2ème manche de la coupe de France : Classique Loire Atlantique : 21 Mars 2015 (1.1)
Equipe Mixte : Aragox, Faras, Gouggar, Kysmoboy, Red Torvarich, Ryurk, Sauron et Vertigo.
La deuxième manche de la coupe de France PMU est la classique Loire Atlantique. Cette fois-ci on retrouve une épreuve de catégorie 1 qui devrait nous donner du fil à retordre. Fini la rigolade !!
Au niveau de la composition de l’équipe on a du effectuer des changements de dernière minute. En effet, après Paris-Troyes, il est devenu évident que Foureur et Manix avait besoin de repos pour aborder sereinement le tour de Normandie. Décision a donc été prise de ne pas les aligner sur la classique Loire Atlantique et sur Cholet Pays de Loire le lendemain. Une décision critique puisque Manix est tout de même bien placé au classement de la coupe de France, mais en l’état il ne serait pas capable de performer. Idem pour Rahl et Scramouille qui ont besoin de repos. Ils seront donc remplacés par Red Tovarich, Vertigo, Aragox Gouggar et Faras qui sont venus en catastrophe en Bretagne pour ces deux courses (de toute façon ils devaient prendre l’avion pour la Corse depuis Paris alors…). Heraemoes fait aussi le déplacement mais prendra uniquement part à Cholet Pays de Loire le lendemain, pour remplacer Ryurk qui doit se préserver pour le prologue du Tour de Normandie.

Au niveau de la tactique de course, c’est assez simple : Aragox, Faras, Kysmo, Red, Sauron et Vertigo ont pour consigne de prendre l’échappée matinale. Ceux qui ne réussiront pas à en faire parti se mettront au service de Gouggar et de Ryurk qui pourront peut être tenter quelque chose dans le final.

Le parcours a l’air plat comme ça mais c’est une fausse impression. Il n’y a aucune montée de plus de 200 mètres mais ce n’est jamais plat ! Toujours du faux plat montant et descendant, ce qui est très usant à force. Sans compter les nombreux virages qui obligent à sans cesse s’épuiser en relance.
Au niveau des concurrents :


Toutes les équipes françaises sont bien évidemment représentées : la coupe de France est un objectif pour chacune d’entre elles.
Mais en plus de la Française des jeux et d’AG2R la mondiale, ilfaudra compter sur trois autres équipes de première division ; la formation espagnol Movistar qui emmène José Joaquim Rojas auteur d’une trés bonne étoile de Bessège si vous vous souvenez, et les formations américaines BMC et Cannondale.
Nous allons aujourd’hui nous concentrer sur la course de Sauron.
Le grimpeur savoyard a pu apprécier le monde présent au départ de cette course. Les spectateurs s’amassent autour des bus des coureurs pour les observer s’échauffer, apprécier leurs matériels et demander des autographes. Le bus Mundus Bellicus n’était pas très prisé, néanmoins, quelques connaisseurs qui suivent les actualités cyclistes sont venus discuter avec Ryurk et lui ont demandé des autographes. Il vient en effet de terminer deuxième de Paris-Troyes.
Ayant fini son échauffement tôt, Sauron va rapidement récupérer son dossard sur le podium protocolaire. Il sera sobrement présenté par le commentateur Daniel Mangeas par un « Un petit gars de la Savoie que je ne connais pas encore ! Mais j’espère qu’il fait honneur à sa région en passant bien les cols. » suivis par quelques petits applaudissement respectueux.
Sauron se retrouve donc en premier rideau sur la ligne de départ. Il en profite pour attaquer dés que le départ réel est donné après avoir annoncé dans l’oreillette « Je sors ».

La journée commence donc sur les chapeaux de roue pour Sauron qui sait que les prochaines heures vont être longues et douloureuses. Mais il a le sourire pour l’instant entre deux profondes respirations : le public breton est nombreux au bord de la route et acclame le premier attaquant de la journée !

Sauron se concentre sur son effort qui se doit être soutenu sans être non plus trop exténuant. Pour l’instant aucun écart ne lui a été communiqué et il se doit de continuer à rouler. Néanmoins il entend que les clameurs du public ne s’interrompent pas après son passage, signe que le peloton ou un groupe de contre revient sur lui.
C’est finalement un groupe de trois coureurs qui revient en chasse patate sur lui.

Sauron leur fait un signe du coude et se laisse descendre en fin de groupe : Ils étaient trois, il était seul, il a fait plus d’effort qu’eux, ce n’est pas à lui de rouler.

