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  • C'était pour Xehanort, pas pour toi.
    Ah.

    Pour les barricades de Nanterre ?
    Il semblerait, oui (sachant qu'en plus je risque vraiment d'y aller si no m'accepte pas dans mes vœux de prépa MPSI)

    Oui mais je ne partage pas le dégoût gaullien pour les partis justement, je pense qu'un parti, quand il remplit son rôle (ce qui n'est le cas d'aucun aujourd'hui), est un élément indispensable à une démocratie représentative. Un militaire par contre c'est dispensable dans un système politique.
    Dispensable en effet, c'est d'ailleurs pour ça que on a finit par le contester en mai 68 : il a beau être important, il n'est pas nécessaire (=indispensable, ça c'est le cours de philo qui s'introduit dans le vocabulaire )
    Mais je pense que s'il a une telle haine des partis c'est justement à cause d'une question : comment faire pour les partis fassent leur travail ? Quel est-il ? Un parti ne faisant pas son travail est-il inutile ? Faut-il le supprimer (je vais un peu loin dans cette logique je l'admets) ? Je suis certain que les réponses différeront beaucoup selon les personnes.

    Lorsque De Gaulle débute sa croisade, en 1947, la constitution de la IVe vient d'être adoptée par 53,5% des suffrages. J'ai envie de dire qu'après on peux toujours se construire une aura de démocrate...
    Au moins la majorité des votants actuels n'ont pas eu l'occasion de se prononcer sur la constitution de la Ve, on peut donc tout à fait contester sa légitimité, ça n'est aucunement le cas pour la IVe en 1947
    Pour le coup je n'en sais rien, je ne discute donc pas ceci.


    Ah bon ? J'ai parlé des "cadeaux" de chefs d’États Africains, on a aussi la création d'une police parallèle, la SAC, plus puissante que ce qu'aucun député sera jamais capable de créer, sans compter qu'en 1969 De Gaulle part avec toutes ses archives (pour "l'aider dans l'écriture de ses mémoires").
    Oui, mais là on est dans le contexte de la Françafrique qui est un système très particulier créé à l'origine pour garder la mainmise autant que faire se peut sur les politiques des États africains, en en faisant des protectorats/colonies indirectes/vassaux (je me fiche royalement du terme, mais je pense que tu auras comprit, et oui c'est un système dégueulasse en matière de morale, bien que parfois utile).

    Pour la SAC, je t’avouerais que j'ai très rapidement survolé le wiki. Si j'ai bien comprit c'était une sorte d'organisation para-militaire au service de De Gaulle ?

    Et je ne parle pas du contrôle à peu près nul que les institutions consulaires puis impériales avaient sur le petit caporal.
    C'est la concentration des pouvoirs qui me dérange. Un député peut "magouiller" autant qu'il veut dans son coin, ça n'aura jamais le même impact qu'un chef d’État.
    Les institutions consulaires et impériales c'est encore autre chose : ça reste un bordel sans nom, mais je vois pas pourquoi un homme pouvant se doter du pouvoir absolu se mettrait des barrières à lui-même. Napoléon a juste saisi sa chance de disposer presque à sa guise d'un des pays les plus puissant d'Europe (donc du monde). Je ne pense pas que Napoléon ait jamais voulu une démocratie...

    Mais en théorie, le Président français a beau avoir de grands pouvoirs, il n'empêche qu'il y a plusieurs directives prévues faites pour limiter sa puissance (on touche à la constitution là, il faudra demander la constit' de mon frère pour vérifier ce que je dis après coup) : les élection législatives + cohabitations, le fait que ce soit le 1er ministre qui constitue (avec accord du président c'est vrai) le gouvernement,
    (je reprend à partir de là en gras pour que tu fasse la différence si tu as déjà lu)
    => le conseil constitutionnel, qui peut casser des lois, l'Assemblée Nationale et sa motion de censure (pas très efficace cependant, il faut 2/3 des vois il me semble)...
    On est bien loin d'un président qui légifère à sa guise (j'ai entendu le mot de militants du Front de Gauche au lycée). En soit un président de la Vème est un "monarque constitutionnel élu" (c'est toujours comme ça que j'ai vu le Président de la République depuis le Général en tout cas).

    Petite blague à part : un Président aux pouvoirs étendus permet aussi de lui faire porter le chapeau si tout part en couille

    Je pense que la Vème a été faite pour résister aux crises et aux incapables, je la trouve particulièrement solide puisqu'elle donne un grand leadership au Président, qui ne se retrouve malheureusement pas dans les partis (sauf exceptions notables de la IIIème : Clémenceau, Jaurès, Gambetta, etc sont des monstres politiques que je pense on ne retrouvera plus). Leadership indispensable en temps de crises (de tout type).


    J'aimerais développer plus mais là j'ai un orage assez violent qui vient de commencer et je commence à avoir peur que les plombs sautent (excuse de merde j'en conviens ), je vais devoir débrancher l'ordi.

    EDIT: revenu, c'est quand tu veux
    Dernière modification par lombrenoire, 08-06-2014, 22h25.

