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  • Je crois que tu as 2 ans de retard sur l'actualité du conflit. Il n'y plus aucune opposition laïque et "l'opposition islamiste" -pour faire simple, les guerriers tchétchènes, afghans et pakistanais- passe le plus clair de ses journées à exécuter sauvagement leurs confrères musulmans de confession différente. De braves gens !
    La télé nationale syrienne vient jusque chez toi ? Merci pour ces informations hautement nuancées en tout cas ! Plus sérieusement je ne prétends pas connaître au chiffre prêt (qui le pourrait) la composition de l'opposition. Ce qui semble acquis, c'est que les djihadistes accroissent leur influence. Dire tout de suite qu'il n'y pas plus d'opposition laïque en revanche, ça me parait plus qu'exagéré.


    La victime dans tout ça, le peuple syrien.
    Oui.


    Juste comme ça, je crois qu'il faudrait que tu ne nous considères pas comme ça non plus, j'ai souvent l'impression que tu t'adresses à nous comme si on était à moitié teubé ou bien ramollis au point de pas comprendre ce que toi tu choisis de soutenir comme opinion, ce qui évidement est un peu foireux comme angle d'approche. Bref...
    Fort beau discours, que tu devrais également garder en tête

    L'occident ne se ridiculise pas vu que c'est une notion passablement vaporeuse et qui ne tient pas court dans le jeu des relations internationales, l'approche suivant cet axe est inutile autant qu'abscons et vide de perspective. Ridicule de quoi ? D'affirmer vouloir défendre des valeurs élémentaires telles que la non utilisation d'armes chimiques sur des populations civiles ? Non, je ne vois pas en quoi ce serait ridicule, Hollande et Obama ont surement eut raison de tirer un coup de semonce, il eut juste été préférable qu'ils ne donnent pas d'action mobilisatrice si c'est au final pour ne pas (pouvoir) y aller, ça n'est pour autant pas ridicule.
    Quand Obama, chef de la première puissance mondiale, trace une ligne rouge, ce n'est pas anodin. Et quand cette ligne est franchie, oui, on appelle ça un camouflet d'envergure. Or c'est ce qu'a fait Assad. C'est toute la crédibilité de la diplomatie américaine qui est en jeu. Et tu le sais très bien, tu refuses juste de le dire car tu ne veux pas admettre t'être trompé.

    Venons sur le concert des nations à refuser l'utilisation de ces armes. Deux questions se posent à moi, la première est de savoir comment interpréter l'ordre établit. Je ne sais plus précisément mais on est à 95% des pays qui ratifient le traité sur la non utilisation de ces armes. Grand bien nous fasse, l'humanité est gratifiante. Sauf que, si on y regarde de plus près, il y a un soucis. Les 5% qui ne ratifient pas le traité indiquent alors qu'ils peuvent les utiliser (sinon ils signent) et c'est là que la machine se grippe. Faire des traités pour ceux qui vont dans son sens c'est fédérateur mais que fait on des autres, qui ne signent pas et donc qui sont hors de l'ordre établit. Comme on peut le voir, on tend à leur tomber dessus en cas de ce qu'on va qualifier d'écart. Nous sommes donc en présence manifeste de ce qui semble être un exercice dictatorial et obligatoire sous peine de sanctions. Faut il forcer les pays à ratifier un traité dés lors que nous sommes d'accord avec ce qu'il dit ?
    Faut-il laisser un pays gazer ses habitants parce que "chacun est maître chez lui" ? Mais surtout, qu'est-ce que ça a à voir avec la Syrie ? Le problème, c'est, comme déjà dit, qu'Obama a tracé une ligne rouge, et qu'il est forcé de réagir quand celle-ci est franchie. Cette ligne se trouve être l'utilisation d'armes chimiques, ç'aurait pu être le port d'une cravate à pois par Assad - j'aurais alors soutenu une intervention de tout mon cœur - ou n'importe quoi d'autre.

