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Lithu
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#1
[TATW] Gondor, que te réserve le sort ?
17-09-2014, 22h10
Sommaire
Description introductive : plus bas dans ce message
Première partie : plus bas dans ce message
Deuxième partie :
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Troisième partie :
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Quatrième partie :
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Cinquième partie :
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Sixième partie :
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Septième partie :
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Huitième partie :
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Neuvième partie :
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Dixième partie :
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Onzième partie :
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Douzième partie :
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Treizième partie :
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Quatorzième partie :
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Statistiques partie une :
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Quinzième partie :
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Seizième partie :
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Dix-septième partie :
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Dix-huitième partie :
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Statistiques partie deux :
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Dix-neuvième partie :
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Petite présentation perso avant le début du récit proprement dit
:
*mon expérience précédente sur les TW : 3 parties de M2TW vanilla 1.0 en tout et pour tout ; avec le SERG en d/d ; puis la France en td/td (arrêtée quand c'était clairement plié) et enfin l'Ecosse en td/td (où je me rapproche de l'hégémonie absolue, avec 80 régions en 127 tours, dont 30 sur les 15 derniers tours... Mais à 3h par tour c'est lassant
)
*J'ai joué à divers STR, mais suis plutôt orienté sur le STT avec principalement Civilization III, ainsi que son extension Conquests et un peu de Civ 4.]
Caractéristique de la partie et principe du récit
Campagne TATW 3.2 vanilla avec le Gondor en td/td. Je n'ai pas d'objectif précis pour la partie, pour le moment du moins, à part bien sûr développer le royaume au mieux. Le récit narre les principaux évènements avec une vision qui se veut plutôt RP. Les batailles ne feront en général l'objet que d'un court récit, afin d'éviter de s'étendre inutilement dessus (par leur nombre, elles occuperont de toute façon une place prépondérante) ; hormis quelques combats d'une importance particulière. Des illustrations (sous balise "spoiler") seront fournies régulièrement pour agrémenter le récit.
(A noter que si vous avez des remarques, je serais heureux de les connaître ; par exemple sur l'illustration du récit via les images ; ou les aspects à mettre mieux en valeur)
Première partie - Printemps 2980 T.A. à Eté 2981 T.A.
(Tours 1 à 6)
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Printemps 2980 T.A.
Ce récit commence en l'an 2980 du Troisième Âge. En ce temps là, le Gondor était dirigé depuis bien longtemps par des intendants. L'influence et la puissance du royaume avaient largement décrus tout au long du Troisième Âge, mais l'intendant Dénéthor II, qui avait succedé à son père quelques mois avant bien qu'ayant plus de soixante ans, semblait avoir la ferme volonté de restaurer ce lustre, par les actions justes et nobles comme par celles qui l'étaient moins.
Au cours des dernières années, le royaume - qui n'en était plus vraiment un -, avait péniblement accumulé quelques stocks d'or. En cet début d'année, Dénéthor pris la décision d'en utiliser une large partie dans l'amélioration des structures agricoles, ainsi que quelques halles des marchands et routes pour favoriser le commerce. Dans le même objectif d'essor du royaume, il abaissa les taxes à un niveau plus soutenable dans la plupart des petites villes. Il pris aussi la décision de faire construire une bibliothèque, mais les finances serrées du royaume lui firent regretter ce geste.
Il était tout à fait agacé par une autre réalité, qui était le très faible contrôle dont disposait en pratique le royaume sur ses terres.
Spoiler:
Certes, les productions agricoles des diverses provinces parvenaient bien aux villes, mais les autorités n'avaient qu'un menu contrôle sur ce qui se passait en dehors de celles-ci. Une troupe ennemie pouvait avoir traversé le royaume avant que la nouvelle ne parvienne à Minas Tirith. Même si probablement, elles préféreraient piller l'une des villes du royaume...
Au cours de ce printemps 2980 T.A. ; Denethor donna aussi l'ordre à Arveldir, gouverneur de la ville de Lond Galen, en Anfalas, de faire mouvement vers Annulond, en Andrast, région indépendante tout à l'ouest du royaume. Le général prit avec lui un groupe de miliciens à pied et un à cheval, tandis qu'un autre groupe de cavaliers en provenance de Pinnath Gelin le rejoignit en cours de route.
Eté 2980 T.A.
Cet été fut particulièrement calme. Nulle escarmouche notable n'eut lieu, alors que les projets initiés quelques mois plus tôt progressaient et que les récoltes et le commerce continuaient selon leur cycle saisonnier.
Automne 2980 T.A.
L'ost mené par Arveldir arriva devant Annulond au début de l'automne, et en débuta le siège. Les soldats de la ville, deux fois et demi plus nombreux que leurs assaillants, et menés par un commandant plutôt experimenté, n'hésitèrent alors guère à faire une sortie. Mal leur en pris cependant. Alors que les miliciens à pied étaient tenus en arrière, Arveldir fit procéder à des charges de cavalerie répétées et asynchrones de la part des diverses unitées montées. Quelques secondes après chaque charge, les unités se repliaient. Décontenancés, les défenseurs de la ville n'arrivaient pas à se préparer correctement aux chocs et subirent à chaque fois de très lourdes pertes. Leurs archers ne parvenaient qu'à des dégâts réduits et furent vite taillés en pièce. Comble de malheur pour les défenseurs de la ville, leur général succomba assez vite lors de l'une de ces charges.
Spoiler:
Cela affecta très sérieusement le moral des adversaires du Gondor, qui dans leur désorganisation n'opposèrent plus qu'une vague résistance. Le retour de l'infanterie de milice du Gondor, rappellée par Arveldir, sonna le glas de leurs derniers espoirs : Annulond passait désormais sous contrôle du royaume des Dùnedains.
Au cours de l'année 2980, plusieurs nouveaux généraux furent nommés, Bramen par la seule décision de Dénéthor, qui alla se charger de gouverner une ville, dont le gouverneur partait en gouverner une autre, etc ; afin qu'un nouveau gouverneur se charge d'administrer la ville de Lond Galen. Célephinnion et Golasgil furent les deux autres généraux nommés cette année là, sous l'impulsion de Faramir, responsable de la défense de la forteresse d'Osgiliath Ouest.
Hiver 2980 T.A.
Alors que l'hiver s'était abattu sur la terre du milieu, Dénéthor pris une décision qui fut unaniment jugée comme une folie : il souhaitait reprendre Osgiliath Est des mains du Mordor, et en conséquence ordonna un assaut sur la ville. L'opinion de ses hommes importait peu, tant son autorité était nette, et une petite troupe, d'une unité d'infanterie et deux d'archerie, menée par les nouveaux généraux Céléphinion et Golasgil, allait se charger d'accomplir son dessein.
L'intendant n'avait pas souhaité que son fils Faramir prenne part aux combats, ce qui avait déclenché la fureur de ce dernier qui restait avec sa seule garde en charge d'Osgiliath Ouest.
Alors qu'une neige éparse tombait sur la ville, l'assaut fut lancé. Grâce à un espion introduit à l'Est, les troupes purent franchir le fleuve au moment opportun.
Spoiler:
D'abord à gué, puis par un pont et une porte pour entrer dans la ville même. De même que lors de la bataille d'Annulond, ce furent surtout les troupes montées, les gardes du corps des deux généraux en l'occurence, qui firent l'essentiel du combat. Grâce à leur très large supériorité matérielle et tactique, ils firent subir des pertes terribles aux orques, bien que les unités d'élite qui accompagnaient leur général furent difficile à combattre. L'appoint de l'infanterie de milice, qui avait mis plus de temps à franchir le fleuve, acheva là encore la victoire. Celle-ci était très large, bien que les gardes du corps des deux généraux furent tués aux deux tiers.
L'opération semblait donc être un franc succès, mais la crainte n'avait guère décrue pour ceux qui, après l'avoir prise, devaient désormais défendre Osgiliath Est. Les murailles de la ville étaient en ruine, et il serait bien difficile de repousser les assauts du Mordor, qui sans nul doute se succèderaient.
Au moins pour quelques temps, le trafic commercial sur le fleuve put reprendre plus tranquillement, offrant un accroissement presque nécessaire au vu de l'état des finances.
Quelques projets entrepris au cours de l'année s'achevaient, et quelques autres du même type étaient encore lancés.
Printemps 2981 T.A.
Là encore ce fut une saison sans évènement majeur.
Eté 2981 T.A.
Comme les soldats le craignaient, les orques étaient bien décidés à reprendre Osgiliath Est, et un petit ost de neuf cents orques assiègea la ville au début de l'été. L'assaut était imminent, et seul à la tête de la défense de la ville (l'autre général ayant été rappelé à Minas Tirith), Golasgil ordonna une sortie. Le but n'était pas d'écraser frontalement l'ennemi, mais d'essayer de jouer sur l'effet de surprise, tout en offrant à l'archerie et au peu de cavalerie un peu de marge de manoeuvre en terrain ouvert. Alors que les troupes orques progressaient vers les lignes d'infanterie, elles subirent des attaques latérales de la cavalerie. Les archers tirèrent autant de flèches qu'ils le purent, mais durent rapidement aider la milice d'épeistes en combat au corps à corps, afin d'éviter que celle-ci ne soit écrasée et ne se débande.
Dans un air de déjà-vu, le principal général ennemi fut tué. Principal, car il semble qu'il y en eut trois à participer à l'assaut, malgré le faible nombre (relatif) des orques.
Spoiler:
Quelques unités orques, qui avaient le dessous en corps à corps, furent alors mises en déroutes. Le combat semblait néanmoins tourner à l'avantage des orques au vu du nombre de morts parmi les humains : presque tout les miliciens épéistes avaient été éliminés, ainsi que la plupart des rôdeurs d'Ithillien. Dans un véritable miracle permanent, et grâce à la crasse bêtise des orques désorganisés sans leur chef, un espoir sembla pourtant possible : ils pourchassèrent le général gondorien plutôt que de s'attaquer aux derniers archers. Les quelques archers qui leur restaient furent éliminés au plus vite. Dans leur furie, les orques tournèrent en rond un moment, essayant parfois de s'attaquer aux archers qui se repliaient, puis à nouveau de viser le général - qui avait perdu presque tout ses gardes -, ne sachant que faire et étant alors laminés par les flèches enflammées. Un commandant orque annexe fut tué lors de ces manoeuvres absurdes.
Spoiler:
Au final, les troupes orques se retirèrent sans avoir pris la ville. Les troupes humaines étaient néanmoins réduites à la portion congrue, et aucun renfort ne pouvait parvenir avant l'assaut initié par le Mordor qui allait sans doute avoir lieu presqu'immédiatement après.
Une grande tristesse et une certaine colère étreignirent le coeur des hommes en apprenant que la raisonnable rançon demandée contre une trentaine de soldats qui avaient été capturés lors de la bataille ne put pas être payée car les caisses étaient vides. Ces caisses, qui avaient été vidées pour des projets qui semblaient bien secondaires, même si Dénéthor avait aussi fait lever quelques troupes...
Quelques troupes, incluant un groupe venu du Lossarnach, région au Sud-Ouest immédiat de Minas Tirith, qui ne partirent cependant pas renforcer Osgiliath, mais vers le Nord, vers la sombre forêt que craignaient les hommes du Gondor, avec à leur tête l'intendant lui-même. Les nobles de la ville avaient promis une somme tout à fait intéressante au royaume s'il s'emparait de ce territoire. Nul ne savait vraiment ce qu'ils y trouveraient...
L'assaut prévisible du Mordor sur Osgiliath Est qui eut lieu le lendemain du premier combat fut presque ridicule par sa faiblesse, au contraire des craintes de ceux qui défendaient la ville. Ce n'étaient que les reliquats des troupes qui s'étaient repliés la veille qui attaquaient, sans le moindre soupçon de renforts, et même plutôt affaiblies. La victoire fut donc emportée par les défenseurs de la ville, qui subirent encore des pertes notables. Les femmes dont le mari avait franchi la Grande Rivière l'hiver précédent étaient désormais presque toutes des veuves...
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Lithu
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11-01-2015, 13h52
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Lithu
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Tacticien incompris
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#2
19-09-2014, 16h47
Pour accompagner votre lecture,
un peu de musique dans l'ambiance
.
Deuxième partie - Automne 2981 T.A. à Automne 2982 T.A.
(Tours 7 à 11)
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Automne 2981 T.A.
En ce début d'automne 2981, il n'y avait guère plus de projets en avancement dans le royaume, hormis à Osgiliath Est qui était lentement reconstruite, malgré la menace orque qui pesait toujours.
La guerre, elle, battait en revanche toujours son plein. Les troupes menées par l'intendant Dénéthor avait pénetré dans la forêt redoutée. Les hommes étaient nombreux à être saisis par la crainte, mais ils avaient confiance en leur chef.
En progressant, les gondoriens découvrirent que la forêt n'était certes pas hantée, mais peuplée par des hommes du nord féroces et quelque peu sauvages. La troupe se regroupa devant le village, du nom de Drúedan, si petit qu'il n'y avait pas la moindre palissade pour le protéger. Dénéthor n'employa pas une grande tactique ; envoyant simplement son infanterie par devant dans les rues, tandis que lui et sa troupe passaient par une autre rue à revers.
Spoiler:
Les défenseurs du village étaient fort nombreux, la lutte pour rester libres ayant semble-t-il motivé ces hommes. Il y avait deux groupes de javeliniers et deux de combattants dotés de hache, pour un total de près de six cents combattants. Ils furent cependant emportés par les dúnedains, au prix certes d'importantes pertes. La population du village, comptée après la bataille, n'atteignit pas les quatre cents habitants, hommes, femmes et enfants confondus. Si une partie des combattants vivaient sans doute plutôt dans la forêt alentour, le coup était terrible pour cette petite communauté. Cela resterait sans doute encore longtemps un petit village.
Le conseil des nobles était en tout cas satisfait, et versa aux coffres du royaume les 1500 pièces d'or promises en récompense de l'annexion de ce territoire jusque là enclavé.
Au point de vue diplomatique, le royaume ne restait pas inactif. Dénethor avait envoyé un talentueux diplomate du nom d'Arathorn vers le Nord. Il avait pour mission de conclure des accords commerciaux et obtenir des informations sur la situation politique et militaire des divers Etats. L'espion qui avait aidé à l'attaque d'Osgiliath Est était lui parti à Cair Andros, puis à Henneth Anûn - la forteresse cachée en Ithilien du Nord, qui était tombée dans les mains du Mordor.
Le cas de Cair Andros préoccupait particulièrement l'intendant. C'était, avec Osgiliath, l'une des très rares voies pour traverser le fleuve Anduin - la Grande Rivière -, autrement dit pour le Mordor de venir menacer Minas Tirith. L'île était pour le moment aux mains de rebelles Dúnedains qui avaient constitué une solide garnison. Les troupes du Gondor n'étaient guère nombreuses, et la priorité du moment était de regarnir au plus vite Osgiliath Est après les lourdes pertes de l'été. Une attaque sur Cair Andros n'était donc pas possible, d'autant plus que les pertes auraient été importantes, la forteresse étant solide.
Mais en même temps, l'espion signalait qu'un petit ost orc faisait face à la forteresse. Il ne semblait pas en mesure de s'emparer de Cair Andros, mais un petit renfort pouvait lui suffir. Et si le Mordor manoeuvrait ses pions assez vite...
Spoiler:
A la fin de l'automne, la seule petite flotte du Gondor, menée par l'amiral Ohtar, fut défaite à l'embouchure de la Grande Rivière, et dut fuir. Dans la fuite désespérée, elle se retrouva bien plus loin au Sud.
Hiver 2981 T.A.
A l'arrivée de l'hiver, un nouveau général, Halon, fut promu, tandis que le conseil des nobles souhaitait l'ouverture de relations diplomatiques avec les elfes sylvains. Le délai donné était court, mais Arathorn était déjà en route : cela ferait un petit appoint bienvenu aux finances.
L'hiver fut calme. Aucun combat ne fut mené, et les hommes goûtèrent avec apaisement ce calme temporaire. La garnison d'Osgiliath Est était renforcée et désormais plus rassurante.
Printemps 2982 T.A.
Au début du printemps, Faramir, avec l'assentiment agacé de son père, épousa une jeune fille du nom de Tinunes, dont le charme et la douceur l'avaient séduit. Elle restait d'une lignée acceptable pour que ce mariage d'amour soit toléré - les hautes classes ne se mêlaient tout de même pas à la basse population. Dénethor eut bien apprécié pouvoir utiliser son fils pour un mariage politique, par exemple pour renforcer l'alliance de longue date avec le Rohan qui s'était quelque peu délitée dans sa solidité ; mais connaissant le caractère de Faramir il n'eut probablement pas accepté. Il lui restait de toute façon Boromir.
Boromir, qui devait succéder à Dénethor, était dans le Lebennin depuis bientôt deux ans. Le Lebennin est la région qui borde le nord de l'embouchure de la Grande Rivière ; avec Pelargir comme principale ville dans l'est, et aussi Linhir dans l'ouest. Boromir avait établi des tours de guets le long du fleuve, dont une sur les îles qui se trouvaient entre mer et fleuve - ce territoire étant aussi connu sous le nom de bouches de l'Anduin -. La dernière des tours de guet établie offrait une vue jusqu'à la ville de Barad Harn, qui d'après la rumeur répandue, était aux mains des Haradrims.
Ces régions au sud du fleuve étaient depuis un long moment abandonnées par le Gondor, mais s'y trouvaient encore de nombreux dúnedains qui n'avaient été soumis au joug du Harad que depuis des temps assez récents. Certains dans le royaume du Gondor critiquaient la construction des tours de guet, estimant la ponction opérée dans les coffres du royaume inacceptable, mais Boromir, et son père l'intendant avec lui, estimait qu'alors que les attaques de corsaires menaçaient le sud du Gondor, c'eut été une folie que de ne pas le faire.
En ce printemps 2982, Boromir s'attela à la réunion d'une force militaire d'importance. Quelques miliciens l'avaient déjà rejoint depuis Linhir au cours de l'hiver, mais il attendait surtout une troupe conséquente depuis Perlagir, de miliciens, épeistes comme archers, mais aussi deux unités des troupes d'élites de la ville, les marins. Ceux-ci, aguerris contre les corsaires pour un bon nombre d'entre eux, disposaient de javelots à envoyer sur l'ennemi avant de commencer le combat au corps à corps proprement dit, où ils restaient très solides. Une fois l'ost formé, nul doute pour Boromir que le Harad serait repoussé et devrait renoncer à mener ses pillages sur les côtes du Gondor.