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    • Mais c'est très bien que vous veniez au sujet de Gaulle car cela recoupe parfaitement tout notre débat et répondra à pas mal d'argument de Peredhel je pense


      Là où pour moi cette constitution est brillante (avec un septenat maintenue et peut être un droit européen concernant la libre concurrence un peu moins rigide) c'est qu'il s'agit d'une synthèse de l'histoire de France.
      Elle concilie à la fois le lourd héritage monarchique (1500 ans d'histoires) et les aspirations démocratiques (au sens moderne, parce que bon la monarchie c'était pas une dictature), le parlementarisme et le libéralisme de manière générale(terme au sens large à ne pas seulement limiter à l'utra finance pas cool de Wallstreet).
      C'est pour celà qu'elle suscita et suscite encore une adhésion importante (pour la petite histoire il y eut environ 30% d'abstention pour l'adoption de la IVème et seulement 15% pour la Vème, de plus la Vème fut approuvée à plus de 82% de la population), qu'elle confère une stabilité importante et permet l'exercice de l'Etat d'une manière efficace.

      On parle de danger d'un pouvoir personnel, mais il ne faut pas non plus oublier qu'une assemblée toute puissante représente un véritable danger, et je fais référence à la Convention qui n'avait aucun contre pouvoir et où tous les organes répondaient devant elle(les juges de facto car ils devaient être seulement "la bouche de la loi" et rien d'autres), et on a vu les dérives que cela a apporté. (J'ai presque envie de troller en disant qu'un collier de diamands ça vaut mieux que des têtes coupées mais je vais éviter)

      La IVème en plus d'une proportionnelle absolue sans seuil pour sièger à l'assemblée (en Allemagne le seuil est 5% ce qui confère une stabilité grande aux gouvernements) et bien qu'étant un régime bicaméral, n'avait aucun contre pouvoir réel (le Conseil de la République était une blague, mais c'était une volontée d'émancipation d'un sénat de la IIIème trop contraignant) et pas d'instance veillant à la constitutionnalité des lois et à son respect. Sans excutif fort inféodé aux caprices de l'assemblée, tu ne pouvais avoir de gouvernement stable, même si au final il y avait une continitué car certains ministres restaient en place où , ce qui arriva frèquement, on repris les travaux des prédécesseurs..

      A mon sens la Vème présente un bon équilibre où le président est à l'abris des caprices d'une assemblée qu'il peut dissoudre mais son gouvernement est responsable devant elle. La pratique et l'alignement du mandat présidentiel ont fait que de facto le gouvernement est à l'abris des procédures de renversement, mais l'assemblée commence à être doté d'armes efficaces (les commissions,demande d'enquête sur tel ou tel sujet notament), et il n'est pas interdit d'imaginer qu'un jour la Cour des Comptes dispose d'un pouvoir coercitif
      Et on le voit bien maintenant que le Président est tout de même obligé de composer même avec sa majorité !

      (Et rien nous dit qu'il va y avoir un tournant dans les pratiques institutionnelles, car je le rappel, le Président de la IIIème avait en réalité un large panel de possibilité pour avoir un vrai rôle important, mais avec la demission de Mac-Mahon le Parlement a pris le dessus et renvoyé le président dans les cordes, tu as eut des tentatives plus tard comme avec Millerand d'exercer pleinitude de prérogatives du Président de la République mais ça n'a par marché, la pratique l'avait rendu inopérant)

      La faillite personnelle des hommes, elle traverse à peu prêt tous les régimes, la IIIème République en terme de scandales ça fait passer le gaullisme immobilier pour une action humanitaire !!
      Après oui le danger c'est un seul homme peut être plus enclain aux vices et ça peut être plus dangereux,mais heureusement il y a énorméments de mécanismes légaux que cela peut être aisément contrebalancer.
      Et bon le mandat d'un Président dure cinq ans maintenant, temporellement ce n'est pas non plus une souillure ad vitam eternam !

      Pour de Gaulle, bin tu reprends je ne sais plus qui , louant le 18 juin mais pas le 13 mai haha. Mais effectivement peut être qu'il a benéficié d'une arrivé mise sous pression dont il était tenu au courant, mais comme il l'a lui même dit , c'est lui qui a rétablit les libertés individuelle, j'ai du mal à l'imaginer en Caudillo ! (Tu le sens en lisant des mémoires,même si il s'aime beaucoup)
      Disons que la sollicitude des généraux est arrivée à point nommé. Mais il faut se figurer la fin de la IVème aussi, qui fut une période excessivement tendue et délétaire, où les gens s'insultaient sans trop savoir pourquoi, où personne ne trouvait une solution à rien et où aucune figure ou projet semblait émerger réellement, la perte énorme de confiance dans les institutions. Alors c'est certes un peu carictural, mais c'était réellement le climat de l'époque. Et bon de Gaulle a tenu face au Comité du Salut Public, alors certes tu peux arguer en disant que c'était pour conserver le pouvoir, mais dans de pareilles circonstances; l'Assemblée Nationale et le Président du Conseil sous la IVème se seraient fait balayer.


