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  • #46
    Il ne faut pas oublier que les USA sont la cause principale de la situation en Iran.

    En classant le pays parmis les premiers des l'axe du mal, en poussant ses alli?es europ?ens (FR et UK) a voter des sanctions afin d'?tre majoritaires au cons?il de s?curit?, et en appliquant ses sanctions, sans parler des guerres en Iraq, en Afganisthan, et l'implantation militaire au Pakistan (soit pr?sque toutes les fronti?res de l'Iran. Ils ont p?rmis au r?gime des mollah de m?ttre en oeuvre une rh?torique dure, anti-occidentale, anti-israelienne.

    Bon la rh?torique ?xistait avant mais a pr?sent m?me les Iraniens les plus sc?ptiques n'ont aucune raison de douter des intentions des USA (la guerre, la d?struction de l'islam, du r?gime, de la nation), telle que pr?sent?e par les mollah.

    Donc que faire, si l'Iran devient une puissance nucl?aire? Je dirais que ca ne change strictement rien.

    Le r?gime Iranien n'est pas (contrairement aux insinuation de la pr?sse francaise et occidentale), dirig? uniquement par des fous sanguinaires et fanatiques. Provoquer la communaut? internationnale en acqu?rant l'arme nucl?aire est une chose. L'utiliser dans des circonstances de guerre r?lle en est une autre, et signerait une fin violente du pays.

    En somme je dirais que l'Iran sait que les USA n'ont pas l'intention de faire la guerre dans l'imm?diat, mais ne doute pas que ca r?ste une option possible. L'arme nucl?aire est la meilleure dissuasion possible, mais ne vaut rien en tant qu'elle m?me.

    Par ailleurs avoir l'arme c'est bien beau. L'av?nement du Topol-M Russe va probablement augurer une nouvelle g?n?ration de missiles et de d?fences ABM. Ca m'?tonnerait beaucoup que l'Iran puisse poss?der autre chose que des missiles sovi?tiques, ou des Scuds, qui n'ont strictement aucun pot?ntiel de menace direct envers l'occident.

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    • #47
      Je ne vais pas faire de quotewar mais je vais quand même tenter de reprendre certains arguments hautement et exagérément faux.

      La situation en Iran n'est pas le fait des occidentaux, le déroulement actuel des choses vise à endiguer une puissance dictatorial de devenir acteur majeur dans la région. L'Iran c'est les chiites et ils vont d'Iran jusqu'au yemen et sont massivement présents en Irak. Evidement que l'occident n'a pas intéret à laisser une nouvelle puissance dans la région se doter de l'arme atomique, ce sont nos intérets à tous qui sont en jeu. Et si on ne veux pas avoir à aviser le moment venu avec un débordement qu'il faudra canaliser, il vaut mieux minimiser la capacité d'action du pays avant qu'il n'ait des moyens plus conséquent contre lesquels nous devront lutter.

      Qu'aurions nous fait si Saddam avait envahit le Koweit avec des armes nucléaires en poche ? Que ferions nous si au final, une coalition arabe voit le jour avec l'arme nucléaire et avec de l'interventionnisme sur Israel en ligne de mire. Comment garantirions nous nos intérets dans la région en gaz et pétrole si une trop grosse puissance est présente et hors de tout contrôle.

      Les américains le savent, il ne faut plus de prolifération nucléaire, et particulièrement dans ce secteur. Le cas du Pakistan est déjà suffisement ingérable.

      Donc non nous ne sommes pas responsable de la dérive irannienne (pour une fois) mais oui nous sommes responsable de la problématique du nucléaire militaire irannien puisque ce dernier ne doit absolument pas devenir oppérationel.

      -

      Autres points, en cascade :

      intentions des USA (...la déstruction de l'islam...)
      NON, en aucune mesure

      Le régime Iranien n'est pas dirigé uniquement par des fous sanguinaires et fanatiques.
      SI, complètement c'est même là le principale problème, l'Iran est une dictature qui opprime son peuple par une pression sociale comparable à celle exercée en Allemagne d'avant guerre. Milices paramilitaire, opposition muselée et je ne parle pas de la diaspora qui a massivement émigré il y a 30 ans et qui peuvent encore témoigner de l'incapacité qu'ont les choses à revenir à la normale.