Il en profite pour glisser dans l’oreillette qu’il a été rejoint par trois concurrents et demande un écart. Le nain (qui a perdu son emploie à cause de sa dépression et qui est désormais le second directeur sportif de l’équipe) lui répondra que radio tour indique environ 45 secondes.
Trois kilomètres plus loin, l’ardoisier passe devant eux en moto et leur indique un écart de trente secondes : le peloton regagne du terrain. Le Nain confirme à l’oreillette que la Française des Jeux roule en tête de peloton. Les compagnons d’échappé demandent à Sauron de commencer à relayer, ce que le grimpeur savoyard fait sans rechigner malgré ses jambes qui commencent à devenir lourde et son maillot trempé de sueur.

Le quatuor collabore bien malgré l’intensité de l’effort. Le fait que le groupe soit 100% français aide sans doute à cela : Sauron a en effet été rejoint par Yoan Paillot de Marseille-13-KTM (3ème division), Romain Lemarchand pour l’équipe danoise de deuxième division Cult Energy et Brun qui courre pour Bretagne Séché Environnement. L’écart est stabilisé aux alentours des 30 secondes au moment d’aborder le deuxième tour de circuit.

Sauron fait comme les autres en essayant d’imposer un rythme soutenu sans pour autant exploser à 180 kilomètres de l’arrivée.

Finalement le peloton apparait dans le champ de vision de l’échappée lorsque ses membres se retournent. Sauron se replace donc en fin de groupe après un dernier relais trés léger. Il a repéré un petit faux plat montant dans lequel il compte placer une attaque pour essayer de lâcher un ou deux de ses compagnons. Un duo ou un trio de coureur aura peut être plus de champs libre qu’un quatuor.
Arrivé au faux plat, alors que le peloton maintenant emmené par les Movistar (ESP, 1ère division) se rapproche vraiment dangereusement, il enlève deux pignons et se dresse sur ses pédales sous les vivats de la foule.

Après une cinquantaine de secondes d’effort extrêmement intense où son rythme cardiaque est monté au dessus des 180, Sauron se retourne et se rend compte que personne n’a réussi à prendre sa roue. Brun, Lemarchand et Paillot ont été repris par le peloton qui laisse désormais filer le coureur de Mundus Bellicus.

Il prend trés rapidement une minute d’avance puis réduit fortement son effort quand Le Nain lui souffle à l’oreillette de temporiser un peu. Vertigo et Faras étaient entrain de discuter dans le peloton avec quelques coureurs de formations de deuxième et troisième division pour les pousser à partir en contre, leur promettant que Sauron les attendrait. Sauron accepte car il ne souhaite pas faire 170 kilomètres seul en tête.
finalement après quelques kilomètres un peu plus relâchés qui sont les bienvenus pour le grimpeur savoyard, Le nain lui demande de ré-accélérer légèrement, un colombien (Rodolfo Torres) de la Colombia (2ème division) est sorti en contre. Il est suivi avec un temps de retard par Patrick Gretsch (ALL) pour AG2R la mondiale (1ère division, FRA).

Sauron est presque à bout mais la foule lui donne la force de continuer :
http://images.akamai.steamusercontent.com/ugc/270599410823263481/E0AAB2769288431439193B1F497340B22819D381/
Finalement, seul Rodolfo Torres réussira à rentrer sur Sauron alors que l’écart avec le peloton atteint deux minutes.

Les deux hommes se relaient alors à un rythme de croisière leur permettant de se refaire la cerise. Néanmoins l’écart avec le peloton ne croit alors plus que trés faiblement (1 à 2 secondes par kilomètres.) C’est néanmoins indispensable pour Sauron qui indique au Nain qu’il a un vrai coup de moins bien.
Fort heureusement, l’écart est désormais suffisant pour que les commissaires autorisent une voiture de Mundus Bellicus et une voiture de la Colombia à dépasser le peloton pour se replacer derrière le duo de tête. Sauron fait alors un signe pour demander à la voiture de direction de course de se laisser dépasser par le Nain.