      Après si je dois donner un avis trancher je préfére Pompidou à de Gaulle, à vrai dire je pense que c'est même le président que je préfère. (Tant par son action publique que pour l'homme).
      Mais la vraie rupture entre Pompidou et le Général vient de l'affaire markovic, où des montages de sa femmes dans des "parties fines" circulaient dans le tout Paris. La réaction de de Gaulle fut assez abjecte , il lui dit une phrase du style "Que voulez vous mon pauvre Pompidou, c'est les aléas du pouvoir" et puis surtout "A trop vouloir dîner en ville dans le Tout-Paris, comme aiment le faire les Pompidou, et à y fréquenter trop de monde et de demi-monde, il ne faut pas s'étonner d'y rencontrer tout et n'importe qui"

      Il y a le débat de savoir si c'est le règne des morts sur les vivants ,dans le sens où une constitution votée il y a une certaine époque tire-t-elle encore une légitimité, la question a traversé les états-unis tout le long du XIXème; le débat nous amenerait sur d'autres chemins encore

      Honnêtement je suis assez Finkelkrautien dans l'âme, c'est à dire que je pense que le passé a sa signification , que l'histoire n'a pas débuté avec notre naissance et que notre société, notre système juridique et institutionnelle,notre philosophie, notre langue ne fut pas crée ex nihilo , qu'il faut le comprendre et l'accepter. C'est pour ça que quatre ans sur l'histoire contemporaine je trouve ça trop, surtout que le reste de l'histoire est expédiée au collège, donc vu de manière grossière.
      La par exemple le chantage au référendum aurait son sens, car politiquement, la seule manière de réformer l'Education Nationale serait un réferendum deux mois après l'election, sinon il y aura trop de bloquage, mais bon ça c'est mon côté Philippo-Richelio-Mazarino-Gaullo-Bonaparto réac

      Mais après oui le risque de glisser dans le césarisme est important, c'est pour ça que le référendum est restreint en Allemagne sur certaines questions et est difficile à mettre en place.


      EDITH : Après pour l'Allemagne, il faut aussi se figurer que ce n'est pas seulement dans l'enseignement, mais dans la vie de tous les jours.
      Par exemple ; le nouveau musée de Berlin, qui au début du siècle était bâtie de la manière suivante : ils proposaient pour chaque période exposée d'évoluer dans des pièces reconstituées, c'est à dire Rome dans une villa romaine, l'égypte dans un temple egyptien etc. (par exemple http://de.wikipedia.org/wiki/Neues_M...ischer_Hof.jpg )
      Bref des bombes tombent dessus, 1/3 du Musée irrémidiablement détruit , la DDR décide de reconstruire la pluspart des bâtiments sauf celui-ci, une fois la réunification faite, le projet est confié à un architecte anglais. Que fait-il ? Les parties reconstruites seront modernes dans un style qui n'aurait pas déplu à Albert Speer et les impacts de balles sur les façades seront conservées.

      Escalier ancienne version : http://www.baunetzwissen.de/imgs/9/7...1351a1e0ea.jpg

      Dans nouvelle version es lebe der national sozialismus : http://www.backstein.com/de/architek...lin/6_313.html


      Je suis un fervent partisan de la reconstruction à l'idenditique avec le plus de matériaux d'origines possible, non pas pour le plaisir de reconstruire , mais parce que ce qui a été détruit par la barbarie doit être reconstruite pour montrer que la barbarie n'a pas vaincu.

      Donc si vous voulez ça va au delà du programme d'histoire enfait..


      Après pour la continuité ,bis et Peredhel, c'est un peu plus compliqué que ça, lorsqu'un Etat de facto cesse d'existé, qu'une nouvelle entité le remplace,il faut savoir qui en reprends les dettes, qui en assume les accord internationaux,le cour de monnaie etc(exemple récent avec la dislocation de l'URSS et de la Yougoslavie), pour la RFA cela a posé pas mal de problèmes,notamment avec sa souveraineté limitée jusqu'à 1990. La question se plaçait compte tenue de la barbarie nazi et des évènements dramatiques,la question de la responsabilité fut posée de manière philosophique et de manière juridique. Dès que je retrouve mon cour là dessus je vous en dis plus. (Après la réponse est oui, mais c'est toujours intéréssant de voir comme c'est justifié de manière juridique car le III Reich n'est pas réellement considéré comme un état ,et encore moins comme un état de droit etc.)
      Dernière modification par {Scipius}Spartacus, 09-06-2014, 14h15.

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      • C'est "marrant" ces djihadistes en Irak qui sont prêt à "prendre Bagdad" ; ce sont ceux là même qu'on a équipé pour qu'ils luttent contre Bachar al Assad...

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        • Irak: Washington condamne un massacre de soldats chiites

          L'Etat islamique en Irak et au Levant affirme avoir exécuté 1700 soldats chiites irakiens à Tikrit. L'information n'a pas été confirmée de manière indépendante, mais Washington dénonce une revendication "horrible".