Spoiler:
Lors de ce printemps enfin, le diplomate Arathorn arriva dans la ville de Woldberg, possession du Rohan. Il y rencontra Theodred, le fils du roi, et conclut avec lui un échange d'informations territoriales, au delà de l'alliance et des accords commerciaux déjà établis de longue date. Grâce à son talent oratoire, il parvint à convaincre le prince que ses informations étaient de meilleure valeur, et obtint quelques pièces d'or dont le trésor royal avait grand besoin - cela payerait l'entretien d'une troupe de miliciens pour 4 mois.
Spoiler:
L'amiral Ohtar, sachant de toute façon la mer barrée au Nord, continua vers le Sud, longeant les côtes du Harad. Il passa devant l'entrée du golfe d'Umbar, la grande métropole du Harad, et continuant arriva vers la fin du printemps devant la ville de Vatavea, dans l'extrême Sud-Ouest du Harad. Sans trop hésiter, il lança le blocus du port afin d'affaiblir l'économie de ces disciples de Morgoth. Il n'avait de toute façon guère d'espoir de retourner un jour à Pelargir, autant être utile à son peuple.
Eté 2982 T.A.
Dans tout le royaume, la population et l'économie croissaient lentement, donnant un signe encourageant. Au début de l'été, Imrahil, prince de Dol Amroth, une belle cité côtière ayant conservé une part de l'indépendance de ses origines vis à vis du Gondor, se maria.
Spoiler:
Mais le véritable évènement au cours de cet été 2982 fut tout autre. Une troupe d'orques qui errait devant Osgiliath Est en avait rejoint une autre, et les deux troupes réunies étaient parties vers le Sud, vers le coeur même de l'Ithilien, abandonné par le Gondor et la majeure part des anciens habitants de la région, mais pas par tous.
L'armée du Mordor comptait plus de trois mille orques. Ceux qui doutaient encore que les orques étaient créés de la terre même, ne pouvaient être que convaincus en voyant à quel point ils proliféraient.
L'extension du Mordor dans l'Ithilien eut été une mauvaise nouvelle pour le Gondor, et Golasgil, qui avait déjà été à la tête de la troupe qui s'était emparée d'Osgiliath Est, pris la décision de s'attaquer à cette immense troupe, en espérant que les rebelles de l'Ithilien aient ensuite les moyens de repousser cet assaut du Mordor, l'affaiblissant pour quelques temps.
Les soldats à pied ne pouvaient pas aller assez vite attaquer l'ost orc, et n'auraient pas été très efficaces pour l'affronter en sous-nombre. Seuls les cavaliers furent donc dépêchés au combat : une soixantaine de cavaliers d'élite des gardes du corps de Golasgil et de Célephinnion, et un peu plus d'une septentaine de cavaliers miliciens arrivés depuis Minas Tirith.
Avec un désavantage en nombre aussi conséquent, les combattants avaient conscience que la plupart d'entre eux n'en reviendraient pas, mais ils ne bronchèrent pas, sachant le poids des responsabilités qui reposaient sur eux.
La bataille s'engagea. Les trois unités de cavalerie menèrent ensemble une charge frontale, avant de se replier en essuyant quelques pertes.
Spoiler:
Après de rapides palabres, les deux généraux convinrent qu'il valait mieux ne pas rester groupés, pour qu'il y ait toujours un groupe en position de prendre les orques à revers. Ce fut d'abord le groupe de Céléphinnion qui se sépara des deux autres, partant en arrière discrètement dans les bois, alors que Golasgil, ses hommes, et les miliciens continuèrent dans la même direction.
Le groupe de Céléphinnion fut donc le premier à mener quelques attaques à revers, avec des replis aussi rapides que possibles. Golasgil et la milice montée firent une nouvelle attaque frontale, mais bien que les orques subirent certaines pertes, celles du côté des hommes de Numénor étaient trop importantes en procédant ainsi.
Le groupe de miliciens se sépara donc doucement des gardes de Golasgil. Les orques ne dispersaient pas leurs forces pour poursuivre efficacement chacune des troupes de cavaleries, mais restaient à poursuivre celle où se trouvait le principal commandant de la bataille. Cela facilita assez largement le travail d'harcèlement des deux autres groupes gondoriens.
Spoiler:
Seule la troupe de Golasgil ne participait à l'harcèlement, les troupes orques prêtant trop attention à elle. Leurs deux groupes d'archers, presque à la tête de la poursuite - mais couverts par d'autres mieux armés pour le corps à corps -, étaient déjà prêts à lâcher leur traits si les humains s'approchaient trop d'eux.
Lors de l'un des assauts multiples, Céléphinnion fut tué, alors que l'essentiel de sa garde était encore là. Ce fut un coup rude, mais ses hommes, experimentés, continuèrent à appliquer la stratégie après sa mort, et à poursuivre sans pitié les orques dans une charge violente dès que ces engeances démoniaques leur tournaient le dos assez longtemps.
Spoiler:
Quelques unités orques furent mises en déroute, et le capitaine chargé de commander les troupes de l'Oeil fut aussi tué lors de l'une des charges de harcèlement, mais plus la bataille avançait et plus il semblait clair que les cavaliers seraient défaits.
Spoiler:
La troupe de Golasgil, après avoir longtemps fui les orques, manoeuvra un peu pour les attaquer et participer un peu plus. Fréquemment, deux des groupes de cavaliers se coordonnaient pour charger le même groupe d'orc au même moment, augmentant largement les pertes ennemies, et brisant parfois le moral des formations.
Les pertes s'accumulèrent cependant, et lorsqu'ils ne furent plus que quelques hommes, Golasgil pris la décision d'arrêter là les frais : les rares cavaliers restants se replièrent, laissant dans les bois et la prairie des monceaux de cadavres.
Spoiler:
Plus d'un millier et demi d'orques éliminés... Si les pertes humaines étaient toujours difficiles, et la bataille en elle-même perdue, son objectif stratégique était très largement atteint tant les orques avaient du payer cher cette maigre victoire.
Les survivants furent célebrés en héros, et les morts dont le corps put être récupéré après la bataille reçurent des funérailles particulièrement solennelles, plus encore que celles de ceux qui étaient morts pour tenir Osgiliath Est l'année passée.
Automne 2982 T.A.
Au début de l'automne, un nouveau jeune général du nom de Curudor fut nommé et intégra la garnison d'Osgiliath Est. L'intendant Dénethor était revenu à Minas Tirith, alors qu'un général avait été dépéché pour occuper Drúedan.
Quelques jours plus tard, Boromir, qui avait franchit la Grande Rivière à la fin de l'été, attaquait une troupe d'archers du Harad qui fuirent avant d'être rejoints près de Barad Harn et d'être forcés au combat. Une troupe de miliciens partit la poursuivre et l'écraser. L'attention de Boromir était portée sur la colonne de poussière qui indiquait les renforts du Harad en provenance de la ville qui arrivaient. Il organisa ses hommes pour les accueillir du mieux, avec en première ligne son archerie, derrière en formation compacte les vaillants marins de Pelargir et leurs javelots sur les côtés, alors qu'au centre se trouvaient la milice d'épeistes avec sa propre troupe d'élite.
Spoiler:
Les hommes du Sud reçurent plusieurs salves de flèches au cours de leur approche, qui se conclut par une violente charge. Boromir avait ordonné aux archers de ne reculer qu'à son ordre, et non pas dès qu'ils auraient l'impression que l'ennemi était trop près. Mais lorsque l'ordre fut donné, ils ne bougèrent pas. Sans doute dans le fracas que provoquait la charge adverse n'avaient-ils pas distinctement entendu l'ordre, même relayés par les sous-officiers.
Ils finirent par reculer, alors que les miliciens franchissaient leur rangs pour combattre les lanciers ennemis, mais avaient encaissé la charge alors qu'ils n'étaient pas les mieux préparés à le faire. Ces pertes inutiles enragaient le chef des gardes de la citadelle, mais il ne pouvait pas changer le cours du passé.
La première troupe d'archers du Harad avaient été mise en déroute par les miliciens gondoriens, et dans le combat principal les lanciers commencèrent eux aussi à se débander. La poursuite s'engagea. Les gardes du corps du général du Harad se jettèrent alors dans la bataille avec féocité. Mais que pouvaient-ils face aux dizaines d'experimentés marins de Pelargir, surmotivés par leur compétent commandant et la déroute des premiers ennemis ? Aussi les cavaliers à la bannière du serpent furent vite forcés à battre en retraite. Mais leur général ne semblait pas décidé à la fuite, et fit à nouveau charger sur les miliciens gondoriens. Sans hésitation, les marins jetèrent une volée de javelots sur leurs ennemis.
Spoiler:
Très vite, ne demeura plus que le général ennemi debout. Il offrit une résistance remarquable, exceptionnelle, tuant de nombreux soldats du Gondor, mais encerclé par ses adversaires, il fut enfin tué.
Spoiler:
Boromir offrit au Harad une rançon pour récupérer leurs quelques rares soldats qui avaient été capturés et non occis. Celui-ci refusa cependant. Dommage pour ses hommes...
Des artisans locaux offrirent à celui qui s'annonçait comme le nouveau maître des lieux, une superbe armure sudéronne qui le protégerait bien.
La ville de Barad Harn n'était pas encore prise cependant, défendue par les quelques fuyards ayant survécu à la bataille. Boromir mit le siège avec la ferme intention de prendre la ville au plus vite.
Dernière modification par
Lithu
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12-10-2014, 22h18
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#3
19-09-2014, 21h31
Je tente laborieusement de rattraper l'avance qu'a pu prendre ma partie avant que je ne commence ce récit ; donc encore un morceau ce soir.
Un peu de musique d'ambiance aussi
Troisième partie - Hiver 2982 T.A. à Hiver 2983 T.A.
(Tours 12 à 16)
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Hiver 2982 T.A.
Alors que le froid hiver revenait sur le Gondor, la situation économique du royaume semble se redresser quelque peu. La situation militaire, bien que nécessairement inquiétante du côté du Mordor, était tout à fait acceptable.
Parmi les rumeurs diplomatiques qui parcouraient le monde, l'une de celles qui parvint à Minas Tirith annonca qu'une guerre entre les orques de Gundabad et les divers peuples de l'Eriador avait été déclenchée. La fracturation de la Terre du Milieu en deux pseudo-blocs semblait lentement se dessiner. Ce n'était cependant pas trop du goût de Dénethor, puisque cela le ligotait avec des gens avec lesquels il estimait que le Gondor n'avait pas d'affinité, bien qu'il fut conscient de la menace des adorateurs de Morgoth.
Il avait en tout cas donné pour consigne à Arathorn, le diplomate, de ne pas s'arrêter à ces limites implicites pour les traités à conclure.
Boromir déclencha rapidement l'assaut sur Barad Harn, à peine un bélier fut-il construit. Un petit groupe de lanciers du Harad semblait vouloir venir en renfort, mais ils n'étaient pas une menace réelle.
La formation en place, avec les archers qui restait à l'écart du siège où ils seraient inutiles ou presque, Boromir et ses hommes marchèrent sur la ville
Spoiler:
La palissade entourant la ville était vraiment une défense risible. Le bélier enfonça la porte en une minute ou deux, les petites tours de bois n'étaient même pas occupées par des ennemis pour attaquer les hommes du Gondor dans leur approche. A peine le bélier fut-il écarté que l'armée s'engouffra dans Barad Harn.
Spoiler:
Les miliciens chargèrent avec coeur, et les quelques flèches des hommes du Harad furent presque anecdotiques.
Des troupes de marins de Pelargir ressortirent de la ville pour se charger des lanciers qui arrivait. Le combat fut équilibré au début, mais ce fut très vite le Gondor qui eut l'avantage, n'ayant presque pas de pertes. En tout, dans les deux combats de cette mini-bataille, on dénombra deux douzaines d'hommes perdus pour Boromir. La ville était prise.
Le chef des gardes de la citadelle décida de libérer les lanciers ennemis survivants. Ils ne représentaient pas un réel danger à son avis, autant les épargner.
Il pilla néanmoins la ville, le butin était faible mais bienvenu, et c'était une occasion pour éliminer les collaborateurs les plus zélés de l'Harad.
Au cours de cet hiver 2982, Arathorn parvint à Caras Galathorn. Il avait décidément un beau talent de diplomate, puisqu'en sus des accords commerciaux et de l'échange d'informations territoriales, il parvint à négocier un supplément de 1500 pièces d'or. Avec en plus la récompense du conseil des nobles, c'était une bonne nouvelle.
Boromir n'eut donc guère de peine à obtenir les financements pour pouvoir faire les développements nécessaires à Barad Harn.
C'était la seule ville avec Osgiliath Est où quelque chose se construisait, toutes les autres villes du royaumes avait achevé depuis un moment leurs routes de terre ou le défrichement permettant d'améliorer la production agricole.
Il y eut aussi une petite escarmouche, presque habituelle, près d'Osgiliath Est, entre Golasgil, qui s'était reconstitué une garde, soutenu par Curudor, et une petite troupe du Mordor d'environ 600 orques. Cette troupe était en fait le reliquat de l'ost à moitié détruit 6 mois plutôt, et qui avait encore subi de lourdes pertes contre les rebelles d'Ithillien. Ce combat fut un véritable massacre pour les légions de l'Oeil.
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Golasgil s'affirmait comme un grand général de cavalerie. Les orques capturés furent tués sans pitié, et l'ost des hommes de Numénor rentra à l'abri relatif d'Osgiliath où de nouveaux renforts de Minas Tirith étaient encore parvenus.
Enfin alors que les beaux jours promettaient de bientôt revenir, Boromir épousa une jeune femme nommée Eglandis. C'était une dúnedain de Barad Harn. Son père, l'intendant Dénethor, fut certes déçu de ne pas avoir un mariage plus glorieux.
Mais selon les dires d'Arathorn, le Rohan était plutôt frileux à un rapprochement par le mariage, et au moins ce mariage-ci scellait-il l'attachement des dúnedains de l'Harondor de l'Ouest (la région de Barad Harn) au Gondor. Les plans initiaux envisageaient un simple saccage pour entraver le développement du Harad, mais l'annexion pure et simple était désormais l'objectif clair.
Printemps 2983 T.A.
Le printemps revint avec l'an 2983. La saison fut plutôt calme et heureuse pour le royaume :
Imrahil, le prince de Dom Arthor, avait désormais un fils.
Dénethor décida d'entamer la construction de mines dans l'Anórien, la région de Minas Tirith. Il y avait des ressources à exploiter, et ces mines offriraient un revenu de long terme. L'intendant savait assez bien comme un pactole immédiat pouvait pousser aux dépenses inconsidérées.
Enfin, Golasgil lança encore une offensive sur un nouveau groupe d'orques. Avec ses cavaliers, sous une pluie battante et le fracas du tonnerre qui résonnait régulièrement, il écrasa ses adversaires qui ne supportaient guère ces conditions. Ce jour là, non loin de quinze orques périssaient pour parvenir à abattre un homme.
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Une bannière de l'oeil passa à l'occasion dans la suite du général du Gondor. C'était pour le moins surprenant, mais il semble que ce fut perçu comme un signe de ses victoires éclatantes sur les troupes du Mordor.
voir note 1
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Eté 2983 T.A.
L'été fut plus calme encore que le printemps, sans le moindre soupçon de bataille. Le Mordor était-il enfin quelque peu affaibli après toutes ces combats ?
Le conseil des nobles avait souhaité, après les négociations fructueuses avec les elfes sylvains, que d'autres soient entamées avec les orques des Monts Brumeux. Cela allait parfaitement dans les plans de Dénethor.
Arathorn put les rencontrer aux abords de la Moria. Face aux orques, les talents d'orateurs du diplomate furent de peu d'utilité, et il dut finir par concéder un léger paiement du Gondor pour que les accords soient signés. La prime versée par les nobles compensait nettement, de toute façon. Le Gondor ne s'enfermait donc pas dans un jeu d'alliance figé et clivant la Terre du Milieu en deux camps nets.
Automne 2983 T.A.
Dénethor était songeur. L'automne venait d'arriver, et le conseil des nobles avait lancé encore une nouvelle mission. Il n'arrêtait donc plus ! Comme enhardi par les précédents succès. Il souhaitait à nouveau que le Gondor conquiert une communauté, mais l'île à l'embouchure de la Grande Rivière où se trouvait Golben Tolfalas n'entrait pas dans les plans actuels de l'intendant, qui estimait le Mordor toujours trop menaçant : un énième siège contre Osgiliath Est venait d'être lancé ; alors que le Harad était lui contenu dans le Sud. L'intendant avait d'ailleurs entendu dire que les haradrims avaient envoyé des troupes assaillir Golben Tolfalas mais qu'ils avaient été repoussés.
La rumeur disait que les Nains étaient entrés en guerre avec le Rhûn. Guerre lointaine à laquelle il portait peu d'attention, mais mieux valait néanmoins que les Nains ne soient pas vaincus, les orientaux étant plutôt des alliés du Mordor.
Le lendemain, son fils Faramir menait une sortie à Osgiliath Est. La garnison avait été affaiblie. Golasgil avait emmené avec lui le gros de la cavalarie et des épeistes pour poursuivre des orques au Sud, et il n'avait pas été possible de l'en empêcher.
Les archers menés par Faramir ne purent décocher que peu de flèches avant d'être forcés au corps à corps, où heureusement les orques étaient tout aussi médiocres.
Le peu de cavalerie encore dans la ville, sous les ordres de Curudor, mena le travail d'harcélement usuel.
La déroute d'un groupe d'orques fut salvatrice pour les défenseurs de la ville. Les archers fuirent ensuite le corps à corps pour harceler en tirailleurs les troupes orques restantes. Les flèches enflammées les poussèrent à rapidement fuir.
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Faramir ne laissa pas les prisonniers en réchapper.
Quelques jours plus tard, le Mordor faisait lui aussi une sortie, à Emyn Arnen assiégée par Golasgil : ce dernier attaquait la ville juste après que les orques l'aient prise aux rebelles, il espérait ainsi que les forces du Mordor seraient suffisamment affaiblies pour triompher.
Lorsque la garnison de la ville sortit en masse, il comprit son erreur.
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Il ordonna à la cavalerie de faire mouvement vers la colline à l'Ouest de la ville, tandis qu'il entamait avec sa cavalerie les habituelles manoeuvres de harcèlement et d'annihilation.
