L'entente cordiale pourrait déboucher sur un drone de combat franco-britannique
Reporté le 2 décembre (lire notre post d'alors ), le sommet franco-britannique se tient aujourd'hui à l'Elysée. Avec le nucléaire civil, la défense est l'un des principaux sujets à l'agenda de Nicolas Sarkozy et de David Cameron.
L'annonce la plus spectaculaire doit concerner une "lettre d'engagement commune" sur le Future Combat Air System (FCAS), c'est-à-dire le successeur potentiel du Rafale et du Typhoon (Eurofighter), avec un premier prototype vers 2020, dans le meilleur des cas. Il ne s'agit pas, loin s'en faut, d'un engagement ferme et définitif des deux pays en faveur d'un avion de combat commun, mais d'une annonce qui marque la volonté des deux pays de rester des acteurs de premier rang dans ce domaine stratégique. Confié à BAe et Dassault-Aviation, ce FCAS est, pour l'instant, un drone de combat (UCAV).
Voici ce que dit le communiqué commun (consultable sur le site de l'Elysée ) : "Nous affirmons notre volonté commune de lancer ensemble en 2013 un programme de démonstrateur technologique du système futur de combat aérien qui mettra en place une coopération d'importance stratégique pour l'avenir du secteur de l'aviation de combat en Europe. Ces travaux fourniront un cadre pour développer les technologies pertinentes et les concepts opérationnels nécessaires pour utiliser un drone de combat armé dans des opérations de haute intensité. Dès 2012 nous préciserons les caractéristiques de ce démonstrateur qui fera l'objet d'un contrat cofinancé, confié à nos deux industriels nationaux dans le domaine de l'aviation de combat (Dassault-Aviation en France et BAE Systems au Royaume-Uni)."
Dassault-Aviation travaille actuellement sur un démonstrateur de drone de combat, le nEUROn. Il s'agit d'acquérir la maîtrise de technologie, comme la furtivité ou le tir d'armement depuis une soute interne. Ce programme, dont Dassault est le maitre d'oeuvre, est déja européen puisqu'il associe Alenia (Italie), Saab (Suède), Eads-Casa (Espagne), HAI (Grèce) et Ruag (Suisse). Assemblé à Istres, le premier vol du nEUROn doit avoir lieu cet été.
Autre drone, le Télémos - c'est-à-dire le projet de drone Male franco-britannique (BAe-Dassault). Les deux Etats devraient décider de la "levée de risques" qui est une étape dans le lancement de ce programme.
Le missilier MBDA (EADS, BAe, Finmeccanica) devrait voir le lancement d'un programme de missile leger antinavire, pour équiper les deux marines. Au plan industriel, Français et Britanniques vont s'entendre pour partager leurs compétences (au sein de MBDA) dans des domaines sensibles.
Signé en novembre 2010, l'accord de Lancaster House entre Londres et Paris reste un axe stratégique pour les deux pays, malgré leurs profonds désaccords sur d'autres questions, comme l'euro. Londres est, avec Prague, le seul pays à refuser le pacte budgétaire européen du 9 décembre. Les deux pays sont également concurrents sur les marchés aéronautiques, avec le Rafale et le Typhoon.
Mais la France et le Royaume-Uni ont mené de concert la guerre de Libye et se sont engagés dans une coopération étroite en matière de simulation des essais nucléaires. Les Britanniques procèderont ainsi à des "tirs froids" au Valduc (21), où un centre commun est construit. Ces tirs froids sont des expériences sur des matières fissiles, sans réaction nucléaire. "Nous avons décidé d'étudier d'autres sujets de coopération dans le domaine nucléaire" précise le communiqué commun.
Comme dans la déclaration de Lancaster House de novembre 2010, les deux pays rappellent qu'"une menace contre nos intérêts vitaux peut apparaître à tout moment. Nous n'envisageons aucune situation où les intérêts vitaux de l'une de nos deux Nations soient menacés sans que ceux de l'autre le soient aussi." La protection des "intérêts vitaux" est la raison d'être de la dissuasion nucléaire.
Source : Blogsecretdefence
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C'est ce que je me dis depuis le début, comment vont ils financer tout ça. L'ouverture avec l'OMC semble un élément de réponse mais est il suffisant ?
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Envoyé par lombrenoire Voir le messageJe me demande s'il ne va finalement pas y avoir un nouvelle guerre froide...
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C'est un exemple, j'ai oublié de le préciser. L'URSS restait quand même une pointe dans l'industrie lourde, aussi.
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Mmh, dangereux de se baser uniquement sur cette donnée pour conclure sur la puissance militaire.
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Bah, en puissance militaire ils avaient ce qu'il faut:
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Ah... La belle époque où l'ours soviétique se dressait face à l'aigle américain... Vous avez pas connu ça vous les gamins... Brejniev interrogé par Zitrone pour la télé française
... La peur de l'arrivée des chars russes sur la place de la Concorde en mai 81... L'URSS post 2nd guerre mondiale, a fait illusion quelques décennies quand même (je parle en tant que puissance militaire et économique)...