    Le second point qui me turlupine c'est de savoir et comprendre pourquoi Israel qui a été confondu et rendu coupable par le rapport Goldstone d'utilisation d'armes chimiques sur des populations civiles lors de l'opération plomb durci de 2008. Utilisation > constatation > enquête > rapport > ?? et aucune condamnation, aucun concert internationale pour faire pression et dans un cas de figure similaire : traité non ratifié de la part d'Israel. On a donc, un cas précis de malhonnêteté morale quand on s'indigne, on condamne, on envisage de punir, alors qu'il s'agit de la Syrie et cri sourd, angle muet, morale aveugle quand il s'agit d'Israel. On est surement avec plein d'arguments capables de botter en touche, sauf que dans les faits, on n'exerce pas le droit de la même manière selon les clients.
    Merci pour ce scoop. Au risque d'énoncer une évidence, le condamnation morale des armes chimiques n'est qu'une façade. Le problème c'est juste qu'Obama avait dit non, et ça change tout ça. Le conflit a fait 100 000 morts avec des armes bien conventionnelles quand même, personne ne pensait à intervenir.

    Vous parlez de "respect de souveraineté" comme si c'était un droit versatile qu'on pouvait arrangé au gré de nos volontés. C'est quoi cette optique qui constitue à mettre des lois pour protéger ce qu'on accepte et qui curieusement disparaissent quand le sujet ne nous arrange pas. L'ingérence est interdite par le droit international, les USA (et autres) ont déjà bien de la chance de ne pas être poursuivi pour les tentatives ou coups d'état fomentés depuis un demi siècle. Et bien non, on ne s'arrange pas du droit pour en faire ce que l'on veut. On s'indigne de la même manière quand c'est un principe plutôt qu'une posture et on ne trouve pas plus juste de renverser un dictateur qu'un chef d'état lambda à qui on va aller piller toutes les ressources. C'est quoi cette mentalité qui scinde les cas pour rendre la loi versatile et arrangeante ? L'opportunisme n'a pas à trouver sa place quand on établit des principe sur la façon dont le monde doit tourner. Il est insupportable de voir les choses prises sous des angles différents sous prétexte qu'on veut aboutir à telle ou telle finalité.
    ? Bienvenue dans la vie.


    La position russe est finalement la plus saine je pense. Ils refusent toute idée d'état renversé et donné ensuite à des mouvements islamistes. Ce principe qu'on n'adopte pas et qui nous met devant le paradoxe de virer des chefs d'état pour donner les clés à des islamistes radicaux qui vont ensuite tenter de nous combattre directement. On est encore bien cons de fonctionner comme ça et la position russe me semble bien plus saine et vertueuse. On va se perdre avec ces conneries et le boomerang nous reviendra toujours trop vite. A tout prendre, la Russie préfère un dictateur à un état reverser pour une dictature religieuse comme finalité. Nous on joue avec Al Qaeda comme ça nous arrange, un coup c'est un bras armé, un coup c'est un adversaire, un coup c'est une chimère... L'hypocrisie notable de notre façon d'aborder le moyen orient n'a visiblement pas survécu à la fin de la guerre froide. On est condamnés à continuer les barbouseries faute de maîtriser quoi que ce soit.
    Eh oui, les Russes ont pas pris de risques. Mais je me permets de te rappeler que c'est une histoire qui a commencé il y a deux ans. Quand les chars de l'armée tiraient sur des manifestants équipés de redoutables patators et trois déserteurs paumés. Il eût à cette époque été inimaginables pour les politiques de ne pas condamner Assad. Ne serait-ce que de par la pression de l'opinion publique (qui prouve aujourd'hui sa versatilité ). En France notamment, où on sortait de l'affaire MAM. Au final, ça se retourne contre nous, notamment à cause de cette fameuse ligne rouge tracée par Obama, et on se retrouve englués dans une situation que personne n'a voulu. C'est très facile pour quelques grands stratèges de canapés de critiquer deux ans après, des décisionnaires : mais la vérité est qu'ils n'ont probablement pas eu le choix. Comme le disait Blackadder dans un précédent pst, faut arrêter de croire que les dirigeants contrôlent tout : ce sont des hommes comme nous, victimes des circonstances et sujets à l'erreur.
    Pour le Pays Le Plus Démocratique Du Monde, la Poutinie, la question ne se posait pas : ils ont, au contraire de nous pour les rebelles, des intérêts évidents à soutenir Assad, donc ils le font. Sinon, ils en auraient sûrement rien eu à foutre, comme pour la Libye.

