[zabueco]

Discret, comme toujours Zabueco, très pâle et épuisé par le WE, haussa les sourcils face aux déclarations fracassantes. Il regarda soigneusement ses cartes et se décida...
Car depuis trop longtemps CptSparke et Tardanis ont joué un jeu bien trop trouble et trop rapidement. Et ce n'est pas les tournées générales qui ferait oublier à zabueco ceux qui mènent un double jeu voire un triple jeu !

Pour aider, son proche voisin, BillyBrouillard, Zabueco annonça alors :
Avec commun accord :
@ un NAP3 est signé
@ La province Crackland est réservé à Ulm.
Que la paix et la prospérité scelle notre pacte ! conclurent-ils.

Qu'on se dise, zabueco n'est pas du genre à profiter d'une terrible et tragique situation entre Bogarus et Ulm orchestrée de main maître entre les deux puissances majeures du continent : Atlantis et Tien Ch'i...

Puis, il abattit une autre carte :
@ Un NAP3 est signé avec Sinydoc en contre-partie, Sinydoc cèdera plus tard la province Golem Range et beaucoup plus tard Forest of Gila.
@ Une compensation reste donc à établir entre les 2 parties et sera publique d'ici trois tours puisque zabueco n'a pas encore récupéré tous ses moyens de son long WE.
Que la paix et la prospérité scelle notre pacte ! conclurent-ils.

La nuque raide et en sueur, Zabueco fit un signe inattendu pour commander quelque chose à une serveuse qui lâcha son plateau heureusement vide ! La serveuse balbutia, choquée :
- De... de l'eau ?

[Tardanis]

"Alors même que j'avais une attitude bienveillante envers Jaguar_Flemmard et BillyBrouillard, ceux-ci viennent de me déclarer la guerre malgré les pactes de non-agression que j'avais signé avec eux.

J'aimerais donc que mes compagnons de jeu prennent acte de cette félonie. Vous voilà prévenu : Bogarus et Ulm n'ont aucun honneur et il serait désormais stupide de leur faire confiance et de passer un quelconque accord avec eux.

J'invite donc ceux ayant conclus des traités avec eux tels que CptSparke et zabueco à les piétiner, les déchirer puis les réduire en cendre car c'est ainsi qu'ils se sont comportés vis-à-vis de ceux passés avec moi.

Quoi qu'il en soit, Atlantis est prête à les accueillir et poursuivra le conflit jusqu'à l'anéantissement de ses ennemis."

[BillyBrouillard]

L'ambassadeur Atlante attaché à la capitale d'Ulm marchait d'un pas alerte dans les couloirs du Bolcho-Dôme. Il était d'une humeur exécrable car on venait de le tirer de son bain liturgique et il suivait en grommelant le petit attaché diplomatique qui lui avait remis sa convocation. Priver un diplomate de son rang de sa méditation aquarégénérative était un outrage inqualifiable et il comptait bien faire valoir ses droits !

la peau squameuse de ses pieds palmés, encore humide, faisait un bruit de succion à chaque fois qu'elle se détachait du sol. Il laissait ainsi dans son sillage de petites flaques d'eau que tentaient d'éponger tant bien que mal les têtards larbins attachés à son service, qui le suivaient à distance respectueuse.

Son œil globuleux à pupille horizontale parcourait les décorations militantes à la gloire de la révolution prolétarienne qui parsemaient le long couloir menant à la salle du Soviet. Il l'avait déjà arpenté de nombreuses fois mais son dégoût se renouvelait à chacun de ses passages, tant l'idéologie qui y était véhiculée lui semblait abjecte et aberrante.

« Libérer les créatures de basse engeance, quelle drôle d'idée ! Les êtres terrestres comme maritimes ont besoin d'une main de fer pour les diriger, c'est une chose bien connue ! Leur libération ne peut qu'aboutir au désordre et à l'anarchie ! » croassa-t'il pour lui même.

Et tandis qu'il ruminait ce genre de pensées, qui auraient été qualifiées de hautement réactionnaires par le moindre paysan mysticommuniste d'Ulm, il pénétra dans la salle du Soviet.

De part et d'autre de l'immense salle étaient placés de hauts gradins d'acier, rempli par une foule nombreuse et bigarrée, parfaitement représentative de la population d'Ulm. Des femmes et des hommes étaient assis là, dans leurs vêtements de travail. Des fermiers, des soldats, des boulangères, des forgerons, tous arborant fièrement au poitrail l’écusson de la révolution prolétarienne Ulméenne, une enclume barrée d'un marteau, noirs sur fond rouge ; par rapport à son nombre, la foule était étrangement calme, une certaine dignité pouvait se sentir dans le port des têtes, et tous fixaient le diplomate avec une attention particulière.

Il est réellement difficile pour les humains de décrypter le faciès étrange de ces créatures amphibies. Ainsi, nul ne sut si ce fut une réaction de surprise, de colère ou de peur qui poussa l'Atlante à essayer de fuir dès qu'il aperçut ce qui ressemblait bigrement à un tribunal, installé là devant lui. Il en fut néanmoins empêcher fermement par deux gardes rouges, qui le saisirent et le forcèrent à s’asseoir.

