeunes coureurs prometteurs). Le parcours reliant Rotterdam à Utrecht est tout plat et ouvre le calendrier néerlandais. L’objectif est de voir ce que vaut Manix face aux sprinteurs des autres équipes de troisième division, on va tout miser sur lui aujourd’hui.

                  Le matin les coureurs s’élancent du port de Rotterdam, le premier port mondial :



                  Une petite échappée de quatre coureurs aux noms imprononçables appartenant à des équipes aux noms tout aussi imprononçables fausse compagnie au peloton. RedTovarich et Faras rouleront en tête de peloton pour stabiliser l’écart aux alentours de trois minutes. Ils se donnent à fond, surtout Red, et ne sont que très peu relayés par les autres équipes de sprinteurs. A trente kilomètres de l’arrivée, alors que l’écart est de deux minutes, Red et Faras descendent en milieu de peloton, expliquant que l’équipe Mundus Bellicus avait fait son travail pour la poursuite en limitant l’écart mais que c’était aux autres de boucher le trou.

                  Les quatre hommes de tête seront repris à 10 kilomètres de la ligne, les trains de sprint se mettent en place. Malgré le fait que l’équipe MB soit composée quasi-exclusivement de grimpeur, le train de Manix est le plus performant et Manix est idéalement placé au lancement du sprint. On pourra en particulier souligner l’intense relai d’Heraemoes.
                  En revanche leFoureur n’a pas des super jambes et quand il lance son sprint, c’est un peu poussif. 6 ou 7 sprinteurs les dépassent alors, lui et Manix. Mais le belge ne panique pas, il attend les 150 derniers mètres pour raccélérer alors que ses concurrents sont entrain de faiblir, et les remontent tous dans la foulée, gagnant avec une roue d’avance sur Jobim Ariesen, le sprinteur néerlandais de Metec -TKH (une équipe dont je n’ai jamais entendu parler ).




                  LeFoureur terminera 10ème, derrière Kevin Ista, ancienne connaissance de Manix qu’on avait déjà vu au Grand Prix d’ouverture la Marseillaise.


                  Il ne faut pas s’emballer, on a gagné qu’une catégorie 1.2, mais Manix montre qu’il est clairement au dessus des sprinteurs de troisième division. On peut espérer passer en deuxième division l’an prochain si on continue sur cette lancée.

                  Dans tous les cas, l’équipe passera la nuit à Utrecht après avoir bu un peu de bière (mais pas trop) les longs des canaux d’Utrecht pour fêter la victoire.




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                  • #24
                    1er Mars 2015 : 1.1 Valence-Drôme Classique



                    Equipe "France méridionale" :

                    -Benoit : course par étape
                    -Diderlord : Grimpeur/puncheur
                    -Scramouille : Puncheur
                    -Aragox : Puncheur
                    -Rahl : Puncheur/sprinteur
                    -Gouggar : Puncheur
                    -Ryurk : contre la montre
                    -Vertigo : Baroudeur/rouleur



                    La classique Sud-Ardèche la veille a été vécu comme un calvaire par l’équipe « France méridionale ». Tous ont filé dans leurs lits sans broncher une fois le repas et le massage passés, mais tous n’ont pas pleinement récupéré.




                    Aragox, Gouggar et Vertigo disent être en plein forme mais les autres ont encore les jambes douloureuses et le moral dans les chaussettes. Ryurk est encore plus crevé que la veille et Diderlord est à plat lui aussi.

                    Les coureurs quittent l’hôtel tant bien que mal et arrivent dans le bus de l’équipe sur la ligne de départ, où les deux mécaniciens poids lourds fraichement embauchés et le kiné s’occupent d’eux.

                    Le trajet n’a pas été long car Valence, ville départ et arrivée de la course ne se trouve guère loin :





                    La journaliste de l’Equipe 21 vient interroger Scramouille, auteur la veille de la meilleure performance de l’équipe :

                    Journaliste : Comme promis durant ces deux jours nous allons suivre les coureurs de la nouvelle équipe Association Mundus Bellicus - Histoire et Stratégie, et ce matin je suis avec le meilleur coureur de la formation hier : Scramouille.

                    Scramouille : Bonjour.

                    Journaliste : Est-ce que vous pourriez vous présenter aux téléspectateurs, qu’ils se familiarisent avec votre équipe ?

                    Scramouille : Euh… Oui… Donc moi c’est Scrouille Scramouille, je suis plutôt un puncheur et euh… Je fais parti des coureurs protégés de l’équipe mais je reste quand même souvent au service de Ryurk, Benoit et Manix qui sont nos vrais leaders.

                    Journaliste : Hier vous avez terminé aux alentours de la 20ème position, au contact des meilleurs, est-ce une satisfaction pour vous et votre équipe ?

                    Scramouille : Pas vraiment, on avait vraiment de grosses ambitions sur cette course, on voulait vraiment finir dans le top 10 et disputer la victoire, là je n’ai jamais vraiment disputé la victoire, je me suis contenté de subir et de m’accrocher. Après c’est vrai que j’ai quand même été hier le meilleur coureur de l’équipe, ça confirme mon statut de coureur coureur protégé sur les parcours vallonés, c’est rassurant de voir qu’on mérite la confiance que vous accorde le staff et les copains.

                    Journaliste : Et aujourd’hui quelles sont vos ambitions ? Le terrain doit vous convenir également et la météo ne sera plus une excuse.

                    Scramouille : Difficile à dire, j’ai vraiment beaucoup donné hier et je suis vraiment fatigué. Je sais que je ne suis pas à 100% de mes capacités. Je suppose qu’un de mes coéquipiers essaiera de prendre l’échappée matinale. Sinon on essaiera tous de se mobiliser pour que Rahl dispute le sprint et prenne un bon accessit. Mais ça va être compliqué, on est vraiment fatigués.




                    Scramouille rejoint ensuite les autres coureurs sur la ligne de départ. Au total 154 concurrents s’élanceront ce matin.
                    Spoiler:





                    Le profil est bien moins exigeant que la veille. Certes ce n’est jamais plat mais les côtes ne sont vraiment pas raides. Seules deux difficultés placées dans les 25 derniers kilomètres sont vraiment casse-pattes. C’est ici que les puncheurs essaieront de prendre le large et que les équipes de sprinteurs essaieront de maintenir le peloton groupé.





                    Rapidement un trio de coureurs français prend la poudre d’escampette : Théo Vimpère pour Auber 93 (FRA, 3ème division), Julien Bérard pour l’équipe World Tour AG2R la mondiale et Charles Planet. Ce dernier courre pour l’équipe américaine novonordisk, un laboratoire produisant de la novolin. Il est intéressant de noter que tous les coureurs de cette équipe souffrent de diabète.




                    Alors qu’ils arrivent à prendre une minute au peloton, Vertigo qui se sent très en forme, décide de partir en contre, déçu de ne pas avoir pris ce qui semble être le bon coup.





                    Vetigo est très en forme et roule très vite, mais derrière, le peloton ne veut pas le laisser sortir.





                    Voyant que sa tentative ne le mènera à rien et suivant les conseils d’Archange dans l’oreillette, le baroudeur de l'équipe se laisse reprendre par le peloton afin d’éviter de gaspiller sa bonne forme du jour inutilement.