    Intervention ou pas, le débat aurait pu permettre à l'Europe de faire une résolution commune, sorte de premier pas dans quelque chose de constructif et censé nous faire progresser sur la lacune monumentale qu'on a en matière de politique étrangère à l'union et sur le volet défense de ce qui n'est au final qu'une fédération stérile et immature. Prendre des décisions militaires à l'échelle de l'Europe me semble urgent, principalement pour être capable d'ouvrir un débat à notre échelle communautaire. Hélas, j'imagine que la question du calibrage des concombre n'est pas terminée et donc il y a plus urgent que de fonder ce qui aurait dû être un des 3 leviers de départ dans le projet d'Europe à savoir l'Europe de la défense. On n'a encore pas bougé d'un pouce, c'est un indicateur sévère de notre devenir en cas de crise internationale majeure : nous n'existons toujours pas !
    Je croyais que l'intervention était certaine ?
    Sinon bah, oui, on sert plus à rien, c'est fort malheureux.
    Dernière modification par Thaut, 02-09-2013, 08h53.

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    • Je vais éviter de considérer que t'étais là essentiellement pour troller. Quoi qu'il en soit, tu brasses de l'air et je ne suis pas adepte du foireux quotewar que tu tentes de mettre en place. Si t'as un truc à dire, ne te prive pas, mais évite de transformer mes interventions en tremplins pour soutenir un argumentaire qui n'est en fait qu'une superposition de surenchère inutile si tu tiens à réellement tenir une conversation ; ce qui ne transparait pas soit dit en passant. D'avance merci.

      Je reviens dans ce qui est en rapport avec une façon constructive d'aborder le sujet. La ligne rouge a été franchie... le jour où les inspecteurs de l'ONU arrivent pour enquêter... avec des munitions dont on ne sait en définitive pas grand chose et surtout qui auraient pu être utilisées par n'importe qui... il n'y a que moi qui met encore en balance l'authenticité réelle de ces armes par le régime où il faut juste le croire car c'est la version officielle et ne s'appuyant sur pas grand chose de plus probant que l'accusation arrangeant tout le monde ?



      Peut être qu'Assad a effectivement été trop loin, peut être aussi que les rebelles l'ont fait (avec ou sans la bénédiction de l'oncle Sam)... comment convenir d'une quelconque vérité dans cette histoire ? Le motif n'est il pas un peu facilement trouvé finalement ?

      Je suis plus que sceptique quand l'Amérique détient des éléments qui font penser à...

      Tient ça me fait pensé qu'il n 'a jamais été inquiété Powel pour avoir délibérément mentit à l'ONU sur un fait entrainant une guerre. C'est beau d'avoir la justice de son coté en toute circonstance quand même...
      Dernière modification par Aaltar, 02-09-2013, 09h31.

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      • Je me mouille, c'est eux les fautifs *pointe du doigt un mec avec un turban sur la tête et une AK47*

        Soyons sérieux, je pense que tout ceci est crée de toute pièce par ASL, je suis pas une personne qui tombe facilement dans le conspirationnisme ou qui ne croit que sa propre raison, mais là c'est tellement gros, comme dirait Goebbels, "plus le mensonge est gros, plus il passe".
        Dernière modification par LeFoureur, 02-09-2013, 09h56.

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        • On n'a pas d'élément pour accuser les USA plus qu'Assad, je ne crois en rien, je suis juste dubitatif comme à chaque fois.

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          • "Quiconque œuvre contre les intérêts de la Syrie et de ses citoyens est un ennemi. Le peuple français n'est pas notre ennemi, mais la politique de son État est hostile au peuple syrien. Dans la mesure où la politique de l'État français est hostile au peuple syrien, cet État sera son ennemi. Cette hostilité prendra fin lorsque l'État français changera de politique. Il y aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France."

            Bachar Al Assad lors d'une interview accordée au Figaro.

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            • J'ai beau ne pas aimer Bachar, même pas du tout, je dois lui admettre une chose: Ce n'est pas un bouffon comme Khaddafi lorsqu'il s'agit de menaces.

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              • Aaltar je te trouve bien agressif et grognon. Quand je vois le ton sur certains topics ou les précédents topics sur le même sujet je nous trouve tous bien mesurés sur ce coup-là. Sache que je ne te prends pas pour un idiot, ni toi ni quiconque ici (sauf ceux qui cherchent à asséner des vérités immortelles en langage texto, mais pour le moment il n'y en a pas). Si j'étais perfide je te citerais même (de mémoire) "osef du ton employé par votre interlocuteur, épargnez-nous vos états d'âme".
                Maintenant j'ai le droit de ne pas être d'accord avec toi, j'utilise pour le dire un langage parfois peut-être trop assertif, mais relis tes posts, dans ce domaine tu n'es pas mal non plus.

                Bref...