Ses yeux embrassèrent alors l'assistance et sa peau, d'un beau vert glauque, fut traversée d'un long frisson, tandis qu'il reconnaissait peu à peu les individus qui siégeaient tout autour de lui :

A sa droite, certains des membres du gouvernement de Bogarus les plus influents, alignés devant une longue table. Dix hommes, richement vêtus, portant fièrement chapkas et vestes rouges, longues et épaisses, bordées de fourrure et brodées d'or ou de noir. Portées de manière dissymétrique (la manche droite enfilée tandis que la manche gauche ne l'était pas.) , des fermoirs retennaient le col de la veste pendant que la partie droite s'écartait ("dévoilant le coeur"). Dessous, la chemise toujours blanche. Plus le statu du dignitaire était important plus elle était fine (rapport au chauffage). Dix femmes, magnifiques dans leurs atours, un haut rouge cintré aux manches évasées. Le col était un décolleté plongeant en v (toujours pour des histoires de chauffage, plus le plongeant était important plus le statu l'était). Les bords de leurs vestes étaient décorées comme celles des hommes. Elles portaient indifféremment des pantalons ou des jupes longues car l'égalité était de mise en Bogarus.

A sa gauche, les représentant du Parti Interdimenssionnal Bolchévik d'Ulm. Dix hommes et dix femmes également. Tous revêtus pour l'occasion de la salopette bleue traditionnelle du forgeron Ulméen dont la coupe était pensée pour le travail du métal. Une vaste poche sur le torse ornée du marteau et de l'enclume, des bretelles de fer rivetés de gros clous d'acier noir étincelant, décorées de symboles cryptiques ancestraux, répétés de génération en génération. Ceux qui savaient les lire prétendaient que ces symboles annonçaient depuis toujours la glorieuse révolution prolétarienne. Les longues moustaches épaisses et tournoyantes des hommes, tressées de façon complexes en de somptueuses arabesques, répondaient aux hautes coiffures des femmes, arrangées à l'aide d'une laque magique, dans des formes qui semblaient défier la gravité. Certain encore tenaient entre les lèvres la longue pipe de bois si typique et tiraient de longue bouffée d'une fumée acre qu'ils recrachaient en arrondissant la bouche à la manière des habitants des campagnes environnantes.

Tous fixaient l'Atlante d'un air sévère et préoccupé.

Mais c'est en découvrant les visages des deux hommes qui siégeaient devant lui, tout en haut d'une imposante estrade de bois ouvragé, que son sang se glaça réellement. Leurs corps étaient cachés derrière des pupitres massifs, mais il les reconnut sans peine : En premier lieu, le commissaire principal Tolstoïevsky, vêtu de la robe pourpre des procureur du peuple. Son fin visage émacié encadré de longs cheveux noirs comme l'ébène et terminé par un bouc savamment tressé, ses petits yeux, qui semblaient vouloir sonder les âmes et son nez, court et tordu, ne laissaient pas de place à une éventuelle méprise. Il l'avait, de plus, déjà croisé à de nombreuses reprises dans les couloirs du Bolcho-Dôme, et avait même déjà assisté à des procès intentés à la noblesse d'Ulm pour refus de collectivisation caractérisé, durant lesquels il officiait comme procureur. Les sentences requises étaient rarement clémentes et presque toujours suivies par les jurés.

L'Atlante déglutit péniblement. Ses yeux se posèrent alors sur le deuxième homme présent en haut de l'estrade : Il l'avait lui aussi déjà rencontré, mais plutôt au cours de réceptions diplomatiques. Jaroslav Ermakov, éminent juge de Bogarus, un grand homme chauve au visage parcheminé, marqué par les années. Presque impotent, ses mains seules avaient gardées toute leur vivacité grâce à à une vie entière dédiée aux arts magiques, ces mains qui frappaient en ce moment même du marteau rituel pour déclarer la séance ouverte. Il le fixa un court instant de son regard dur et froid, à travers ses petites lunettes rondes, ce qui mit l'amphibien franchement mal à l'aise et, péniblement, le vieil homme déplia sa longue carcasse voûtée qui lui donnait des airs de rapaces pour se mettre debout, révélant la robe à capuche rouge typique des Starets de la cité-rouge et déclara...

[Jaguar_Flemmard]

"- Camarade-juge, si vous le voulez bien, la parole est à vous..."

Le juge interpellé sorti une main de sa longue robe et dessina un glyphe dans les airs. Il se racla la gorge et le son amplifié se répercuta dans toute la salle.