          L'offensive djihadiste dans le nord de l'Irak continue. L'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) affirme avoir exécuté 1700 soldats chiites irakiens à Tikrit, la ville natale de Saddam Hussein récemment conquise. L'information n'a pas été confirmée de manière indépendante, mais Washington a dénoncé cette revendication: "La revendication des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui affirment avoir massacré 1700 chiites membres des forces de l'Armée de l'air irakienne est horrible et traduit la soif de sang de ces terroristes", a fustigé dans un communiqué la porte-parole du Département d'Etat américain Jen Psaki.

          "Notre coupe du monde"


          Vendredi, des tweets qui attribués à l'EIIL revendiquaient le meurtre de 1700 soldats chiites par les jihadistes. Un tweet montrait la tête séparée du corps d'un officier irakien, avec le message suivant: "C'est notre ballon... Il est fait avec la peau 'Coupe du monde'", en référence à la compétition de football qui se déroule actuellement au Brésil.

          Mme Psaki a précisé que les Etats-Unis n'étaient pas en mesure de "confirmer" la revendication de l'EIIL. "Mais l'un des premiers objectifs de l'EIIL est d'instaurer la frayeur dans les coeurs de tous les Irakiens et de semer la division entre les différentes confessions religieuses de sa population", dénonce le communiqué du département d'Etat. "Des terroristes capables de perpétrer des actes aussi abominables sont les ennemis communs des Etats-Unis, de l'Irak et de la communauté internationale", a ajouté Mme Psaki.

          Tikrit compte parmi les vastes territoires conquis en trois jours - mardi, mercredi et jeudi- par les sunnites de l'EIIL. Les jihahistes ont également pris la deuxième ville d'Irak, Mossoul, sa province Ninive (nord), ainsi que d'autres régions de la province de Salaheddine, et des secteurs des provinces de Diyala (est) et de Kirkouk (nord). Dimanche, ils ont pris le contrôle, selon des officiers, de la région d'Al-Adhim à Diyala.

          Selon le Wall Street Journal de dimanche, des pourparlers directs débuteront cependant sous peu entre Téhéran et Washington, pourtant grands rivaux, en vue d'envisager une coopération pour venir en aide à Bagdad.

          Les forces irakiennes ont "repris l'initiative"


          Samedi, les forces de sécurité ont semblé relever la tête, reprenant Ishaqi et Mouatassam, non loin de Bagdad. Et dimanche, elles ont repoussé un assaut d'insurgés sur la ville stratégique de Tal Afar, à 380 km au nord-ouest de Bagdad et à une soixantaine de km de la frontière syrienne, selon des responsables. Dix personnes ont été tuées et 40 blessées dans des bombardements menés sur cette ville par les insurgés qui ont perdu 18 combattants dans l'assaut.

          Le lieutenant-général Qassem Atta, porte-parole du Premier ministre Nouri al-Maliki sur la sécurité, a affirmé que les forces avaient "repris l'initiative" face aux insurgés, évoquant le chiffre de 279 "terroristes" tués au cours des dernières 24 heures. Les forces de sécurité donnent régulièrement des bilans d'insurgés tués particulièrement élevés, impossibles à vérifier de manière indépendante. Les autorités ont par ailleurs annoncé samedi un plan de sécurité pour défendre Bagdad, où un attentat a fait neuf morts dimanche.

          Répondant à l'appel du gouvernement et du grand ayatollah Ali Al-Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d'Irak, des milliers de citoyens se sont portés volontaires pour prendre les armes contre les insurgés.

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          • L'histoire du soldat britannique qui tuait des nazis avec une épée et un arc

            Les soldats nazis attendant sur l'île de Vågsøy, en Norvège, ont d'abord entendu un vrombissement lointain lorsque le bataillon numéro 3 de l'armée britannique a débarqué le 27 décembre 1941. Le bruit venait des cornemuses britanniques. L’un des commandos jouait la Marche des hommes de Cameron. Après s'être brièvement arrêté sur la terre ferme, l’un des soldats anglais a lancé une grenade en direction des Allemands avant de, à la surprise de tous les belligérants, sortir une épée de son fourreau. Il s'est alors mis à hurler, courant en direction des soldats ennemis.

            Ce soldat fou était alors âgé de 35 ans. Le comportement du lieutenant colonel John Malcolm Thorpe Fleming Churchill sur le champ de bataille était à la fois étrange et suicidaire. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, « Mad Jack » a survécu à de multiples explosions, s'est échappé de plusieurs camps de détenus et a capturé plus de 40 Allemands en une nuit avec une simple épée.

            Les exploits de Mad Jack demeurent, encore aujourd’hui, un exemple de romantisme militaire hors du commun. Ses citations, retrouvées ici et là, sont autant de punchlines intemporelles : « Un officier qui va au combat sans son épée n'est pas correctement préparé. » « Je suis persuadé que si vous dites à un Allemand d'une voix forte ce qu'il doit faire, il éclatera en sanglots, dira jawohl et vous obéira avec enthousiasme. » Le Club royal des explorateurs norvégiens a dit de lui qu’il était « l’un des plus grands aventuriers de tous les temps », dans un livre paru en mars dernier.