                Là où je ne peux m'empêcher de réagir c'est quand tu fais passer les Russes pour des premiers prix de vertu en droit international. Alors là c'est la bonne blague. Les Russes sont les rois de l'ingérence quand c'est dans leur intérêt. Pourrais-tu m'expliquer ce que l'intervention en Géorgie en 2008 avait à voir avec le respect de la souveraineté étatique? Ou le soutien, bases militaires à l'appui, à l’occupation arménienne du haut Karabagh?
                Je ne parle même pas des manœuvres grossières pour influer sur la vie politique ukrainienne, jusqu’à l’empoisonnement de Ianoukovitch quand il était candidat.
                Quant au fait que Poutine serait plus intransigeant avec les islamistes, certes la Russie à ma connaissance ne soutient aucune rébellion islamiste, mais ils sont alliés à l'Iran, qui n'est pas ce qui se fait de plus laïc dans la région...

                Au fond, tous les Etats appliquent cette maxime pleine de sagesse professée par Hubert Védrine "En matière de relations internationales, il n'y a pas deux poids deux mesures, il y a 50 poids 50 mesures". Alors oui, on peut regretter qu'il n'y ait pas de principe que tout le monde suit à la lettre, mais c'est ainsi. La question est plutôt "qu'est-ce que va être le résultat?". Et là force est de constater qu'intervenir en Syrie apporterait peut-être plus de dommages pour tout le monde que de ne pas intervenir.
                Thaut a très bien expliqué pourquoi nous nous sommes ridiculisés, je ne vais pas revenir là-dessus.

                Maintenant, concernant tes interrogations sur les armes chimiques, quelques arguments qui militent selon moi en faveur d'une utilisation par le régime syrien.

                -Assad a des armes chimiques, là ce n'est pas une invention de Powell, tout le monde sait qu'il a un arsenal conséquent.

                -Pour les rebelles, je ne sais pas, mais où auraient-ils trouvé un tel arsenal? a moins de piller des entrepôts d'Assad? peut-être, là j'avoue ma perplexité.

                -Comme machination par les rebelles, il y aurait mieux que balancer des gaz tout près de la ligne de front. Surtout à un moment où la situation sur le terrain vacille. On me dira que cet argument peut être retourné: ils joueraient leur va-tout avec cette manœuvre désespérée. Mais là, dans la banlieue de Damas, c'est perdre beaucoup d'hommes dans un secteur disputé.

                -Les témoignages s'accumulent par ailleurs sur l'utilisation par le régime d'armes chimiques. Là il ne s'agit pas juste de Colin Powel, c'est des humanitaires, des journalistes...tous vendus à Obama? j'en doute.

                -Last but not least, quel intérêt pour les Etats-Unis de monter ça, alors qu'on voit bien qu'ils sont emmerdés comme tout? Ils avaient fixé, sans doute légèrement, une ligne rouge, maintenant qu'elle est franchie ils ne savent plus quoi faire.

                Pour finir (et te rassurer sur l'estime que je porte à tes arguments) tout à fait d'accord avec toi sur l'Europe, je ne saurais mieux dire. Je m'étonne juste de ne pas avoir encore vu Faras venir rugir contre l'idée de fédération européenne...

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                • Pour le reste : effectivement la Russie n'est pas le parangon de la vertu de la non-ingérence mais ca on le savait. MAIS, je reconnais à la Russie qu'elle a quand même une politique extérieure très cohérente et liée exclusivement à ses intérêts en foutant la "morale" et les "drouadelom" là où ils devraient être en politique étrangère : au fond d'un lac, les pieds dans le béton.


                  Edit2: Le pauvre Aaltar a vu plusieurs fois des topiques fermés sur le sujet de l'eurape, si tu veux me répondre mp, je retire mes propos ici.
                  Dernière modification par Faras, 02-09-2013, 20h53.

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                  • Ah enfin! Je me disais aussi...bon, j'ai réveillé le troll, je ne vais quand même pas le nourrir, donc je ne réponds pas
                    Euh si, juste une question, d'où tu sors cette fantaisie? soit tu as déformé d'innocents propos, soit c'est une obscure assoc de néo_nazis, car presque personne en Allemagne ne veut de dictature, que ce soit en Allemagne ou en Europe.