      Ca m'étonnerait beaucoup que l'Iran puisse posséder autre chose que des missiles soviétiques
      L'Iran développe son propre programme balistique et ses résultats sont très bons. Ils envoient des fusées dans l'espace, je ne sais pas si tu es au courant. Ils sont bien plus avancés que les coréen sur ce dossier et bénéficie d'un échange de compétence qui garantis encore de bons progrès sur ces axes.

      -

      L’Iran vise la domination du monde arabe, et le leadership au détriment de l’Arabie Saoudite. D’où sa rhétorique antisioniste. La crainte, si l’Iran a la bombe, c’est que des puissances régionales comme l’Arabie Saoudite, l’Egypte et la Turquie veuillent aussi s’en doter, relançant une nouvelle prolifération avec tout ce que ça implique comme danger potentiel.

      Après tout ceci, on voit qu'il ne faut pas minimiser sa compréhension sur le sujet et surtout ses interpretations quant aux devenirs des choses. "Mort aux USA", "Mort à Israel" scandait le pro-gouvernementaux il y a quelques jour. Alors je veux bien qu'on nous explique que c'est nous qui inventons tout ça, mais j'ai quand même de sérieux doutes à mettre cette allégation en perspective quand je sais que l'Iran se dotte de moyens très conséquents quant à l'établissement de sa politique militaire et surtout quant à sa capacité de développement de défense en cas de nuisance.

      L'Iran est un pays dangeureux, le nier c'est faire une grave erreur d'interprêtation.

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      • #48
        "L’Iran vise la domination du monde arabe, et le leadership au détriment de l’Arabie Saoudite."



        euh...faut pas tout confondre, l'Iran se voit comme l'ennemi/victime du monde arabe(et du monde entier en général je crois), même les opposants au gouvernement n'ont pas oublié le soutien à Saddam Hussein par les Arabes pendant la guerre. Leurs buts sont évidemment de devenir une puissance orientale et islamique (envers et contre tout)qui ferait contre-poid à la domination et l'ingérence occidentale mais ça s'arrête là. Si l'islamisme est fort au pouvoir, le nationalisme (Persia über alles !)domine à toute les couches de la population, opposants ou fidèle du gouvernement.


        Pour moi, l'Iran dominatrice tel qu'on le connait sera tôt ou tard et d'une manière ou d'une autre détruite par les puissances extérieures, comme l'Egypte de Nasser et l'Irak de Saddam avant elle.

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        • #49
          Bien dit, car l'Iran ne fait pas, ne faisait pas et ne veux pas faire partie du "monde arabe".

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          • #50
            Une frappe israélo-américaine contre l’Iran très probable

            Une frappe israélo-américaine contre l’Iran est actuellement très probable, mais beaucoup dépend de la position de la Russie et de la Chine, a déclaré mardi aux journalistes le président de l’Académie des problèmes géopolitiques le général Leonid Ivachov.

            "Une frappe contre l’Iran est actuellement à l’ordre du jour, elle sera très probablement portée par les Etats-Unis et Israël, mais beaucoup de choses dépendront de la position de la Russie et de la Chine", a annoncé le général russe. Selon lui, la frappe sera portée au moyen d’armes conventionnelles.

            "Si Israël décide un recours à l’arme nucléaire, si limité soit-il, il déliera les mains à tous les pays solidaires de l’Iran et condamnant le dictat israélo-américain", a indiqué l’expert militaire.

            Ces pays pourront riposter en recourant aux armes de destruction massive, notamment à l’arme biologique et en organisant des attentats terroristes.

            M.Ivachov a souligné qu’actuellement l’Iran se trouve encerclé par les bases militaires et les navires américains et otaniens.