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Lorsque le gros de la cavalerie fut hors d'état de combattre, il la replia sur la colline où épeistes et archers miliciens avaient pu prendre position.
Il fit tirer des flèches enflammées sur les orques qui entamait l'ascension de la colline, dans l'espoir d'atteindre leur moral.
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Il songea cependant assez vite qu'il eut mieux fait de maximiser simplement le nombre de morts adverses. Les troupes orques étaient en très large surnombre.
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La majorité des archers et épeiste fut tuée, mais ceux qui passèrent en déroute parvinrent à reprendre leurs esprits alors que les orques avaient délaissé leur poursuite. Ils avaient tout de même survécu.
La bataille s'achevait peu après, quand les orques renonçaient à poursuivre les humains survivants qui refusaient le combat.
Golasgil fit revenir ses troupes au plus vite sur Osgiliath Est. ; son orgueil sérieusement atteint, même s'il avait fait subir une fois encore d'assez larges pertes aux forces de Sauron.
Hiver 2983 T.A.
Au début de la froide saison qui revenait, le prince de Dol Amroth promu un nouveau général, du nom de Noruinivion. C'était plutôt une bonne nouvelle, Boromir souhaitant que le gouverneur de Linhir vienne le suppléer à Barad Harn, cela faisait donc quelqu'un pour s'occuper de Linhir, qui n'était pas trop loin de Dol Amroth.
A la frontière de la région où il ne neigeait pas l'hiver, Boromir lança avec la garnison de la ville un assaut contre un ost haradrim qui se regroupait près de la côte. Il attaqua de nuit, pour maximiser son avantage.
Sa formation était très simple puisque son armée était peu compliquée. La ligne d'archers en tête pour faire le maximum de dégâts avant le corps à corps. Immédiatement derrière, les marins de Pelargir, avec leurs javelots quand l'ennemi serait assez près, et le corps à corps ensuite. Derrière, un espace libre où les archers qui auraient reculé pourraient continuer à tirer sur l'adversaire, mais en cloche cette fois ci - cela ferait certes peu de morts, mais ce serait toujours cela, d'autant plus que cela affaiblirait aussi le moral ennemi. Enfin, la milice du Gondor et les gardes de la citadelle étaient à l'arrière.
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L'ennemi soulevait des nuages de poussière dans sa marche vers la troupe de Boromir, qui attendait calmement. Dès que les troupes adverses furent à portée, les archers commencèrent le travail de sape. L'attaque des haradrims était cependant assez rapide, bien qu'elle n'impliqua pas toute leurs troupes d'un coup, et les archers durent se replier. Les marins de Pelagir n'eurent aucune difficulté à lâcher leurs javelots avant d'entamer la mêlée qui était clairement à leur avantage.
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Assez vite, Boromir envoya ses miliciens en soutien. Ses archers plutôt que d'adopter la position qu'il leur avait ordonnée, avaient préféré reculer encore, craignant les soldats adverses trop près. Même si une partie de l'infanterie gondorienne les protégeait efficacement. Le chef des gardes de la citadelle fut ennuyé par cette bêtise, mais il n'insista pas. Les archers resteraient tout en arrière à tirer au loin ; les remettre en position eut pris de toute façon trop de temps.
Enfin, les troupes haradrims commencèrent à céder. Dominées sur tout les côtés, elles cédèrent rapidement à la fuite et n'opposèrent plus qu'une résistance éparse, harcelées par les flèches des archers.
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La victoire était emportée très largement. Boromir fit encore le geste de libérer les quelques prisonniers adverses, qui fuirent aussi vite qu'ils le purent, quittant l'Harondor de l'Ouest.
Les positions du royaume du Gondor semblaient donc largement consolidées, alors que s'achevait l'an 2983 du Troisème Âge. Mais peut-être une horde d'orques sortis de terre ou de haradrims débarquant par surprise risquait-elle de remettre cette situation favorable en cause ?
Note 1 : Sinon je veux bien qu'on m'explique comment mon brillant général se retrouve avec la bannière. Parce que tout de même.
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Lithu
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12-10-2014, 22h18
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Lord Perhaps On The Roof
Tailleur de crayons
Stratège du dimanche
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#4
19-09-2014, 23h19
La bannière est juste un symbole de la victoire du Bien face aux forces du Mal comme tu l'as supposé, pas la bannière de l'armée rassure-toi
. C'est une sorte de trophée, comme l'armure suderonne de Boromir.
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Lithu
Banni
Tacticien incompris
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#5
20-09-2014, 20h56
Merci de la confirmation.
Petite musique usuelle
Quatrième partie - Printemps 2984 T.A. à Automne 2984 T.A.
(Tours 17 à 19)
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Printemps 2984 T.A.
Les forêts et les plaines du Gondor se délestaient de la neige qui les couvrait, les jours s'allongeaient, c'était le printemps qui reprenait ses droits.
Dénethor regarda avec satisfaction la fin de la construction des mines de l'Anórien et leur mise en activité. Il rappela Bramen pour gouverner la ville, celui-ci ayant quelque talent pour la gérer et notamment les nouvelles activités minières, mais surtout parce qu'il allait pour sa part quitter la ville bientôt. L'intendant avait en effet réuni un ost à Minas Tirith, principalement recruté sur place mais avec aussi quelques renforts de Pelargir et d'Arnach. Les améliorations d'infrastructures avaient presque cessées dans le royaume pour assumer le coût d'entretien et d'équipement de ces nouvelles troupes.
Le Mordor n'avait par chance jusque là rien tenté à Cair Andros, mais Dénethor préférait ne pas compter dessus plus longtemps. De fidèles troupes du Gondor, combattant pour protéger leur famille, opposeraient quoi qu'il arrive une résistance plus farouche aux forces de Sauron que des hommes qui ne se battaient que pour eux-même. Et ainsi, avec un petit groupe d'archer, mais surtout plusieurs de combattants au corps à corps, l'intendant prit la route vers l'île-forteresse.
Bien plus au Sud, dans ce qui fut jadis le "Gondor du Sud", Boromir prit avec lui les marins de Pelargir qui l'avaient accompagné jusque là, et partit vers l'Est. Des renforts étaient arrivé à Barad Harn, ainsi qu'un nouveau gouverneur, et il espérait donc pouvoir quitter les lieux sans avoir à craindre pour la maîtrise de la région. Un petit ost regroupé à Pelargir devait le rejoindre un peu plus tard.
Quelques jours plus tard, Noruinivion, qui se rendait de Dol Amroth à Linhir pour l'administrer, tomba dans un guet apens lancé par des bandits. N'ayant avec lui que sa garde, il évita le combat aussi longtemps que possible, contournant ses adversaires. Quelques uns de ses hommes, imprudents et ne passant pas au galop assez vite, périrent percés par des javelots. Il en fut attristé, mais put reprendre rapidement sa route. Alors qu'il s'éloignait cependant, ce furent les bandits qui eurent des soucis : on ne sait pas ce qui se passa exactement, mais une querelle éclata parmi eux à la suite de cette embuscade manquée, et quelques jours après leurs forces étaient dispersés, ne menaçant plus les voyageurs.
note 1
Enfin, Arathorn qui contournait les monts brumeux pour essayer de se rendre en Eriador, rencontra une troupe de La Main Blanche, des orques d'Isengard. Suivant les instructions qu'il avait reçues, il négocia donc avec eux des accords et put même obtenir un petit appoint pour les finances.
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Été 2984 T.A.
L'été commença par les noces d'un des divers gouverneurs, mais fut vite assombri par le début d'un énième siège du Mordor sur Osgiliath Est. D'après les diverses rumeurs qui parvenaient en Anórien, l'ensemble des armées du Mordor n'avait jamais été aussi impressionnant, et ce malgré toutes les cuisantes défaites qu'il ne cessait de subir et maintenaient le royaume des hommes de Númenor en vie. Quelque chose devait se préparer pour qu'il y ait une telle activité, car ce n'était pourtant pas depuis hier que le Mordor et le Gondor s'affrontaient, mais la fréquence des combats et leur importance ne faisaient que croître. Une partie des rumeurs évoquait un retour prochain du Seigneur Noir, le terrible Sauron - et de mentionner les activités de Dol Guldur et la reconstruction de Barad Dûr - ; alors que d'autres rejetaient fermement cette idée : il avait été tué à la fin du Second Âge, il n'était plus et ne serait plus.
Quoi qu'il en soit, la bataille menée à Osgiliath Est ce jour là fut terrible. Si les défenseurs de la ville manquaient de cavaliers, du moins avaient-ils un grand nombre d’épéistes et pouvaient espérer vaincre au corps à corps.
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Comme à leur habitude, les cavaliers menés par le général Golasgil entamèrent un travail de harcèlement des orques qui marchaient vers la porte devant laquelle se positionnaient les épéistes. Être menés par un homme ayant combattu avec succès tant de fois contre les orques donnait du courage et de la confiance aux hommes. Les archers miliciens restaient derrière la muraille, commençant à tirer des flèches pour tuer le plus grand nombre possible de leurs adversaires. Un autre groupe d'archers devait très bientôt arriver en renforts.
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Désorganisés sans commandant compétent, les orques attaquaient les épéistes petit à petit, parvenant à être mis en sous-nombre. Les orques étant intrinsèquement moins bons combattants que les hommes, leurs premiers groupes se firent donc décimer.
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Quelques orques réussirent à percer dans les rangs humains et à se précipiter vers le coeur de la ville. Calme et confiant, Golasgil indiqua à son infanterie d'un geste de ne pas les poursuivre et de continuer le combat qu'ils menaient. Ces quelques orque ne risquaient pas de saccager la ville.
Les archers en renfort étaient arrivés, et commencèrent à harceler de loin les orques qui restaient en arrière. Percevant que le combat devant l'entrée de la ville devenait difficile avec l'arrivée de nouveaux groupes d'orques, le général leur indiqua de rentrer dans la ville pour s'y réorganiser.
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Ceci fait, les laissant sous les ordres de leurs commandants d'unité, il reprit le harcèlement. Réorganisés, les miliciens épéistes offrirent une vaillante résistance à la poussée des pilleurs orques. Ceux qui étaient rentrés dans la ville plus tôt avaient du prendre le contrôle du centre mais les gondoriens avaient la ferme intention de les en déloger bientôt.
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Lorsque la situation devint intenable, les miliciens battirent en retraite, retraversant le petit pont qui passait au-dessus du canal, courant vers le centre de la ville. Les unités d'élite des orques, les gardes du Morannon, lanciers très bien formés, au contraire des guerriers sommairement équipés, et parmi lesquels se trouvaient leur commandant, avançaient d'un pas calme vers l'entrée de la ville, sous le feu nourri des deux groupes d'archers.
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La désorganisation complète des orques fut à nouveau montrée de manière éclatante : un seul de leurs groupes avait poursuivi les épeistes, les autres restant tranquillement à bloquer l'entrée de la cité. Se trouvant d'un coup en surnombre, les humains firent volte face et commencèrent à massacrer leurs adversaires. Un petit groupe continua son chemin vers le centre de la ville, afin d'empêcher les quelques orques qui étaient passés de le saccager. Ils furent peu après rejoints par les autres qui venaient de triompher dans leur petite escarmouche au sein de la bataille.
Près des portes, la situation était plus critique. Les combattants de l'Oeil s'étaient attaqués aux archers qui n'avaient guère plus de flèches et durent donc entamer un difficile corps à corps, où sans être inférieurs à leurs adversaires, ils n'excellaient pas. Les renforts d'archers coururent prendre les orques en tenaille, alors que les cavaliers de Golasgil tentaient d'aider comme ils le pouvaient. Le général lui-même prit même des risques inconsidérés pour sa vie.
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Les gardes du Morannon semblant s'être perdus, les hommes reprirent l'avantage : la milice d'archers dans l'intérieur de la ville avait vu tout ses membres périr au combat, mais les épéistes qui n'avaient de cesse de courir dans une direction ou l'autre étaient revenus prêter main forte. Les orques restants furent alors mis en déroute et massacrés par les deux cavaliers restants.
La bataille était proche de s'achever : il ne restait plus qu'à vaincre les gardes du Morannon. Ces derniers avaient en fait tenté de franchir le fleuve de manière inconsidérée, avant de rebrousser chemin. En revenant à Osgiliath Est ils furent accueillis par plusieurs salves de flèches enflammées.
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La bataille s'acheva peu après. Les orques poursuivirent les archers, et ces derniers, comme s'ils menaient une guérilla, lâchaient leurs traits dès que l'occasion leur en état donnée. Les épéistes eurent le temps de se regrouper, et lorsqu'ils donnèrent l'assaut sur les derniers orques ceux-ci se débandèrent très vite. Le Gondor avait encore du consentir de lourds sacrifices de sang et de chair sur l'autel d'Osgiliath Est - la vue d'un véritable tapis de cadavres, orques et humains mêlés, devant les portes de la ville, était impressionnante et terrifiante -, mais il conservait la ville.
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Golasgil ordonna l'exécution de tout les orques prisonniers, sachant que le Mordor les aurait renvoyés lutter contre le Gondor peu après.
Dénethor marchant sur Cair Andros, ne fut informé de l'assaut et du résultat de la bataille qu'après en avoir commencé le siège. Il comptait sur son espion pour lui ouvrir les portes, mais celui-ci qui depuis deux ans passait de Cair Andros à Henetth Anûn, s'était fait finalement prendre et exécuter.
Automne 2984 T.A.
Alors que l'équinoxe d'automne venait d'avoir lieu, la troupe de Boromir qui progressait calmement en Ithilien du Sud fut attaquée par un millier d'hommes du Harad. Conscient de l'infériorité manifeste de son ost, Boromir refusa donc le combat, organisant la retraite de ses troupes.
Bien plus au Nord, Dénethor lança, au cours de la nuit, l'assaut contre Cair Andros. Ses troupes traversèrent le bras de fleuve qui séparait l'île de ses positions, avec un bélier et des échelles. Il envoya les miliciens enfoncer la porte avec le bélier, alors que les soldats plus expérimentes allaient escalader les échelles. Les défenseurs de la forteresse accueillirent les troupes du Gondor vigoureusement, avec nombre de flèches enflammées et un corps à corps violent lorsque leurs lanciers entrèrent en combat contre les gondoriens. Le bélier ne servit pas, les adversaires faisant une sortie. Le combat sur les remparts, d'abord difficile, tourna assez vite à un large avantage pour les assaillants. De là, la situation tourna aussi à leur avantage près de la porte, et une fois les quelques fuyards pourchassés, la forteresse était leur.
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Pour la défendre contre les troupes du Mordor, il était bien dommage que les murs n'aillent pas jusqu'au bord même de la rivière et laissent un large espace pour débarquer, mais au moins cela avait-il permis d'en prendre possession.
Les deux mois suivants furent plus tranquille. Une jeune femme, du nom de Rivalthel, qui semblait ne pas craindre être rapidement veuve, épousa Golasgil. Au nord, le diplomate du royaume rencontra un ost d'Isengard mené par Saroumane lui-même. Il n'engagea pas de discussions supplémentaires, craignant ce sombre personnage révéré en dieu par ses hommes et maniant la magie.
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Les premières neiges s'annonçaient. Deux petits osts du Mordor assiégèrent Cair Andros, et Osgiliath Est. Rien ne semblait pouvoir empêcher ces assauts incessants. Dans le Sud, Barad Harn était assiégée par une large armée haradrime. Les Sudérons n'avaient pas été repérés dans leur approche, et les palissades de bois de la ville semblaient bien dérisoires. L'ensemble des possessions du Gondor au delà de la Grande Rivière - le fleuve Anduin - étaient donc menacées...
Note 1 : Pour ne pas avoir laissé mourir mes troupes, j'ai eu une victoire serrée qui a amenée la dissolution du groupe de bandits, parce que ce sont des rebelles et non les membres de telle ou telle faction. Le système de dispersion des rebelles dans M2TW rend un peu facile de les faire disparaître... Je tente donc d'expliquer cela en RP.
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Lithu
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12-10-2014, 22h16
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Lithu
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#6
21-09-2014, 02h08
Je viens d'éditer la précédente partie pour corriger deux-trois détails, mais si vous l'avez déjà lue vous ne perdez rien. Vu que je n'ai guère le temps ni l'envie de me relire in extenso à chaque fois, il se peut que des coquilles se glissent parfois, n'hésitez pas à me les signaler ici ou en mp.
Cette nouvelle partie ne va couvrir qu'un seul tour : puisqu'il est très dense en évènements, cela m'évitera de passer 4 heures pour couvrir aussi certains des suivants
note 1
, et devrait aussi vous aider pour ne pas se perdre dans une énorme partie que l'on n'aurait pas le temps ou l'envie de lire d'une traite.
La petite musique d'ambiance habituelle
devrait donner une claire idée du type d'évènements qui nous intéresseront dans cette partie.
Cinquième partie - Hiver 2984 T.A.
(Tour 20)
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Les habitants du Gondor aspiraient à la paix. En temps de paix, les familles n'étaient pas déchirées avec les pères, maris, frères ou fils morts ou grièvement blessés. En temps de paix, l'ennemi ne saccagait pas les régions frontalières. En temps de paix, les coffres du royaume servaient à améliorer les infrastructures, et non à entretenir des troupes - même s'il faut admettre que la gestion du Gondor était suffisamment bonne pour permettre le maintien d'un taux bas d'imposition dans l'ensemble du royaume.
Las, le Mordor ne cesserait jamais ses assauts, et le Harad n'était pas découragé. D'aucuns prétendaient que la politique de Dénethor ayant visé à s'étendre en était responsable, mais au fond tous savaient que les corsaires haradrim n'eurent pas hésité à razzier les territoires côtiers - pratique qui avait été largement calmée ; et que le Mordor eut redoublé d'effort pour passer le fleuve et faire tomber la cité blanche.
Ainsi, en cet hiver 2984, un millier d'orques étaient devant Osgiliath Est, un millier et demi assiégeaient Cair Andros, et deux mille hommes du Harad - moins bons combattants que les hommes du Gondor, mais tout de même meilleurs que les orcs - assiégeaient Barad Harn.
Un espion du nom de Maenion, formé à Pelargir, franchit la Grande Rivière, et alors qu'il arrivait en Harondor, rencontra une autre armée du Harad à l'effectif proche du premier. Pelargir en était menacé. Il put transmettre cette information, et l'on s'activa dans la panique à tenter de renforcer la garnison de la ville pour espérer tenir quand l'armée arriverait. On voulut aussi dépêcher un diplomate pour tenter de conclure la paix, mais il n'y avait personne d'assez compétent pour assumer ce rôle. L'espion n'eut pas les moyens de prévenir Boromir et son ost, qui continuèrent donc leur marche vers l'Est alors que ce danger terrible pesait sur le royaume. Quelques jours plus tard, Boromir mit le siège à la ville de Tir Ethraid, juste au nord de la rivière Poros, en Ithilien du Sud, sans se douter de rien.