                    Les consignes d’Archange sont alors clairs : on joue la carte Rahl au sprint. Tous le monde se regroupe autour de lui en milieu de peloton. On attend que ça se décante.





                    Malheureusement, alors que le peloton aborde un virage, un coureur de Bretagne séché Environnement (FRA, 2ème division) qui se ravitaillait s’empêtre dans sa musette et tombe. Toute l’équipe parvient à éviter la chute sauf Rahl qui était entrain de boire.

                    15 coureurs vont à terre.




                    La Cofidis (FRA, 2ème division) qui a vu 3 de ses coureurs pris dans la chute, se met à rouler en tête de ce gruppetto.




                    Grâce au travail des Cofidis, Rahl et les autres attardés réintègrent le peloton.




                    Dans le peloton, nos petits gars en blanc et marron se regroupent pour discuter, entre eux et avec leur directeur sportif via les oreillettes. Rahl est tombé et a un peu mal au genoux, ce qui compromet largement ses chances de bons résultats au sprint. Il faut alors faire le point, et il n’est pas fameux : tout le monde se sent mal, sauf Vertigo et Gouggar qui affirment être de mieux en mieux.





                    Gouggar, qui est un puncheur, souhaite que la course soit durcie dans les derniers kilomètres pour qu’il puisse sortir dans la dernière ou l’avant dernière-bosse. Tous ses coéquipiers sont dubitatifs : Gouggar n’est pas le meilleur des puncheurs de l’équipe, comment peut il espérer s’extraire d’un peloton de professionnels ?

                    De plus tous le monde est mort, personne ne pourra durcir la course à part Vertigo, mais ce dernier ne va pas pouvoir imposer un rythme bien longtemps tout seul.

                    Mais alors que les coureurs de l’équipe MB discutent, un italien de la formation Androni Gicatoli (ITA, 2ème division) fait un brusque écart sur la droite en se dressant sur les pédales.




                    Il jaillit du peloton comme une fusée un kilomètre avant le pied de l’avant-dernière côte de la journée.





                    Vertigo se tourne alors vers Gouggar et les autres : « C’est notre chance, tenez vous prêt, on va la durcir cette course ! »

                    Aussitôt le baroudeur pousse sur ses pédales pour se replacer vers l’avant avant que le peloton n’aborde la montée. Il place une violente accélération des les premiers pourcentages, partant à la poursuite de l’italien et des trois hommes de tête.



                    Il creuse un petit écart alors que Planet, le coureur diabétique membre du trio de tête constitué dans la matinée se fait rattraper par le peloton.




                    Derrière on s’inquiète : deux couleurs avec des jambes vraisemblablement bonnes qui s’échappent à moins de 20 kilomètres de l’arrivée c’est inquiétant ! Sans compter que les deux derniers rescapés de l’échappée matinale sont toujours devant !

                    Ca roule fort et on ne laisse pas Vertigo partir, il ne prendra jamais plus de 10 mètres. Tout le monde souffre. Alors que le paquet va basculer au sommet de la côte, Mas Bonet, un espagnol de la Caja Rural (ESP, 2ème division) part en contre à son tour, déposant Vertigo, à bout de force après avoir hisser sa lourde carcasse au sprint sur les forts pourcentages de la butte.




                    Finalement tous le monde est rattrapé dans la descente très technique par les Lotto-Soudal (BEL, 1ère division) qui verrouillent la course en tête de peloton. Au moment où il se fait reprendre, Vertigo constate avec satisfaction que Gouggar est en 5ème position, juste derrière le train des lotto. Le puncheur de Mundus Bellicus semble encore frais, contrairement à la plupart des coureurs autour de lui qui serrent les dents et luttent contre l’apparition de crampes.




                    On attaque alors la dernière montée, plus longue mais aussi bien plus raide que la précédente. Impossible pour Gouggar de sortir, les lotto-Soudal imposent un rythme de folie empêchant toute attaque. Gouggar prend son mal en patience et se contente de rester dans les 5 ou 6 premières positions.




                    A 300 mètres du sommet, Gouggar est toujours extrêmement bien placé. Benoit et Aragox tentent d’aider Rahl à remonter, ce dernier reste toujours le plan B, si jamais ça se termine au sprint. Diderlord et Scramouille luttent pour ne pas être lâchés, tout comme Vertigo qui pait l’effort particuliérement violent consenti quelques kilomètres plus tôt. Ryurk lui est comme hier à la dérive, et se traine déjà à plus d’une minute du peloton. Archange ne prend même plus la peine de lui demande de passer sur un braquet plus souple, « Il est con il est con que veux tu ? » Dira t’il à son mécanicien assis à l’arrière du véhicule avant de soupirer quand ce dernier lui répondra « No comprendo Senor Archange ».




                    C’est alors que le moment qu’attendait Gouggar arrive enfin : au sommet, les lotto-Soudal ralentissent le rythme, pour souffler quelques secondes avant de basculer dans la descente. Lui ne ralentit pas et se lance comme un kamikaze dans la pente, pourtant extrêmement raide.





                    Le peloton le garde en visuel mais ne semble pas en mesure de revenir sur Gouggar qui n’a pas menti sur sa condition du jour.

                    Archange exulte dans l’oreillette : « ALLEZ GOUGGIE ! ALLEZ ! TU LACHES RIEN, C’EST LES 6 KILOMÈTRES DE TA VIE »




                    A trois kilomètres de l’arrivée, il est clair que le peloton ne reviendra pas : les équipiers des sprinteurs sont trop crevés. Personne ne veut rouler. Gouggar se retourne alors et voit que certains sprinteurs tentent alors de sortir du peloton à la pédale pour aller rechercher Gouggar en solitaire.




                    A 1,5 kilomètres de l’arrivée, deux lotto-Soudal et Samuel Dumoulin, le sprinteur de poche d’AG2R la mondiale, parviennent à s’extraire. Kenny dehaes (BEL) donne tout ce qu’il a pour emmener son sprinteur, Tosh Van der Sande (BEL), vers la victoire. Il s’écarte finalement au passage de la flamme rouge, alors que Gouggar semble montrer des signes de faiblesses.




                    Tosh Van der Sand va alors lancer le sprint de très très très très loin, aux 700 mètres, se sentant supérieur à Dumoulin. Il a raison et va lâcher rapidement le coureur d’AG2R et fondre sur Gouggar, qui a les jambes en feu et la poitrine en manque d’oxygène.


                    Samuel Dumoulin ne coupe pas son effort pour autant et vient sauter Gouggar sur la ligne d’arrivée.



                    Magnifique victoire de Tosh Van der Sande : Son équipe a parfaitement maîtrisé la course dans les deux dernières bosses, et lui et Keny Dehaes ont eu le courage de partir en contre à 2 kilomètres de l’arrivée, contrairement à beaucoup de sprinteurs qui sont incapables de concevoir une victoire sans sprint massif. Le vainqueur du jour dédiera bien entendu sa victoire à son collègue Kenny qui a sur réduire le retard sur Gouggar à moins de 75 mètres.