            "L’Iran se trouve en état de vulnérabilité totale face à une éventuelle agression, aussi entreprend-il des démarches politiques, économiques et militaires afin de pouvoir survivre et de rester un Etat souverain", a conclu l’expert russe.
            C'est un peu ce que je craignais il y a quelques temps, que la situation actuelle soit larvée dans l'attente que la Chine prenne une position tranchée dans ce dossier.

            Notons que ce serait la première fois que de la Chine dépend une décision de ce type (guerre), faut il y voir une redéfinition dans l'équilibre ? Oui, et c'est une bonne chose dans le sens où l'Amérique se rend compte aujourd'hui qu'elle ne peut plus agir totalement comme elle en a envie.

            Il aurait été bien que de pareilles discussions aient lieu avant l'invasion de l'Irak. Non pas qu'il faille laisser Saddam en place, mais juste car cette guerre était totalement injustifiée.

            Un grain de sable dans le système de défense anti-aérienne de l'Iran

            La Russie a annoncé mercredi le report de la livraison à l'Iran de systèmes antimissile S-300, au lendemain de la visite à Moscou du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, selon l'agence Interfax. "Le retard s'explique par des problèmes techniques. Les livraisons seront effectuées dès qu'ils seront résolus", a déclaré le directeur adjoint du service russe pour la coopération militaro-technique Alexandre Fomine à l'agence Interfax à New Delhi. Les pays occidentaux et Israël ont demandé à la Russie de ne pas vendre à l'Iran ce système de défense antimissiles, qui pourrait aider Téhéran à repousser des frappes ciblées contre ses installations nucléaires.

            La Russie n'a pas de raison de ne pas honorer le contrat prévoyant la livraison à l'Iran d'un système de missiles S-300, a néanmoins déclaré le secrétaire adjoint du Conseil russe de sécurité Vladimir Nazarov. "Il y a un contrat signé, que nous devons remplir, mais les livraisons n'ont pas encore commencé. Cette transaction ne fait l'objet d'aucune sanction internationale, étant donné qu'il ne s'agit que de livraisons d'armes strictement défensives." "D'un autre côté, toutes nos actions doivent contribuer à renforcer la stabilité mondiale et régionale, en respectant le droit et les engagements internationaux", a-t-il ajouté, évoquant notamment le Traité de non-prolifération.

            L'Iran a annoncé la fabrication prochaine d'un système antimissiles équivalent ou supérieur au S-300. "Dans un avenir très proche, nos experts vont produire un système antimissiles qui sera de la même capacité que le système S-300, voire encore plus puissant", a lancé, début février, le général Heshmatollah Kassiri, haut responsable de la défense anti-aérienne de l'armée de l'air. "Nous produisons tous nos équipements de défense anti-aérienne nous-mêmes. Dans un seul cas, nous avions décidé de l'importer de l'extérieur. Il s'agissait du système S-300 et les Russes, pour des raisons injustifiables, ne nous ont pas livré ce système."
            Rappelons quand même qu'il y a eu une petite histoire de barbouze concernant un bateau russe transportant "du bois" et qui avait particulièrement intéressé Israel Officiellement ils ne livrent pas... mais bon...

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            • #51
              Quels dangers présenteraient l’accession de l’Iran à l’arme atomique ?
              a- Une attaque israélienne sur les sites nucléaires.

              Un Iran nucléaire ne constituerait pas a priori une menace grave pour l’Europe ou pour les Etats-Unis.

              La question, en revanche, se pose pour Israël. Compte tenu de l’exiguïté de son territoire, une seule arme nucléaire mettrait en péril l’avenir de l’Etat juif. On peut comprendre que ses dirigeants refusent de prendre le moindre risque et estiment que la destruction préventive des capacités nucléaires militaires iraniennes s’impose, comme ce fut le cas pour les capacités irakiennes en 1982 et syriennes en 2007.