La première bataille de l'hiver eut lieu à Osgiliath Est. C'était le seul endroit où les dúnedains avaient, à priori, l'avantage. Les troupes résiduelles de la ville étaient plutôt faibles, mais plus de cinq cents hommes étaient prêts en renforts, dont un groupe de miliciens montés. Golasgil ordonna donc une sortie pour ne pas laisser l'initiative aux orques.
On entend dire qu'un grand stratège doit savoir adapter sa stratégie à chaque situation. Mais face à ces orques, dès que les troupes humaines avaient suffisamment de cavalerie, il n'y avait guère besoin que de savoir parfaitement appliquer encore et encore la même tactique. Les épéistes restèrent donc à garder la porte, alors que la cavalerie lourde du général sortait. La milice montée arrivait au galop.
Spoiler:
Les charges répétitives étaient donc appliquées avec rigueur. Les miliciens épéistes en renforts arrivaient à leur tour en courant sur le champ de bataille et s'apprêtaient à engager les forces du Mordor. Voyant ceci, Golasgil fit donner l'ordre, à ceux là dès le début du combat, de sortir affronter les orques eux aussi. Très vite, le commandant des orques, passablement inexpérimenté, tomba sous les coups des gondoriens.
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[img]http://imgur.com/fWiHpE4.png[/img
La bataille était presque finie. Des charges dans le dos des orques qui se battaient encore par les troupes montées, et c'était la déroute complète.
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Les cavaliers poursuivirent et tuèrent impitoyablement les fuyards. Une centaine d'hommes avaient trépassés, pour un millier d'orques, qui retournaient à la terre après en être sortis.
La seconde bataille eut lieu à Barad Harn. Cette petite communauté s'était bien développée depuis que le Gondor en avait pris possession. La population croissait, les disciples de Morgoth s'y faisaient de moins en moins nombreux... Mais lorsque l'armée haradrim se deploya, ce fut une sombre nouvelle. La garnison voyait déjà son massacre impitoyable, la population le pillage qui sans nul doute surviendrait avec son lot de morts, surtout parmi les dúnedains évidemment.
Le gouverneur de la ville, un homme sans guère d'histoire nommé Durven, eut choisi de quitter la ville avec sa garnison s'il en eut la possibilité. Mais le siège ne la lui laissait pas. Alors que le désespoir poignait, une lueur d'espoir apparut. Un messager, franchissant les lignes ennemis, apporta une bonne nouvelle : un ost de trois groupes de cavaliers, parti de Dol Amroth à la fin de l'été, était en route pour la ville. Il n'arriverait malheureusement pas assez vite si l'initiative de l'assaut était laissée aux haradrims, n'ayant même pas encore franchi les bouches de l'Anduin.
Une ligne tactique simple se dessinait donc : il fallait coûte que coûte détruire l'équipement de siège construit par l'adversaire. Un assaut direct sans équipement de siège ou avec un qui soit très sommaire n'était certes pas impossible, mais hors des moeurs militaires et avec la milice d'archers qui protégeait la ville, eut conduit à des pertes énormes pour le Harad - même si ses troupes avaient globalement un moral solide, il l'éviterait. D'autant que les troupes du Harad n'étaient tout simplement pas informées de cet ost, que l'on pourrait qualifier de "de secours" bien que ce ne fut pas sa vocation première.
La bataille commença donc avec une sortie de la cavalerie lourde de la ville, emmenée par le gouverneur même. Les troupes du Harad, qui avaient remarqué l'agitation inusuelle dans la ville, s'étaient mises en formation, alors qu'en temps normal au cours du siège une partie des troupes se repose au camp alors que l'autre veille. Les troupes avancées qui avaient déjà disposé les béliers reculèrent pour former un front uni.
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Par chance, les troupes du Harad étaient en très large majorité composées de lanciers, et le reste des forces était pour l'essentiel des corsaires mobilisés sur la terre ferme : il n'y avait qu'un groupe d'archers. Celui-ci commença à tirer sur les cavaliers qui chargeaient en ligne droite, comme l'auraient fait des barbares stupides. Ils ne fonçaient pas sur les lanciers cependant, mais sur ces archers imprudents qui ne semblaient pas savoir ce qu'était la cavalerie.
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Ils furent donc très largement enfoncés - près de la moitié périrent lors de cette seule charge. Les lanciers haradrims hésitaient à bouger. Ils semblaient attendre un ordre direct qui tardait. Les cavaliers purent donc se retirer en bon ordre.
Ayant constaté cette absence totale d'initiative des groupes d'unité adverses, Durven pris une initiative audacieuse : il fit contourner à ses troupes la ligne adverse et charger le groupe de corsaire où semblait se trouver le général adverse. Ce dernier ne sut pas faire manoeuvrer ses troupes pour le couvrir comme il eut été presque évident de le faire, et ainsi la charge, enfonçant les rangs haradrims, le tua.
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Dès lors, l'absence d'initiative haradrime atteignit un niveau proprement incroyable. On ne pouvait pas dire en toute honnêteté qu'ils étaient désorganisés : leurs formations étaient parfaitement alignées et compactes. Mais elles ne bougeaient pas, comme si elles attendaient un événement surnaturel qui était un peu en retard. La cavalerie chargea encore les archers qui restaient imprudents, et détruisit leur menace. Durven envoya alors un groupe de miliciens vers le premier bélier, au centre. Il s'attendait à ce qu'il y ait une réaction pour empêcher cela. Mais rien.
note 2
Les dúnedains purent donc très tranquillement faire rouler le bélier vers la ville. Leur idée était simplement de le faire rentrer dans les murs, d'où leurs adversaires auraient du mal à l'utiliser. Parvenus devant la porte, ils constatèrent cependant qu'il était un peu trop large pour passer. Ils commencèrent donc à le détruire à l'épée - le feu eut sans doute été un moyen efficace si le froid, la pluie légère et les protections minimales contre les flèches enflammées ne rendait pas cette méthode plus lente encore. Toujours aucune réaction des hommes du Harad. Après quelques minutes, le bélier était détruit. Cependant, son toit, en s'effondrant, tua une quinzaines de miliciens. Durven fut frappé par la bêtise de ses hommes, qui non contents d'émousser leurs armes se laissaient écraser ainsi. Mais il ne pouvait changer le passé, et ainsi était cet incident.
Spoiler:
Face à la passivité de l'adversaire, il voulut déployer ses archers pour leur infliger un maximum de pertes. Les archers sortirent donc de la ville. Cependant, cela amena enfin une réaction adverse : des groupes se mirent en mouvement vers les forces à la bannière de l'arbre blanc. Pas toutes, cependant. Les archers, après avoir lâché une ou deux salves de traits enflammés reculèrent donc rapidement. Dès qu'ils furent assez loin, les haradrims abandonnèrent toute poursuite et revinrent vers leur position précédente. Deux groupes continuèrent d'avancer vers les épéistes du Gondor. L'ordre fut donné au second groupe d'aller assister le premier.
Spoiler:
Largement supérieurs à leurs adversaires, ils les mirent en fuite. Mais puisque ceux-ci fuyaient vers ceux qui n'avaient pas bougé, ils forcèrent les hommes du Gondor à cesser la poursuite, et purent retrouver leurs esprits.
Les archers du Gondor avaient adopté une tactique de tirailleurs, s'approchant pour lâcher quelques traits enflammés, reculant, avançant à nouveau, bref harcelant l'adversaire. La cavalerie, et avec à sa tête le commandant des troupes du Gondor, était loin en arrière. Après une charge par l'arrière contre des corsaires, ils avaient essuyé des pertes importantes, et, poursuivis avaient préféré se mettre véritablement à l'abri.
Les groupes se succédaient pour aller attaquer les épéistes. L'un était-il mis en déroute que le suivant attaquait. Les pertes étaient largement plus lourdes pour les guerriers venus du Sud, mais leur surnombre était tel que cela ne devait pas se prolonger. Les miliciens du Gondor furent même à un moment mis en déroute. Ils se réfugièrent rapidement derrière les palissades de la ville. Là, ils purent reprendre leurs esprits, et se rappeler que si les béliers adverses n'étaient pas détruits ils mourraient quoi qu'il advienne. Ils ressortirent de la ville, allant droit à l'un des béliers.
Alors que les troupes à la bannière du Serpent les avait attaqué à chaque fois lors de leurs précédentes approches, ils ne bougèrent pas. Cela était peut être du au fait que plus à gauche - ou sur le flanc droit haradrim, selon le point de vue - les archers du Gondor avaient cessé leur harcèlement, à court de flèches. dégainant leurs lames, ils partirent s'occuper du troisième bélier. Dans l'absence total de réaction des troupes du Harad, les deux béliers furent détruits, et les troupes du Gondor se replièrent dans le calme dans l'intérieur de la ville.
Les pertes avaient été lourdes dans les deux camps, à peu près dans les mêmes proportions, mais il n'y avait pas véritablement de doute sur qui sortait gagnant de l'affrontement pour qui regardait plus loin que la délivrance ou la prise de la ville.
note 3
Spoiler:
Le Harad proposa une rançon pour cinq miliciens qui s'étaient fait capturer au combat. Elle fut payée sans hésitation. Le royaume payait déjà tant de son sang ces guerres, quelques pièces d'or ne valaient pas cela, d'autant plus que recruter de nouveaux hommes eut coûté aussi.
La troisième bataille qui eut lieu au cours de l'hiver ne fut pas celle de Cair Andros. Faire une sortie eut été complètement stupide pour les hommes du Gondor, qui disposaient de véritables fortifications capables de les protéger, et qui auraient du franchir le second bras de la Grande Rivière pour affronter les orques qui se préparaient.
Pourtant il y eut bien une troisième bataille cet hiver là : celle d'Emyn Arnen. Ce château en bois devant lequel Golasgil avait été peu ou prou défait - il avait réussi à ce que son armée ne se disperse pas malgré les pertes subies, et à infliger de lourdes pertes aux orques, mais pas à s'emparer de la place alors que c'était son but. Voyant cette fois la situation plus favorable, avec la défense d'Osgiliath plus assurée et la défense de la ville ennemie annoncée plus faible, il prit ceux des hommes qui étaient assez en forme pour marcher jusque la ville, et y mettre le siège.
note 4
Les orques lancèrent une sortie dès qu'ils virent les hommes se préparer avec leurs échelles.
Spoiler:
Golasgil donna l'ordre aux épéistes et aux archers de courir vers la colline, comme il l'avait fait à la précédente bataille. Cette fois-ci cependant, les troupes adverses ne se préoccupèrent guère de ses cavaliers et poursuivirent les miliciens. Un groupe de gardes du Morannon traînait un peu plus, mais quand les cavaliers battirent en retraite, sachant qu'il leur était impossible de faire une attaque face à ces orques ci ; ils suivirent le mouvement général.
Quelques archers qui n'avaient pas couru assez vite furent tués par les orques qui les poursuivaient. L'ordre de courir vers le sommet de la colline fut modifié, il s'agissait de courir plus loin encore pour faire cesser la poursuite. Observant la situation de loin, avec pessimisme, les cavaliers notèrent soudain que la porte de la ville était restée ouverte après la sortie des troupes orques : leur chef n'hésita pas et donna l'ordre de se diriger vers celle-ci. D'abord au pas. Les orques s'éloignaient de plus en plus d'elle, autant les laisser faire. Puis ensuite, au galop, lorsqu'ils eurent l'impression que leur mouvement était remarqué.
Spoiler:
Un des deux groupes de guerriers orques qui poursuivait les miliciens repartit en arrière vers les fameuses portes. Les miliciens, fatigués par leur course, n'hésitèrent donc pas à faire face au seul groupe les suivant encore. Les archers, disposés de côté, harcelaient de leurs traits les flancs ennemis, tandis que les épées des hommes taillaient dans l'orque.
Spoiler:
Le renfort des gardes du Morannon fut cependant une mauvaise nouvelle pour eux alors qu'ils avaient jusque là l'ascendant. Les archers furent d'abord ciblés, mais fuirent. Dans la ville, la troupe de guerriers orques était entrée. Les cavaliers attendirent qu'elle approche pour la charger. Leur situation n'était pas évidente, mais ils brisèrent rapidement le moral adverse.
L'absence de coordination des troupes orques leur fut fatale. A nouveau à distance, les archers du Gondor avaient repris le tir de flèches enflammées, amenant à eux un des deux groupes orques.
Spoiler:
Dans ce ballet de l'absurde, les épéistes reprirent donc l'avantage sur leurs adversaires, qu'ils mirent en déroute. Changeant encore de tactique, les lanciers orques revinrent donc vers eux les combattre, harcelés de flèche à l'arrière.
Spoiler:
Il ne fallut que peu de temps pour qu'ils soient en déroute à leur tour.
Dans la ville, le moral effondré des orques les avaient laissé se faire découper en morceaux sans grande résistance. Arrivants l'un après l'autre, les deux autres groupes connurent le même sort. La communauté fut occupée pacifiquement, sans pillage qui n'aurait rapporté que des broutilles. Emyn Arnen était de nouveau aux mains du Gondor.
Il y eut bien une bataille à Cair Andros cependant. Mais ce fut la quatrième de ce difficile hiver. Les orques traversèrent le bras de la Grande Rivière sur des navires de fortune, et lancèrent l'assaut.
Spoiler:
Immédiatement, Dénethor et sa très nombreuse garde sortirent de l'enceinte de la muraille. Quelle était donc cette folie ? Ils chargeaient les orques transportant les échelles, pour leur faire subir des pertes et surtout les empêcher de les dresser contre les murs - on ne peut pas vraiment dire que c'était pour avoir plus de terrain pour manoeuvrer, tant l'île était exiguë.
Spoiler:
Les archers disposés sur le haut des murailles commencèrent immédiatement à tirer leurs flèches enflammées sur les forces de l'Oeil. Une nouvelle charge des cavaliers lourds, qui s'étaient temporairement éloigné des orques, enfonça le groupe qui marchait vers lui avec une telle vigueur qu'il anéantit littéralement son centre.
Spoiler:
Mais alors que les cavaliers se réfugiaient à nouveau sur la petite colline de la pointe Sud de l'île, le bélier ennemi était parvenu aux portes. Il fut d'une triste efficacité, et bien que subissant de très lourdes pertes par les armes de jets, les orques attendaient que la porte soit brisée. En temps normal, la conjugaison des flèches enflammés et des javelots projetés par les marins de Pelargir depuis l'autre côté de la muraille leur aurait peut-être brisé leur moral, les faisant fuir. Mais à Cair Andros, le contexte était autre. Il n'y avait pas de fuite possible - les troupes débarquées par le Mordor ne pouvaient rembarquer. Elles devaient vaincre ou mourir. A peine les portes furent-elle brisées que s'engagea un violent corps à corps. Plus aguerris et mieux équipés, les hommes prirent très vite l'ascendant, alors que les flèches continuaient de pleuvoir sur l'arrière-garde ennemie.
Spoiler:
A la fin de la bataille, les cavaliers sonnèrent une ultime charge, et peu après les derniers orques s'effondraient, transpercés d'une lame ou d'une lance. La forteresse avait été défendue avec succès. Les miliciens avaient connu des pertes dans le corps à corps sans pitié et littéralement à mort, mais après avoir repoussé ce terrible assaut, c'était le soulagement qui dominait, tandis que les blessés étaient soignés et les cadavres brûlés.
Ce dur hiver s'achevait. Très dur hiver même, mais non pas à cause du froid.
Note 1 : Au final en fait, ça m'a pris quatre heures. Juste avec ce tour. :degout:
Note 2 : Petite réflexion en passant : les batailles épiques avec un déficit de troupes incroyables, remportées miraculeusement, dans le SDA, ça me semblait un peu simpliste. Mais si dans le livre/les films, le niveau des commandants orques égale celui de l'IA dans M2TW...
Note 3 : Oui, ceci est un tacle discret mais réel au jeu, bien que je comprenne les raisons de fond de la situation.
Note 4 : Si vous essayez dans le jeu, vous remarquerez que la portée d'un milicien est tout juste trop courte pour mettre le siège (avec les routes de base), il ne peut que se rendre devant la ville. J'ai utilisée une astuce toute simple : l'unité de cavalerie de Golasgil avait elle la portée, et la possibilité de construire des échelles. Derrière, les miliciens l'ont rejointe. Et hop !
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Lithu
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12-10-2014, 22h16
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Lithu
Banni
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#7
21-09-2014, 22h47
Et je continue !
Musique d'ambiance.
Sixième partie - Printemps 2985 T.A. et Eté 2985 T.A.
(Tours 21 et 22)
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Printemps 2985 T.A.
Le royaume du Gondor était dans une situation paradoxale. Alors que la pression contre lui était plus forte que jamais, il s'étendait encore et défendait ses possessions. Pourtant, on sentait la fragilité de sa position qui risquait de rompre à tout moment.
note 1
Son allié, le Rohan, était dans une position solide, ne cédant pas un pouce face aux velléités de l'Isengard. C'était une bonne nouvelle, car un troisième front au Nord eut été totalement intenable.
Dans l'Est, un nom revenait souvent lorsqu'il s'agissait des exploits guerriers du Gondor dans cette région. Golasgil, qui s'était forgé une réputation étourdissante au cours des 4 précédentes années. La liste de ses faits d'armes avait de quoi impressionner : commandant en chef lors de la reprise d'Osgiliath Est au Mordor ; chef des armées qui reprirent Emyn Arnen ; vainqueur victorieux de nombreuses batailles contre les orques en étant presque toujours en sous-nombre ; ayant tué de sa main peut-être deux ou trois cents orques...
Aussi nous intéresserons nous en particulier à ce personnage décisif dans les événements qui se jouaient, essayant de comprendre comment il était en ce printemps 2985 ; alors âgé de 21 ans. Il avait une personnalité tout à fait originale ; pétrie de noblesse, de courage et d'empathie ; mais pourtant capable d'être tout à fait sans pitié en certaines circonstances. Bien peu nombreux sont ceux qui pourraient être considérés à la fois conciliants et sévères ; comme un héraut chevaleresque et un vainqueur impitoyable.