Le savoyard descend alors à la hauteur de son directeur sportif qui le réconforte, lui donne une boisson chaude et de la nourriture très sucrée.
Quelques kilomètres plus loin, le coup de moins bien est passé, et Sauron indique par geste au colombien qu’ils peuvent un tout petit peu accélérer le rythme.
Les deux hommes collaborent tranquillement, l’écart dépasse les trois minutes :

Les kilomètres défilent alors que les deux hommes roulent « au seuil ». Les respirations sont rauques, les jambes douloureuses, les maillots trempés. Seuls les encouragements du public et les mots réconfortant du nain au moment où il descend à sa portière permettent à Sauron de tenir. Le Nain lui indique de ne pas s’inquiéter, que Ryurk et Gouggar ne se sentent pas trop mal dans le peloton et le reste de l’équipe veille à ce qu’ils soient bien placés. S’il se fait rattrapé, tout n’est pas perdu pour l’équipe : il doit rouler en essayant de bien faire, mais sans pression.
Finalement l’ardoisier indique à Sauron que l’écart va bientôt retomber à 2 minutes. Le nain lui indique alors à l’oreillette qu’unBMC (1ère division, EU), le suisse Stephan Kung, est sorti en contre. Il reste 40 kilomètres à parcourir, soit deux tours et demi.

Le duo franco-colombien passe alors la vitesse supérieur sans toutefois se mettre à fond. La foule est de plus en plus nombreuse sur le bord du circuit au fur et à mesure que l’arrivée se rapproche. Les spectateurs qui écoutent la voiture radio qui précède d’une minute Sauron et Torres connaissent désormais le nom du savoyard qu’ils scandent dés qu’il passe devant eux : « SAURON !! SAURON !! ». Tout le monde se fout de Torres… un colombien, et puis quoi encore ?

L’écart avec le peloton tombe alors à une minute alors qu’il reste 34 kilomètres si l’on en croit l’ardoisier. Kung en revanche semble ne pas pouvoir revenir sur l’échappée.
L’écart devenant trop faible, la voiture des commissaires passe devant le groupe de tête et Le nain doit s’arrêter pour se laisser dépasser par le peloton après avoir donner un dernier bidon et une dernière barre énergétique à Sauron. La voiture de Colombia fait de même.
A 26 kilomètres de l’arrivée, l’ardoisier indique un écart de 30 secondes avec le peloton. En revanche, Sauron note que l’écart avec Kung n’apparait plus : il a du se faire reprendre par le peloton.

6 kilomètres plus loin, Sauron peut apercevoir le peloton lorsqu’il se retourne. Ils ne lâchent rien avec Torres mais ils savent que c’est foutu. Sauron notera quand même avec plaisir la présence de l’épaisse carrure de Ryurk dans les premières positions du peloton.

En haut d’une petite butte, Torres et Sauron sont rattrapés par Ryurk et un FDJ partis en contre. Le FDJ s’arrête dans la roue de Sauron, ayant besoin de souffler après l’attaque qu’il a porté pour sortir du peloton. En revanche Ryurk poursuit son effort, en danseuse sur un énorme braquet, tout en force.

Un kilomètre plus loin, c’est fini pour Sauron et Torres qui réintègrent le peloton. Sauron reçoit une petite tape dans le dos de la part de Kysmo qui lui fait un clin d’oeil. Sont encore présents Vertigo, Gouggar, Kysmo et Aragox qui a l’air en difficulté. Faras et Red ont du se faire lâcher.

Sauron fera l’effort pour se maintenir en tête de peloton au cas où on aurait besoin de lui. Pour l’instant Vertigo joue des coudes pour maintenir Gouggar dans une bonne position.
Finalement Ryurk et le FDJ auront donné un coup d’épée dans l’eau et seront repris à 16 kilomètres de l’arrivée.

Sauron fera un ultime effort pour revenir à hauteur de Ryurk et lui donner son bidon qui est encore presque plein et lui donner ses deux derniers tubes de gel énergétiques.
Puis, vidé, il se relève et se laisse dépasser par le peloton.

On s’accroche un peu à la portière du nain, on récupère un bidon, à manger, et une polaire car il fait un peu froid, et on finit tranquillement en faisant des petits exercices de récupération et en coupant les oreillettes.

Il franchira la ligne prêt de 6 minutes après le vainqueur, acclamé par les spectateurs encore présents qui reconnaissent l’un des deux échappés du jour.

C’est le français Jimmy Engoulvent (FRA, 2ème division) qui s’est imposé aujourd’hui.


Quand Sauron rejoint le bus, le Nain est en pleure, voyant la prison se rapprocher à grand pas : aucun Mundus Bellicus n’est dans le top 20 !! Ryurk et Gouggar ont tous les deux tentés de sortir dans le final, mais seul Engoulvent a réussi à s’extirper du peloton.