              Les déclarations des leaders iraniens n’ont pu que renforcer la perception de cette menace. L’ayatollah Khomeiny aurait déclaré en 1980 : « Nous ne vénérons pas l’Iran, nous vénérons Allah. Le patriotisme est le masque du paganisme. Je vous le dis : ce pays peut brûler. Je vous le dis : ce pays peut bien partir en fumée, du moment que l’Islam en ressort triomphant dans le reste du monde »46(*). Il a fallu 500.000 morts iraniens avant que Khomeiny se décide à stopper la guerre avec l’Irak, qui aurait pu être arrêtée beaucoup plus tôt. L’ayatollah Khamenei a fait son éducation religieuse au séminaire de Mashad où on développe une interprétation ésotérique des textes sacrés et où l’on considère que la raison et la foi sont incompatibles. Le président Ahmadinejad a été influencé par le messianisme de l’ayatollah Mohammed Taqi Mezbah Yazdi. Même le discours des dirigeants iraniens réputés pragmatiques suscite des interrogations. La formule de Hashemi Rafsandjani, selon laquelle « l’emploi d’une seule arme nucléaire contre Israël détruirait tout sur cette terre (d’Israël), mais ne causerait que des dommages limités au monde musulman »47(*) incite à la méfiance.

              A rebours, de nombreux spécialistes de l’Iran estiment que ses dirigeants, quelles qu’aient été leurs déclarations, sont prudents et nullement des va-t-en guerre. Il n’en reste pas moins que l’accession de l’Iran à un armement nucléaire n’irait probablement pas dans le sens de la stabilité.

              Dans ce contexte, une attaque des forces armées israéliennes n’est pas invraisemblable. En ont-elles, seules, les moyens ou doivent-elles bénéficier du concours des forces américaines ?

              Une récente étude du CSIS, think tank américain réputé, apporte à ce sujet un intéressant éclairage que vos rapporteurs ont confronté à leurs propres investigations48(*).

              Une réponse nuancée s’impose. Il est probable que, même si elles ne disposent pas des armes permettant de détruire à coup sûr des sites profondément enterrés, tels que Natanz49(*), les forces aériennes israéliennes sont en mesure, seules, mais au prix, sans doute, de pertes significatives, de détruire Natanz, ou d’endommager sérieusement deux ou trois sites tels que Natanz, Arak et Isfahan.

              En revanche, il est presque certain qu’Israël ne dispose pas des moyens de détruire, en un seul raid, l’ensemble des sites concourant au programme nucléaire iranien dont le nombre est trop important, et la protection trop bien assurée.

              Une telle attaque retarderait donc le programme iranien de plusieurs années, mais ne le stopperait pas. D’autant que s’il s’agit bien d’un programme militaire, il est probable qu’un ou des sites cachés existent. Dans tous les cas, le savoir-faire technologique des ingénieurs iraniens ne pourrait pas être détruit.

              Les représailles que Téhéran pourrait déclencher sont nombreuses et pénalisantes : blocage du détroit d’Ormuz, attaque contre certains Etats du Golfe, offensives du Hezbollah et du Hamas, tirs iraniens de missiles balistiques à charge conventionnelle contre le territoire d’Israël, etc. Toutefois l’Iran pourrait être tenté de limiter ses représailles pour ne pas donner aux Etats-Unis des raisons d’intervenir.

              Une attaque israélienne provoquerait probablement la sortie de l’Iran du traité de non-prolifération. Celui-ci a pour objet de convaincre les pays de renoncer à l’arme nucléaire, en leur facilitant l’accès au nucléaire civil. Mais il est vrai que son intérêt a été sérieusement mis en doute depuis que l’Inde, le Pakistan et Israël ont montré qu’en n’adhérant pas au traité, ces pays ont pu se doter de l’arme nucléaire en échappant à tout contrôle de l’AIEA.

              b- La prolifération nucléaire au Moyen-Orient et la fin du TNP.

              L’acquisition par l’Iran de l’arme nucléaire déclencherait presque certainement la nucléarisation de la région. L’Arabie saoudite, l’Egypte et la Syrie chercheraient à suivre son exemple. Au-delà, la Turquie et l’Algérie pourraient lancer ou relancer des activités dédiées au nucléaire militaire.