                    Gouggar est évidemment très déçu, mais il fait néanmoins une magnifique 3ème place, devant un peloton réglé au sprint par Arthur VIchot et Kristian Sbaragli.





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                    • #25
                      La journaliste de l’équipe 21 attend Tosh Van Der Sand, Samuel Dumoulin et Gouggar à la sortie du podium. Les trois hommes sont souriants et ont les bras chargés de trophées, de bouteilles de vin local, de bouquets de fleurs et de peluches.

                      Etant la seule télévision présente sur la course, l’équipe 21 n’a aucun mal à obtenir une rapide interview du belge, qui parle français avec un gros accent.

                      Journaliste : Alors Tosh, vous impressions après cette journée ?

                      Tosh Van Der Sand : Haha, plutôt bonne une fois ! Pareil que quand tu arrives à la baraque à frites après une heure de bouchon !

                      Journaliste : Comment analysez vous cette victoire ?

                      Tosh Van Der Sand : Un gros travail d’équipe tout au long du final de l’étape et un bon coup d’audace sur la fin une fois ! J’avais de bonnes sensations et j’étais certain de pouvoir passer les deux raidards en fin de parcours, alors j’ai demandé à l’équipe de jouer ma carte et les copains et le directeur sportif ont dit oui. Alors j’l’ai ai fait roulé à fond dans les raidards une fois, pour revenir sur les échappées et empêcher tout le monde d'attaquer; Ca pas était facile parce que y’a quand même un bardiani, un mundus bellicus et un Caja Rujal qui ont réussit à sortir, mais les copains ont vraiment fait un gros boulot et on est revenus sur tous le monde rapidement. Par contre on s’est vraiment fait surprendre par Gouggar non d’une frite ! A un moment on a vu qu’on reviendrait pas dessus, et j’ai vu Mathieu Ladagnous (FRA, Française des jeux, 1ère division) tenter de partir seul à sa poursuite. J’ai compris que c’est ce qu’il fallait faire et j’ai dit que j’aller le chercher en solo vu que mes équipiers plafonnaient. Finalement Kenny a retrouvé des forces et est sorti avec moi. C’est à lui que je dois cette victoire car il m’a ramené à 75m de Gouggar.

                      Journaliste : Et ça ne vous gênez pas d’avoir Samuel Dumoulin dans votre roue ?

                      Tosh Van Der Sand : Si bien sûr, mais que pouvais-je faire ? Mon équipe avait beaucoup travaillé dans le final, pas la sienne. Je ne pouvais pas me permettre d’enterrer tout ce beau travail une fois ! Et si j’avais commencé à la jouer tactique pour être sûr que Dumoulin ne me coiffe pas sur la ligne, on serait jamais revenus sur Gouggar ! Donc j’ai décidé qu’il fallait que je joue le tout pour le tout et que je lance mon sprint de très loin une fois ! Que le meilleur gagne ! Et aujourd’hui le meilleur c’était moi !

                      Journaliste : Toute l’équipe a bien mérité une coupe de champagne ce soir non ?

                      Tosh Van Der Sand : Du champagne ? Non ! De la Chimay !



                      La journaliste de l’équipe 21 rejoint ensuite Gouggar qui l’attendait à quelques pas de là.


                      Journaliste : Alors Gouggar, ce dytique Drôme-Ardèche semble mieux finir qu’il n’avait commencé !

                      Gouggar : Oui bien sûr, faire un podium après la galère de la veille ça remonte le moral de tout le monde. En plus on clôture avec cette course les épreuves du sud de la France du début de saison, c’est un chapitre qui se ferme sur une note heureuse. Ce soir on va sabrer le champagne pour fêter mon podium et tous les bons résultats qu’on a obtenu en début de saison. Ca va être cool parce qu’on a pas trop le droit à l’alcool en temps normal.

                      Journaliste : Est-ce que vous n’êtes pas trop déçu de vous faire rattraper par Van Der Sand et Dumoulin dans les derniers hectomètres alors que vous aviez fait le break ?

                      Gouggar : Si bien sûr, et j’ai toujours un petit pincement au coeur même maintenant. Mais bon c’est le vélo, c’est un sport parfois cruel. Ce que je retiens surtout, c’est qu’en commençant la saison, je m’étais mis en tête que j’allais uniquement jouer les équipiers pour mes leaders et que de toute façon je n’allais jamais vraiment m’approcher de la victoire. Or j’ai signé une troisième place aujourd’hui en passant tout prêt de la gagne. C’est une vraie satisfaction, je ne pensais pas en avoir les capacités physiques.






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                      • #26
                        Bilan du mois de février :


                        Tous le staff et l’équipe de « France méridionale » sont réunis sur un parking devant le bus. Heraemoes, qui est rentré la veille des Pays-Bas les rejoint en voiture. Nous sommes le 2 Mars, il est temps de tirer le bilan du premier mois de compétition et de faire le point sur la suite de la saison.

                        Le discours d’Archange est également suivi par visio-conférence par le reste des coureurs de l’équipe, confortablement installés chez eux par cette froide matinée d’hiver, profitant encore quelques heures du chauffage avant de sortir s’entraîner.


                        Les résultats Sportifs du mois écoulé :


                        Spoiler:
                        Bien, messieurs, avant d’attaquer des sujets rébarbatifs comme les finances et les volontés de nos différents sponsors, concentrons nous sur l’essentiel : les résultats sportifs !

                        Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on a été très bon !

                        Ce premier mois a été très chargé en objectifs fixés par nos sponsors, ils voulaient sans doute voir si l’on était capable de faire quelques résultats et dans le cas contraire, retirer leur sponsoring au plus tôt pour limiter les pertes financières.

                        Mais nous avons été présents !!




                        Top 3 sur l’étoile de Bessège, moi même je n’y croyais pas au départ ! Une sixième place au lieu d’un top 5 sur le tour du Haut Var, un ratage certes complet sur la classique Sud-Ardèche mais largement compensé par le beau podium de Gouggar hier !

                        Et c’est sans compter nos autres bons résultats !!




                        Top 10 sur le Grand Prix d’Ouverture la Marseillaise pour Manix qui marque de précieux points pour la coupe de France PMU ! Le maillot de l’Assemblée nationale sur l’Etoile de Bessège pour Diderlord en plus du podium final pour Benoit, sans compter quelques placettes de Manix. Une putain de victoire d’Etape de Foureur sur la Ruta del Sol ! Avec là encore quelques top 10 de Manix, une seconde derrière Contador sur le Tour du Haut Var pour Rahl et enfin une victoire d’étape, certes sur une catégorie 2, pour Manix, au pays de la tulipe !

                        Les gars c’est du tout bon ça !




                        Organisation de l'équipe / Progression :

                        Spoiler:
                        Et collectivement c’est du parfait ! Benoit et Manix ont su montrer qu’ils étaient dignes d’être des leaders et tous le monde s’est groupé autour d’eux ! Ryurk n’a pas encore pu s’exprimer mais a montré des belles choses sur l’Etoile de Bessege.

                        Au niveau de nos coureurs protégés, c’est encore un peu tôt pour Parler de Scramouille et Sauron, mais Diderlord a montré qu’on pouvait compter sur lui lors de l’Etoile de Bessège et Rahl a fait une entrée de saison fracassante.