- Merci camarade-juge... Monsieur Tungarssakok vous êtes ici pour..." Grinça t'il d'une voix éraillé...
"- Croa! Je proteste! Je suis l'ambassadeur d'Atlantis, j'ai le droit à des égards... Croa. Vous devez m'app...
- Vos titres aristo-rétrogrades n'ont pas cours dans ce lieu! Ni nul part dans toutes les nations socialistes! Si vous voulez avoir l'écoute de cette assemblé, je vous conseille d'agir avec décence...
- Mais je...
- Avec décence...
- ...
- Bien! Donc, comme je le disais, vous avez été convoqué ici pour répondre des crimes de votre gouvernement ainsi que de votre éventuelle complicité.
- Croooaaa?
- L'empire Atlante se présente devant ce tribunal international pour ses actes contre-révolutionnaires et portant atteinte au droit des peuples de décider eux-mêmes de se rendre aux nécessaires réformes socio-économiques. Il a été constaté à plusieurs reprises des faits pouvant passer pour des tentatives d'aliénations des producteurs (qu'ils soient magiques ou non). Ce procès aura pour but d'éclairer la réalité de ses accusations et de déterminer à quel point vos maîtres se sont rendu coupable des crimes dont ils sont accusés."

La foule déjà fort agitée réagi avec force bruits à la déclaration du juge. Les premiers rangs s'étaient levés et, derrière le rideau de garde, interpellaient l'accusé. L'orateur rhumatisant se tourna avec difficulté vers les jurés et, soutenu par son sortilège, couvrit le bruit des masses indignées.

"- Camarades, membres du jury impartial et représentant des masses laborieuses d'Ulm et de Bogarus, pensez vous que le témoin a compris sa situation et qu'il est apte à poursuivre?

Sans un instant d'hésitation, comme un seul homme, l’ensemble des hommes et femmes des deux tablées levèrent leur poing gauche en signe d'approbation.

"- Merci... Bien... Passons aux chefs d'accusation... Si vous me le permettez Camarade-juge, je vais en faire lecture:

Premièrement, vous êtes accusé d'avoir menacé et extorqué sous la contrainte des avantages indus à nos gouvernements. Avantages qui ont spoilé les honnêtes travailleurs et travailleuses de nos pays et bien au delà. Le tribunal, dans un délibération préalable, est parvenu à la conclusion que ce chantage pouvez être assimilable à un Crime de Paix. A votre charge de démontrer le contraire.

Deuxièmement, vous êtes accusé d'avoir accaparé les terres bordant la mer sans partager cette dernière...
- Je proteste votre honneur! Le traité que nous avons signé avec Ragha...
- N'essayer pas de créer de vice de procédure! Ces artifices corrompus et rétrogrades n'ont pas cours à cette cour. Ragha ne fait pas (encore) partie de la juridiction de ce tribunal. Quand pensez vous mesdames et messieurs camarade-juré? L'objection est elle valide? " Levé de poings. " Bien... Le débat est clôt.
- Mais enfin Croaa! Cela montre bien qu'il ne s'agir pas d'une polit...
- Une bonne action ne rachète pas une mauvaise vie monsieur Tungarssakok. Vous me semblez bien habitué à acheter les choses ou les gens pour tenir de tels propos... Donc, je disais:

Troisièmement, vous êtes accusé de tenter de capitaliser toute l'eau de notre chère terre afin de faire grandir votre influence et votre pouvoir sur les espèces non-amphibiennes. L'accusation publique démontrera par quel moyen odieux cette évaporation fiscale à lieu.

Quatrièmement, vous êtes accusé d'avoir propagé le mysticisme, l’ignorance et la superstition aux peuples voisins d'Atlantis. Vous avez, au profil d'un créature magique prétendument supérieure, accaparé la ferveur d'une foule aliénée par votre religion opiumique... Vous êtes également accusé de complicité de recel et de séquestration d'âme par ce... Ce... Mulcarn c'est bien ça?

Monsieur avouez vous avoir , votre gouvernement ou vous même, perpétrer ces crimes? Réfléchissez bien... Cette question est importante pour votre avenir.
- Non! Croa, oui j'ai... Mais n...
- Niez vous les faits?
- Je...
- Camarade-jurés, pensez vous que l'accusé, ici présent, nie les faits? ... Merci de votre approbation, il m'avait semblé la même chose... Monsieur l'ambassadeur, je dois dire que vous attitude réacto-procédurière ne vous aide pas... Niez les faits, donc la réalité, n'est pas une bonne méthode pour convaincre ce tribunal de votre innocence. "



De grosses gouttes de sueur roulèrent sur le front de l'ambassadeur avant de contourner ses grands yeux globuleux. Sa main tremblait tellement qui se senti obligé de la caler sur sa ceinture pour se redonner un peu de contenance et de dignitée.


"- Maintenant que ce chapitre est clos, passons à l'audition des témoins... "

[BillyBrouillard]

Dans la taverne des bras-cassés, la surprise était générale!

Alors que tous pensaient que des tensions existaient entre Jaguar et Billy, quelle ne fut pas leur surprise quand ils se levèrent comme un seul homme pour déclarer une guerre totale et révolutionnaire à Tardanis!