                    Pour la Russie, ok, mais je rajoute juste que la Russie n'hésite pas à brandir quand ça l'arrange la "morale", sous la forme de la soit-disant sacro-sainte souveraineté des Etats, qu'elle bafoue par ailleurs. Elle sait être hypocrite quand ça l'arrange.
                    Cela dit force est de constater que la politique étrangère russe est effectivement très cohérente.

                    Ceci étant je pense que les pays occidentaux ne mènent pas sciemment une politique étrangère contre leurs intérêts. Mais ils ont des intérêts plus épars, moins clairs, ou plutôt ne savent pas les définir. Par ailleurs la Russie est une dictature, donc la politique étrangère peut être menée en se foutant de l'opinion. Comme en plus il se trouve que l'opinion russe, de ce qu'on en sait, est nationaliste, c'est tout bénéf pour mener une politique étrangère sans scrupules.

                    Enfin, juste une remarque: la politique étrangère russe manque quand même parfois de pragmatisme, soit du fait de la vision russe de sa situation géopolitique, soit du fait d'une trop grande brutalité. J'ai plein d'exemples si tu veux, dans beaucoup de pays la diplomatie russe a perdu des points par usage excessif du seul langage musclé. Or, Richelieu et Talleyrand ne me renierait pas quand je dis qu'il faut savoir alterner la carotte et le bâton. Avec les Russes, c'est trop souvent le bâton et le bâton, avec un peu de fouet.

                    PS: c'est quand même étrange de voir quelqu'un qui se réclame de la Révolution et de la IIIe république expliquer que les droits de l'homme n'ont absolument pas leur place en politique étrangère...
                    Dernière modification par Blackadder, 02-09-2013, 21h04.

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                    • Ah mais encore une fois, je suis d'accord pour l'hypocrisie de la Russie et tu ne me feras pas dire que la Russie est la sainte vertu elle-même. Par contre je suis heureux que tu reconnaisses la cohérence de la politique étrangère russe et de la faiblesse de la notre. C'est tout pour moi. Après dire que la Russie est une dictature..., au sens romain du terme peut-être, car le peuple soutient Poutine (Par le peuple, je n'entends pas les trois CSP+ dans la banlieue de Moscou) et moi je ne juge pas de la forme de gouvernement que désire un peuple (sauf le mien), contrairement à beaucoup (toutes les civilisations ne se valent pas, toussa.). Ce qui est drôle c'est que tu viens indirectement d'admettre que le nationalisme permet une politique étrangère efficace et cohérente : petit troll :

                      A propos de ta dernière remarque : c'est vrai que les Russes manquent de finesse, je veux bien l'admettre, mais c'est dans leurs moeurs, n'allons pas leur enlever cette rudesse slave...

                      Pour le PS : Ah mais je suis le plus grand droidelommiste du monde si c'est dans l'intérêt de la France. Je sais pas si tu as remarqué mais c'est pendant l'expansion révolutionnaire que la France a atteins ses frontières naturelles. Moi je suis d'accord pour péter la gueule à l'Allemagne au nom des droits de l'homme. Tu me suis ?
                      Dernière modification par Faras, 02-09-2013, 21h51.

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                      • Envoyé par Faras Voir le message
                        Edit2: Le pauvre Aaltar a vu plusieurs fois des topiques fermés sur le sujet de l'eurape, si tu veux me répondre mp, je retire mes propos ici.
                        Oui, c'est gentil de penser à ce pauvre Aaltar qui souhaite garder ce topic de tout troll, HS, et j'en passe

