[...] Louis XVI est un roi intelligent, mais faible, qui a échoué à réformer la monarchie, en raison du blocage des privilégiés.

A la Convention, Desèze, son avocat, qui n'a eu que quatre nuit pour préparer son texte, prononce une plaidoirie libre et courageuse, quoique froide et trop juridique. L'émotion est absente, sauf à la fin. Grave et digne, Louis se lève ensuite et prend la parole : « En vous parlant pour la dernière fois, je vous déclare que ma consciense ne me reproche rien. [...] Mon cœur est déchiré de trouver dans l'acte d'accusation l'impression d'avoir voulu faire répandre le sang du peuple, et surtout que les malheurs du 10 août me soient attribués... »
Le 15 janvier 1793, « Louis Capet » est reconnu coupable de « conspiration contre la liberté publique et contre la sûreté générale de l’Etat » par 691 voix sur 749 et condamné à la mort immédiate par 366 voix (soit 6 de majorité), dont celle de son cousin Philippe-Egalité. Le 18, à la suite de contestation on procède à un nouveau vote : la mort l’emporte cette fois par 361 voix (une voix de majorité).
Depuis les historiens se sont aperçus qu’un vote avait été inversé et qu’un député n’ayant pas acquis la nationalité française ne pouvait s’exprimer. Louis XVI est donc exécuté par suite d’une erreur de calcul.
Le 21 janvier, place de la Révolution (actuelle place de la Concorde), il monte à l’échafaud. « Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute crie-t-il en s’adressant à la foule. Je pardonne aux auteurs de ma mort et je prie Dieu que le sang que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France. » Sa voix est couverte par les roulements de tambour. Placée sous le couperet, sa tête tombe à dix heures vingt-trois du matin.