                        D’ailleurs en parlant de coureurs protégés… Nous avons soigneusement analysé vos données d’entraînement et de courses : fréquence cardiaque, puissance développée, vitesse de rotation des jambes… Et certains d’entre vous ont pas mal progressé sur ces deux premiers mois. A croire que la compétition a débloqué certains, et notamment deux de nos puncheurs qui passent désormais bien mieux les bosses si j’en crois les données.





                        Gouggar, ta progression est impressionnante ! Ces capacités physiques nouvelles, ta troisième place hier mais surtout, surtout, tout le boulot que tu as abattu en tant qu’équipier montre que l’on peut compter sur toi. Tu rejoins le cercle des coureurs protégés de l’équipe. Désormais si tu te sens bien, tu pourras demander le leadership sur les courses vallonnées comme tu l’a fait avec brio hier. Attention, c’est un cadeau empoisonné car comme tu le sais, réclamer le leadership et faire rouler les autres, c’est une lourde responsabilité avec une obligation de résultat. Mais je sais que tu peux lever les bras d’ici la fin de l’année.

                        Bravo également à Rahl, qui d’après les données tient mieux la distance. Il semblerait que ta vitesse de pointe au sprint après 4 ou 5 heures en selle se rapproche de ta vitesse de pointe après une heure. C’est positif.






                        Notons également de bons progrès de la part d’Aragox qui lui aussi supporte bien mieux les changements de rythme lors des courses :





                        Bon par contre pour les doyens du l’équipe, le poids des années commencent à se faire sentir :




                        Petit récapitulatif des effectifs :









                        Budget et Sponsors :
                        Spoiler:



                        Maintenant parlons gros sous.




                        Les recrutements de début d’année sont terminés et février a vu de nombreuses petites primes rentrer dans les caisses de l’équipe : si on a encore deux ou trois mois comme ça dans l’année, boucler le budget ne devrait pas être trop difficile.


                        Au niveau des sponsors, pour le moment c’est positif.

                        Nous avons gagné quelques membres, pas beaucoup mais nous sommes néanmoins devenus le premier forum francophone parlant de pro cycling manager, ce qui n’est pas rien. De plus, les membres et les viewers sur le twitch sont extrêmement motivés par les résultats de l’équipe : nombreux sont ceux qui cliquent sur les pubs et de plus en plus de dons de montant de plus en plus élevé entrent dans les caisses de l’association. Nous allons peut être pouvoir conserver nos rollex !!


                        Gamesplanet est plutôt satisfait, pour l’instant l’augmentation légère des ventes sur le site ne peut être entièrement attribuée à l’équipe de cyclisme, mais le pic de vente enregistré sur pro cycling manager 2015 tend à le prouver. De plus, la localisation des acheteurs montre qu’après une course de vélo, les régionaux de la course se connectent en masse sur le site, intrigués par la nouvelle équipe et ses sponsors. Certains d’entre eux achètent. Cela s’est particulièrement illustré en Espagne après la victoire de Foureur où plusieurs centaines d’achat espagnols ont été enregistré en Andalousie alors que le site n’est même pas traduit en espingouin.

                        Reste à savoir si cette clientèle attiré grâce à l’équipe cycliste va devenir une clientèle régulière.


                        Youtube France s’est arrangé pour que les petites vidéos des différents organisateurs de course filmant les arrivées ou retraçant un petit résumé des courses où figurent Mundus Bellicus soient bien placés dans les suggestions « Sport » du site. Au vu de nos résultats, Youtube France a décidé de nous envoyer un stagiaire qui suivra l’équipe dans ses déplacements, filmera la préparation des coureurs et l’intérieur de la voiture du directeur sportif et placera des caméras embarquées sur les vélos, puis montera le tout. Les vidéos seront diffusées sur la chaine Youtube de l’équipe cycliste Mundus Bellicus et Youtube France leur fera bénéficier d’un excellent référencement.

                        Twitch réfléchis à un moyen de s’intégrer d’avantage dans le processus sportif, mais pour le moment s’en cantonne à un léger financement et un logo sur les maillots des coureurs.




                        Point sur les différents classements :

                        Spoiler:


                        Un petit point sur les différents classements : World Tour, Continental, Superprestige, et Coupe de France PMU.


                        Le classement World Tour est le plus suivi par les fans de vélo mais ne nous concerne pas. Il s’agit d’un classement attribuant un barème de points aux épreuves World Tour, et uniquement aux épreuves World Tour. Seules les équipes de premières et deuxièmes divisions peuvent donc y marquer des points. C’est un bon moyen de savoir qui a été le plus régulier et performant sur les plus prestigieuses épreuves du monde.

                        Pour l’instant, seule une épreuve World Tour a eu lieu : le Tour Down Under en Australie. Une course d’une semaine en plein mois de janvier, une épreuve de reprise, de remise en jambe. C’est logiquement le vainqueur de cette course par étape qui est en tête du classement. Cocorico il est français ! Julian Alapphilipe. Il a montré qu’il s’agissait d’un bon puncheur. Encore inconnu l’année dernière, qui sait ce que ce petit jeune pourra faire cette saison ?





                        C’est en toute logique l’équipe belge Etix Quickstep à laquelle Alaphillipe appartient qui est en tête du classement World Tour par équipe.





                        Le classement continental est plus intéressant pour nous : seules les équipes de deuxième et troisième divisions peuvent marquer des points dans ce classement. Toutes les courses à l’exception des courses World Tour rapportent des points pour ce classement.

                        Et on est trés chaud !!!




                        Manix est troisième ! Benoit 6ème, Gouggar 13ème !! Foureur et Rahl sont plus bas, mais pas trop mal placés non plus.


                        Le premier est Nacer Bouhanni, le sprinteur leader de la Cofidis. Deux victoires en Espagne, dont une étape de la Ruta del Sol à laquelle nous avons participé, lui ont assuré la tête de ce classement.




                        Le norvégien Edwald Boassen Haggen, courant pour l’équipe Sud-Africaine MTN-Qubekha, tient sa deuxième place de quelques placettes sur le Tour d’Oman qui est assez côté, et surtout d’une deuxième place sur l’Omloop Het Nieuwsblad, qui est une course pavée très prestigieuse, passage de préparation obligé pour les coureurs souhaitant briller sur Paris Roubaix, le Tour des Flandres, le Grand prix de l’E3 ou encore a travers les Flandres, des courses parmi les plus prestigieuses qu’un coureur puisse rêver de gagner.




                        Au classement par équipe, on est Second !!!!!




                        C’est vraiment inespéré, mais en même temps les équipes françaises sont favorisées : c’est le pays où il y a le plus de courses cyclistes, donc c’est là où c’est le plus facile de prendre des points.

                        Néanmoins même si ça sera compliqué de maintenir un tel rang, il faut continuer à être performant ! En effet, les 22 premières équipes du classement continentale sont quasiment assurées d’avoir une place en deuxième division !! Et ça veut dire avoir la possibilité de participer à des épreuves World Tour. Si on parvient à la deuxième division, on est quasiment assuré de participer à Paris-Roubaix et à Paris-Nice. Peut être même au Tour de France !!