Sauron se fera interviewer par Marion Rousse pour Eurosport alors qu’Engoulvent se fait remettre son trophée :
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Journaliste :
Equipe Mixte : Aragox, Faras, Gouggar, Kysmoboy, Red Torvarich, Ryurk, Sauron et Vertigo.
Spoiler:
La deuxième manche de la coupe de France PMU est la classique Loire Atlantique. Cette fois-ci on retrouve une épreuve de catégorie 1 qui devrait nous donner du fil à retordre. Fini la rigolade !!
Au niveau de la composition de l’équipe on a du effectuer des changements de dernière minute. En effet, après Paris-Troyes, il est devenu évident que Foureur et Manix avait besoin de repos pour aborder sereinement le tour de Normandie. Décision a donc été prise de ne pas les aligner sur la classique Loire Atlantique et sur Cholet Pays de Loire le lendemain. Une décision critique puisque Manix est tout de même bien placé au classement de la coupe de France, mais en l’état il ne serait pas capable de performer. Idem pour Rahl et Scramouille qui ont besoin de repos. Ils seront donc remplacés par Red Tovarich, Vertigo, Aragox Gouggar et Faras qui sont venus en catastrophe en Bretagne pour ces deux courses (de toute façon ils devaient prendre l’avion pour la Corse depuis Paris alors…). Heraemoes fait aussi le déplacement mais prendra uniquement part à Cholet Pays de Loire le lendemain, pour remplacer Ryurk qui doit se préserver pour le prologue du Tour de Normandie.
Au niveau de la tactique de course, c’est assez simple : Aragox, Faras, Kysmo, Red, Sauron et Vertigo ont pour consigne de prendre l’échappée matinale. Ceux qui ne réussiront pas à en faire parti se mettront au service de Gouggar et de Ryurk qui pourront peut être tenter quelque chose dans le final.
Le parcours a l’air plat comme ça mais c’est une fausse impression. Il n’y a aucune montée de plus de 200 mètres mais ce n’est jamais plat ! Toujours du faux plat montant et descendant, ce qui est très usant à force. Sans compter les nombreux virages qui obligent à sans cesse s’épuiser en relance.
Au niveau des concurrents :
Toutes les équipes françaises sont bien évidemment représentées : la coupe de France est un objectif pour chacune d’entre elles.
Mais en plus de la Française des jeux et d’AG2R la mondiale, ilfaudra compter sur trois autres équipes de première division ; la formation espagnol Movistar qui emmène José Joaquim Rojas auteur d’une trés bonne étoile de Bessège si vous vous souvenez, et les formations américaines BMC et Cannondale.
Nous allons aujourd’hui nous concentrer sur la course de Sauron.
Le grimpeur savoyard a pu apprécier le monde présent au départ de cette course. Les spectateurs s’amassent autour des bus des coureurs pour les observer s’échauffer, apprécier leurs matériels et demander des autographes. Le bus Mundus Bellicus n’était pas très prisé, néanmoins, quelques connaisseurs qui suivent les actualités cyclistes sont venus discuter avec Ryurk et lui ont demandé des autographes. Il vient en effet de terminer deuxième de Paris-Troyes.
Ayant fini son échauffement tôt, Sauron va rapidement récupérer son dossard sur le podium protocolaire. Il sera sobrement présenté par le commentateur Daniel Mangeas par un « Un petit gars de la Savoie que je ne connais pas encore ! Mais j’espère qu’il fait honneur à sa région en passant bien les cols. » suivis par quelques petits applaudissement respectueux.
Sauron se retrouve donc en premier rideau sur la ligne de départ. Il en profite pour attaquer dés que le départ réel est donné après avoir annoncé dans l’oreillette « Je sors ».
La journée commence donc sur les chapeaux de roue pour Sauron qui sait que les prochaines heures vont être longues et douloureuses. Mais il a le sourire pour l’instant entre deux profondes respirations : le public breton est nombreux au bord de la route et acclame le premier attaquant de la journée !
Sauron se concentre sur son effort qui se doit être soutenu sans être non plus trop exténuant. Pour l’instant aucun écart ne lui a été communiqué et il se doit de continuer à rouler. Néanmoins il entend que les clameurs du public ne s’interrompent pas après son passage, signe que le peloton ou un groupe de contre revient sur lui.
C’est finalement un groupe de trois coureurs qui revient en chasse patate sur lui.