            On sait peu de choses sur la jeunesse de Churchill. Il est sorti diplômé de l'Académie royale militaire de Sandhurst en 1926 et a été envoyé en Birmanie à l'âge de 20 ans. Il a ensuite passé quelques années à se balader en moto dans toute la région. Lassé par de trop nombreuses années de paix, Churchill a quitté l'armée en 1936 pour devenir rédacteur en chef d'un quotidien de Nairobi, au Kenya, puis mannequin, joueur de cornemuse, et archer dans des films comme Le Voleur de Bagdad et Vive les étudiants. À la fin des années 1930, il s’est pris de passion pour la musique et a fini deuxième d'un concours militaire de joueurs de cornemuse en 1938. Ceci a d'ailleurs provoqué un léger scandale, les Écossais n'ayant pas l'habitude d'être devancés par un Anglais dans ce domaine. L'année suivante, son habileté lui a valu de participer au championnat du monde de tir à l'arc à Oslo.

            L'invasion de la Pologne par les Nazis et l'imminence de la guerre ont poussé Churchill à revenir sur le champ de bataille. L'utilisation de l'arc lui est apparu durant la retraite des alliés vers Dunkerque durant la débâcle de 1940. Ses actes de bravoure et sa maitrise des techniques militaires lui ont vite valu une place de gradé ; quelque temps plus tard, il survivait au tir d'une mitrailleuse pourtant pointée dans sa direction. Alors qu'il observait un bataillon allemand s'avancer vers le village de l'Épinette, Churchill s'est signalé en tuant un sergent nazi grâce aux flèches de son arc.

            En 1941, Churchill a rejoint les commandos britanniques nouvellement formés, avec qui il a participé aux attaques de Scandinavie. Après être sorti indemne de nombreuses batailles, un « expert » britannique en démolition a accidentellement déclenché une bombe à côté de lui, lui envoyant de gros éclats de verre dans le front. Il s'est pourtant très vite remis sur pied et a pu participer à la campagne d'Italie de 1943. Une nuit, il s'est échappé du camp en toute discrétion avec un caporal et a capturé 42 prisonniers, armé d’une simple épée. Ce triomphe lui a valu d'obtenir « l'ordre du Service distingué », distinction militaire de premier plan en Grande-Bretagne.

            En 1944, Churchill a été envoyé en Yougoslavie pour aider les forces de Tito. Il a mené une attaque frontale de grande ampleur afin de s'emparer d'une tour sur l'île de Brač. Après avoir échappé à de nombreuses balles et tirs de mortiers, il a atteint son objectif ; il s’est alors aperçu qu’il était le dernier survivant. Il s'est mis à jouer « Will Ye No Come Back Again ? » à la cornemuse jusqu'à ce que les Allemands l'assomment avec un tir de grenade. Les soldats nazis ont ignoré l'ordre qu’ils avaient reçu de le tuer, parce qu'ils ont pensé que notre homme avait un lien de parenté avec Winston Churchill. En conséquence, ils ont préféré le conduire à Berlin afin de le questionner avec une férocité sans limite.

            À la suite de ça, les Allemands se sont rendus compte de son inutilité manifeste. Après que Churchill a causé quelque trouble en foutant le feu à une voiture SS lors d’un de ses déplacements, il fut expédié au camp de concentration de Sachsenhausen.

            Là-bas, il s'est évidemment échappé, se faufilant sous des barbelés et parcourant à la marche les 200 kilomètres qui le séparaient de la mer Baltique. Il a été rattrapé juste avant d'atteindre le rivage et a de nouveau été envoyé dans un camp, en Italie cette fois. Il s'est de nouveau échappé début 1945, profitant d'une panne d’électricité. Cette fois, il a parcouru plus de 150 kilomètres à pied, se nourrissant de légumes qu'il jugeait comestibles et qu'il faisait cuire dans une boîte de conserve rouillée. Il a finalement croisé un régiment américain à Vérone et a convaincu ses soldats qu'il était bien membre de l'armée britannique.

            Quoique son équipement ait l’air d’un autre temps, il lui a été utile sur le champ de bataille. « L'arc et l'épée sont extrêmement efficaces lorsqu'ils sont utilisés avec soin » déclare l'historien des armes Mike Loades. En se basant sur les images représentant Churchill, Loades suggère qu'il utilisait un arc léger, bien moins puissant que les arcs médiévaux. Mais, comme le dit Loades, « les Allemands de la Seconde Guerre, sans armure, étaient des cibles bien moins bien protégées que les guerriers du Moyen-Âge. Un arc très puissant n’aurait servi à rien. Le sien faisait l’affaire. » La portée d'un arc léger et son utilisation sans bruit étaient de réels atouts.

            Mais Churchill n'utilisait pas cet arc pour faire le moins de bruit possible. C'était même le genre de mec connu pour charger en hurlant « Commando ! » Loades pense que ce comportement avait pour objectif d'intimider ses adversaires, désarçonnés par la charge d'un type vraisemblablement fou. Cette tactique avait malgré tout une efficacité limitée ; porter une épée pouvait s'avérer gênant lors de certains déploiements. « Selon moi, son utilisation de l’épée est avant tout le symbole de son romantisme guerrier » déclare Loades.