              L’Arabie saoudite, dont la diplomatie s’oppose le plus souvent à celle de l’Iran, ne manquerait pas de réagir. Le prestige que l’Iran tirerait, au sein du monde musulman, de la possession de l’arme nucléaire inciterait sûrement l’Arabie saoudite à ne pas le laisser franchir seul ce seuil stratégique. Pour l’instant, ce pays ne dispose que d’installations nucléaires limitées : l’Institut de recherche sur l’énergie atomique, créé en 1988, et le département d’ingénierie nucléaire de l’Université King Abdul Aziz fondé en 1977. Le pays dispose également de quatre laboratoires qui pourraient contribuer à un programme de production de plutonium de qualité militaire. En revanche, l’Arabie possède un nombre significatif de missiles chinois CSS-2 achetés en 1988. Ces missiles sont en état de fonctionner et peuvent emporter chacun une charge explosive de plus de deux tonnes. L’option la plus rapide et la plus efficace consisterait à conclure une alliance avec le Pakistan. Dès 2003, des responsables pakistanais évoquaient ouvertement la possibilité de mettre en place, avec l’Arabie saoudite, dans le domaine nucléaire, un mécanisme analogue à celui de l’OTAN. Certains experts50(*) font état d’un dialogue avancé entre les deux pays et les responsables pakistanais ne cachent pas que l’octroi d’une garantie de sécurité pakistanaise à l’Arabie saoudite est parfaitement envisageable.

              L’Egypte a sans doute l’infrastructure et l’expérience les plus développées de la région dans le domaine nucléaire. Le pays dispose de deux réacteurs de recherche. Il possède également depuis 1998 deux installations fabriquant du combustible. Le centre de recherche d’Inshas aurait procédé à de nombreuses expériences non déclarées pouvant être utiles à la réalisation d’un programme militaire. En outre, Le Caire et Tripoli auraient coopéré dans ce domaine, jusqu’à l’arrêt du programme libyen en 2003. L’Egypte dispose donc de bases lui permettant de développer un programme nucléaire militaire et ses réserves de minerai lui donneraient une certaine autonomie. En 1998, le Président Hosni Moubarak avait déclaré que : « le moment venu, si nous avons besoin de l’arme nucléaire, nous n’hésiterons pas ». Si l’Iran se dotait de l’arme nucléaire, il est donc probable que l’Egypte « n’hésiterait pas ». Elle considère l’Iran comme un danger et s’inquiète, depuis que le Hamas contrôle Gaza, que l’Iran développe son influence à ses frontières. L’inimitié entre les deux pays ne s’est jamais démentie : ils n’entretiennent pas de relations diplomatiques et le Gouvernement iranien vient d’autoriser la diffusion d’un film à la gloire des assassins d’Anouar El Sadate. Une capacité nucléaire saoudienne jouerait dans le même sens et l’on peut supposer que l’Egypte ne voudrait pas apparaître comme étant à la traîne dans le monde arabe. Il y va de sa fierté nationale. Il est vrai, cependant, que les finances de l’Egypte ne lui laissent guère de marge de manoeuvre, sauf à obtenir une participation financière des Emirats du Golfe.

              La Syrie ne dispose que d’un programme nucléaire embryonnaire. Les deux centres de recherche créés près de Damas sont d’un faible niveau technique. Elle dispose, toutefois, d’importants gisements de phosphates dont elle peut extraire à grande échelle de l’uranium et elle a construit à cet effet, en 1996, une installation qui est opérationnelle depuis cette date. La découverte du réacteur d’Al-Kibar près de Dayr az Zawr a surpris la plupart des analystes. En avril 2008, l’administration américaine a présenté au Congrès et à la presse des documents montrant que le site détruit par l’aviation israélienne en septembre 2007 était un réacteur nucléaire, construit avec l’assistance de la Corée du Nord.

              Si l’Iran se dotait de l’arme atomique, la prolifération nucléaire dans l’ensemble du Moyen-Orient constituerait un scénario probable qui signifierait la fin du TNP.