                        Le classement superprestige regroupe toutes les courses et toutes les divisions. C’est le plus difficile à dire mais globalement, on peut considérer que le premier de ce classement est plus ou moins le meilleur coureur du monde.

                        Pour l’instant il s’agit du norvégien Alexander Kristoff qui appartient à l’équipe russe Katyusha.




                        En regardant son palmarés accumulé en à peine deux mois, on comprend qu’on est très loin de jouer dans la cour des grands :




                        Vainqueur du classement général et de 4 étapes du tour du Quatar ! Vainqueur de 2 épreuves du défi de Majorque ! Vainqueur de l’Omloop Het Nieuswblad !
                        Ce sprinteur-flandrien part sur les chapeaux de roues ! On peut pressentir de nombreuses victoires d’étape sur les grands tour et une campagne de classique flandrienne d’anthologie !

                        Au classement par équipe, les 17 premières places sont tenues par des équipes de 1ère division. MTN-Qubekha est la première de deuxième division et se classe 18ème.







                        Un petit coup d’oeil au compteur des victoires :




                        Rien de surprenant, on retrouve les meilleurs sprinteurs du monde qui occupent la plupart des 10 premières places.


                        Nous sommes en revanche étonnamment bien placé au compteur par équipe :




                        Quelques équipes World Tour se partage la plus grosse partie du gâteau, nous et les 90% d’équipes restants graillons les miettes.




                        Petit instant Cocorico :

                        La France est première du classement World Tour :



                        Première du classement continental :



                        Troisième du classement Superprestige :



                        Troisième au nombre de victoire.





                        Le classement de la coupe de France PMU lui n’a pas bougé depuis le Grand Prix d’Ouverture la Marseillaise.

                        Classement individuel :
                        1er : FRA Anthony Geslin (Française des Jeux) : 25 pts
                        2ème : FRA Jérôme Pineau (Iam Cycling) : 18 pts
                        3ème : BEL Pete Manix (Association Mundus Bellicus – Histoire et Stratégie) : 16 pts
                        4ème : ITA Domenico Pozzovivo (AG2R la Mondiale) : 10 pts
                        5ème : JAP Yukia Arashiro (Team Europcar) : 8 pts
                        6ème : BEL Maxime Ventome (Roubaix-Lilles Métropole) : 6 pts
                        7ème : FRA Amindo Fonseca (Bretagne Séché Environnement) : 3pts
                        8ème : FRA Florian Vachon (Bretagne Séché Environnement) : 3 pts
                        9ème : FRA Samuel Dumoulin (AG2R la Mondiale) : 3 pts


                        Classement par équipe :
                        1er : Ag2R la mondiale : 12 pts
                        2ème : Bretagne Séché Environnement : 9 pts
                        3ème : Française des Jeux : 8 pts
                        4ème : Association Mundus Bellicus – Histoire et Stratégie : 7 pts
                        5ème : Team Europcar : 6 pts
                        6ème : Roubaix Lilles Métropole : 5 pts
                        7ème : Cofidis solution crédit : 4 pts
                        8ème : Marseille 13 KTM : 3 pts
                        9ème : Equipe cycliste de l’armée de terre : 2 pts
                        10ème : Auber 93 : 1 pts




                        Programme du mois de Mars :

                        Spoiler:

                        Spoiler:

                        En ce qui concerne le programme du mois prochain, il sera accès autour de trois objectif que l’on va classer par ordre d’importance :

                        1 : Le critérium International : une course de trois étapes se déroulant en Corse : une étape de plat, un contre-la-montre et une étape de montagne. C’est taillé sur mesure sur Benoit ! L’objectif est d’y faire un top 10 pour deux raisons : juger du niveau de Benoit sur les courses par étapes comprenant de la montagne et passer à la télé. Ce sera en effet la deuxième course de l’année à laquelle nous participerons qui passera à la télé, et ça nous arrivera pas souvent ! Cette fois ci ça sera pas l’équipe 21, mais bien France télévision. Vous comprenez qu’avec 1 million de téléspectateurs, on ne peut pas louper ce rendez vous.

                        2 : La classique Loire atlantique et Cholet Pays de Loire. Ces deux semi classiques bretonnes comptent pour la Coupe de France PMU qui est un de nos principaux objectifs.


                        3 : Le Tour de Normandie. Il s’agit d’un tour de catégorie 2 certes, mais il dure une semaine et nous offrira une grosse visibilité en Normandie. C’est important car la Normandie est une terre de vélo, faire un bon tour de Normandie c’est s’assurer une bonne base de fans, et de commencer à vendre des maillots et des bidons « Mundus Bellicus ».








                        Voici le programme pour chaque coureur :



                        Le mois de Mars se divisera en deux parties : La première ira du 2 mars au 15 mars. La deuxième du 16 au 29.

                        Trois équipes différentes vont être constituées : l’une lors de la première partie, et deux lors de la deuxième.

                        Commençons par les équipes de la deuxième partie.

                        Il y aura tout d’abord l’équipe « Cédrat ». Il s’agit des coureurs qui auront pour objectif le Critérium International. Sur cette course on va tout miser pour Benoit qui sera le leader absolu. Sauron et Diderlord seront ses lieutenants en montagne. Tout les autres grimpeurs de l’équipe seront là en soutien : Hera, Kysmo et Faras.
                        Gouggar et Red seront là pour compléter l’effectif.

                        Equipe Cédrat :
                        Leader Absolu pour le général : Benoit
                        Lieutenants en montagne : Diderlord, Sauron
                        Electron libre / Equipier : Gouggar
                        Equipiers : Red, Faras, Kysmo, Hera



                        La deuxième équipe de fin de mois aura pour objectif le tour de normandie et sera nommée par analogie avec la première équipe : équipe « Calva ».

                        Le tour de Normandie comprend un Prologue, Ryurk essaiera de le remporter et par la même de faire un bon classement général. Manix sera présent pour les sprints et éventuellement le général grâce aux bonifications. Les autres feront normalement les équipiers et ne devraient pas prendre d’échappées, sauf si Ryurk et Manix faiblissent.

                        Equipe Calva :
                        Leaders pour le général : Ryurk / Manix
                        Sprinteur : Manix
                        Poissons pilotes : Foureur / Rahl
                        Baroudeurs (??) : Vertigo / Rahl
                        Equipiers : Vertigo / Scramouille / Aragox


                        L’équipe de la première partie sera elle l’équipe « prépa », elle regroupe les meilleurs coureurs des équipes cédrat et calva et vise à ne pas leur faire perdre le rythme de la compétition. En outre, elle devra faire de bons résultats sur les deux manches de la coupe de France.

                        Equipe prépa : Sauron, Diderlord, Benoit, Ryurk, Scramouille, Foureur, Rahl et Manix.



                        Le programme s’organisera comme suit :

                        L’équipe prépa participera à une course par étape sur deux jours se déroulant au Portugal. L’objectif n’est pas de faire un résultat mais simplement de prendre garder le rythme de la compétition au Portugal, un Pays où les températures sont clémentes.