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Bah... en même temps ils vont pas construire des bunkers c'est un peu useless je crois. La guerre de position est finie, si on veut se défendre, faut se montre offensif, ou à la rigueur contre-offenssif nan ? J'ai du mal à imaginer une guerre de position actuellement.
Bon... cela dit on est d'accord, Poutine il aimerait bien faire joujoux avec l'armée russe
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Ben comme ils disent ils veulent protéger leurs intérêts, et donc leurs protectorats (syriens par exemple) d'une quelconque influence ou attaque (ce qui passe pour ce cas par une contre-attaque).
/mode sympathisant OFF
Je me demande s'il ne va finalement pas y avoir un nouvelle guerre froide...
En tout cas, Faras avait raison sur le point que la Russie allait devenir puissante et jouer un rôle important:
Par contre je me méfie de la Russie qui est selon moi le futur monstre du XXIème, d'ou que j'approuve Chevènement, qui dans sa vision d'une République européenne des Nations met au centre la Russie.Dernière modification par lombrenoire, 20-02-2012, 19h24.
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Poutine veut réarmer la Russie
Dans un article publié par le quotidien Rossiskaya Gazeta, le favori de la présidentielle russe, développe le plan de modernisation militaire lancé il y a un an
Les nostalgiques de la guerre froide applaudissent à deux mains: Vladimir Poutine veut dépenser 590 milliards d'euros d'ici à dix ans pour se protéger de la menace militaire que représenteraient l'Otan et les États-Unis. En particulier le projet de déploiement d'un système de bouclier antimissile aux frontières orientales de l'Europe. Dans un article publié par le quotidien Rossiskaya Gazeta, le favori de la présidentielle en Russie, développe le plan de modernisation militaire lancé il y a un an, multipliant les chiffres: construction de 400 missiles balistiques intercontinentaux d'ici à 2022, 8 croiseurs sous-marins lance-missiles stratégiques, 20 sous-marins polyvalents, 50 navires de surface, 600 chasseurs de cinquième génération, mille hélicoptères, 2300 chars modernes, 2000 canons automoteurs, 28 régiments de systèmes de missile sol-air S 400…
«L'époque exige une politique déterminée de renforcement du système de défense aérien et spatial du pays. C'est la politique des États-Unis et de l'Otan en matière de défense antimissile qui nous y pousse», écrit le premier ministre, qui se défend de tout «patriotisme» excessif. «Nous voyons éclater sans arrêt de nouveaux conflits locaux ou régionaux. Apparaissent des zones d'instabilité, où le chaos est entretenu et manipulé. Et on voit des tentatives de provoquer de tels conflits à proximité immédiate de nos frontières et de celles nos alliés», poursuit-t-il. Après la Libye, Poutine a notamment en tête la Syrie, menacée selon Moscou d'une intervention militaire occidentale. «Dans ces conditions, la Russie ne peut se contenter des méthodes diplomatiques et économiques de règlement des conflits.»
Ces nouveaux équipements seront produits en Russie sur la base de technologies russes, a précisé Poutine. Le vice-premier ministre, et ancien ambassadeur à l'Otan, Dmitri Rogozine, un authentique «faucon», sera chargé de la gestion des achats publics militaires, qui reste aujourd'hui un trou noir de la corruption d'État. L'exception à la règle est notamment l'achat à la France de deux navires porte-hélicoptères, type Mistral, dont le contrat avait été signé en juin 2011.
Les idéologues du régime se félicitent. «Une période de nouvelles guerres coloniales a débuté. Les États-Unis cherchent à s'approprier des ressources naturelles extérieures. La Russie doit protéger les siennes. En agissant de la sorte, Vladimir Poutine se situe dans le sillage de Pierre le Grand et d'Alexandre III», se réjouit Igor Korotchenko, président du Conseil public auprès du ministère de la Défense. Néanmoins, l'état de l'industrie nationale de défense est tellement «dégradé» que beaucoup d'experts doutent de la possibilité d'estampiller les nouveaux équipements militaires du «made in Russia».
Source : figaro
J'attire votre attention sur le carnet de commande car ça n'a rien de directement rattaché avec l'idée de reformer une armée défensive, c'est une armée pour faire la guerre qu'ils ont remis en route...
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La vidéo date un peu, elle est même très largement dépassée
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scenario d'une attaque d'Israel contre l'Iran (Dessous des cartes)
http://www.dailymotion.com/video/xdt...le-debute_news
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Ben je dirais qu'en toute logique oui, mais après je ne suis pas Poutine.
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Jusqu'à présent c'était plutôt une modernisation qui avait entreprise, non? là on a clairmeent un objectif de parité stratégique avec les Etats-Unis.
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