              Les Etats-Unis et leurs alliés européens envisageraient sans doute d’offrir des garanties de sécurité aux pays arabes de la région mais ceux-ci hésiteraient à les accepter pour ne pas apparaître comme des protégés de l’Occident. Il ne s’agirait donc au mieux que d’une solution transitoire. Une fois l’Iran doté d’armes nucléaires, il sera difficile de convaincre les pays du Golfe et l’Egypte de ne pas suivre son exemple.

              C. COMMENT CONVAINCRE L’IRAN DE NE PAS SE DOTER D’ARMES NUCLÉAIRES ET ÉVITER LA NUCLÉARISATION DU MOYEN-ORIENT ?

              1. Le programme nucléaire iranien n’a pas pu être arrêté par la négociation

              Les Etats-Unis ont déclaré que la nucléarisation de l’Iran était inacceptable et que, faute d’un arrêt de son programme d’enrichissement, « toutes les options étaient sur la table ». Les Etats-Unis n’ayant aucune relation avec l’Iran depuis l’occupation de son ambassade en 1979, c’est à l’Europe qu’il est revenu d’engager avec l’Iran un « dialogue critique ». Ce qu’elle fit à partir de 2003 en confiant à la Grande-Bretagne, à l’Allemagne et à la France la mission de conduire une négociation au nom de l’Union européenne. Après plusieurs années d’efforts infructueux, l’Europe s’est décidée à transmettre le dossier iranien au Conseil de sécurité. Celui-ci a enjoint Téhéran d’interrompre son activité d’enrichissement. Faute de s’être conformé à cette injonction, le Conseil a décidé de lui imposer des sanctions, qui sont restées bénignes.

              Parmi les raisons pour lesquelles l’Iran ne s’est pas rendu aux arguments et aux propositions européennes, il y a le fait qu’un consensus national iranien fort existe en faveur du programme nucléaire. De plus, les mécanismes de la prise de décision à Téhéran sont complexes. Le pouvoir est réparti entre plusieurs factions qui jouent leur propre jeu, de sorte qu’arrêter un programme aussi stratégique que le programme nucléaire se heurte à des obstacles difficilement surmontables.

              2. Il est peu probable que le programme nucléaire iranien puisse être arrêté par la force

              L’hypothèse d’une destruction des sites par une attaque aérienne a été étudiée par les Etats-Unis et présentée comme une « solution » possible pendant le mandat de Georges W. Bush. Au début de 2005, le journaliste américain Seymour M. Hersh a révélé que le Gouvernement américain continuait de privilégier l’option militaire et avait entrepris de localiser l’ensemble des sites de production iraniens. Pourtant le Président Bush a renoncé à une attaque qui ne semble pas non plus être envisagée par le Président Obama.

              En Israël non plus, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, rien n’est décidé. La position officielle est claire : un arsenal nucléaire iranien constitue pour le pays un risque « existentiel ». Pourtant, il y a deux écoles sur le sujet. L’une se résignerait à la prolifération nucléaire et mettrait l’accent sur les futurs équilibres stratégiques. L’autre est résolue à stopper l’Iran quoiqu’il en coûte. Vos rapporteurs ont rencontré, au sein des think tanks israéliens, des représentants de chacune de ces deux écoles.

              Une partie du débat en Israël porte non pas sur la faisabilité d’une attaque, mais sur son opportunité eu égard aux représailles auxquelles il faudrait s’attendre de la part de l’Iran. Dans cette perspective, les forces armées israéliennes ont, selon toute vraisemblance, renforcé la capacité de frappe en second de leur force de dissuasion : nucléarisation des missiles Harpoon tirés à partir de sous-marins Dolphin -durcissement des silos etc... La défense antibalistique a elle aussi été modernisée par la mise en oeuvre de systèmes anti-missiles américains de type Arrow 2 et Arrow 3.
              3. Seule reste la voie des sanctions

              Il faut bien admettre que les sanctions économiques décidées à cinq reprises par le Conseil de sécurité, mais restées relativement inoffensives, n’ont eu pour l’instant aucun effet sur le comportement de l’Iran. Le soutien de l’Iran au Hezbollah n’a pas cessé, la fatwa contre Salman Rushdie n’a pas été rapportée et le protocole additionnel au TNP n’a toujours pas été ratifié, ni appliqué, laissant l’AIEA à ses interrogations. Pour que l’Iran envisage de reconsidérer sa position, il faudrait que l’Allemagne, l’Italie et la France, mais aussi la Russie et la Chine, acceptent de mettre en place des sanctions plus lourdes. Seraient-elles efficaces ? On peut en douter. Les cas de Cuba et de l’Irak n’ont-ils pas montré que les embargos pénalisent les populations mais n’ébranlent pas les régimes ?