                        • Retour en France puis départ pour la Belgique avec une course de catégorie 2. Transfert de nuit pour la France avec le lendemain Paris-Troyes. Des catégories 2, là encore pour se mettre en jambe. Néanmoins il doit y avoir la possibilité d’obtenir des résultats intéressants, notamment avec Manix.

                        • Petite coupure et direction la Bretagne pour les deux manches de la coupes de France. Ici tout les coureurs de l’équipes auront pour objectif d’aller chercher une bonne performance, surtout Manix. Mais tous les coureurs alignés auront les capacités de s’exprimer (sauf à la rigueur Sauron et Foureur). Il ne faudra pas se louper sur ces deux courses.


                        Pendant ce temps, les membres de l’équipe Cédrat non sélectionnés pour l’équipe prépa s’entrainerront à grimper. Kysmo enchaînera les cols en Suisse, Sauron en Savoie, Hera fera plusieurs fois le Ventoux, Faras se rendra régulièrement dans les Pyrrénés. Gouggar et Red essaieront quant à eux d’enchaîner les petites montées qui peuvent exister par chez eux. L’objectif est d’accompagner Benoit le plus longtemps possible lors du critérium international.

                        Les membres de l’équipe Calva non sélectionnés eux, s’entraîneront surtout à rouler sur le plat. Ils devront privilégier de longues sorties sur des routes plates et le plus exposées possibles au vent afin de s’entraîner à rouler dans de telles conditions. Il faudra emmener le train de sprint de Manix, et pour ça il faut savoir rouler fort malgré le vent normand.


                        Nous attaquerons ensuite la seconde partie de la saison.

                        En ce qui concerne l’équipe Cédrat :
                        • Le lendemain de Cholet-Pays de Loire, Diderlord et Benoit prendront l’avion pour la Corse où ils logeront dans un hôtel 5 étoiles. Durant 4 jours, ils s’entraineront sur l’île de beauté sous l’oeil avisé d’Archange, d’un entraîneur et d’un médecin de l’équipe. Ils en profiteront pour repérer les trois étapes du critérium international. Tout est fait pour que Benoit obtienne un top 10 sur cette course.
                        • Toute l’équipe se réunira le 25 pour participer à la Classica Corsica, une semi classique de catégorie 1. On a peut d’espoir de la remporter, mais elle nous permettra d’acquérir ou de conserver du rythme pour le critérium.
                        • Le 27, le critérium commence.


                        En ce qui concerne l’équipe Calva :
                        • Dés le lendemain de Cholet Pays de Loire, toute l’équipe se retrouvera en Normandie pour participer au Tour.





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                        • #27
                          7-8 Mars 2015 - Grande Premio Inter. do Guadiana (2.2) . 1ère étape : Tavira - Vila Nova de Cacela


                          L’équipe prépa au grand complet (Benoit, Sauron, Diderlord, Ryurk, Scramouille, Foureur, Rahl et Manix) et le staff technique est arrivé le 6 au matin au Portugal pour participer à cette modeste course de deux étapes, classée en catégorie 2. Le but : se faire plaisir sur des routes aux températures clémentes, et garder le rythme de la compétition.

                          L’entrainement du 6 est très consciencieux, on se fait plaisir en roulant tranquillement ensemble en bord de mer. C’est la première fois que Sauron roule avec Diderlord, Benoit, Scramouille ou Ryurk. On en profite pour discuter, échanger l’expérience acquis sur les différentes courses. Ce soir ce n’est pas Diderlord mais Sauron qui partagera la chambre de Benoit. Il faut créer des liens entre les deux pour préparer au mieux le critérium international où le grimpeur savoyard sera l’un de ses deux lieutenants.

                          En milieu de sortie, une heure est consacrée à des exercices de lancement de sprint pour Manix auxquels tous le monde participe. Un train de sprint est un mécanisme qu’il faut régulièrement huiler.




                          Le 7 mars, c’est le départ de la magnifique petite ville de Tavira :



                          Spoiler:

                          A l’échauffement c’est l’occasion de faire le point sur les sensations de chacun. Si Benoit et Diderlord ne se sont toujours par remis de la campagne de France méridionale, Le Foureur, Manix, Ryuk et Rahl sont en pleine forme. Sauron lui ne a des jambes lourdes depuis quelques jours.




                          Un coup d’oeil au parcours indique qu’il est tout plat. Comme on est sur une catégorie 2, Manix fait partie des meilleurs sprinteurs, comme il l’a montré en s’imposant aux Pays-Bas. On va donc tout miser sur lui. Sauron et Diderlord devront rouler en tête de peloton toute la journée pour contrôler les échappées, les autres termineront le boulot en constituant un train de sprint pour amener Manix dans les meilleurs conditions possibles sur la ligne d’arrivée.

                          Un programme parfait pour garder le rythme de la compétition pour toute l’équipe puisque chaque coureur sera amené à travailler.




                          Les portugais représentent 80% de l’effectif du peloton qui compte une centaine de coureur. Ils veulent bien évidemment prendre l’échappée du jour. Les attaquent fusent. Mais on ne veut pas laisser un trop gros groupe partir et ça contrôle derrière : Diderlord et Sauron, aidés par deux coureurs de l’équipe turque Torku Selesport, vont chercher tous les fuyards un par un. Il faudra plus de 50 kilomètres de course intense pour que l’échappée se dessine : elle est constituée d’un portugais et d’un espagnol.

                          Nous qui voulions garder du rythme sans nous crever c’est raté ! Diderlord et Sauron ont puisé dans leurs réserves et finiront sans doute ce tour moins en forme qu’au départ, ce qui n’était pas l’effet voulu.

                          Diderlord et Sauron et les turcs maintiennent un écart inférieur à 2min30 avec les deux hommes de tête.

                          Les deux fuyards sont repris par les Torku selesport à 20 kilomètres de l’arrivée, alors que Sauron et Diderlord se sont relevés pour finir l’étape tranquillement en roue libre.

                          Les trains de sprint se mettent en place. Benoit est le premier étage et maintien le train à hauteur de celui des tordu selesport. Il passe le relais à Ryurk qui roule alors comme un bourrent. Le train des MB prend une avance considérable. Manix est désormais presque à la hauteur du premier étage du train de l’équipe turque ! Ca représente presque 6 mètres d’avance sur le sprinteur turc. Les autres sprinteurs sont encore plus loin.

                          Rahl lance finalement le sprint. Les autres sprinteurs sont obligés de produire leur efforts de très très loin pour avoir une chance de gagner. Foureur prend le relais et contrôle son sprint sereinement sans trop forcer. Il attend que les concurrents reviennent à hauteur de Manix pour remettre une accélération qui place Manix sur orbite.







                          La deuxième victoire de Manix !




                          Il prend par la même occasion la tête du classement général :




                          Du classement par point :




                          Du classement du meilleur jeune :







                          Le doublé donc puisque Foureur termine deuxième grâce à l’énorme relais de Ryurk qui vraiment donné un avantage énorme à Rahl, Foureur et Manix.


                          Podium 100% francophone donc puisque le français de l’équipe belge Voralberg : Clément Koretzky, prend la troisième place après s’être servi du sprinteur turc Orken Ahmet comme lanceur malgré lui.