            L'auteur reconnaît et admire la bravoure de Churchill. Mais sa survie a peut-être autant à voir avec sa folie pure qu'avec son habileté. Bill Millin, le joueur de cornemuse écossais qui a joué sur les plages de Normandie et qui fut immortalisé dans une scène duJour le plus long, a par la suite rencontré des prisonniers allemands qui lui ont avoué ne pas avoir tiré sur Churchill car celui-ci « avait l’air fou à lier ». La pitié et la confusion de ses adversaires auraient définitivement joué un rôle central dans la survie de Mad Jack.

            Il existe par ailleurs une dimension bien moins réjouissante au regard de la personnalité de Churchill. L’une de ses dernières paroles connues en dit long sur sa mentalité : « Si ces putains de Yankees n'avaient pas débarqué, la guerre aurait pu se poursuivre des années durant. » Comme le dit avec justesse Loades, un détour dans la psyché de Churchill suggère que sa folie n'était pas une simpledonnée marginale allant de pair avec son courage exemplaire. Il était fondamentalement pété.

            « Tuer quelqu'un à l’arc à une époque où tout le monde utilise des armes à feu ne présente pas spécialement d'avantage, déclare Loades. Mais cela constitue la preuve de la curiosité macabre d'un homme ayant profité d'une situation exceptionnelle pour tuer des gens avec des flèches ! Bien entendu, l'ennemi pouvait être tué. Mais je ne suis pas sûr que l'on puisse qualifier son entreprise de réussite. »

            Le comportement psychopathe de Churchill a été mis en sourdine à la fin du conflit. Après 1945, l’artiste a continué de voguer d’aventure en aventure. Il a été vu en Birmanie puis s'est entrainé afin de devenir parachutiste. Il a été impliqué dans plusieurs actions non-violentes et héroïques, notamment lorsqu'il s'est rendu en Palestine pour protéger un convoi médical qui a permis l'évacuation de centaines de médecins juifs au moment des violences ayant abouti sur la création d'Israël.

            Des années plus tard, il a totalement renoncé aux champs de bataille et déménagé en Australie afin d'assouvir sa nouvelle passion pour le surf. Il est rentré en Angleterre quelques années plus tard. Sur sa terre natale, il a créé ses propres planches tout en occupant un poste purement administratif au sein de l'armée nationale. Il a pris sa retraite en 1959, après avoir assez économisé pour passer les 37 années qui lui restaient à vivre sur la Tamise, naviguant avec sa femme et ses enfants – tout en pilotant quelques navires de guerre miniatures durant son temps libre. À la toute fin de sa vie, on l’aurait vu utiliser de nouveau son arc ; personne n’a jamais trop su pourquoi.



            « Mad Jack » est le soldat qui tient une épée, à droite de l'image.

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            • Tellement de répliques de Rambo qui s'accordent à lui, ...... mon héros !
              Dernière modification par ludor, 20-06-2014, 14h06.

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              • J'en avais entendu parler sur internet, c'est quand même assez impressionnant.

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                • Un article sur Isis, l'organisation qui se bat en Irak : http://www.theguardian.com/world/201...s-wealth-power

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                  • Les secrets de la guerre française au Mali

                    Les faits - Avec l’aval des responsables français, Jean-Christophe Notin publie un récit de l'opération Serval, de ses antécédents et de ses suites. On y apprend en particulier que les forces spéciales françaises opèrent désormais parfois dans le sud de la Libye, avec l'accord de Tripoli et l'appui des Etats-Unis.

                    Des colonnes de djihadistes armés s'apprêtent à déferler sur la capitale d'un Etat. Irak, juin 2014 ? Pas seulement : c'était aussi le Mali en janvier 2013. Enfin, pas tout à fait... Car le récit des débuts du conflit malien, tel qu'il avait alors été largement présenté pour justifier l'intervention militaire française est tout simplement faux. « Non, il n'y a jamais eu de colonnes de terroristes déferlant vers Bamako », affirme Jean-Christophe Notin dans un ouvrage qui vient de paraître. «La guerre de la France au Mali» contient son lot de révélations, d'autant plus précieuses que l'auteur a eu accès aux meilleures sources françaises, notamment dans l'armée et les services de renseignement. Et que ses interlocuteurs lui ont, en quelque sorte, donné leur blanc-seing pour qu'il publie ce récit extrêmement complet. Jean-Christophe Notin ne dit pas tout, mais ce qu'il dit a été validé. Et les surprises abondent.

                    «Ce n'est pas sur la foi de preuves concrètes, mais sur un faisceau de présomptions que la France a déclenché l'opération» Serval. «Pas plus que les avions de reconnaissance, aucun satellite français comme américain n'a jamais pris de mouvement massif [de djihadistes - ndlr] en flagrant délit. Jamais un conseiller n'a déposé sur la table les clichés fatidiques». Par ailleurs «ni la DRM (Direction du renseignement militaire), ni la DGSE (Direction générale de sécurité extérieure) n'ont trace d'écoutes de l'un des chefs djihadistes, annonçant sa volonté d'aller prier le lendemain à la mosquée de Mopti». Tout cela est de l'invention, du story-telling comme disent les communicants. Sur la base de renseignement humain et avec une excellente connaissance du terrain, les analystes de la DGSE sont arrivés à la conclusion que «plusieurs centaines de djihadistes étaient massés avec une posture agressive. Sans certitude absolue sur leurs intentions exactes, la DGSE n'assortit son analyse d'aucun constat d'urgence.» C'est au pouvoir politique de juger et c'est lui qui va déclencher les opérations.