Sauron leur fait un signe du coude et se laisse descendre en fin de groupe : Ils étaient trois, il était seul, il a fait plus d’effort qu’eux, ce n’est pas à lui de rouler.
Il en profite pour glisser dans l’oreillette qu’il a été rejoint par trois concurrents et demande un écart. Le nain (qui a perdu son emploie à cause de sa dépression et qui est désormais le second directeur sportif de l’équipe) lui répondra que radio tour indique environ 45 secondes.
Trois kilomètres plus loin, l’ardoisier passe devant eux en moto et leur indique un écart de trente secondes : le peloton regagne du terrain. Le Nain confirme à l’oreillette que la Française des Jeux roule en tête de peloton. Les compagnons d’échappé demandent à Sauron de commencer à relayer, ce que le grimpeur savoyard fait sans rechigner malgré ses jambes qui commencent à devenir lourde et son maillot trempé de sueur.
Le quatuor collabore bien malgré l’intensité de l’effort. Le fait que le groupe soit 100% français aide sans doute à cela : Sauron a en effet été rejoint par Yoan Paillot de Marseille-13-KTM (3ème division), Romain Lemarchand pour l’équipe danoise de deuxième division Cult Energy et Brun qui courre pour Bretagne Séché Environnement. L’écart est stabilisé aux alentours des 30 secondes au moment d’aborder le deuxième tour de circuit.
Sauron fait comme les autres en essayant d’imposer un rythme soutenu sans pour autant exploser à 180 kilomètres de l’arrivée.
Finalement le peloton apparait dans le champ de vision de l’échappée lorsque ses membres se retournent. Sauron se replace donc en fin de groupe après un dernier relais trés léger. Il a repéré un petit faux plat montant dans lequel il compte placer une attaque pour essayer de lâcher un ou deux de ses compagnons. Un duo ou un trio de coureur aura peut être plus de champs libre qu’un quatuor.
Arrivé au faux plat, alors que le peloton maintenant emmené par les Movistar (ESP, 1ère division) se rapproche vraiment dangereusement, il enlève deux pignons et se dresse sur ses pédales sous les vivats de la foule.
Après une cinquantaine de secondes d’effort extrêmement intense où son rythme cardiaque est monté au dessus des 180, Sauron se retourne et se rend compte que personne n’a réussi à prendre sa roue. Brun, Lemarchand et Paillot ont été repris par le peloton qui laisse désormais filer le coureur de Mundus Bellicus.
Il prend trés rapidement une minute d’avance puis réduit fortement son effort quand Le Nain lui souffle à l’oreillette de temporiser un peu. Vertigo et Faras étaient entrain de discuter dans le peloton avec quelques coureurs de formations de deuxième et troisième division pour les pousser à partir en contre, leur promettant que Sauron les attendrait. Sauron accepte car il ne souhaite pas faire 170 kilomètres seul en tête.
finalement après quelques kilomètres un peu plus relâchés qui sont les bienvenus pour le grimpeur savoyard, Le nain lui demande de ré-accélérer légèrement, un colombien (Rodolfo Torres) de la Colombia (2ème division) est sorti en contre. Il est suivi avec un temps de retard par Patrick Gretsch (ALL) pour AG2R la mondiale (1ère division, FRA).
Sauron est presque à bout mais la foule lui donne la force de continuer :
Finalement, seul Rodolfo Torres réussira à rentrer sur Sauron alors que l’écart avec le peloton atteint deux minutes.
Les deux hommes se relaient alors à un rythme de croisière leur permettant de se refaire la cerise. Néanmoins l’écart avec le peloton ne croit alors plus que trés faiblement (1 à 2 secondes par kilomètres.) C’est néanmoins indispensable pour Sauron qui indique au Nain qu’il a un vrai coup de moins bien.
Fort heureusement, l’écart est désormais suffisant pour que les commissaires autorisent une voiture de Mundus Bellicus et une voiture de la Colombia à dépasser le peloton pour se replacer derrière le duo de tête. Sauron fait alors un signe pour demander à la voiture de direction de course de se laisser dépasser par le Nain.
Le savoyard descend alors à la hauteur de son directeur sportif qui le réconforte, lui donne une boisson chaude et de la nourriture très sucrée.
Quelques kilomètres plus loin, le coup de moins bien est passé, et Sauron indique par geste au colombien qu’ils peuvent un tout petit peu accélérer le rythme.