                          Rahl réussira à terminer 5ème.


                          Un sprint facilement gagné. Mais attention à ne pas trop fanfaronner, ce n’est qu’une catégorie 2.



                          Dernière modification par Archange, 29-09-2016, 10h42.

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                          • #28
                            L’étape du lendemain est bien plus vallonnée. On va essayer de conserver la première place au général de Manix mais ça ne va pas être facile. De nombreux coureurs vont attaquer, et beaucoup passent mieux les côtes que notre sprinteur belge.
                            Toute l’équipe est néanmoins soudée autour de lui.



                            Spoiler:

                            Et ça va attaquer tous le long de la course. Manix a beaucoup de mal à tenir le rythme et se retrouve en difficulté en queue de peloton à plusieurs moments de la course. Benoit sera toujours à ses côtés pour l’encourager et va lui donner la force de revenir se replacer à l’avant à chaque fois.
                            Diderlord et Sauron seront simplement héroïques. Ils vont contrôler les échappées, revenir sur les contres trop dangereux pendant prés de 100 kilomètres, jusqu’au pied de la dernière difficulté. Ils se relèveront ensuite et termineront épuisés, à plus de 15 minutes du vainqueur !!!!

                            Dans la dernière côte Benoit et Rahl exhortent Manix à tenir ! Les Torku Selesport roulent à fond en tête de peloton pour essayer de lâcher le leader de la course. Ils parviennent à revenir sur les 4 hommes de tête, mais pas à décramponner Manix qui vient se replacer dans les 20 premières positions du peloton dans la descente.

                            Benoit emmène le train, puis Ryurk, Puis Rahl, Puis Foureur. Mêmes causes, mêmes effets :



                            Manix s’impose devant Foureur (qui porte le maillot vert puisqu’il est deuxième au classement et que Manix porte déjà le maillot jaune).




                            Troisième victoire de la saison pour Manix, toute en catégorie 2.




                            Première victoire de classement général pour l’équipe. Espérons que la prochaine arrive bientôt et qu’elle soit en classe 1. Mais ça risque malheureusement de ne pas arriver de si tôt.

                            Foureur prend la deuxième place au général, Rahl la sixième.





                            Manix bien évidemment en vert. Trois mundus bellicus dans les 4 premiers de ce classement. La domination de notre équipe est écrasante sur ce tour.




                            Même chose au classement de meilleur jeune.





                            Seul le classement de la montagne nous aura échappé finalement. Il reviendra à un australien.
                            Pauvres portugais… Ils n’ont vraiment rien eu à se mettre sous la dent !




                            Une course qui était là pour nous maintenir en forme mais qui nous aura apporté un surcroit de confiance (et de précieux points pour le classement continental). Attention à ne pas devenir trop sûr de nous tout de même, le niveau était loin d’être relevé.

                            Dernière modification par Archange, 29-09-2016, 10h44.

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                            • #29
                              Kattekoers : Deinze - Leper : 14/03/2015


                              Inscrits : Benoit, Diderlord, Foureur, Manix, Rahl, Ryurk, Sauron, Scramouille.

                              Après quelques jours d’entrainement à domicile, direction les flandres belge pour une autre course de catégorie 2 : le Kattekoers reliant Deinze à Leper.

                              La veille de la course, on se ballade tranquillement le long des canaux de Deinze en abordant la stratégie du lendemain.



                              Le parcours est globalement plat mais il y a 4 côtes, dont deux sont des berg (côtes pavées). Le terrain est idéal pour Manix, on va encore une fois jouer sa carte au sprint. De toute façon, à par lui et Ryurk, personne n’est en forme…. Je commence à avoir peur…




                              Diderlord et Scramouille rouleront en tête de peleton avec qui voudra bien pour contrôler les échappées. Les autres protégeront Manix et constitueront son train de sprint.




                              On reste sur de la catégorie 2, mais les équipes belges sont tout de même un peu meilleur que les portugaises. Il y a également l’équipe Wanty qui est une équipe de deuxième division et qui fait figure d’épouvantail en alignant l’un de ses deux leaders italiens : Marco Marcato. Bon sprinteur, bon puncheur, bon sur les pavés… Le favoris du jour.




                              L’étape fut assez intense et fut immortalisé pour la première fois sur la toute nouvelle chaine youtube de l’équipe cycliste Mundus Bellicus par le stagiaire de Youtube.

                              On pourra voir les nombreuses tentatives d’échappées, Scramouille et Diderlord tout donner avec des coureurs de l’équipe Wanty pour essayer de ne pas laisser partir un groupe trop dangereux.

                              Les séquences des passages sur les berges seront impressionnants, les pentes sont à 9%, les routes étroites, les coureurs se touchent, se bousculent, bondissent et rebondissent sur les pavés !

                              Au deuxième berg il y aura une cassure. Toute l’équipe Mundus Bellicus sera dans un deuxième peloton et devra partir à la poursuite d’un groupe de 30 coureurs où l’équipe Wanty roule pour éviter le retour des coureurs piégés. Là encore, le travail héroïque de Diderlord et Scramouille sera immortalisé. Ils permettront le retour du second peloton sur le premier. L’échappée sera reprise dans la foulée à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée.

                              La course qui a été très intense depuis le début va alors se mettre au point mort, plus personne ne roule, tous le monde récupère, jusqu’à 20 kilomètres de l’arrivée où les trains de sprint se mettent en place.


                              Malheureusement Benoit et Sauron sont trop juste pour participer à celui de Manix, Ryurk va essayer de remplir le travail de trois coureurs à lui seul. Il va presque réussir et tient tête aux trains des autres équipes. Mais malgré sa force il devra s’écarter un peu tôt, Rahl n’est pas en forme et ne peut assurer sur la longue distance que lui laisse Ryurk. Foureur fait de son mieux et replace manix dans les 7-8 premières positions au 250 mètres. Mais le sprinteur belge sera trop mal placé, il slalomera à plus de 70 km/h entre les coureurs et en remontera 3 ou 4, mais viendra malheureusement échouer au pied du podium.


                              Une déception pour Manix car toute sa famille et ses amis belges avait fait le voyage jusqu’en flandre pour voir sa première course sur le territoire belge.



                              La victoire reviendra à Edward Theuns, un jeune sprinteur très prometteur de chez Top Sport Vlanderen - Baloise.




                              Maxime Ventomme (BEL) le finisseur de Roubaix Lilles métropole a quant à lui pris la roue du favori, Marco Marcato, et le sautera sur la ligne.

                              Manix terminera juste derrière l’italien.





                              Un résultat tout à fait correct. Mais on s’inquiète malgré tout pour l’état de forme de certains de nos coureurs, tout à fait anormal à l’approche d’un objectif aussi important que le critérium international !

                              Mais l’heure n’est pas à l’affolement, le bus de l’équipe part en direction de Paris tandis que les coureurs prennent le Thalys en direction de la capital française pour disputer la dernière catégorie 2 du mois, et probablement la plus importante : Paris Troyes.

                              Dernière modification par Archange, 29-09-2016, 17h51.