Les joueurs pouvaient voir en direct une retransmission du procès d'un dignitaire Atlante pris au piège de la forteresse d'Ulm. Les images retransmise par la table magique étaient criantes de vérité et les bras-cassés assistèrent à un suite de témoignages accablants( tel l'homme-homard dans son baquet d'eau communiquant dans son dialecte primitif la souffrance que les guerriers atlantes avaient fait subir à sa famille et comment il avait vu mourir sa femme et ses crevettes sans défenses sous les palmes des horribles batraciens!) qui ne pouvaient laisser aucun doute quant à la justesse de leurs actes et de la nécessité de briser des accords indus!

Mais le plus poignant des témoignages fut celui ci:

[Jaguar_Flemmard]

"-Merci camarade-accusateur. Un fort beau plaidoyer je dois dire... Camarades-gardes faites venir le dernier témoin..."


L'homme qui entra était entre deux âges. Il portait des habits typiques des provinciaux de Bogarus. Sa mise montrait son absence de grande fortune mais l'on sentait qu'il avait fait de son mieux pour paraitre à son avantage.


"- Camarade?
- Nikita Baranov. votre honneur monseigneur le camarade-juge...
- Camarade... Juste camarade camarade... Donc camarade...
- Euh... "Il cligna les yeux quelques instants le temps de digérer l'information. " Oui camarade? ...
- Vous êtes ouvrier de votre état, c'est bien cela? Où résidez vous?
- J'ai l'honneur d'être fonctionnaire de surface agricole en Holbashin camarade-juge...
- Et vous résidez non loin du fleuve qui borde le sud de cette belle province de notre chère mère-patrie c'est cela?
- Oui votre honneur. Ma femme y lave son linge chaque semaine...
- Et pourriez-vous nous en dire plus?
- Et bien, c'est fort simple camarade-juge... Au petit matin, elle part avec un lourd panier sous le bras et...
- Le fleuve camarade. Le fleuve...
- Ha? Et bien que dire... Il est assez large. L'on voit parfois des Atlantes y nager et pêcher. L'eau est claire mais bien que trop froide pour qu'un homme y reste de quelques instants...
- Une bonne eau Bogarusienne. Elle désaltère bien et fait un bon thé...
- Euh... Oui, oui...
- Parler nous du débit de l'eau. Dernièrement n'avez vous pas observé une augmentation de celui-ci? Disons... Depuis le début de la saison?
- ... Oui... Je crois...
- Vous croyez ou vous êtes sur?" Demanda le juge d'un air inquisiteur.
"- Si fait camarade... Oui: il arrive beaucoup plus d'eau...
- Et par où va l'eau?
- Par où va l'... Vers l'ouest camarade-juge...
- Précisez. Que se trouve t'il là bas?
- Et bien mais les terres des atlantes et la mer...
- Des atlantes... Et avez vous vu ceux-ci s'opposer par quelques moyens que ce soit à cet état de fait?
- Non mais...
- Merci camarade! Monsieur l'ambassadeur! Avez vous connaissance d'un quelconque projet d'aqueduc ou de barrage envisagé par votre gouvernement?
- Mais enfin... Non! Enfin je ne Croaa pas... Où voulez vous en venir?
- Ce n'est pas mon procès monsieur Tungarssakok. C'est moi qui pose les questions ici. Est-ce clair?
- ...
- Bon reprenons... Messieurs et mesdames, je pense que la lumière de cette déposition nous éclaire sur ce qui s'est réellement passé... Et que tout concorde avec les aveux de l'accusé... Camarade commissaire avez vous quelque chose à ajouter avant de passer au point suivant?
- Oui camarade-juge!

Nous venons d'établir clairement que l'eau. Que dis-je: la sueur du front des vaillants travailleurs de Bogarus! Quelqu'un comme vous camarades-jurés et VOUS camarde-spectateurs! Ce précieux liquide qui s'écoule toujours dans la même direction. Comme par hasard... Nous avons montré que les Atlantes le savaient et qu'ils en profitaient comme l'établit leurs nombreuses maraudes... Qu'ils n'ont rien fait pour redistribuer cette richesse aux classes laborieuses écrasées par la rude tâche de faire germer, dans le sol dur comme de la pierre, les moyens de leur subsistance! Au lieu de cela, ils la font venir chez eux... Toujours plus cristaline! Gorgée de toujours plus de minéraux! Toujours en plus grande quantité! Toujours plus vite! Et la mer monte! Monte! Menaçante et impérialiste!! Camarades! Ce n'est malheureusement, pas la seule richesse qui coule entre doigts perclus de cales du prolétariat. Chacun le sait: de Kunal à Iron Peaks! Le capital camarade! Le capital issu des masses productives s'écoule vers l'ouest en flot ininterrompu d'impôts toujours plus lourd, toujours plus durs! Et qu'en font-ils? Des routes? Des hospices? Non... Ils déversent sans fin l'or au fond de leur océan maudit! Là-bas, leur aristocratie corrompue et décadente vit une existence de luxure dans des palais élevés avec le fruit de nos labours!! "

L'assistance gronda d'un seul coup. Elle ne se contentait plus de huer les interventions de l'ambassadeur Atlante: elle réclamait sa tête! Les gardes rouges donnèrent du poing et du bâton dans le premier rang.