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                        • Bon, je vais m'autoriser un léger HS (non-trollesque) ... Sur la Syrie, de toute manière, l'opinion farassienne du "on a rien à foutre là bas, puisqu'il n'est pas vraiment dans notre intérêt de mettre au pouvoir de potentiels islamistes en puissance" me semble tout à fait sensée (j'ajoute au passage que si l'intérêt des USA à un tel gazage est effectivement un peu douteux, celui de Bachar l'est tout autant : recourir aux armes chimiques et donner un prétexte en or à une intervention au moment où on reprend la main, ça serait pas très malin ; de toute manière, les deux camps ont sans doute eu recours aux gaz et les Turcs ont bien chopé des "rebelles" à leur frontière en train d'en faire passer, ce qui démontre qu'ils sont en mesure de jouer avec ; dès lors, ça revient à dire "on ne peut pas utiliser de gaz, sauf si on pense comme nous", ce qui est vaguement du foutage de gueule, comme ça a déjà été dit ; bref, après tout la ligue arabe se réunit bien au Caire pour affirmer son soutien de principe à des groupuscules potentiellement islamistes un poil extrémistes là où les Frères Musulmans viennent de se faire moucher dans le sang par l'armée, il n'y a donc pas de quoi s'étonner de grand chose dans cette fabuleuse histoire). Mais le petit débat sur la politique russe me semble très intéressant ... Et je tique un peu sur certains points. Ainsi que nous tous en convenons (entre gens de bonne compagnie), l'idée de se battre pour des principes et rien que pour eux tient de la vaste fumisterie : dans le domaine géopolitique, la Realpolitik avec un très grand R prime évidemment (et même Faras en convient, ce qui démontre bien que certains concepts d'esence germanique s'exportent fort bien). Mais même en prenant acte de cette réalité, il existe comme une sorte de deux poids deux mesures, dans nos représentations, ce me semble. Nous convenons tous, là encore, de la cohérence de la diplomatie russe dans le cas syrien, et même au-delà en général. Cohérence par ailleurs nettement plus marquée que celle du "bloc" occidental, dira-t-on gentiment (on pourra m'objecter, et avec parfaite raison, j'en conviens, que mener une diplomatie cohérente est toujours plus aisé dans le cadre d'un régime autoritaire, cause par ailleurs d'une légitime antipathie vis-à-vis de Moscou, à mon humble avis de démocrate décadent). Pour autant, et bien que nous convenions tous de la primauté de la Realpolitik, le même acte mené par l'Occident ou par la Russie a nécessairement un impact différent dans nos représentations. C'est tout de même fort curieux ... Je veux dire : en quoi le fait que la Russe maintienne des troupes pour assurer la paix à un de ses alliés traditionnels (l'Arménie) serait plus intolérable que le fait que l'Otan ait fait le forcing au Kosovo ? ... En quoi un Haut-Karabagh, fondamentalement, serait-il moins justifié qu'un Kosovo ? ... Je suis un peu attaché à ce sujet, m'étant baladé dans le secteur, mais objectivement, il me semble que le fait qu'une région historiquement arménienne et à majorité arménienne veuille se rattacher à l'Arménie est éminemment compréhensible ; ajoutons que l'Azerbaïdjan, gouverné par un Alijev bien allumé et pas foncièrement du genre pacifique, n'a pas épargné les épurations ethniques (présentes dans les deux camps, comme lors des guerres des Balkans) ni les offenses plus symboliques (anéantissement de sites historiques/culturels/symboliques, comme on a pu le voir du fait des deux camps dans les Balkans) ... Là dessus, la Russie se garde bien d'intervenir directement et se "contente", une fois un cessez le feu trouvé sous son patronage, de placer ses pions en Arménie, obtenant un avant-poste dans la région contre l'assurance de son soutien. Elle s'assure une place dans le secteur et maintient une alliance historique, traditionnelle. Ca permet de rester crédible, un truc qu'on semble un peu oublier. Et c'est pas plus condamnable que de faire appel un peu partout à un droit d'ingérence pour placer ses propres pions (et emmerder l'Autre, bien entendu). Si on pousse un peu plus loin : l'intervention russe en Géorgie leur a permis de rappeler qui était le patron dans la région, et voilà tout. Emmerder l'Occident, remettre à sa place un pouvoir occidentaliste (d'ailleurs, celui-ci n'a pas survécu), et placer ses pions en la personne de deux pseudos-républiques (fort bien foireuses pour celles-ci, j'en conviens ; la Géorgie peut faire la gueule face à la mauvaise foi du voisin, là n'est pas la question, mais elle "paye" d'une certaine manière une politique que Moscou était contraint de voir comme très provocante, et limite insultante ; ajoutons que le président géorgien s'est montré tout sauf futé et beaucoup plus jusqu'au boutiste que sa population, laquelle a un rapport très ambigu à la Russie, là où lui avait clairement fait un choix politique pro-occidental). Est-ce plus ridicule que de s'attaquer à un autre pays sans davantage de mandat onusien simplement parce que ça nous chante et pour placer un pouvoir plus complaisant à la place (Irak, par exemple) ... De la même manière, la position russe est logique et cohérente en Syrie : ça permet de faire chier les Occidentaux, de faire de l'argent accessoirement, mais aussi bel et bien de soutenir un allié traditionnel là aussi et par là même de renforcer sa crédibilité sur le plan diplomatique (c'est notre grand oubli, j'ai l'impression : un état qui n'honore pas ses alliances n'est pas crédible ; venir manger dans la main de Kadhafi ou de Bachar pour ensuite cracher dedans 2 ou 3 ans plus tard, bon ...). En quoi jouer ce jeu serait-il plus hypocrite que celui des Occidentaux, très très honnêtement et en se plaçant dans des considérations purement pragmatiques, franchement je ne vois pas ... Et pourtant, on a toujours l'impression qu'ils jouent plus troubles que nous, dans ce débat. Pas question de faire d'eux des parangons de vertu (ce serait ridicule), bien entendu, mais reconnaître que nous jouons aussi amoral qu'eux (et avec peut-être moins de talent) ne serait pas forcément mauvais.