Les deux hommes collaborent tranquillement, l’écart dépasse les trois minutes :
Les kilomètres défilent alors que les deux hommes roulent « au seuil ». Les respirations sont rauques, les jambes douloureuses, les maillots trempés. Seuls les encouragements du public et les mots réconfortant du nain au moment où il descend à sa portière permettent à Sauron de tenir. Le Nain lui indique de ne pas s’inquiéter, que Ryurk et Gouggar ne se sentent pas trop mal dans le peloton et le reste de l’équipe veille à ce qu’ils soient bien placés. S’il se fait rattrapé, tout n’est pas perdu pour l’équipe : il doit rouler en essayant de bien faire, mais sans pression.
Finalement l’ardoisier indique à Sauron que l’écart va bientôt retomber à 2 minutes. Le nain lui indique alors à l’oreillette qu’unBMC (1ère division, EU), le suisse Stephan Kung, est sorti en contre. Il reste 40 kilomètres à parcourir, soit deux tours et demi.
Le duo franco-colombien passe alors la vitesse supérieur sans toutefois se mettre à fond. La foule est de plus en plus nombreuse sur le bord du circuit au fur et à mesure que l’arrivée se rapproche. Les spectateurs qui écoutent la voiture radio qui précède d’une minute Sauron et Torres connaissent désormais le nom du savoyard qu’ils scandent dés qu’il passe devant eux : « SAURON !! SAURON !! ». Tout le monde se fout de Torres… un colombien, et puis quoi encore ?
L’écart avec le peloton tombe alors à une minute alors qu’il reste 34 kilomètres si l’on en croit l’ardoisier. Kung en revanche semble ne pas pouvoir revenir sur l’échappée.
L’écart devenant trop faible, la voiture des commissaires passe devant le groupe de tête et Le nain doit s’arrêter pour se laisser dépasser par le peloton après avoir donner un dernier bidon et une dernière barre énergétique à Sauron. La voiture de Colombia fait de même.
A 26 kilomètres de l’arrivée, l’ardoisier indique un écart de 30 secondes avec le peloton. En revanche, Sauron note que l’écart avec Kung n’apparait plus : il a du se faire reprendre par le peloton.
6 kilomètres plus loin, Sauron peut apercevoir le peloton lorsqu’il se retourne. Ils ne lâchent rien avec Torres mais ils savent que c’est foutu. Sauron notera quand même avec plaisir la présence de l’épaisse carrure de Ryurk dans les premières positions du peloton.
En haut d’une petite butte, Torres et Sauron sont rattrapés par Ryurk et un FDJ partis en contre. Le FDJ s’arrête dans la roue de Sauron, ayant besoin de souffler après l’attaque qu’il a porté pour sortir du peloton. En revanche Ryurk poursuit son effort, en danseuse sur un énorme braquet, tout en force.
Un kilomètre plus loin, c’est fini pour Sauron et Torres qui réintègrent le peloton. Sauron reçoit une petite tape dans le dos de la part de Kysmo qui lui fait un clin d’oeil. Sont encore présents Vertigo, Gouggar, Kysmo et Aragox qui a l’air en difficulté. Faras et Red ont du se faire lâcher.
Sauron fera l’effort pour se maintenir en tête de peloton au cas où on aurait besoin de lui. Pour l’instant Vertigo joue des coudes pour maintenir Gouggar dans une bonne position.
Finalement Ryurk et le FDJ auront donné un coup d’épée dans l’eau et seront repris à 16 kilomètres de l’arrivée.
Sauron fera un ultime effort pour revenir à hauteur de Ryurk et lui donner son bidon qui est encore presque plein et lui donner ses deux derniers tubes de gel énergétiques.
Puis, vidé, il se relève et se laisse dépasser par le peloton.
On s’accroche un peu à la portière du nain, on récupère un bidon, à manger, et une polaire car il fait un peu froid, et on finit tranquillement en faisant des petits exercices de récupération et en coupant les oreillettes.
Il franchira la ligne prêt de 6 minutes après le vainqueur, acclamé par les spectateurs encore présents qui reconnaissent l’un des deux échappés du jour.
C’est le français Jimmy Engoulvent (FRA, 2ème division) qui s’est imposé aujourd’hui.
Quand Sauron rejoint le bus, le Nain est en pleure, voyant la prison se rapprocher à grand pas : aucun Mundus Bellicus n’est dans le top 20 !! Ryurk et Gouggar ont tous les deux tentés de sortir dans le final, mais seul Engoulvent a réussi à s’extirper du peloton.
Sauron se fera interviewer par Marion Rousse pour Eurosport alors qu’Engoulvent se fait remettre son trophée :
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