"- Du calme! Camarade! Du calme! J'exige le calme! Ou sinon je fais incinérer la salle! Merci camarade-commissaire pour ce tableau des faits criant de vérité..."

[Jaguar_Flemmard]

"- Je remercie les camarades qui ont eu le courage de témoigner pour le salut public. " Continua le juge. " L'affaire qui vous concerne aujourd'hui, il n'est jamais facile de s'opposer aux puissants et aux forces oppressives de l'aliénation des masses fondamentales. Vous avez illuminé ce tribunal des lumières de la vérité universelle et collective. Votre attitude a été digne de la plus pure tradition du socialisme scientifique: les faits, les faits, rien que les faits... Camarade-commissaire, l'accusation publique à t'elle quelque chose à rajouter à la lumière de l’ensemble des débats?

- Non camarade-juge. Les faits sont clairs, mes démonstrations irréfutées, le prévenu et ses complices sont coupables! Pendons les. Le peuple ne peut plus longtemps supporter l'affront...
- Doucement... Doucement camarade... Le tribunal vous remercie de votre dévotion à La Cause mais c'est au jury du peuple de décider si les cou... Les accusés sont coupables. D'ailleurs si vous le voulez bien, camarades-jurés nous allons procéder aux délibérés... Vous trouverez devant vous un cristal qui permettra aux camarades ne disposant pas de compétences astrales de nous rejoindre dans la collectivisation des âmes..."

Alors que de multiple mains se saisissaient des-dits artefacts, la voie du juge changea: elle devint profonde et claire. Lui qui parlait lentement, tel un parchemin de l'on déchire avec délicatesse, récitait maintenant un mantra puissant qui provoquait des remous magiques sensibles par tous. Les jurés se figèrent sur place, la bouche entrouverte et les yeux luisant de l'énergie surnaturelle qu'on leur prêtait. L'assistance s'était tu. Depuis maintenant une minute, le pauvre ambassadeur Tungarssakok sentait l'air devenir de plus en plus lourd pendant que l'influence du sort se répandait dans la salle. Il toucha l'amulette qu'il portait au cou. Il érigea ses barrières mentales et se réfugia dans son égo tel qu'on lui avait enseignée. Ce n'était peut être que les effets secondaires du sort mais il avait besoin de toutes ses capacités. Ils respirait lentement créant une nouvelle forme de solitude intérieure qui s'ajouta à celle qu'il vivait déjà depuis ce matin. Quand, tout d'un coup, un cri le fit se retourné sur sa chaise. Au milieu de la foule coi, une femme s'était dressé sur son siège le regard fou pétillant de magie.

"- Vive le tribunal populaire!
- Elle raison! Vive la démocratie!" Répondit un homme qui avait le même regard.
"- Vive la liberté!" Cria une femme en transe qui déchira son corsage bleu et rouge avant de le brandir de sa main blanche.
"- Vive la révolution! " Reprirent de multiples voix!
"- Des fous, ce ne sont pas seulement des bouseux fanatiques et tordus: Ce sont des fous! "Pleura pour lui même l'Atlante.


Un mouvement de foule parcouru les gradins alors que tout le monde se levait en brandissant le poing. D'une seule voix, une clameur résonna sous le grand dôme:

"- Debout! Les bras cassés de la terre!
Debout! Les forçats de la faim!
La nationalisation tonne en son cratère,
C’est l’imposition à la fin.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout! debout!
Le monde va changer de base:
Nous ne sommes rien, soyons tout!

C'est la lutte initiale!
Groupons-nous, et demain,
L’Interdimensionnalle,
Sera le genre humain!

Il n’est pas de sauveurs suprêmes,
Ni Dieu, ni Pantokrator, ni Tribun
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes!
Décrétons le salut commun!
Pour que le grand capital rende gorge,
Pour tirer l’esprit du caveau,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud!

C'est la lutte initiale!
Groupons-nous, et demain,
L’Interdimensionnalle,
Sera le genre avien!

[...]

"

A la fin de l'hymne, la magie perdu de sa puissance et les jurés reprirent vie.

"- Le jury a délibéré. Monsieur l'ambassadeur..."

Mais celui-ci ne l'écoutait déjà plus, la foule non plus qui en pleine extase était s'était lancé dans un nouveau chant.

" - Nous avons étudiez les faits et vos arguments. Voici nos conclusions:

Premièrement: négociation sous influence et prise illégitime d'intérêt. Coupable! Le tribunal reconnaît également les circonstances aggravantes car l'aristocratie décadente Atlante a promis des terres qui appartenaient à d'autres nations lors des négociations avec ses victimes. Nous retenons également le crime de Paix et, pour la sauvegarde des intérêts du peuple, nous démettons les gouvernements d'Ulm et de Bogarus de toutes les obligations aliénatrices des dits traités corrupteurs.