              Mais alors, comment convaincre le régime iranien de renoncer à son ambition nucléaire militaire ? Le régime iranien, comme la plupart des dictatures, a besoin de crises extérieures pour échapper à ses problèmes intérieurs. Il nourrit son emprise des menaces qui lui sont adressées.

              La perspective d’un Iran nucléaire ne saurait, en soi, nous effrayer. Il n’y a pas de raison de penser que la dissuasion ne fonctionne pas à son égard comme elle a toujours fonctionné. Les dirigeants iraniens détestent l’Occident et Israël. Mais ils tiennent à leur pays, à leur pouvoir et sont des gens rationnels.

              En revanche, la nucléarisation de l’Iran entraînerait celle de l’entière région et cela serait une menace pour la paix dans le monde.

              C’est pourquoi, il faut s’apprêter à renforcer les sanctions, en étroite coopération avec la Chine et la Russie.

              Les sanctions, pour modestes qu’elles aient été, ont eu des effets pénalisants pour la population et les réactions suscitées par la falsification des résultats des dernières élections présidentielles ont montré l’ampleur du mécontentement populaire.

              Ahmadinejad ne doit d’avoir résisté à la fureur populaire qu’au soutien que lui accorde le Guide suprême et à la poigne de fer des pasdarans et des basidj ainsi qu’au réseau clientéliste qu’il entretient avec assiduité.

              En tendant la main au pouvoir iranien et en déclarant, dans son discours du Caire, que les Etats-Unis étaient prêts à engager avec l’Iran un dialogue global, sans conditions préalables, le Président Obama a fait un geste significatif. Cette approche coïncide et renforce celle de l’Europe. Elle devrait permettre de vérifier d’ici la fin de 2009 si la politique d’ouverture a quelques chances de succès.

              S’il n’en était pas ainsi, le moment serait venu de prendre à l’encontre de l’Iran des sanctions vraiment efficaces. Il en est une qui répondrait à ce critère : l’embargo sur les livraisons de pétrole raffiné, notamment d’essence. L’Iran importe 40 % de l’essence dont sa population est grande consommatrice. Le rationnement instauré par le Gouvernement pendant l’été 2007 avait provoqué émeutes et violences, à telle enseigne que les autorités furent obligées de faire précipitamment machine arrière. Il y a toutes raisons de penser qu’un arrêt plus ou moins complet des livraisons de produits pétroliers raffinés à l’Iran inciterait le pouvoir à la réflexion. Une telle mesure devrait être concertée avec les puissances pétrolières du Golfe pour limiter l’impact sur le marché mondial des probables représailles iraniennes en matière de livraisons de brut. Pour s’assurer de l’efficacité de cette politique, il est impératif d’y associer la Chine et la Russie. (...)

              Source : Sénat

              Rapport d’information de M. Jean FRANÇOIS-PONCET et Mme Monique CERISIER-ben GUIGA, fait au nom de la commission des affaires étrangères n° 630 (2008-2009) - 25 septembre 2009
              Voilà pourquoi je suis aussi convaincu qu'il ne faille pas laisser l'Iran se nucléariser militairement. La prolifération qui s'en suivrait rendrait les choses beaucoup plus compliqué et à une échelle nettement plus importante.

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              • #52
                L'Iran veut une enquête de l'ONU sur le 11 septembre

                Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui avait qualifié les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis de "gros mensonge", a demandé au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon d'enquêter sur ces attaques, dans une lettre publiée lundi.