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                          • Ah mais c'est bien ce que je dis depuis le départ. Les pays occidentaux font un usage hypocrite des principes moraux, et la Russie ne fait pas mieux. On peut inverser l'ordre de la phrase, suivant qu'on soit agacé par des arguments anti-occidentalistes (bouh méchants Américains qui font de la Realpolitik sous couvert de défense de la démocratie) ou anti-russes (vilains russes qui prétendent se battre pour la non-ingérence et en font à tire-larigot). Au passage je ne suis pas foncièrement contre l'occupation arménienne du Haut Karabagh. Mais c'est un bon exemple qui montre que la Russie ne respecte pas plus les principes qu'elle affiche que les Etats-Unis.

                            Sur la Russie, je maintiens, c'est une dictature, au sens moderne du terme. Et pas romain, parce que sinon, une fois la Russie remise sur le bon chemin, Poutine serait parti au lieu de revenir pour continuer à engraisser son clan et exercer le pouvoir. Qu'une solide minorité le soutienne, je le pense. Que le peuple dans sa majorité (dont font partie les CSP+ comme tu dis Faras, qui à ma connaissance n'appartiennent pas à une entité flottante distincte par miracle du "peuple") le veuille, on ne sait pas, puisque les élections sont truquées, et le peuple n'a de plus pas vraiment le choix puisque les opposants sérieux sont écartés, arrêtés ou ne peuvent s'exprimer. Et même si c'était le cas, la démocratie ce n'est pas juste la volonté de la majorité, sinon une foule qui se met d'accord pour lyncher un passant, c'est la démocratie. Donc je m'arroge, de manière léonine et arbitraire depuis mon fauteuil, le droit de juger la forme du gouvernement russe. Ce qui ne veut pas dire que j'essaierai de le changer...

                            Pour ce qui est des politiques étrangères, je faisais allusion à la plus grande cohérence russe sur la Syrie. Notre propre politique étrangère n'est pas si faible que cela en général : on observe des constantes depuis 50 ans, une sorte de consensus gaullo-mitterrandien qui tourne pas trop mal. Par contre clairement nous n'arrivons toujours pas à nous positionner face au "printemps arabe" et à ses suites. Et sur la Syrie nous sommes pitoyables, mais nous ne sommes pas les seuls (maigre consolation).
                            Les Russes ont un fil directeur plus simple: combattre l'influence américaine partout où ils peuvent. Ce qui donne plus de cohérence...plus d'efficacité? à voir.
                            Encore une fois, la "rudesse slave" est contre-productive. Donc le nationalisme est mauvais guide en diplomatie : petit troll aussi :. Tant que la Russie ne se débarrassera pas de son complexe colonial elle se fera haïr en Europe centrale. Encore une fois, ils ont perdu beaucoup de positions en s'imaginant être toujours au temps de l'URSS.
                            A l'inverse, ce manque de finesse est bien sûr un atout dans le guêpier syrien: ils soutiennent sans états d'âme Bachar, quoi qu'il fasse, alors que nous nous rendons compte que ceux que nous soutenons sont trop souvent affiliés à Al Qaïda...

                            Voilà un sujet de réflexion pour poursuivre: quel jugement porter sur le "printemps arabe"? A première vue il était plus dans notre intérêt de voir les vieux dictateurs plus ou moins laïcs en place. Mais ceux-ci, de par leur incompétence ou pour acheter la paix sociale (cf Moubarak qui refusait les Frères Musulmans sur la scène politique mais les a laissé radicaliser la société égyptienne), n'ont-ils pas fait eux-même le lit de l'islamisme?

                            PS: je suis bien d'accord, laissons l'Europe de côté, on a assez pollué les topics d'Aaltar. Idem pour la rive gauche...Le débat nationo-gogos vs gens sensés et éclairés se poursuivra par mp, mais là il est tard.
                            Dernière modification par Blackadder, 02-09-2013, 23h38.