Deuxièmement: impérialisme visant à l'oppression des peuples indépendants. Coupable! Le tribunal internationale requiert l'intervention des forces armées des états socialistes afin de mener une opération de police visant la réquisition des provinces suivantes: Kunal et Iron peaks.

Troisièmement: évasion aqueuse et fiscale. Coupable! Le tribunal condamne le prévenu et son gouvernement néo-capitaliste à la saisie de l’ensemble de ses possessions terrestres. Le tribunal encourage les victimes (du premier point ou de celui-ci) qui ne seraient pas fait connaître à se signaler à un représentant de l'Interdimenssionnale afin de faire valoir ses droits.

Quatrièmement: diffusion d'un mysticisme opiumique. Le tribunal reconnaît l'élite rétrograde et le dénommé Mulcan coupable. En l’absence de preuve d'une possible sentence définitive, nous condamnons l’entité (prétendument divine) à une éternité de bannissement sous la mer. Néanmoins, concernant votre personne ambassadeur et d'une partie (encore à déterminer) de l'oligarchie contre-révolutionnaire, le tribunal reconnaît l'influence délétère de l'éducation aliénante du système sur vos personnes. Nous suspendons donc votre sentence de mort pour une période de rééducation morale dans l'un de nos centres spécialisés. Vous y ferez votre autocritique et le tribunal décidera ensuite de votre sort...

Les décisions sus-cités ont un effet immédiat. Camarades-jurés veuillez confirmer mes propos et prononcer la clôture de ce procès..."

Quarante poings se levèrent tandis que de gardes rouges emportaient les restes agars de l’ambassadeur au milieu des chants patriotiques de l'assistance.

[BillyBrouillard]

A l'issu de ce procès magnifique d'équité et grandiose dans son déroulement, que tous les bras-cassés avaient suivi avec attention, certains avec les larmes aux yeux, Billy et Jaguar se levèrent à nouveau.
Jaguar sortit d'une petite mallette une affichette qu'il entreprit de déclamer à l'assistance:

"Camarades (de jeu)!
Voici le moment de vous présenter...

Le TRAITRES !! (Traité d'Alliance Interdimmenssionnel de Toutes les Républiques et les États Socialistes)

Le TRAITRES fonctionne de la manière suivante:

Article 1 : Bogarus et Ulm se reconnaissent comme égales dans leur lutte contre l'aliénation des masses fondamentales et productives.

Article 2: Les membres du traité se jurent une amitié, un soutient et une protection mutuelle matérielle et militaire indéfectible dans la longue marche vers le progrès.

Article 3: Les membres du traité s'engagent à suivre le GPS* afin de consacrer les forces vives de leur nation à la progression des idéaux de l'Interdimmensionnale partout dans le multivers.

Article 4: Les membres du traité reconnaissent le PIB** local comme unique force de progrès à même de conduire leur nation vers un avenir radieux.

Article 5: Les membres du traité reconnaissent le CRS*** comme l'instance protectrice et directrice de la révolution. Le conseil est composé des dirigeants des PIB nationaux des membres du TRAITRES.

Article 6: Le TRAITRES est ouvert à toute nation anti-capitaliste candidate sous réserve d'un vote démocratique du CRS.


* : Grand Plan quinquenal Socialiste
** : Parti de l'Interdimensionnalle Bolchevik
*** : Conseil de la Révolution Socialiste

Ainsi, Camarades Bras-Cassés, n'hésitez pas et adhérez au TRAITRES pour nous rejoindre dans notre lutte contre l'oppression!"

Jaguar était en nage et son visage tout rouge. Billy lui tendit un verre qu'il avala d'une traite.

La révolution était enfin lancée dans le monde des bras-cassés. Il allait y avoir du sport!

[Humakt]

HRP :

Spoiler:

Je ne vous remercie pas, je viens de prendre un plaisir certain a vous lire (et relire !!), mais vu l'heure je vais jouer le remake de la momie demain .

Bravo pour ces postes qui j'avoue m'ont fait plus que poilé !!

[Tardanis]

Tardanis écoutait mollement les discours de BillyBrouillard et Jaguar_Flemmard. Il avait été intrigué par le début du récit du procès et avait alors pensé que cela pourrait au moins être divertissant. Malheureusement, l'intrigue était dénuée de suspens tant l'issue était prévisible et l'interminable description des procédure de ce simulacre de procès ne faisait qu'ajouter à son ennui. Le pire c'est qu'il avait fini de jouer son tour et n'avait donc rien qui puisse lui occuper l'esprit en attendant que ce débit de parole se termine.