D'un point de vue purement militaire, sa qualité ne faisait pas de doute. Grand commandant en règle générale, il excellait à la tête de la cavalerie et faisait preuve d'une grande compétence dans le maniement de l'infanterie ; il excellait dans l'art du siège qu'il soit défenseur ou attaquant. Son intelligence naturelle ne faisait qu'aider ; et si sa férocité le favorisait davantage en attaque qu'en défense ; conjuguée à son intrépidité elle soutenait largement le moral de ses troupes. A ce point de vue, ses innombrables victoires contre les troupes du Mordor, symbolisées par la bannière de l'oeil dont il s'était emparée, ne faisaient que renforcer la confiance des troupes.
En dehors de la guerre, c'était un homme loyal et honnête, particulièrement insensible à la corruption. Il savait s'exprimer avec une certaine éloquence et se faire ainsi respecter. Capable d'adapter son attitude selon les situations, il n'était ni naïf ni inflexible. Passant beaucoup de temps au combat ou à préparer le combat, il n'excellait guère dans le commerce, mais son intelligence compensait partiellement. En dehors de la guerre, il y avait aussi bien sûr son épouse Rivalthel, mais leur relation reste largement méconnue, et l'on ne sait guère s'il la négligeait ou bien en prenait grand soin - bien que les quelques indices laissent à penser que ce soit plus proche de cette dernière possibilité.
Spoiler:
Au début du printemps, la cavalerie venue de Dol Amroth arriva près de Barad Harn, où les haradrims continuaient le siège. L'attaque fut lancée immédiatement, et le combat eu lieu entre deux collines, sur un terrain plutôt boisé. Les trois groupes de miliciens montés se séparèrent, l'un partant vers la gauche, l'autre vers la droite et le dernier attendant au centre.
Spoiler:
La garnison de la ville sortit pour venir en renfort. L'infanterie ne s'avança cependant pas trop, et ce fut surtout Durven et son unité de cavalerie qui vinrent se joindre au combat, alors que celui-ci avait déjà commencé. Les miliciens à cheval manquaient d'expérience et leur équipement n'était pas idéal, et ils subirent donc quelques pertes, mais cela ne les empêcha pas de mettre à mal plusieurs groupes adverses par leurs charges.
Spoiler:
Les pertes se firent plus lourdes alors que les chevaux et les hommes fatiguaient, mais leurs adversaires se dispersant de tout côtés, et étant beaucoup moins mobiles que les cavaliers, leurs groupes furent détruits les uns après les autres avec des charges les prenant sur plusieurs côtés.
Spoiler:
Les soldats du Harad qui n'avaient pas encore été tués furent rapidement mis en déroute, décidant la victoire gondorienne. La menace sur Barad Harn était donc temporairement levée. Les troupes de milices montées furent ensuite intégrées à la garnison de la ville. Leur commandant, le capitaine Araglas, fut pour ses faits de bravoure promu au rang de général. Il se mit en route avec ses quelques gardes vers l'Est ; avec pour objectif d'apporter un renfort au seigneur Boromir.
Spoiler:
Celui-ci justement, lança l'assaut sur Tir Ethraid. Le bélier enfonça aisément les portes, et la très faible garnison adverse fut vite éliminée : la ville était prise, et le territoire sous le contrôle du Gondor au delà du large fleuve Anduin devenait conséquent.
note 2
Spoiler:
Enfin, sous le contrôle... On ne pouvait pas vraiment dire que le vénérable royaume contrôlait toute la région liée à la ville cependant, puisqu'une large armée du Harad s'y trouvait : elle venait de franchir la rivière Poros, et plutôt que de continuer vers la Grande Rivière et Pelargir, elle avait suivi la route vers l'Est pour sans nul doute tenter de reprendre Tir Ethraid. Un diplomate parti de Pelargir était en route pour tenter de conclure une trêve, fut-ce en accordant certaines concessions.
Plus au Sud, Maenion, l'espion qui avait déjà repéré cette première armée, continua sa route et repéra un énième ost du Harad, plus petit celui-ci, qui s'apprêtait à mettre le siège devant Amon Ethiel, une ville situé au coeur de l'Harondor dans sa partie la moins accueillante, et qui après le retrait du Gondor était restée relativement autonome.
Enfin au cours du printemps fut lancé un nouveau projet de mines, après le succès de celui de Minas Tirith, cette fois ci dans la région de Dol Amroth. Il participa largement à l'assèchement des caisses, qui frôlèrent un moment le vide complet, mais l'intendant du Gondor avait prévu que les prochaines taxes combleraient largement cela, et les divers gouverneurs étaient d'accords avec son analyse.
Eté 2985 T.A.
Au début de l'été, une nouvelle série de combats dans tout l'Ithilien eut lieu. Le premier se déroula à Emyn Arnen. Un ost assez réduit d'orques avait assiégé la ville. Mauvais choix. Golasgil, avec sa cavalerie lourde, sa cavalerie de milice et ses archers organisa une sortie. La cavalerie seule n'eut sans doute pas remporté la victoire, mais l'archerie lui permit de faire de nombreux morts parmi les orques sans même entrer au contact, et les flèches enflammées touchaient sévèrement leur moral. Des charges simultanées écrasant l'unité ainsi préparée des deux côtés, et la déroute était presque assurée.
Le principal fut celui opposant Boromir, retranché dans Tir Ethraid, à une grande armée sudéronne. Le diplomate de Pelargir avait bien tenté de négocier la paix, mais le Harad se considérant en position de force il refusa catégoriquement.
Spoiler:
Boromir, pris par surprise par cet ost, n'avait à priori pas les moyens de résister. Et encore, une force d'appoint d'un demi millier de lanciers avait elle été renvoyée chez elle par ses adversaires. Certes, au cours des années précédentes, des combats avaient déjà été gagnés miraculeusement, mais presque toujours il y avait un peu de cavalerie pour permettre ce miracle. Ici, il n'en avait pas le début d'un commencement. De l'archerie alors, pour harceler l'ennemi ? Pas même l'ombre d'un arc dans la ville. Ce qui s'en rapprochait le plus était les javelots des marins de Pelargir. Mais de courte portée et de faibles munitions, bien que très intéressants pour affaiblir l'ennemi, ils étaient d'une inutilité complète dans un duel avec des archers - et les haradrims en avaient un nombre conséquent.
A ce point en sous-nombre, foncer sur l'adversaire pour un corps à corps héroïque était un suicide stupide. En revanche, l'ennemi ayant la confiance avec lui, il céderait probablement à ce travers... Le chef des gardes de la citadelle réunit ses lieutenants afin d'établir une tactique rapidement, alors que leurs adversaires préparaient les béliers. Après avoir un peu étudié le plan de la ville, ils eurent une idée assez claire.
Les palissades n'étaient pas un point stratégique vraiment défendable, comme l'étaient les murs d'une cité. Aussi ne seraient-elle pas défendues. Les marins resteraient derrière lors de l'approche du bélier ennemi, profitant de l'occasion pour utiliser leurs javelots, avant de se replier. Le reste des troupes serait disposé dans le centre de la ville ; en deux groupes. Un groupe principal avec une unité de miliciens épéistes et la garde de Boromir barrerait l'accès à la grand place. Le second lui serait posté au bout d'une rue latérale donnant sur la rue principale, qui reliait la porte de la ville à la grand-place.
Spoiler:
Les troupes se mirent en place et attendirent patiemment l'attaque de l'ennemi. Lorsque les guetteurs dans les petites tours de bois indiquèrent l'ennemi à portée, les marins de Pelargir jetèrent leur javelot sur les corsaires qui amenaient le bélier, avec une belle efficacité.
Spoiler:
Ils en jetèrent deux chacun, avant très vite de reculer, ayant été avertis que les archers haradrims seraient bientôt à portée. Ceux placés à gauche longèrent la palissade jusqu'à être assez loin, mais sans rejoindre aucun des deux autres groupes de défenseurs. Ceux placés à droite en revanche partirent en courant rejoindre le groupe jusque là seul, au bout de la rue latérale.
Le bélier frappait la porte de la ville avec régularité, et celle-ci céda rapidement. Les sudérons se précipitèrent alors dans la ville en désordre complet, comme si la mort avait été promise au dernier qui y serait.
Spoiler:
Ils se précipitèrent à toute vitesse dans la rue principale. Les cavaliers dépassèrent rapidement les corsaires, et chargèrent le groupe sous les ordres directs de Boromir. La rue était bloquée, et l'adversaire ne pouvait pas bien profiter de sa supériorité numérique en cet endroit. Les corsaires qui avaient amenés le bélier coururent vers le deuxième groupe dans la rue latérale, se ravisèrent, puis engagèrent le combat lorsque les miliciens comme les marins qui les avaient rejoints les chargèrent. A ce moment le second groupe de marins du Gondor se précipita vers sa position précédente, avec l'idée de s'attaquer à de faibles archers. Des lanciers divers leur barrèrent cependant le passage.
Le combat était extrêmement féroce. Les dúnedains dominaient largement leurs adversaires individuellement, mais enfoncer les rangs ennemis n'était guère possible ; c'était un combat où chaque mètre était gagné de haute lutte. Les archers haradrims tentaient de tirer quelques flèches sur l'arrière garde ennemie, mais fort heureusement leur efficacité demeurait limitée. Les deux groupes principaux de gondoriens finirent par se rejoindre à l'intersection des deux rues, comme cela avait été prévu dans le plan de départ.
Spoiler:
Quelques instants plus tard, le commandant des troupes ennemies était mis à bas de son cheval et tué. Cet espoir qu'avaient eu les gondoriens devenait réalité. Cela porta un rude coup au moral haradrim, et permit après encore un moment de combat intense, de commencer à mettre en déroute des petits groupes adverses. La progression continuait donc d'autant mieux pour les troupes du Gondor.
Spoiler:
Spoiler:
Les marins isolés étaient assez mal en point, bien qu'ils aient aisément tué 4 ou 5 ennemis pour la perte d'un seul des leurs. Des groupes plus conséquents furent mis en déroute, et Boromir comme ses hommes crurent alors la situation gagnée.
Spoiler:
Restaient cependant deux groupes d'archers qui se battaient au corps à corps, avec une résistance étonnante. Il faut aussi dire qu'ils étaient plus reposés physiquement que leurs adversaires au bord de l'épuisement. Voyant que le combat continuait, des unités sudéronne cessèrent de fuir et progressèrent vers l'entrée de la ville. Cependant dès qu'elles eurent à nouveau quelques pertes, elles repartirent de plus belle dans leur fuite. Les archers à la résistance surprenante se faisaient de moins en moins nombreux. Voyant qu'il ne fallait compter sur aucun soutien des autres corps de l'armée, ils entrèrent à leur tour en déroute. La bataille s'achevait, et c'est peu dire qu'elle fut difficile.
note 3, note 4
Spoiler:
Ainsi se concluait cet été 2985.
Note 1 : Après la septième ou huitième partie, je compte vous faire quelques graphiques sur divers aspects de la campagne. Et entre autres, la courbe de "puissance militaire" du jeu évoluant à chaque tour, avec en annotations les pertes infligées à mes adversaires. Ce devrait être assez édifiant. Dire que les scripts du jeu sont bourrins me paraît bien léger ; même s'il est clair qu'ils sont pour l'essentiel là afin de compenser les défaillances de l'IA.
Note 2 : Le combat étant très largement à mon avantage, et devant déjà livrer bien des batailles, j'ai fait une simple résolution automatique pour ce combat, d'où l'absence d'image du massacre des lanciers sudérons.
Note 3 : J'ai connu plusieurs crashs du jeu alors que je tentais de faire cette bataille. Certains de mes combats s'étaient mal engagés (Boromir qui meurt dans les premiers...) mais d'autres assez bien. Au final, ça a été assez éprouvant, mais c'est passé !
Note 4 : Il y a deux jours, arrivé au tour 21, j'avais fini ce tour ci et le suivant sans rien faire, juste pour faire bouger un peu mon diplomate (je voulais découvrir la Comté). J'ai subi très logiquement le même siège à Tir Ethraid (avec les renforts en plus, histoire d'en rajouter), et très logiquement j'ai fait résolution automatique parce que cela ne m'intéressait pas. Résultat sans commentaire.
Spoiler:
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Lithu
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#8
23-09-2014, 18h34
Cette septième partie va "envoyer du lourd".
Musique
Septième partie - Automne 2985 T.A. et Hiver 2985 T.A.
(Tours 23 et 24)
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Automne 2985 T.A.
La première nouvelle qui parvint à Minas Tirith fut l'annonce de la guerre entre le Mordor et le Rohan qui débutait. Pourquoi exactement, on ne le savait pas, mais on supposait que les troupes du Mordor avaient du s'approcher des terres sauvages, situées à l'Est du fleuve Anduin, et dont s'était emparé le Rohan. Cela détournerait sans doute quelques troupes orques qui iraient se faire écraser par les rohirrims, et c'était tant mieux.
Dénethor ordonna la construction de grands et puissants Pallaran à Pelargir. C'étaient des bateaux qui faisaient l'orgueil de la marine du Gondor, excellant au combat et pouvant se mouvoir à une vitesse inégalée. Avec les flottes corsaires qui croisaient au delà de Barad Harn, et pouvaient aller menacer Linhir assez aisément, il semblait à l'intendant qu'il fallait un peu nettoyer la région.
A Emyn Arnen, un siège orque succédait à un autre, et Golasgil dut encore une fois faire une sortie, avec l'utilisation conjointe des miliciens archers et de ses deux groupes de cavaliers. Une fois de plus, les orques ne surent pas comment réagir. Leur général mourant assez vite, leur moral s'effondra avec autant plus de promptitude et ce fut un grand massacre, pour des pertes minimes côté humain.
Spoiler:
La bataille à peine s'achevait-elle que Golasgil prépara sa cavalerie à se mouvoir, et partit avec elle vers le Nord-Est. Il envoya un messager à Faramir lui demandant de dégarnir Osgiliath Est en envoyant toutes les troupes disponibles vers l'Est, où il les rejoindrait. Faramir reçut ce message avec circonspection, mais il était certain de la loyauté de Golasgil, et aucun ost orque ne menaçait directement la ville : il pourrait faire revenir ses soldats dans la ville si ses éclaireurs signalaient une menace imminente.
Les deux armées fusionnèrent à la limite du territoire contrôlé par le Gondor, et Golasgil s'expliqua. Un peu plus à l'Est se trouvait un ost dirigé par Ji Indûr Aube-Mortelle. Un des neufs Nazgûl, commandant des armées de l'Ouest du Mordor. A cette seule évocation, Faramir eut quelques frissons. Ce combat semblait une dangereuse folie. Cependant, le nazgûl n'avait avec lui que trois groupes d'orques. Si on le laissait rejoindre d'autres troupes ou recevoir des renforts, alors il serait réellement invincible, ses hommes sublimés par la crainte et la certitude de ne pas pouvoir perdre. Faramir était d'accord, il fallait tenter d'en finir dès maintenant.
Comment cependant ? Dans un affrontement ouvert, le demi-millier de miliciens épéistes, les deux cents archers et la poignée de cavaliers ; bien que pouvant éventuellement gagner, semblaient en position difficile.
Alors que les troupes avançaient dans les bois, et que la cavalerie éliminait les éclaireurs orques qui approchaient de l'armée afin de rendre l'ennemi aveugle, une tactique fut fixée et ses détails établis. Quelques heures plus tard, l'attaque était donnée contre l'armée à la bannière de l'oeil.
Spoiler:
Du point de vue des combattants du Mordor, il n'y avait qu'une cinquantaine de cavaliers qui leur faisaient face. Ils eurent sans doute quelques réflexions sur la naïveté de l'ennemi qui n'avait pas du remarquer la cavalerie lourde menée par le nazgûl, et sur la dérouillée terrible qu'ils allaient mettre à ces gondoriens.
Toute l'infanterie gondorienne était terrée dans les bois, les archers devant et les épéistes immédiatement derrière.
Spoiler:
Les troupes adverses s'avancèrent cependant un peu trop près, et de plus si elles arrivaient directement sur l'infanterie embusquée celle-ci serait prise de flanc et non de face. La cavalerie humaine mena donc le contournement des forces ennemies. Arrivés en haut de la colline, ils menèrent une première charge sur l'infanterie adverse, avec pour principal but de provoquer la cavalerie adverse.
Spoiler:
Cependant celle-ci, après quelques instants de poursuite, revint en arrière. Les troupes orques conservaient leur cohésion. Les cavaliers du Gondor lancèrent alors une deuxième charge dans le même but que la première. Cette fois ci, les númenóréens noirs - d'anciens hommes de Numénor comme les dúnedains, mais au service de Sauron - ne tinrent plus et partirent à la poursuite des cavaliers survivants - la majorité avait péri lors des deux charges.
Spoiler:
Les cavaliers menés par Golasgil amenèrent donc tout droit dans l'embuscade les cavaliers du Mordor, désormais séparés de leur infanterie.
Spoiler:
Dès que leurs adversaires furent à portée, les archers lâchèrent leurs traits. Sous le choc et l'incompréhension, les cavaliers noirs stoppèrent leur poursuite. Alors qu'ils reprenaient leurs esprits, une pluie de flèche s'abattit sur eux, entravant ou blessant la plupart, en tuant une partie. Un premier groupe d'infanterie orque rejoignit enfin sa cavalerie. Les cavaliers noirs réorganisèrent leur ligne et lancèrent alors une violente charge avec pour objectif l'annihilation de ces stupides archers, dans une magnifique application de la tactique dite du "greu" : cette ignoble piétaille n'allait tout de même pas les repousser.
note 1
Les archers se replièrent, et les épéistes jusqu'alors embusqués se levèrent et menèrent une contre-charge. Le choc entre les cavaliers lourds et l'infanterie du Gondor fut violent.
Spoiler:
Il tourna plutôt à l'avantage des cavaliers, leurs adversaires n'étant pas de solides piquiers équipés pour bien lutter contre de tels adversaires, mais ils s'engluèrent vite dans un corps à corps sans pitié. Si l'aile gauche de l'infanterie gondorienne était au prise avec des gardes du Morannon arrivés au corps à corps, le reste put envelopper partiellement les cavaliers adverses. Le peu de cavalerie restant du côté du Gondor procéda à une charge sur le flanc des cavaliers adverses.