                    Les Groupes armés djihadistes (GAD) que l'armée française va être appelée à détruite rassemblent alors «1 500 individus». Ont-ils l'intention de foncer vers la capitale Bamako ? Parmi les responsables français, «peu y croient» alors, même si un raid n'est pas complètement exclu. L'objectif serait plutôt les villes de Mopti et Sévaré, à 450 km de la capitale et l'intention prêtée aux «terroristes» est de provoquer ainsi «une onde de choc qui fera s'effondrer le peu d'Etat qu'il reste à Bamako».

                    Le 11 janvier 2013, François Hollande déclare la guerre, en donnant une liberté d'action jamais vue de mémoire de militaires français. Lors du Conseil de défense qui se tient ce matin-là à l'Elysée, le chef de l'Etat déclare que dans la zone où se trouvent les groupes armés, «vous avez tir libre et j'assume». Jean-Christophe Notin explique le sens de ces mots : «Tir libre, c'est la possibilité pour les militaires français d'ouvrir le feu dès qu'ils ont repérés un véhicule suspect». Et l'auteur de constater que «ce bellicisme étonne» de la part de François Hollande, qui finalement «ressemble moins à Jacques Chirac qu'à Nicolas Sarkozy».

                    L'auteur livre un récit très détaillé des opérations militaires, y compris de celles, volontiers discrètes, du Commandement des opérations spéciales (COS), qui aboutiront à la reconquête du Nord-Mali. L'ouvrage fourmille d'anecdotes. On apprend ainsi que les Américains ont perdu un drone Predator le 9 avril vers Tigharghar et que l'armée française a dû monter un raid héliporté pour aller détruire les restes de l'appareil, afin qu'il ne tombe pas dans de mauvaises mains. Ou que les Français ont eu la surprise de découvrir que certains combattants ennemis étaient complètement drogués, d’où un comportement parfois aberrant. Alors que trois blindés crachent le feu dans leur direction, «l'un d'eux est aperçu s'asseyant paisiblement en tailleur, en pleine mitraille, la Kalachnikov entre les jambes...»

                    Sur l'avant et après Serval, Jean-Christophe Notin révèle également des faits importants. Comme le fait que la DGSE était présente au Sahel depuis 2003, mais pas seulement pour y gérer les affaires d'otages. Elle devait aussi «faire barrage à l'expansion djihadiste». Dans les trois années qui ont précédées l'intervention militaire française, la DGSE «a contribué, en collaboration avec les services régionaux à la "neutralisation" de près de quatre-vingt djihadistes : soit ils ont été arrêtés, soit ils ont été purement et simplement éliminés». Toutefois, la montée en puissance des groupes armés est telle qu’à partir de 2012, la DGSE en vient à considérer que «le Mali est désormais hors de son contrôle». Une opération militaire, à laquelle elle apportera son soutien, devenait alors nécessaire. Les socialistes s'en convainquirent dès leur arrivée au pouvoir en 2012.

                    Le succès de l'opération Serval n'a pas détruit tous les foyers djihadistes au Sahel, tant s'en faut. Jean-Christophe Notin assure que, aujourd'hui, «les forces spéciales françaises opèrent dans le sud-libyen», une région qui sert de refuge aux groupes terroristes. A partir d'Aguellal (Niger), à 70 km à l'est d'Arlit, «une centaine» d'hommes du COS «dotés d'hélicoptères» «tapissent discrètement la frontière avec la Libye pour relever les passages, évaluer les forces concernées. Et, à l'occasion, avec le blanc-seing de Tripoli, elles basculent de l'autre côté de la passe du Salvador», c'est-à-dire en Libye. «L'appui des Etats-Unis et de leurs drones leur est acquis», précise l'auteur.

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                    • Notes sur le “danger présent”

                      (c'est un peu long)

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                      • Très intéressant, mais quand même la déclaration de Poutine (2ème paragraphe) dans ton lien ça tacle sévère !
                        Je me disais bien que l'Opération Serval était trop belle pour ne pas être suivie par d'autres missions.

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                        • J'aime bien le :

                          " Il est bien possible que Poutine n’aime pas Hillary et qu’il soit antiféministe, mais il est tout à fait inattendu, inhabituel de sa part, contre-productif, etc., qu’il expose ainsi ces attitudes qui contribueraient aisément à alimenter sa caricature. "

                          A ce niveau on ne dit pas "antiféministe" mais machiste patenté ! Ceci dit je n'ai pas lu tout l'article mais on sait très bien pourquoi Poutine sort des horreurs pareilles : ça flatte les bas instincts de tous les gagas qui le voient comme le rempart (musclé) du monde libre et conservateur contre l’oppression douce et décadente du grand Satan américain.