Lorsque le récit du "procès" toucha à sa fin, Tardanis pensa que le calvaire allait enfin se terminer. Cependant, Billy et Jaguar n'en avaient pas fini. La longue tirade de Billy sur leur projet pour amener la paix dans le monde, éradiquer la famine et danser avec les licornes sous les arc-en-ciels avait fini de l'achever. En fait, il était assoupi depuis le début de cette tirade et n'était pas vraiment sûr de la teneur des propos de Billy.

Ce débit de paroles monotone qui l'avait bercé jusqu'à l'endormir s'arrêta enfin. L'absence de ce bruit de fond réveilla Tardanis. Décidément cette guerre mettait plus en péril ma santé mentale que ma nation dans le jeu se dit-il. Il s'étira et se tourna vers sa chope de bière qui malheureusement était vide. Avant qu'il ne puisse héler la serveuse, Billy s'approcha de lui et l’interpella :

"-Alors, ça en jette notre révolution, non ?
-Mouais, bof... lui répondit Tardanis d'un ton laconique.
-On a passé plusieurs heures à écrire nos scripts et à les réciter pour être prêts ! continua Billy qui n'avait pas attendu sa réponse tant il était excité.
-Ce genre de chose prend pas mal de temps et d'ailleurs je...
-Avoue qu'on t'as bien eu ! T'aurais vu ta tête tout à l'heure !
-Oui j'admets que c'était bien joué mais bon mainte...
-On s'est réparti les tâches et établi un plan commun ! Et on l'a même fait de manière "rp" ! La Révolution est en marche et personne ne pourra l'arrêt... Mais euh, qu'est-ce que tu fais ?"

Tardanis avait en effet tiré un carnet noir de sa poche et commencé à y griffonner quelque chose. Sans interrompre le mouvement de son crayon et sans quitter la page où il écrivait du regard, il répondit :

"-J'ajoute votre dernier méfait à la longue liste des tords que je dois vous faire payer.
-Roh, quel rabat-joie ! On t'as pourtant pas fait grand chose n...
-Utilisent des arguments racistes tels que "rentrez dans votre pays et laissez nous la terre ferme sales crapauds" pour que leurs demandes délirantes soient satisfaites dans les accords, Ignorent ensuite complètement les dits-accords alors que moi je me suis tenu à les respecter, Font perdre leur temps à mes troupes qui avaient mieux à faire que...
-Ok, ça va j'ai compris, c'est quoi du coup ce si "terrible" méfait dont tu me parlais ?
-J'allais y venir : Tentent de se justifier à l'aide de déclarations mortellement ennuyeuse ignorant les faits pourtant très clairs sous prétexte que c'est "rp".
-Haha, sacré Tardanis ! Tu dois quand même admettre qu'on a mis de l'animation à cette soirée !
-"De l'animation" ? J'aurais vraiment tout entendu... marmonna Tardanis.
-Pfft, quel mauvais joueur ! T'es juste dégoûté qu'on soit parti pour t'écraser !"

A ces mots Tardanis se pencha à nouveau sur son carnet. Vend la peau d'Atlantis avant de l'avoir tuée, mmh... non il vaut mieux que je garde de la place sur cette page, avec eux on ne sait jamais se dit-il. Billy tenta de capter à nouveau son attention mais son interlocuteur malgré lui était désormais plongé dans ses pensées. Le fanfaron dut abandonner et retourna auprès de Jaguar qui avait enfin fini de se rassasier. Malgré sa tentative de rapprocher la mer et la sueur de ses travailleurs (qui n'avaient probablement rien demandé), il semblait avoir une nette préférence pour l'eau douce qu'il avait avalé en grandes gorgées.

De son côté, Tardanis réfléchissait à la sentence qu'il allait leur infliger. Il leur avait déjà promis de massacrer leurs soldats, de danser sur leur cadavre et de rayer les deux joueurs de la carte. Que pouvait-il ajouter pour prendre en compte le dernier méfait inscrit dans le carnet ? Ne pas les inclure dans la prochaine tournée qu'il payerait ? Non, même eux ne méritaient pas ça. Il n'était quand même pas un monstre !

[CptSparke]

Sparke était captivé par les déclarations. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu un tel retournement RP de situation, et qui plus est à base d'idéologie socialiste. Comment ces deux joueurs avaient-ils réussi à faire transparaître ces idées au sein de leurs nations respectives... C'était inconcevable. Et donc très amusant. De l'autre côté, il se retourna vers Zabueco. Des déclarations de double ou triple jeu ? Il fallait qu'il réponde à tout ce beau monde.