Spoiler:
Ils se retirèrent assez vite, les deux derniers groupes d'infanterie orque arrivant enfin au soutien et menaçant de les prendre en étau. Les númenóréens noirs se replièrent au travers de leurs lignes, n'étant plus qu'un dixième du nombre qu'ils étaient avant l'embuscade. A l'écart du combat principal, les deux groupes de cavaliers s'engagèrent. Voyant que les siens avaient le dessous, Golasgil ordonna un repli vers l'infanterie, qui elle dominait nettement celle des orques. Avec succès, ils poussèrent les cavaliers adverses au combat avec les lignes arrières humaines.
Spoiler:
Presque seul, entourés d'ennemis, le nazgûl se fraya un chemin pour se mettre à l'écart, et fut à nouveau engagé. Pendant quelques instants même, il fut en duel avec celui qui avait conçu toute cette embuscade.
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Son cheval fut tué, et piégé sous le poids de l'animal il ne put esquiver le coup fatal porté par un rôdeur d'Ithilien. On disait que les nazgûls n'étaient ni morts ni vivants, et ne pouvaient donc être tués. Du moins pouvaient-ils être détruits, et c'était bien ce qui importait.
Spoiler:
Dès l'instant où ils constatèrent la mort de leur chef, les orques, qui étaient déjà en train de perdre face aux gondoriens, entrèrent en déroute. Poursuivis impitoyablement, pas un seul ne put s'échapper.
Spoiler:
Le coup porté à l'adversaire était terrible, puisqu'au delà des quelques orques, il perdait de précieux cavaliers aguerris et surtout un des neufs nazgûls. Moralement, cette victoire allait au delà de toutes les précédentes, et les hommes du Gondor étaient désormais persuadés que l'Ithilien, y compris Minas Ithil perdue presqu'un millénaire plus tôt - 983 ans exactement -, seraient repris aux forces de Sauron dans les années à venir. La garnison d'Osgiliath Est se replia sereinement sur la ville.
note 2
Une dernière bataille d'envergure eut lieu en cet automne. Un ost haradrim avait établi son campement non loin de la ville de Barad Harn. Il n'était pas clair s'ils souhaitaient attaquer la ville ou s'embarquer, plusieurs navires haradrims bloquant le port de pêche de Barad Harn.
Durven, le gouverneur de la ville, décida que quoi qu'ils voulurent, il fallait les disperser.
L'ost haradrim était mené par un vrai général, nommé Utbah, plutôt que par les habituels capitaines inexpérimentés.
Les deux armées se déployèrent l'une face à l'autre. L'armée du Gondor adoptait une formation classique, avec la cavalerie sur les flancs ; tandis que les haradrims préféraient les garder en arrière.
Spoiler:
Les cavaliers du Gondor commencèrent les charges usuelles, tandis que les archers commencèrent à tirer leurs flèches dès que leurs adversaires furent à portée.
Spoiler:
La cavalerie du Harad menée par son général vint alors charger sur les miliciens, qui contre-chargèrent.
Spoiler:
Alors que Utbah et ses hommes faiblissaient, un groupe de lanciers vint à leur soutien. La bataille était cependant à peu près jouée : les deux groupes de cavaliers gondoriens vinrent l'un après l'autre charger sur le flanc gauche, puis le flanc droit de cette unité haradrime qui fut pulvérisée.
Spoiler:
Une autre unité de lanciers haradrims vint en soutien envelopper les miliciens gondoriens alors que leurs cavaliers s'étaient extraits de la mêlée. Les hommes du Sud reprirent alors espoir. Mais quelques charges sur leur arrière changèrent vite leur état d'esprit et ce fut la déroute générale. La poursuite causa d'énormes pertes dans leurs rangs. Seuls quelques uns purent s'échapper, dont le général adverse, qui se précipita vers les navires haradrims sur la côte pour se mettre à l'abri.
Spoiler:
Plus loin à l'Est, alors que l'automne se terminait, un groupe de miliciens envoyés en renforts à Tir Ethraid et qui avançait sur la route le long de la rivière Poros, fut attaqué par un groupe d'haradrims, trois fois plus nombreux. Le combat fut rude, et la défaite inévitable. Une vingtaine d'hommes parvint à s'enfuir jusqu'à Tir Ethraid, les autres moururent.
Spoiler:
Cette même troupe de Haradrim tenta de s'attaquer à Araglas et à sa garde qui suivaient la même route que les miliciens mais avec un peu de retard. Cependant, les cavaliers n'eurent guère de difficulté à éviter le combat.
Hiver 2985 T.A.
L'aventure de cette troupe de haradrims s'acheva au début de l'hiver, quand Boromir, accompagné de Araglas, mena la garnison de la ville contre elle. Les marins qui accompagnaient encore le futur intendant firent de lourds dégâts avec leurs javelots, les miliciens prirent le dessus au corps à corps, et une charge de flanc des cavaliers acheva la dispersion des troupes ennemies.
Spoiler:
Se repliant à Tir Ethraid, Boromir fit relâcher les quelques adversaires capturés.
Le reste de l'hiver fut assez calme. Le siège mené par les orques contre Cair Andros était relativement insignifiant. En Eriador, le diplomate Arathorn parvint à Bree où il rencontra le très noble Gandalf, afin d'entamer des négociations diplomatiques. Il sut arracher au magicien deux mille pièces d'or pour équilibrer l'accord d'échange d'informations et d'établissement d'accords commerciaux.
Spoiler:
Le siège de Cair Andros donna tout de même lieu à un assaut. Là encore, les orcs furent débarqués sur la rive de l'île sans possibilité autre que vaincre ou périr. Là encore, ils subirent de lourdes pertes avant même que le vrai combat ne commence, grâce aux archers et aux javeliniers. Là encore Dénethor mena ses cavaliers pour lancer quelques charges destructrices. Là encore, le moral des orques fut brisé, et là encore, ils furent exterminés. Dans un geste, Dénethor offrit une rançon pour les 1217 orques ayant été capturé (ce fut en effet là le sort de la majorité des assaillants, qui se rendirent lorsque le désespoir les emporta), mais le Mordor affirma ne pas pouvoir payer. Le sang noir coula en conséquence.
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Note 1 : Coucou Elanion et Faras.
Note 2 : Golasgil n'a même pas gagné quelque chose pour représenter sa victoire contre un Nazgûl, c'est absolument honteux.
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Lithu
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Lord Perhaps On The Roof
Tailleur de crayons
Stratège du dimanche
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#9
23-09-2014, 19h37
Boromir "encore futur Intendant" ? On est censés en déduire que Denethor va mourir, peut-être dans un nouvel assaut contre Cair Andros
?
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Lithu
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Tacticien incompris
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#10
23-09-2014, 19h55
Disons qu'il ne lui reste plus que 40 ans à vivre si il dure aussi longtemps que son fils Faramir si on suit la lore. Boromir lui c'est plutôt 90.
Plus sérieusement, au stade où j'en suis dans la partie, il n'est pas encore mort, bien que je n'ai qu'une faible avance par rapport au récit (tout peut arriver
). Mais appeller tout le temps Boromir par son nom m'agacerait un peu - ça m'agace déjà pour Golasgil -, et rappeler son titre de chef des gardes de la citadelle alors qu'il n'y est jamais et passe son temps à coller des trempes au Harad ferait - il me semble - étrange. Tiens, ça me donne un surnom ça : "le fléau du Harad" ou "la terreur des Sudérons". (Il a gagné un bouclier du Harad lors de la dernière bataille pour compléter son armure sudéronne et sa bannière du serpent)
Merci de ton intérêt en tout cas.
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Lithu
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12-10-2014, 22h14
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Lithu
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Tacticien incompris
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#11
24-09-2014, 19h26
Les tours suivants sont un peu plus légers, on va donc pouvoir se refaire une année complète d'un coup.
Pour les stats que j'avais envie de faire après la septième ou huitième partie ; ça va sans doute attendre un peu plus pour que ça soit sur une durée conséquente. A priori, quarante tours - soit 10 ans - serait pas mal.
Huitième partie - Printemps 2986 T.A. à Hiver 2986 T.A.
(Tours 25 à 28)
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Printemps 2986 T.A.
Au début du printemps, une des premières préoccupations fut de faire lever le siège de Tir Ethraid. Seule une partie de la garnison de la ville avait pu se replier, l'autre, menée par Boromir, étant à encore quelques heures de marche quand le siège fut établi. Mais les troupes haradrimes n'étaient pas suffisamment nombreuse, et il lança contre elle un assaut direct.
Ceux qui avaient pu revenir protéger la ville sortirent rejoindre le champ de bataille. Les troupes du Gondor positionnées en hauteur avaient déjà l'avantage d'être plus en forme que leurs adversaires à l'entame du corps à corps. Quelques volées de javelots avaient aussi affaibli les forces adverses. La cavalerie menée par Araglas poursuivit un travail de harcèlement constant, et parvint notamment à abattre le commandant adverse. La victoire fut sans contestation.
Spoiler:
Le printemps fut par ailleurs relativement calme. L'économie à l'Ouest de l'Anduin se développait à l'abri des guerres malgré les ponctions humaines qu'occasionnaient les conflits au Sud et à l'Est. L'espion envoyé dans le Harad continuait d'obtenir des renseignements, et était parvenu presque jusqu'à Umbar.
Eté 2986 T.A.
Au début de l'Eté débuta la lutte maritime contre le Harad, dont le but était de prémunir le sud du Gondor, et notamment Dol Amroth, de tout risque d'attaque par les corsaires. Les puissants Pallaran qui venaient d'être construits à Pelargir descendirent jusqu'aux bouches de l'Anduin, où ils affrontèrent et défirent deux petits groupes de navires adverses. Surtout, la seconde escadre qu'ils passèrent par le fond transportait tout un ost, qui venait d'embarquer sans menacer Barad Harn. Entre six cents et huit cents combattants, en sus des marins, moururent ainsi sans pouvoir combattre. Il ne faisait guère de doute que le Harad souhait menait une opération contre l'île de Tolfalas.
Spoiler:
Plus à l'Est, Emyn Arnen était assiégée par 3400 orques. C'était de fait le plus gros ost que le Mordor ait envoyé contre le Gondor depuis fort longtemps. Golasgil avait à sa disposition ses gardes du corps, deux cents miliciens épeistes, un groupe d'archers miliciens et un groupe de miliciens montés. Des renforts devaient lui être envoyés prochainement depuis Osgiliath Est. Sans les attendre, il lança une première sortie en usant de la tactique éprouvée des cavaliers et des archers, qui fonctionnait à merveille quand l'adversaire n'avait ni l'un ni l'autre.
note 1
Spoiler:
Les adversaires étant cependant vraiment nombreux, il perdit la plupart de ses cavaliers, et ses archers tombèrent à court de flèches. Ayant mis en déroute une large partie de l'armée adverse, il se décida à envoyer ses épéistes en soutien, dans l'idée qu'ils puissent aider à faire fuir ce qui restait de l'armée orque.
Spoiler:
Ceux ci infligèrent de larges pertes aux orques, mais ces derniers tinrent moralement, et par leur nombre supérieur commençaient à prendre l'avantage. Le chef des armées de l'Est du Gondor ordonna alors le repli sur le château. Les combats reprendraient avec les renforts.
Spoiler:
Le lendemain arrivèrent d'Osgiliath Est les renforts prévus. Deux groupes de miliciens : un d'archers et un d'épeistes. Ils lancèrent l'assaut contre les orques demeurés au siège de la ville. Ceux-ci se retournèrent donc contre ceux qui avaient l'audace de les attaquer. Postés depuis une hauteur, les archers tirèrent leurs flèches sur les orques dans leur approche, les miliciens derrière eux prêts pour le corps à corps.
Spoiler:
Venus en courant, le groupe d'archers qui était resté dans la ville - et avait pu refaire son stock flèches - harcela l'arrière-garde adverse, qui ne savait plus qui attaquer. Les groupes d'orques se présentèrent face aux épéistes les uns après les autres, et quelques charges de cavalerie ravagèrent leur moral bien que le très faible nombre de cavaliers ne permit pas à ces charges de directement causer de lourds dégâts. Les miliciens montés furent d'ailleurs tous tués. Mais la victoire était acquise.
Spoiler:
Le capitaine Mistnir, qui avait mené les renforts d'Osgiliath, fut promu général à la suite du combat. Il avait prouvé son courage et sa loyauté, et il pourrait à l'avenir garder la place d'Emyn Arnen, offrant la possibilité à Golasgil de mener de nouvelles offensives contre les forces du Mordor.
Spoiler:
Automne 2986 T.A.
A Pelargir et Dol Amroth, les deux ost visant à conquérir l'île de Tolfalas, face aux bouches de l'Anduin, se préparaient, quand parvint la rumeur que les haradrims venaient de s'en emparer. L'offensive pressentie avait donc tout de même pu avoir lieu. Puisque le Gondor était en guerre contre eux, et puisque cette conquête leur offrai un dangereux port d'attache d'où lancer des attaques contre le Sud du Gondor, cela ne remit pas le moins du monde en cause les plans d'attaques de l'île.
Le conseil des nobles annula cependant la mission qu'il avait offerte. Apprenant la nouvelle, et sachant que les renforts que ce conseil avait promis de recruter à ses frais eurent été fort utiles, Dénethor baissa la tête, ferma les yeux et pesta intérieurement sur la stupidité des membres qui composaient ce conseil.
note 2
Spoiler:
Des aventuriers s'offrirent de mener une guilde des explorateurs, basée à Minas Tirith, si on leur donnait de quoi établir des locaux et les premières bases de leur organisation. L'intendant accepta. L'exploration de terres lointaines était un sujet qui l'intéressait et les connaissances acquises dans ce domaines serviraient au royaume.
Le Mordor ayant lancé un énième siège sur Osgiliath Est, Golasgil emmena avec lui une milice d'archers et vint porter assistance à la garnison menée par Faramir. La bataille eut lieu un peu à l'écart de la ville. Les orques se précipitèrent d'abord sur la colline d'où les archers de Golasgil les attaquaient, mais se retournèrent vite sur ceux des renforts qui les prenaient à revers. En tirailleurs, les archers, y compris les rôdeurs menés par Faramir, n'avaient de cesse d'éviter les orques. Les miliciens épéistes faisaient de même, mais en marchant calmement, finissant par attirer la fureur des orques.
Spoiler:
Après avoir couru et marché en rond assez longtemps, et n'étant suivis directement que par un groupe d'orques, les miliciens épéistes se retournèrent et engagèrent le corps à corps. Le général du Mordor - un vrai général et non les capitaines combattant pour la première fois sans aucune connaissance tactique - avait été tué un peu avant, rassurant les hommes et désorganisant les orques.
Spoiler:
Les épéistes mirent rapidement en déroute leurs adversaires. Les autres unités orques ne tinrent guère plus longtemps, constamment harcelées ou bien par les archers, ou bien par les cavaliers de Golasgil - une unité adverse n'était jamais la prise des deux en même temps, tuer le brillant général d'une flèche amie eut été du plus mauvais effet. La plupart des blessés mis hors-combat du côté des dúnedains purent être soignés et ramenés dans la ville. Les pertes furent tout à fait minimes.
Spoiler:
Plus au Sud, à Tir Ethraid, se jouait un nouveau combat, encore. Le siège de la ville n'avait pas encore été lancé, mais Boromir estimait bien plus sage de détruire le petit ost haradrim avant qu'il ne soit renforcé. L'armée adverse comptait un groupe d'archers, un groupe de lanciers et un de cavaliers, postés sur une colline. L'infanterie gondorienne commença à escalader la colline mais par une voie détournée pour ne pas être la cible des flèches des haradrims. Trop audacieux, ceux-ci se firent imprudents, s'éloignant de la protection des lanciers, et furent balayés par la cavalerie en quelques charges. Le reste de leur armée ne bougea que tardivement, infligeant néanmoins quelques pertes. Alors que l'infanterie du Gondor achevait son mouvement, les rares archers ennemis survivants se précipitèrent à nouveau à l'attaque. Ils n'eurent pas le temps de comprendre ce qui leur arrivait.
Spoiler:
L'infanterie put alors approcher calmement à une distance raisonnable des haradrims. Les marins de Pelargir lancèrent leurs javelots, et les sudérons commencèrent à les charger. Peu après s'engagea le corps à corps. Les lanciers et les cavaliers sudérons furent vite vaincus, même si quelques uns parvinrent à s'enfuir.
Spoiler:
Hiver 2986 T.A.
Au début de l'hiver, d'autres explorateurs vinrent solliciter une aide pour l'établissement d'une guilde dans la ville de Dol Amroth. Imrahil, prince de la ville et sa région, y était favorable, et Dénethor accepta donc.
A la même période, le conseil des nobles offrit au royaume un présent de mille pièces d'or, en récompense des efforts exceptionnels qui semblaient promettre au royaume un nouvel âge d'or. Dénethor songea qu'ils avaient peut-être compris leur erreur pour Tolfalas, mais il n'en était vraiment pas certain. Cela faisait en tout cas du bien pour les finances.
L'intendant du royaume attendait avec impatience des nouvelles de l'expédition partie depuis Dol Amroth et Pelargir - Noruinivion ayant été embarqué aux bouches de l'Anduin pour mener l'assaut, puis gouverner l'île par la suite. Les Pallarans, naviguant près de l'île, y avait repérés des troupes haradrims importantes lors de leur dernier passage, et les combats promettaient d'être rudes.
Les troupes furent débarquées au Nord-Est et au Sud-Ouest de la ville. Mais les navires de l'expédition repérèrent assez vite une flotte haradrim au port. Celle-ci venait tout juste d'embarquer l'essentiel de l'ost ennemi, dont deux généraux, et s'apprêtait à le ramener sur le continent.
Spoiler:
La flotte du Gondor leur barra le passage.
Spoiler:
Inévitable, le combat mena à la destruction de la flotte ennemie, et à la mort sans combattre de toute une armée haradrime. Quantitativement, celle-ci restait supportable pour le large royaume du Sud, qualitativement la perte de généraux expérimentés était beaucoup plus gênante.
Le siège fut mis sur Golben Tolfalas, où la garnison était réduite au minimum.
Le reste de l'hiver, dans le froid et la neige, se passa sans événement significatif hormis la réduction d'une bande rebelle près de Pelargir.
note 3
Note 1 : Le jeu refusait obstinément de me fournir les renforts si j'attaquais depuis la ville (mais pas la garnison si j'attaquais avec les renforts :degout
, et je voulais utiliser la possibilité de me replier dans mes murs qu'offre la sortie - c'est en effet bien cela qui fait que les orques ne pourchassent pas mon armée comme des fous furieux sur toute la carte ; et vu leur nombre ça aurait mal tourné pour moi.