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                              • #30
                                Paris - Troyes : 15/03/2015 (1.2)

                                Spoiler:


                                Je ne vais pas vous faire l’offense de mettre une photo de Paris, tout le monde connait, donc directement une photo de la ville arrivée, Troyes :


                                Malgré quelques vallons dans la deuxième partie de la course, le parcours reste très plat, ça sent l’arrivée au sprint une fois encore. On va donc jouer la carte Manix, une fois encore.

                                Mais la fraicheur de notre équipe commence à être préoccupante, comme hier tous le monde est dans les fraises sauf Ryurk et Manix, mais même eux disent avoir des courbatures après les efforts de la veille.



                                Les consignes sont clairs, on ne donne pas un coup de pédale à l’avant du peloton. Nos gars sont crevés, ça ne sert à rien de faire des efforts pour revenir sur les échappées si Manix n’est pas en pleine forme et que seul Ryurk peut l’épauler dans le final. Une grosse échappée de 12 coureurs se forme alors. Plusieurs équipes nous demandent de rouler, considérant qu’au vue des résultats de notre sprinteur ces derniers temps, notre équipe faisait partie des favorites. Les coureurs de Mundus Bellicus font la sourde oreille et restent groupés au milieu du peloton : advienne que pourra, tant pis si le peloton ne revient pas sur l’échappée et que la victoire nous échappe. Nous avons déjà fait suffisamment de bon résultats pour nous crever à l’approche de deux manches de la coupe de france, du tour de normandie et du critérium international.

                                Archange se fait également interpellé par plusieurs voitures d’équipes adverses qui lui demandent la même chose. Le directeur sportif répondra que Bretagne Séché Environnement est présente sur la course, que c’est une équipe de deuxième division et qu’elle aligne un des meilleurs sprinteurs présents aujourd’hui en la personne de Romain Feuillu (FRA) et que si quelqu’un doit rouler, c’est eux.


                                L’équipe bretonne se résignera alors à rouler seule en tête de peloton, sans le renfort de l’association Mundus Bellicus- Histoire et Stratégie.


                                Le tempo va alors être très élevé car les échappés sont 12 et ils se relaient donc souvent, ce qui leur permet de maintenir un rythme très soutenu. Mais à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, ils commenceront à se désunir : certains refusent de passer des relais, d’autres attaquent pour tenter de finir la course en solitaire et éviter un sprint avec leurs compagnons d’échappée.


                                L’écart va alors se réduire drastiquement alors que les dernières bosses se profilent. Certains coureurs des équipes qui ne se pas représentées dans le groupe de tête profitent alors de ces relief pour sortir du peloton et partir en contre.
                                Bretagne Séché Environnement redouble d’effort. Des cassures se forme dans le peloton, des attaques fusent. Personne ne sait vraiment où il se situe dans la course, où se trouvent ses principaux adversaires, ses équipiers car les oreillettes sont interdites sur les courses catégorisées 1.2.

                                Tout le monde se met dans le rouge et court à l’instinct c’est beau à voir.

                                Finalement, l’ultime ascension, à 10 kilomètres de l’arrivée, va être abordée par un groupe de 20-25 coureurs emmené par la Cofidis (2ème division, mais qui a aligné une équipe très faible constituée de trés jeunes coureurs). Les Bretagne Séché sont bien représenté avec 5 coureurs dont leur sprinteur Brice Feuillu.
                                Pour les Mundus Bellicus, c’est pas trop mal, Ryurk est présent dans les premières positions, Benoit et Manix sont également là mais tout au bout du groupe. Benoit encourage le belge mais ça devient compliqué pour ce dernier.

                                Derrière ce groupe, il y a plus de trente secondes d’écart avec le coureur suivant, la gagne se jouera donc entre cette vingtaine de concurrents.

                                Finalement Ryurk décide de faire parler sa puissance dans le faux plat descendant qui plonge vers l’arrivée et appuie sur les pédales comme un forcené.

                                Il creuse un écart d’une petite dizaine de secondes mais sera finalement repris par un groupe de 8 coureurs qui comporte pas moins de trois coureurs de Bretagne Séché Environnement, dont Romain Feuillu. Ryurk s’accroche à eux.

                                Plutôt que d’imposer un rythme en tête de ce groupe pour amener Romain Feuillu au sprint, les trois coéquipiers de l’équipe bretonne décident de faire attaquer Jean Marc Bideau (FRA).

                                C’est un Cofidis qui fait l’effort et qui revient sur lui. Mais à peine Bideau est-il repris que c’est son camarade Pierrick Fédrigo (FRA) qui passe à l’attaque à son tour.

                                (C’est une tactique interessante : au lieu d’imposer un rythme pour leur sprinteur afin d’éviter qu’un concurrent parte en gagner en solitaire, les équipiers en sur-nombres attaquent à tour de rôle. S’ils finissent par asphyxier leurs adversaires, l’un d’entre eux gagne en solo, sinon, ça termine au sprint et leur sprinteur conserve toute ses chances de gagner. C’est une tactique efficace mais à double tranchant : si ça ne passe pas, les hommes qui ont attaqué risque de subir leurs efforts et d’être distancés du groupe. De plus, il est possible que des coureurs adversaires partent en contre et que le sprinteur n’arrive pas à les suivre… Mais c’est toujours sympa à voir ! )

                                Le coureur Cofidis se retourne, demande aux autres de rouler. Personne ne lui répond sauf Ryurk qui dit qu’il a déjà fait des efforts pour partir en solo quelques minutes plus tôt et que ce n’est pas à lui de rouler.

                                Le coureur de la Cofidis se remet alors à la poursuite, dégouté. Mais c’est trop tard, Fédrigo a pris trop d’avance et le petit jeune de l’équipe nordiste est trop crevé pour espérer revenir.

                                Voyant cela Ryurk puise dans ses derniers retranchements pour porter une ultime attaque à 2 kilomètres de l’arrivée.

                                Ca ne sera pas suffisant, il reviendra suffisamment prés de Fedrigo pour le voir lever les bras sur la ligne, c’est tout.



                                Aucune honte à perdre derrière Fédrigo. Il s’agit d’un vieux renard du cyclisme français en fin de carrière. Il était l’an passée dans une formation World Tour et a rejoint Bretagne Séché cette année, lassé de passer trop de temps dans les avions et des hôtels à l’étranger.

                                Il a un palmarès trés intéressant : 2 fois vainqueur du tour du Limousin (et de multiples étapes), Champions de France en 2005, vainqueur du classement général des Quatres jours de Dunkerque la même année, victorieux sur Cholet-Pays de Loire (deux fois), du Grand Prix de Plouay, du classement général du critérium international, de Paris-Camembert, sans compter sa victoire en 2012 sur la 15éme étape du Tour de France (belle victoire que j’avais vu en direct à la télé).

                                Il inscrira donc Paris-Camembert pour la deuxième fois à son palmarés.





                                C’est Romain Feuillu qui prendra la dernière marche du podium, réglant facilement au sprint ceux qui n’ont pas pu suivre Fédrigo et Ryurk.


                                Encore un bon résultat : espérons qu’il mette Ryurk en confiance et qu’il nous fasse un bon prologue sur le Tour de Normandie.
                                Dernière modification par Archange, 01-10-2016, 10h27.

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