                "Mise en place d'un groupe de travail indépendant"

                "Le minimum attendu de la part de votre Excellence est la mise en place d'un groupe de travail indépendant et en qui les peuples de la région auraient confiance pour enquêter de manière exhaustive sur les facteurs réels du 11 septembre", écrit le président iranien dans sa lettre publiée par plusieurs agences officielles iraniennes.

                Ces "attaques ont constitué le prétexte principal pour attaquer le Moyen-Orient (et des) attaques de l'Otan en Afghanistan et en Irak", ajoute M. Ahmadinejad, qui demande à M. Ban "d'annoncer le résultat (de l'enquête) lors de l'Assemblée générale de l'ONU".

                "Le 11 septembre a été un gros mensonge"
                Le président ultraconservateur iranien a souvent remis en cause le fait que des membres d'Al-Qaïda aient perpétré les attaques du 11 septembre 2001, qui avaient fait près de 3.000 morts.

                "Le 11 septembre a été un gros mensonge qui a ouvert la voie à l'invasion de l'Afghanistan, sous le prétexte du combat contre le terrorisme", avait déclaré début mars le président iranien.

                En janvier, il avait qualifiée les attentats "d'affaire louche" similaire à l'Holocauste nazi, assimilé à un "mythe" peu après son élection en 2005. (belga/th)

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                Joli coup, je dois avouer que c'est une manœuvre très fine.

                Par contre, couplé 11/09 avec l'Holocauste pour finir par faire du négationnisme est une erreur.

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                • #53
                  Grande surprise au d?fil? militaire iranien : un S300 !

                  18 avril 2010



                  Grande surprise de la journ?e de l?arm?e, c?l?br?e ce dimanche en R?publique islamique d?Iran : un syst?me de d?fense anti missile a?rien, similaire au fameux S300 russe a ?t? pr?sent? lors du d?fil? militaire organis? ? cette occasion, a rapport? l?agence de presse iranienne Mehr News.



                  Interrog? par l?agence, un porte-parole de l?arm?e iranienne a pr?cis? que le syst?me qui, a fait l?objet d?un contrat non honor? par Moscou a ?t? enti?rement con?u par des experts iraniens. A plusieurs reprises, des dirigeants iraniens avaient mis en garde que si la Russie ne le livrait pas, les Iraniens allaient le fabriquer.


                  Selon des experts du quotidien isra?lien Maariv, le syst?me ressemble au HQ9 chinois, tr?s similaire ? son homologue russe. Il est capable d?intercepter un appareil ? 145 Km.


                  Un expert militaire isra?lien, Tel Anbar, a qualifi? l??v?nement de ? grande surprise iranienne ? et de ? dramatique ?, car ? il va permettre aux Iraniens de d?fendre leurs sites sensibles, dont les installations nucl?aires ?.


                  Par ailleurs, et selon l?agence de presse Fars News, le d?fil? militaire de cette ann?e a mis en valeur les trois g?n?rations de missiles balistiques iraniens : le Sh?hab 3 qui est le premier missile balistique qui fonctionne au carburant liquide et peut atteindre des cibles situ?es ? 1800 Km, sa copie perfectionn?, Qadr 1 d?une longueur de 16 m?tres et d?une port?e de 2.000 Km, et enfin Sijjile, fabriqu? par les cadres de l?arm?e iranienne pour fonctionner au carburant solide. Des missiles Fateh, Raed et Nasr 1 sont ?galement ?t? pr?sent?s.


                  Au d?fil? auquel le pr?sident iranien Mahmoud Ahmadinejad a particip?, figuraient ?galement des cort?ges des unit?s d??lite des gardiens de la r?volution et du corps des volontaires des Bassidjs.


                  Cette ann?e, le d?fil? a pris pour mot d?ordre : ? Nous pouvons rester debout jusqu?au bout ?. Et pour arri?re fond, le d?fi lanc? par le fondateur de la r?publique islamique, l?Imam Khomeiny: ? les ?tats-Unis ne peuvent plus commettre aucune erreur ?.
                  Plus ?a va aller, moins ?a va ?tre ?vident de leur rentrer dans la poire ? ceux l?

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