Note 2 : L'image du jeu qui colle pile pour ma campagne.
Note 3 : Et le jeu, qui me propose d'adopter "l'homme du jour"... Sauf que c'était un général que j'avais déjà qu'il me propose d'adopter. Enfin, peut-être pour l'intégrer à la famille des intendants dont il ne faisait pas partie, mais enfin l'arbre généalogique est bien assez pourri comme ça, alors si ce n'est même pas un nouveau (et jeune) !
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Lithu
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12-10-2014, 22h13
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Halzum
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#12
24-09-2014, 19h38
Continue continue!
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Lithu
Banni
Tacticien incompris
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#13
24-09-2014, 19h54
Merci pour tes encouragements.
Tu peux aussi me filer de la réputation avec le bouton en bas à gauche sous les infos sur le posteur. Ca ne sert à rien... Sauf à faire plaisir.
J'essaye de maintenir peu ou prou un rythme d'une partie par jour ; mais cela ralentira probablement, puisque le temps de jeu s'additionnant au temps d'écriture (entre 2 et 4 heures chacun), cela fait beaucoup.
Une petite remarque sur les points que tu apprécierais voir davantage développés peut-être ?
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Lithu
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12-10-2014, 22h13
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Lithu
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Tacticien incompris
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#14
25-09-2014, 20h45
Et une nouvelle partie.
Ce que je compte faire par la suite, hormis bien sûr continuer à raconter ce qui se passe : -corriger les premiers messages tant au niveau de la mise en page que des coquilles (quelques unes m'ont été signalées par de sympathique lecteurs
). Je ne suis pas encore tout à fait satisfait sur la mise en forme générale, si j'arrive à trouver mieux j'appliquerais ça à tout.
-rajouter un index dans le premier message pour facilement retrouver chaque partie.
-approfondir un peu sur certains personnages, comme Dénethor. La mentalité et les caractéristique de celui qui dirige le "royaume" ça a une grande influence.
-enfin je viens de procéder à quelques tests concluants ; je pourrais donc introduire une nouvelle mécanique de jeu non prévue à l'origine - mais soigneusement équilibrée et tout à fait RP - à l'aide de la console. Je détaillerais bien sûr le fonctionnement précis quand je le mettrais en place.
Ah aussi,
musique
.
Neuvième partie - Printemps 2987 T.A. à Automne 2987 T.A.
(Tours 29 à 31)
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Printemps 2987 T.A.
Enthousiasmés par les précédents de Minas Tirith et de Dol Amroth, les membres des guildes des explorateurs proposèrent l'ouverture d'une maison de guilde à Pelargir. L'intendant accepta.
Le conseil des nobles demanda pour sa part d'envoyer un émissaire à Dale établir des accords. L'émissaire qui avait échoué à obtenir une paix auprès des haradrims était déjà en route depuis quelques temps pour cette destination.
Le début du printemps vit l'assaut sur Goben Tolfalas. En très large surnombre, les attaquants avancèrent calmement leur bélier jusqu'à la porte de la ville, et commencèrent sa destruction.
Spoiler:
Les assaillants ne rencontrèrent aucune résistance en entrant dans la cité. Le gouverneur laissé par le Harad attendait son heure dans le centre de la ville, avec ses gardes. Il ne lui servait à rien d'imaginer s'enfuir, puisqu'il ne pourrait quitter l'île et serait impitoyablement traqué. Les troupes du Gondor prirent position dans les trois rues qui donnaient sur la grande place.
Spoiler:
Elles lancèrent alors un assaut simultané. Grâce à la mobilité de leurs chevaux et à leur expérience du combat, le gouverneur et ses gardes évitèrent d'être écrasés entre les deux groupes de miliciens, et offrirent une vaillante résistance, mais ils périrent néanmoins jusqu'au dernier.
Spoiler:
L'île de Tolfalas, face aux bouches de l'Anduin, était désormais sous la souveraineté du Gondor. L'île, ravagée dans le passé, n'était que faiblement habitée. Une tour de guet fut construite à l'extrémité Sud-Ouest de l'île pour mieux contrôler le passage des navires, et Noruinivion prit la charge de gouverneur de l'île, un groupe réduit de miliciens épéistes restant aussi sur l'île pour assurer sa défense.
Le gros des troupes - 600 épéistes, 180 cavaliers et 150 archers ; tous miliciens hormis leur capitaine - embarqua à nouveau dans les navires qui l'avaient amené jusque là, et qui firent voile vers le Sud.
Plus à l'Est, dans les provinces limitrophes avec le Harad, les combats continuaient.
Près de Barad Harn, une troupe d'environ quatre cents lanciers haradrims fut annihilée au prix d'une centaine de miliciens gondoriens - le soutien des archers et des cavaliers pour affaiblir les adversaires fut, comme toujours, extrêmement utile.
Spoiler:
Près de Tir Ethraid, un ost haradrim s'était regroupé sur son territoire, ne franchissant pas la rivière Poros pour mettre le siège sur la ville comme l'avaient fait les précédents. Apprenant la nouvelle, Boromir décida de passer à l'action. S'ils attendaient quelque chose, ce ne pouvaient être que des renforts. La garnison de la ville était très affaiblie, et une grande armée la déferait à coup sûr. Vaincre deux fois une armée plus réduite, en espérant que des renforts arrivent bientôt, semblait possible.
Boromir fit donc mouvement pour barrer le pont sur la rivière Poros par lequel devaient passer ses adversaires pour attaquer l'Ithilien. Les troupes adverses attendaient en face, ayant établi leur camp un peu en arrière.
Spoiler:
N'hésitant guère, le futur intendant ordonna à ses troupes de traverser au pas de charge. D'abord, les cavaliers, puis l'infanterie. Le pont était plutôt étroit, mais ses troupes étaient assez réduites pour ne guère risquer de se bloquer dessus. Mal préparés, les sudérons n'avaient pas directement bloqué le pont. Les cavaliers, menés par Araglas, purent passer et s'éloigner un peu des troupes ennemies, alors que l'infanterie allait se voir offerte l'occasion de se déployer.
Spoiler:
Alors que le corps à corps s'engageait près du pont, Araglas lança une attaque contre les cavaliers sudérons un peu trop passifs. Sa garde essuya quelques pertes avant qu'il ne se replie. Il repéra sur une petite hauteur qui surplombait la berge des archers haradrims qui tiraient sur les troupes amies, et il lança une attaque contre eux. Les nombreux arbres empêchèrent cependant de faire une belle charge dévastatrice.
Spoiler:
Tandis que Boromir encourageait ses hommes pour leur redonner du moral, les marins de Pelargir remarquèrent la passivité étonnante des cavaliers sudérons. Ils se détachèrent donc du combat principal pour expédier leurs javelots sur leurs adversaires. Cependant, la pente leur était défavorable et ils subirent vite une charge ennemie, heureusement peu efficace par manque d'élan.
Dans le combat principal, les lanciers haradrims subissaient de très lourdes pertes. Un second groupe de cavaliers eut peut-être pu venir les aider, s'il n'avait pas piégé ses chevaux dans une partie marécageuse de la berge. Les gardes de la citadelle mené par Boromir laissèrent donc les miliciens épéistes seuls au corps à corps pour soutenir les marins de Pelargir contre ceux des cavaliers sudérons qui pouvaient encore se mouvoir.
Spoiler:
Les miliciens perdirent cependant petit à petit l'avantage, et les gardes durent encore changer d'adversaires. Les cavaliers adverses en profitèrent pour tenter une charge de dos, que les lanciers expérimentés parvinrent assez largement à mitiger. La cavalerie d'Araglas cessa la poursuite des quelques lanciers haradrims fuyards à laquelle elle était occupée, et revenant prêter main forte au reste des gondoriens, permit de vaincre les troupes sudéronnes.
La victoire avait néanmoins un goût amer, près de deux tiers des trois cents hommes du Gondor ayant trépassé au cours du combat ; bien que dans les conditions difficiles de la traversée du pont, de l'inferiorité numérique (les haradrims étaient environ cinq cents) et face à un adversaire qui avait enfin de la cavalerie, cela demeurait une réussite franche.
Les gondoriens récupérèrent le matériel de leurs hommes décédés et les rares richesses des sudérons, et se replièrent sur Tir Ethraid. La vingtaine de haradrims capturés furent rançonnés pour une somme modeste, que le Harad accepta de payer.
Eté 2987 T.A.
Au début de l'été, les explorateurs proposèrent l'ouverture d'une énième maison de leur guilde, cette fois ci à Osgiliath Est. Dénethor refusa. Les finances n'étaient pas au mieux, et ce que ces hommes apportaient au royaume ne méritait pas non plus de leur ouvrir une succursale dans chaque ville et région.
Au Sud, l'espion envoyé par le Gondor était remonté depuis Umbar, et était entré dans la ville de Kas Shafra, située à la pointe Nord-Ouest du Proche-Harad. Au Nord de la ville, après une petite péninsule désertique, se trouvait la fin de l'estuaire de la rivière Harnen - qui fait office de frontière entre l'Harondor et le Harad proprement dit - l'eau de mer prédominant assez largement à cet endroit.
Spoiler:
La ville était mal gardée, et pourtant un groupe de quatre ou cinq cents sudérons venait d'être embarqué dans un navire. Après que la flotte gondorienne eut débarqué ses troupes sur la petite péninsule au Nord de Kas Shafra, elle attaqua cette petite flotte ennemie. Celle-ci en réchappa, mais dans sa fuite arriva plusieurs jours après à l'Est de l'île de Tolfalas, où un autre navire de la marine du Gondor le coula, et avec tout ses passagers.
Les troupes débarquées mirent le siège sur Kas Shafra. Elles ne pouvaient pas le maintenir très longtemps - la région étant désertique il n'y avait pas grand chose à piller et il fallait tenir sur les réserves de vivre - mais tous étaient confiants.
Automne 2987 T.A.
L'automne, succédant à un été calme et paisible comme rarement, vit à nouveau divers combats se succéder. Le premier d'entre eux fut l'assaut sur Kas Shafra. La porte fut aisément enfoncée avec un bélier, mais il n'y avait guère de place pour se déployer, et les nombreux miliciens et cavaliers s'empêtrèrent à tenter de s'ordonner. Le peu de cavalerie lourde qu'avait l'adversaire longea les palissades pour attaquer cette masse informe de soldats gondoriens. Repéré dans son approche par la poussière soulevé, il essuya quelques volées de flèches avant que le combat ne commence directement.
Spoiler:
Rapidement submergés par le nombre des gondoriens, et n'ayant même pas effectué une charge digne de ce nom, ils furent tués en ne causant que des pertes réduites à leurs adversaires. Un groupe de lanciers haradrims gardait encore le centre de la ville. La cavalerie tenta d'abord de les attaquer, mais ils ne pouvaient les charger de multiples côtés, et furent globalement inefficaces. Après avoir perdu une trentaine d'hommes, le capitaine estima que c'était assez. Il éloigna ses cavaliers, et attendit que les archers arrivent. Ceux-ci purent décocher à peine une volée de flèches avant que les lanciers ne les chargent. Les miliciens épeistes engagèrent un corps à corps féroce. Celui-ci se solda bien par la défaite des haradrims, mais c'était peut-être la première fois depuis la résurgence du conflit avec le Harad qu'un groupe de tels lanciers opposait une résistance digne de ce nom.
Spoiler:
La ville fut pillée, tuant un peu plus de sept cents habitants - soit un quart des habitants de la ville - dans l'opération. Un millier de florins furent récupérés. C'était bien loin de compenser les coûts de l'expédition, qui se montaient bien au delà de deux milliers par saison, mais cela en rendait tout de même le coût plus acceptable. Le poste de sécurité civile et le fumoir à narguilé de la ville furent détruits, apportant là encore quelques recettes d'appoints. L'objectif premier de l'expédition restait non pas de s'emparer de nouveaux territoires, mais de ravager économiquement le Harad pour affaiblir sa menace sur la frontière sud du Gondor, et aider à la récupération de l'Harondor complet.
Ne laissant qu'une centaine de miliciens épeistes en garnison, le reste de la troupe reprit la route, après s'être ravitaillé, en direction d'Umbar, le port des corsaires et grande ville très importante économiquement.
A Emyn Arnen se déroulait un énième siège du Mordor contre la ville. Alors que les troupes orques se disposaient en ordre de bataille, des cavaliers miliciens envoyés en renfort depuis Osgiliath Est arrivèrent dans leur dos. Les orques ne réagirent que trop tard, et dès les premières secondes du combat, le général ennemi fut abattu.
Spoiler:
La suite du combat fut classique, avec des séries de charges de cavalerie et de prises de flanc des rangs orques. Mistnir, chef de la garnison d'Emyn Arnen, hésita longtemps avant d'envoyer les archers commencer leur travail de harcèlement : les troupes du Mordor disposaient de catapultes, et posaient un risque réel pour les archers. Lorsqu'il eut perdu un nombre assez important de cavaliers il jugea que cela valait tout de même mieux. La bataille reprit donc comme d'habitude, mais de temps à autre un rocher aplatissait quelques archers...
Vers la fin du combat, les épéistes intervinrent aussi, et après quelques minutes de combat contre un groupe d'orques déjà bien affaiblit par les archers, les mirent en déroute. Les restes de la cavalerie gondorienne s'acharnèrent à poursuivre et tuer les fuyards. Il ne restait guère plus que les servants des deux catapultes, d'infâmes trolls. Peut-être étaient-ils trop bêtes pour avoir compris que la bataille était perdue, ou trop sûrs de leur force, mais ils restaient en place à continuer leur tâche.
Spoiler:
Les archers les attaquèrent de leurs flèches, mais c'était bien peu efficace, et lorsque quelques uns furent encore écrasés par un rocher, Mistnir sonna la charge contre les trolls. Le combat s'engagea rapidement, et les hommes subirent de lourdes pertes face aux terribles créatures. Entaillés de tout côté, les trolls finirent par succomber les uns après les autres. C'était la victoire.
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Plus loin au Nord, en début de soirée, Golasgil lançait un assaut contre la forteresse de Henneth Annûn. Celle-ci étant originellement une base secrète, ses défenses réelles étaient plutôt réduites, sa discrétion ayant longtemps été sa force avant que le Mordor ne la repère et ne s'en empare.
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Le bélier construit pendant les quelques jours de sièges où les communications des orques avec l'extérieur avaient été coupées fut amené à la porte et l'enfonça.
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Les troupes du Gondor montèrent lentement et calmement le chemin qui menait au coeur d'Henneth Annûn, entre la falaise à droite et le précipice vers le lac à gauche. Le chemin était heureusement assez large pour se déployer un peu.
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Les orques postés vers le haut du chemin se replièrent. Après plusieurs minutes d'efforts, les épéistes du Gondor étaient presque arrivés en haut, mais l'ascension de la sévère pente avec le poids de leur équipement fut un calvaire, et ils étaient épuisés. Ce fut évidemment ce moment que choisirent les orques pour attaquer, la pente encore pour eux.
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Ils eurent pu espérer repousser les miliciens et les précipiter dans le lac, mais fort heureusement leur assaut n'étant pas général ils n'eurent pas l'inertie pour cela. Les cavaliers de Golasgil tentèrent d'affaiblir l'attaque en prenant les orques sur le flanc, mais n'ayant pas d'espace pour correctement charger, leur harcèlement resta d'un effet réduit. De même, les archers qui tiraient leurs traits au dessus des rangs alliés ne touchèrent guère d'adversaires.
Petit à petit de nouveaux groupes d'orques vinrent au combat, remplaçant ceux qui y étaient tombés, mais sans jamais véritablement submerger les humains. Plusieurs minutes de combat plus tard, le général ennemi, entouré d'adversaires, fut tué. On ne peut pas dire que cela risquait d'avoir une grande influence sur la tactique adverse mais du moins cela porta-t-il un coup à son moral.
Le combat finit par se porter dans l'intérieur même de la forteresse, et avec peine les derniers orques furent éliminés. L'armée des hommes toute entière était exténuée par ce combat, et avait subi de lourdes pertes, mais du moins la victoire était-elle là.
Spoiler:
Dans le Sud, à Tir Ethraid, une énième expédition haradrime espérait remettre en cause la suprématie du Gondor sur le Sud de l'Ithilien. Des renforts de trois cents hommes partis de Pelargir devaient arriver dans quelques jours, mais l'assaut du Harad était imminent, et il n'était pas possible de les attendre. Depuis le combat du printemps quelques troupes avaient pu être tout de même recrutées dans la région. Boromir lança donc l'usuelle sortie.
Les sudérons se replièrent un peu, mais mal leur en pris puisque leurs balistes furent laissées seules. Leurs servants furent impitoyablement tués alors qu'ils tentaient de les ramener à l'arrière des rangs sudérons.
Spoiler:
Les archers haradrims furent la seconde cible de la cavalerie, encore menée par Araglas.
Spoiler:
Ceux-ci mis en déroute, les archers gondoriens purent commencer leur travail de sape des troupes ennemies.
Spoiler:
Pendant que la cavalerie occupait quelques troupes haradrims en les provoquant sur le flanc et l'arrière, le groupe ciblé par les archers passa à l'attaque sans grande organisation. Les épéistes et lanciers gondoriens tardèrent un peu à contre-attaquer, et quelques archers furent engagés dans le corps à corps, mais cela ne dura qu'un court moment. Les combattants au corps à corps du Gondor, plus aguerris et mieux équipés, eurent vite l'avantage. Les cavaliers revinrent de l'arrière porter une charge dans le dos des lanciers sudérons.
Spoiler:
Ce premier groupe éliminé, d'autres arrivaient, les archers en arrière ayant continué à attaquer. Le chaos tactique sudéron leur fut très néfaste, puisque arrivant par petit groupe ils étaient systématiquement en sous-nombre.
Spoiler:
Une légère pente était en faveur des haradrims, mais bien insuffisante pour fatiguer les hommes du Gondor ou les gêner. Elle était en revanche tout à fait idéale pour permettre aux archers gondoriens de poursuivre leurs tirs sans risquer de blesser leurs alliés.
Spoiler:
Alors qu'un groupe de lanciers haradrims fuyait encore mais que quelques corsaires poursuivaient le combat, la cavalerie sudéronne chargea. C'était bien en raison de sa présence que les archers n'avaient pas été laissés seuls pour harceler l'adversaire. Largement affaiblie, l'infanterie du Gondor n'était pas en mesure de soutenir le choc. Les archers entamèrent immédiatement leur repli, suivis par les gardes de la citadelle qui ne laissèrent même pas le temps à leur chef de décider, l'emmenant loin du combat avec eux - sa perte eut été terrible.