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                          • Il y a eu une erreur de traduction dans l'interview: le "ne pas débattre" est en fait "ne pas se chamailler" en référence à une expression russe.
                            http://www.arretsurimages.net/breves...proche-id17532

                            Après Poutine incarne le stéréotype du Russe viril dans les médias: Poutine à la chasse, Poutine humilie un patron en direct, Poutine se bat avec un ours, ça parle et séduit les russes. D'après des russes vivant en france, c'est un peuple éduqué avec une mentalité de paysans y compris chez les classes moyennes citadines qui font de longues migrations hebdomadaires pour passer le week-end à leur datcha.

                            Nous autres français aimons faire de l'ethnocentrisme et critiquer avec une pointe de mépris les peuples qui n'atteignent pas notre raffinement à moins que ce soit notre suffisance.

                            L'interview de Poutine m'a beaucoup fait rire, TF1 présente une vidéo tronquée comme la version intégrale, Elkabach lance des attaques personnelles sans intérêts. Finalement c'est Poutine lui même qui pose les questions les plus intéressantes en lançant des perches sur l'indépendance, la souveraineté de la France membre de l'OTAN, le général de Gaulle, etc.

                            La politique étrangère russe est pourtant un modèle de pragmatisme, contrairement aux occidentaux ils sont près à discuter de tout, à faire des compromis si on leur fait des propositions qui ne vont pas à l'encontre de leurs intérêts, quitte à être diabolisés sur la place publique. La crise des missiles de Cuba est bon exemple, qui se souvient des missiles américains installés en turquie?

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                            • Envoyé par Brune Voir le message
                              Après Poutine incarne le stéréotype du Russe viril dans les médias: Poutine à la chasse, Poutine humilie un patron en direct, Poutine se bat avec un ours, ça parle et séduit les russes. D'après des russes vivant en france, c'est un peuple éduqué avec une mentalité de paysans y compris chez les classes moyennes citadines qui font de longues migrations hebdomadaires pour passer le week-end à leur datcha.
                              C'est sans doute un peu vrai mais sûrement aussi un peu réducteur.

                              D'ailleurs les Zemmour et Poutine qui pensent que, en gros, pour les milieux prolétaires et paysans l'homosexualité c'est une idée décadente des élites mondialisées ont tort selon moi, sur ce chapitre comme sur beaucoup d'autres, et c'est d'avantage la preuve de leur propre mépris (pour Zemmour en tout cas) pour les classes populaires qu'autre chose. J'ai vu hier le documentaire Les Invisibles sur des homosexuels et bisexuels nés dans l'entre-deux-guerres et ça montre bien à quel point les clivages sur ce sujet ne se résument pas à riches/pauvres (l'un des plus mal dans sa peau étant issus d'une famille très aisée) mais beaucoup plus à des questions villes/campagnes (les milieux ruraux semblant étrangement* plus tolérants) et homogénéité du groupe (en gros là où des institutions structurées se chargent d'organiser la vie comme l’Église ou le PCF l'ont fait on réprime les déviances alors qu'ailleurs on les acceptent).
                              Il y a vraiment une erreur de diagnostique de la classe politique (à mon avis) sur le rapport des classes populaires au "libéralisme" (au sens américain) ou au conservatisme. En France, comme en Russie ou aux États Unis (même si c'est très différent dans ces trois pays).

                              * (edit) Cet "étrangement" est à interpréter comme une preuve de mépris de ma part pour ces milieux dont je suis pourtant partiellement issu...

                              Envoyé par Brune Voir le message
                              Nous autres français aimons faire de l'ethnocentrisme et critiquer avec une pointe de mépris les peuples qui n'atteignent pas notre raffinement à moins que ce soit notre suffisance.
                              Bah c'est normal non ? Si on était pas parfaits ça se saurait...

                              Envoyé par Brune Voir le message
                              La politique étrangère russe est pourtant un modèle de pragmatisme, contrairement aux occidentaux ils sont près à discuter de tout, à faire des compromis si on leur fait des propositions qui ne vont pas à l'encontre de leurs intérêts, quitte à être diabolisés sur la place publique.
                              C'est l'essence de la diplomatie telle qu'elle se pratiquait. Mais pour le coup de la place publique : ne pas oublier que Vladimir n'a pas de compte à rendre aux électeurs, ça pèse aussi dans la balance et ça permet plus facilement de se laisser diaboliser quand on contrôle les médias russes et quand on achète les voix (et je ne prétends pas savoir si Poutine est soutenu ou non par une majorité de russes, c'est bien possible qu'il le soit, mais il s'arrange très bien pour qu'on ne sache pas si c'est 65%, 50%, 45%... ou beaucoup moins) !

                              Envoyé par Brune Voir le message
                              La crise des missiles de Cuba est bon exemple, qui se souvient des missiles américains installés en turquie?
                              Moâ !

                              En bonus, Poutine qui rit (et ça fait peur) :

                              Dernière modification par Peredhel, 24-06-2014, 20h24.

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                              • Poutine qui rit (et ça fait peur)
                                Et Obama, sont allure de Dandy cool alors qu'il installe des missiles partout et qu'il balance des drones tueurs tous les jours sur des paysans afghans, il fait pas peur ?

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