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                            • Je ne sais pas si dans le cadre des rapports Syrie/Russie/Otan (pour faire simple ...), c'est tant le côté "printemps arabe" qui donne à la Russie sa cohérence face à l'Otan ses hésitations (soyons très généreux). En ce qui concerne l'Otan, bien sûr, c'est cul entre deux chaisesque, mais la Russie me semble aller au-delà du simple "Ah, y a moyen de faire chier les Etats-Unis, là". En fait, je ne suis pas sûr que ce fil directeur de leur diplomatie ne passe pas après une fidélité à toute épreuve à leurs alliés traditionnels. La Syrie est un allié, il ne faut pas la lâcher. De la même manière qu'ils soutiennent et soutiendront toujours l'Arménie ou la Serbie. Là où ils ont pu placer des pions, ils font tout pour les conserver, peut-être plus encore que de chercher à balayer ceux de leurs rivaux, quels qu'ils soient (objectif qui serait dans cette optique capital, mais donc secondaire (au sens littéral)). Ils misent sur leur fidélité pour renforcer leur crédibilité, et ça me parait globalement un choix pour le moins intéressant ... Alors que l'Ouest tendrait à se moquer de ses amitiés et de ses garanties, s'accordant plus de souplesse et de réactivité et jouant limite davantage contre ses rivaux que pour lui, à l'occasion. On peut du reste extrapoler en se demandant si la diplomatie russe n'a pas une légère tendance à l'invariance absolue, quand on voit effectivement leurs rapports avec l'Europe centrale, la Géorgie, ou l'Ukraine lorsque c'est l'Ouest qui reprend l'avantage sur les pro-russes : le refus de toute évolution géopolitique pourrait à terme se retourner contre eux (et de toute manière, ça ne peut pas marcher partout comme en Géorgie, où un simple coup de griffe suffit à rappeler qu'il y a un grand frère qui contrôle sa zone d'influence au-dessus des marionnettes pro-occidentales). S'agissant de "leur" Realpolitik, disons qu'elle me semble moins hypocrite que celle de l'Occident, dans le sens où elle est plus assumée (plus facile pour eux, là encore j'en conviens). Eux ne se bardent pas de grands principes universalistes, en général : un rappel de liens historiques et d'accords en cours suffit. Plus simple et plus cohérent. Pourquoi l'Occident viendrait-il créer un précédent dans les ajustements de frontières en créant un Kosovo pour emmerder la Russie, et parlerait-il ensuite d' "occupation" arménienne du Haut-Karabagh, quand la situation est somme toute similaire (mais le Gros derrière l'indépendance de facto dudit Haut-Karabagh ayant le mauvais goût d'être la Russie, et l'Arménie ayant celui d'être moins gavée de pétrole que l'Azerbaïdjan) ? C'est quand même un poil douteux ... Quand c'est les amis c'est légal, quand c'est le rival, c'est illégal. Et ça pour tout. La Russie se satisfait de ses vieilles alliances et de son intérêt géostratégique. Plus honnête, paradoxalement. Après, sur la situation intérieure de la Russie, si parler de dictature est polémique, c'est à tout le moins un pouvoir autoritaire et vaguement autocratique ; je pense sincèrement que Poutine serait probablement élu sans grand souci dans un cadre démocratique, car il mène une politique foncièrement "russe", bien populiste, et plutôt efficace ... Le problème étant davantage, en sus de la quasi-toute puissance de notre ami plus-que-populiste, dans le musèlement de l'opposition, qui de toute manière fausse totalement le vague jeu "démocratique" qui subsiste ... Mais bon, autre débat.

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                              • Envoyé par Blackadder Voir le message
                                -Pour les rebelles, je ne sais pas, mais où auraient-ils trouvé un tel arsenal? a moins de piller des entrepôts d'Assad? peut-être, là j'avoue ma perplexité.
                                La première génération de rebelles (à l'époque de la vraie révolution syrienne donc l'an dernier) était en très grande majorité des militaires déserteurs. Donc je te laisse deviner comment l'armement passe d'un camp à l'autre.
                                Je ne soutiens aucune thèse, mais je signale simplement ce fait.


                                Polo : Il y a une touche assez large au centre-bas de ton clavier AZERTY, n'hésite pas à la presser de temps en temps. La liberté du monde en dépend !

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