Spoiler:
La charge sudéronne pulvérisa littéralement les quelques miliciens épéistes qui combattaient encore, et demeurèrent à défendre leur position. Ce sacrifice offrit aux gardes de la citadelle le temps de se replier dans la ville. Boromir avait plusieurs blessures importantes, et si des généraux gondoriens avaient plusieurs fois été amochés en combat, la catastrophe n'avait jamais été aussi proche - hormis évidemment lors de la mort de Céléphinnion.
Spoiler:
Spoiler:
Le siège n'avait pas pu être levé, et tout se jouerait lors de la prochaine bataille.
note 1
L'automne se concluait, et les haradrims ne portèrent pas l'assaut décisif, probablement occupés à se remettre du premier combat et espérant des renforts - ils ignoraient peut-être à quel point la situation des défenseurs était critique.
Plus au Nord, dans un Ithilien ravagé par la guerre, le siège de Cair Andros fut levé par les orques de leur propre initiative, leurs forces se portant sur Henneth Annûn.
Note 1 : Après la bataille j'étais déçu du résultat (bien que peu surprenant), mais en faisant ce récit je me rend compte que c'est l'une de celles où j'ai réussi à obtenir les plus belles images, c'est toujours ça.
Dernière modification par
Lithu
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12-10-2014, 22h13
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Lithu
Banni
Tacticien incompris
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#15
26-09-2014, 21h08
Et voici la dixième partie.
Musique
Dixième partie - Hiver 2987 T.A. à Été 2988 T.A.
(Tours 32 à 34)
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Hiver 2987 T.A.
En ce début d'hiver 2987, la vie continuait bon an mal an entre les guerres et le froid de l'hiver. Ainsi Mistnir, gouverneur de la garnison d'Emyn Arnen en Ithilien depuis peu épousa-t-il une jeune femme du nom de Calenien, bien que dans les mois à venir il était certain qu'il doive repousser encore et encore des hordes d'orques du Mordor en prenant un certain risque d'y laisser la vie. A dire vrai, la guerre sur les frontières - les cités à l'ouest de l'Anduin ne la voyait que par les ponctions d'hommes qu'elle exerçait - était devenue à ce point habituelle au fil des siècles, que les modes de vie s'en étaient accommodés dans la mesure du possible - la perte d'un proche au combat était toujours une très lourde épreuve.
Les rumeurs racontaient que les elfes sylvains étaient mécontents de la politique du Gondor, sans que l'on ne sache trop ce que ces pleutres cachés dans leurs forêts trouvaient à redire à la lutte contre les serviteurs de Sauron.
Loin dans le Sud, pour l'expédition qui avait prise Kas Shefra avant de continuer vers le Sud, on ne pouvait pas dire que ce fut vraiment l'hiver dans les étendues désertiques. Suivant l’impressionnante route commerciale haradrime - mais comment avaient-ils pu construire un pareil réseau routier ? - les gondoriens rencontrèrent un ost adverse.
note 1
Il n'y avait que des archers. Les troupes gondoriennes disposaient de cavaliers. Ce fut un massacre.
Spoiler:
Spoiler:
Quelques jours plus tard, l'espion qui avait échoué à être utile à Kas Shefra atteignit Umbar, et réussit à s’infiltrer sans être remarqué. Dans une grande ville commerciale d'environ neuf mille âmes - soit davantage qu'à Dol Amroth, Pelargir ou Minas Tirith -, il est vrai que ce n'était pas si compliqué, mais il dut habilement masquer son apparence étrangère pour ne pas susciter la méfiance. Il obtint de précieuses informations sur la défense de la ville, qui était tout à fait réduite.
Spoiler:
Quelques semaines plus tard, l'expédition du Gondor arriva devant les murailles. Umbar n'avait pu recevoir aucun renfort par terre, les autres villes étant trop éloignées, ni par mer : la flotte du Gondor était arrivée dans la baie au fond de laquelle se trouve la ville.
Très naturellement, l'expédition mit le siège sur la ville aux hautes murailles. Cependant, aux nouvelles de l'approche de l'armée gondorienne, les réfugiés avaient afflué dans la ville, et le prince Qusay, qui gouvernait la cité, avait pu lever de nombreuses troupes parmi les habitants. Les dúnedains qui se croyaient plus nombreux se retrouvaient par conséquent en sous-nombre - l'espion donna plus tard l'estimation de neuf cents haradrims, parmi lesquels de nombreux corsaires -, et sans un grand chef militaire à leur tête qui eut pu les galvaniser.
note 2
Pendant ce temps, plus au Nord, là où l'hiver se faisait sentir, d'autres événements eurent lieu. A Tir Ethraid, les renforts arrivèrent soutenir la ville assiégée. Celle-ci l'était assez mal, et ils purent rejoindre les défenseurs de la ville aisément.
Spoiler:
Le reste du combat se déroula selon les codes usuels : les archers tirèrent quelques salves, les lanciers haradrims chargèrent dans une attaque frontale stoppée par l'infanterie gondorienne - de surcroît en surnombre -, la cavalerie effectua quelques charges multiples par derrière ou sur les flancs, et enfin les sudérons entrèrent en déroute.
Spoiler:
Spoiler:
Lassé de voir revenir contre lui ceux qu'il avait épargné à la bataille précédente, Boromir fit exécuter les prisonniers.
Des renforts envoyés depuis Osgiliath Est vers Emyn Arnen furent attaqués par les orques. Dans le froid et la neige, les hommes purent leur échapper malgré quelques pertes réduites qui faisaient en théorie de cette escarmouche une victoire pour les orques.
Spoiler:
Dans le Sud, le prince Qusay fit une sortie d'Umbar. Voyant la masse d'ennemis qui sortaient de la ville, les gondoriens n'hésitèrent pas, et se replièrent abandonnant le siège. Ne laissant qu'une garnison minime dans la ville, le prince Qusay poursuivit ses adversaires à la tête de son armée, et les força au combat après deux jours de poursuite, en fin de journée. Les troupes du Gondor avaient du moins l'avantage d'être positionnées plus en hauteur.
Spoiler:
Les troupes du Harad entamèrent immédiatement leur marche vers les lignes ennemies. Leurs archers, imprudemment positionnés à l'avant, furent chargés par la cavalerie de milice dont disposait encore l'expédition.
Spoiler:
Ils se replièrent sur le côté. Cela échauffa le sang des cavaliers sudérons qui chargèrent vers les lignes du Gondor. Avec la pente qui leur était défavorable et les miliciens gondoriens qui contre-chargèrent - et après avoir encaissé quelques salves de flèches lors de leur ascension de la colline - le choc ne fut pas spécialement à l'avantage des attaquants, qui se retrouvèrent vite en sous-nombre dans le corps à corps. Leurs lanciers et guerriers sudérons arrivaient péniblement derrière.
Spoiler:
Sur le flanc droit de l'armée du Gondor, les marins de Pelargir entamèrent le corps à corps après avoir bien affaibli leurs adversaires avec leurs javelots. Les cavaliers miliciens harcelaient l'ennemi, mais leur entraînement comme leur équipement laissaient à désirer, et ils subir d'importantes pertes.
Le prince Qusay et sa garde s'éloignèrent du corps à corps après avoir subi de lourdes pertes, mais les archers avaient reçu l'ordre de les cibler spécifiquement, et avec l'avantage de la pente purent continuer à les attaquer. Les cavaliers perdirent à peu près tous leurs chevaux, hormis quelques uns qui revinrent au corps à corps.
Spoiler:
Quelques secondes plus tard, le prince ennemi s'effondrait sous les coups des vaillants combattants du Gondor. Il n'était pas mort, mais hors de combat, et fut capturé par ses adversaires. L'effet terrible sur le moral ennemi permit, après avoir concentré ce qui restait de l'expédition sur les plus solides adversaires, de les mettre en déroute. La cavalerie les poursuivit pour faire le plus de prisonniers et de morts possibles. C'était la victoire.
Spoiler:
Après le combat, il s'agissait de régler le sort des prisonniers. Celle offerte par le Harad pour le prince était très enviable - plus de 5000 pièces d'or, mais celle offerte pour les dizaines de ses autres hommes était risible. Le chef de l'expédition eut bien voulu rançonner le prince seul, mais le négociateur du Harad essaya obstinément de lier la rançon du prince à la libération de tout les hommes.
Avant le départ, le capitaine de l'expédition avait reçu des instructions extrêmement précises de la part de l'intendant Dénethor : il devait faire tout dans le domaine du possible pour pouvoir piller Umbar et ravager l'économie du Harad. Hors s'il acceptait de rançonner tout le monde, la garnison d'Umbar serait trop forte pour qu'il puisse espérer la prendre. Il donna donc l'ordre d'exécuter tout les prisonniers, y compris le prince qui était resté convaincu qu'il serait sauvé jusqu'à ce qu'il voit amenée la lance de l'un de ses guerriers morts qui fût utilisée pour l'empaler.
note 3
Printemps 2988 T.A.
Lorsque l'ost d'outre-Harnen fut de nouveau face aux murailles d'Umbar, le printemps venait de commencer. L'espion ouvrit les portes, et les forces de l'expédition pénétrèrent les puissantes murailles sans que le sang ne coule.
Spoiler:
La ville était gardée par une troupe d'hommes-trolls. Recrutés en Extrême-Harad, ces hommes un peu sauvages avaient une peau étrange, très dure et sèche - d'où leur nom. Excellant au corps à corps, ils ne connaissaient pas l'archerie et la craignaient. Ne voulant pas engager ses hommes dans un corps à corps périlleux, le capitaine qui menait l'expédition fit simplement tirer et tirer jusqu'à ce que la plupart des hommes-trolls meurent - quand ils tentaient d'avancer vers les archers, ceux-ci reculaient pour ne jamais risquer le corps à corps. Lorsque les archers eurent épuisés leurs flèches, une charge de cavalerie fut suffisante.
Spoiler:
Spoiler:
Umbar, la grande métropole du Sud, la cité des corsaires, l'ennemie intime du Gondor, était tombée. L'expédition était clairement un succès. Après avoir pris la ville, les troupes gondoriennes procédèrent à son pillage, au cours duquel elles amassèrent non loin de 3500 pièces d'or tout en tuant environ un quart de la population - soit peu ou prou 2300 des 9000 habitants. L'expédition n'était pas remboursée, mais ses coûts bien amortis.
De nombreux bâtiments furent détruits : la garde civile, le salon à narguilé, les écuries, le fabricant d'arcs ; apportant dans leur pillage un appoint conséquent aux sommes déjà obtenues. Transporté par voie de mer jusque dans le coeur du royaume, cet afflux de monnaie permit l'initiation de plusieurs projets : un marché à Minas Tirith, des améliorations agricoles dans plusieurs villes, et enfin une palissade de bois pour défendre le village de Pinnath Gelin qui se muait en ville. Situé dans le Nord-Ouest du Gondor, dans une zone assez délaissée, il restait isolé : il n'avait même pas de route de terre continue jusqu'à Lond Galen, la ville de taille notable la plus proche. L'intendant espérait pouvoir changer cela.
Au Nord-Est, le diplomate Arveleg atteignit la ville de Rhovanost, qui était sous le contrôle du royaume de Dale. Là-bas, il obtint la signature d'accords commerciaux et un échange de carte, avec une prime d'un millier et demi de florins pour le Gondor.
Spoiler:
Le conseil des nobles, satisfait de voir les choses se passer selon ses souhaits, pris à sa charge le recrutement et l'équipement de deux groupes de miliciens épéistes, dans la capitale.
A Emyn Arnen, où avaient pu se réfugier les miliciens attaqués dans leur voyage hivernal, les orques tentèrent de mener un siège. Il fut vite brisé, suivant l'éternelle tactique avec les archers et les cavaliers.
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A Henneth Annûn, Golasgil fit faire à ses hommes une sortie contre les forces réduites qui l'assiégeaient. Avec ces cavaliers il parvint à contourner les rangs ennemis et à éliminer assez vite le capitaine ennemi qui était chargé de donner les ordres.
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Ce fut ensuite essentiellement un harcèlement par les archers, avant que les épéistes ne viennent au corps à corps. Bien plus efficaces, moins fatigués, ils mirent rapidement en déroute leurs adversaires, qui furent pour la plupart massacrés lors de la poursuite.
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Eté 2988
Au printemps succéda l'été. Après Mistnir, c'était Araglas qui se mariait.
Le conseil des nobles demanda à ce que des accords soient signés avec les nains. Arathorn étant déjà non loin d'une de leurs villes, dans les collines d'Evendim, il était probable que bientôt la mission serait remplie.
Dénethor avait rejoint Osgiliath Est, laissant temporairement Cair Andros sans gouverneur - celui de Drúedan qui n'avait pas grande chose à faire dans la forêt au Nord des Montagnes Blanches devait le remplacer.
D'importants osts orques avaient franchi la vallée de Morgul et il s'agissait de les éliminer. Prenant la tête de la garnison d'Osgiliath Est - y compris les rôdeurs d'Ithilien menés par son fils, qui allait combattre avec lui - il lança une première attaque contre une armée orque d'un peu plus d'un millier de combattants, bien que dirigeant deux fois moins d'hommes.
Il aligna ses troupes sur le champ de bataille de manière très visible, les archers en ligne avec juste derrière eux les épéistes miliciens.
Spoiler:
Avec sa cavalerie il mena quelques rapides attaques sur l'arrière-garde ennemie sans grand succès, et se remit à l'écart du combat. Deux groupes orques arrivaient au corps à corps, déjà bien entamés par les flots de flèches. Les catapultes orques réussirent à expédier un de leurs projectiles en plein dans leurs propres troupes.
Spoiler:
Les cavaliers vinrent charger violemment dans le dos des guerriers orques au corps à corps, leur causant de lourdes pertes. Les premiers groupes largement affaiblis, puis en déroute, les cavaliers se retirèrent pour ne pas se faire charger par les prochains groupes d'ennemis qui approchaient. Ils ne revinrent pas immédiatement dans la mêlée, préférant retourner vers les catapultes éliminer leurs servants.
Spoiler:
L'une des deux catapultes étant maniée par des trolls, ils ne s'en approchèrent pas. Finalement, après que les cavaliers furent revenus soutenir l'infanterie - qui dominait assez nettement son combat -, le capitaine ennemi fut tué, et les orques se débandèrent. La poursuite en tua un grand nombre. Restait tout de même les trolls, qui se refusaient à quitter le champ de bataille. Il fallut donc un pénible corps à corps pour les tuer jusqu'au dernier.
Spoiler:
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Après cette première victoire, Dénethor eut pu se replier dans la ville à attendre l'arrivée des osts suivants. Il voulait cependant pousser son avantage. Deux troupes orques importantes étaient sur le point de faire leur jonction, et si celle-ci se réalisait alors il serait bien difficile de les défaire.
Il fit donc marcher ses hommes vers l'Est, et de nuit lança son assaut. Le gros de ses troupes était en hauteur, disposé de manière similaire à la bataille précédente.
Spoiler:
Les archers du Gondor tirèrent davantage au son qu'à la vue, même si les torches ennemies constituaient des repères qui les aidaient. Bientôt, le corps à corps s'engagea.
Spoiler:
Le reste de la bataille vit les unités orques entrer en déroute les unes après les autres : l'armée ennemie, forte avant la bataille de plus de huit cents soldats, fut à peu près entièrement éliminée, alors que les gondoriens ne perdirent qu'une septantaine d'hommes.
Spoiler:
Cette armée reçut peu après les renforts des cavaliers d'Emyn Arnen. Elle n'avait pas le temps de se retirer sur Osgiliath, la troisième armée du Mordor en Ithilien l'attaquait. Elle était menée par un certain général Ugmuz, un uruk sans grand intérêt.
Cette fois ci, l'intendant préféra un alignement plus fin, avec le gros de son armée embusqué dans la forêt. L'ennemi se doutait bien que l'infanterie était quelque part, mais n'avait aucune idée d'où et de son nombre exact. La cavalerie de milice était elle aussi masquée sous le couvert des arbres.
Spoiler:
La cavalerie commença par mener quelques charges de harcèlement sur divers côtés, mais sans trop insister.
Spoiler:
Elle se refusait pour le moment à attirer les troupes ennemies vers les gondoriens embusqués. Les archers avaient d'ailleurs reçu l'ordre de ne commencer à tirer que lorsque on leur en donnerait la consigne, pour ne pas dévoiler leur position. Un groupe d'orques qui commença à se disposer en forme de disque fut chargé simultanément de trois côtés, soit à peu près de tout côté.
Spoiler:
Finalement, alors que les orques étaient dispersés, les archers purent commencer à tirer sur les plus proches. Selon un schéma très simple, les groupes d'orques vinrent les uns après les autres subirent les flèches, être bloqués par les miliciens épéistes et chargés dans le dos par les cavaliers.
Spoiler:
Ce fut très vite la déroute ; la peur de l'Oeil devenant largement insuffisante pour les maintenir en position.
Spoiler:
En quelques jours, le Mordor perdit plus de trois mille combattants et un général face au même petit ost d'un demi millier d'hommes, certes renforcé lors de la dernière bataille.
Dans le Nord de l'Ithilien, Golasgil avait rassemblé une troupe notamment avec une partie de la garnison de Cair Andros, et avait entamé une marche vers le Nord...
L'été s'achevait. Le grand fleuve Anduin coulait toujours paisiblement, ses rives de part et autres maîtrisées par le Gondor depuis Cair Andros jusqu'à ses bouches. Les divers projets de développement de l'agriculture et du commerce progressaient doucement.
Note 1 : Les autoroutes du Harad sont hallucinantes quand on est habitué à de pauvres routes de terre.
Note 2 : Première fois que je remarque une application claire du script de garnison... Inutile de dire que cela ne m'a pas franchement réjoui sur l'instant. La plus grosse faiblesse du script de garnison réside à mon sens dans le fait que les unités ajoutées sont ajoutées définitivement dans l'armée - et sans coût de recrutement. Une procédure équilibrée pour permettre à l'IA de défendre ses grandes villes disperserait le gros de ces unités bonus si le siège est repoussé - quitte à les réunir à nouveau si l'ennemi revenait.
Note 3 : Avez-vous remarqué la superbe innovation grammaticale de cette phrase ?
Dernière modification par
Lithu
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12-10-2014, 22h11
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