"Aux Forestiers de Man,

Les accusations mensongères d'un peuple lointain ne peuvent abîmer l'amitié que nous avons avec nos voisins proches, notamment Ulm, avec qui nous avons signé le Troisième Accord, et Mictlan, avec qui nous avons signé le Second Accord. Un développement sain et harmonique passe par l'harmonie des peuples, et il ne nous semble pas jouer à divers "jeux". Certes, nos diplomates sont là pour tâter le terrain, proposer, faire de contre-propositions, et les ambassades des différents joueurs en témoignent, mais ils ne représentent pas la pensée de T'ien Ch'i. La vraie diplomatie de T'ien Ch'i, qui est celle du Conseil, est publique, a force de loi, et se répand à la surface du monde sans ambages. Au lieu de proférer des accusations et de tâcher de semer le trouble dans le coeur des voisins de T'ien Ch'i en prétextant d'une toute-puissance fantasmée, vous feriez mieux de surveiller vos propos séditieux, et de faire attention à ne pas être renversé par vos propres forestiers, car il paraîtrait que leurs conditions de travail sont désastreuses, d'autant qu'ils combattent avec rien de moins que...de gros chiens. Attention à la révolution.

Mes respects,
Cai Zonghzu"

Mais la relation soudainement tendue entre un axe Bogarus / Ulm et Atlantis lui fit reporter son verre et ses déclarations. Tout comme Zabueco, il avait besoin d'un grand verre d'eau. La serveuse avait beau être outrée, avec toutes les consommations de ce soir, ils avaient bien le droit d'avoir des demandes un peu fantaisiste !

[Smeetiks]

Smeetiks se leva lentement afin de prendre la parole. Et ce n'était pas une mince affaire au milieu de tout ce brouhaha, de doigts pointés, et d'accusations fusant de droite et gauche.

Néanmoins, il commença a se racler la gorge.

Mal lui en pris.

Un reflux se dirigea à grande vitesse vers ses lèvres. Et ce qui devait arriver arriva.

Il rota bien fort.

"Aahh"

Le pire venait d'être évité. Vomir sur la tête de l'un de ses voisins n'était pas, et de loin, la meilleure façon de commencer un tour de négociation.

C'était de la faute à BillyBrouillard de toutes façons. Obligé de l'attendre un long moment dans le salon privé ou il n'y avait rien d'autre à faire que de vider des verres.

« Voilà pourquoi il ne faut jamais arriver en avance » pensa-t-il

Debout, le regard se posant sur chacun des membres de la tablée, Smeetiks allait commencer son discours.

Et il vit, du coin de l'œil, Zabueco et CptSparke finissant un verre d'eau. Cela lui arracha un sourire, fugace, subtil, mais néanmoins suffisant pour assouplir le discours qu'il avait pris soin de préparer.

Il improvisa.

"Chers amis, a qui sont ces Amazones et Pegasus qui avancent sur mes territoires? "

Sur ces mots il passa son regard sur chacun des membres, l’un après l'autre, avec la main tendue.

[CptSparke]

Après son verre d'eau, Sparke avait les idées plus claires. Il ne comprenait pas pourquoi Ispano ne disait rien malgré ses nombreuses invitations à trinquer ou à discuter dans de petits salons, et même les ambassadeurs de la table lumineuse n'arrivaient pas à trouver le chemin de la discussion. Sparke décida de rendre le tout public, car qui ne tente rien...

"Mon cher Ispano, cela fait plusieurs tours que j'essaye de te contacter pour ces frontières, du salon "Steam" à celui appelé pour une raison qui m'échappe "Mundus Bellicus". Tâcherais-tu de m'éviter ?"

La phrase se perdit dans les marmonnements et le bruit des verres qui s'entrechoquent, mais Sparke savait que derrière leurs mines parfois rigolardes, parfois sévères, la tablée écoutait tout un chacun. L'avertissement était donné.

[BillyBrouillard]

Malgré les sous-entendus menaçants de Tardanis, Billy ne perdait pas sa légendaire bonne humeur! Il tirait gaiement sur son vaponarg (estampillé Etoile Rouge de Ulm) et recrachait de larges nuages qui faisaient toussoter ses compagnons de jeu.

Il se leva l'air distrait en fredonnant négligemment les paroles de l'Interdimensionale et se dirigea vers le petit salon, où l'attendait, passablement imbibé, Smeetik.

Personne ne pu entendre la teneur exacte de leur conversation mais une large clameur de dégoût retentit dans le bar quand les deux gaillards se crachèrent dans la paluche avant de faire résonner un check moite et humide comme les palmes d'un Atlante qui se décollent du sol après son bain liturgique.

Puis, Billy alla se caler de nouveau dans son fauteuil tandis que Smeetik se resservait à boire....

[Tardanis]

"Smeetiks, pourquoi essayer de conclure avec BillyBrouillard alors qu'il a déjà montré qu'il ne le respectera pas ? Je trouve que tu manque de jugement sur ce coup là. La seule raison pour laquelle il accepte de négocier avec toi c'est qu'il a envoyé toutes ses troupes chez moi. Pourquoi faire des compromis avec quelqu'un d'aussi peu crédible alors qu'en plus il est en position de faiblesse ?

Bref, il a déjà bafoué un accord proclamé en publique alors si tu penses qu'il tiendra des promesses tenues en privée tu rêves ! D'ailleurs je trouve le fait que vous ayez vraisemblablement conclus un accord sans déclarer ses termes au reste des Bras-Cassés très suspect."