Vous avez pas l'impression de vous enfoncer dans une discussion un brin stérile ?

Messieurs, avant que la situation ne dégénère, je me permets de vous rappeler que la première règle du débat est le respect de son interlocuteur : cela veut dire pas d'insultes, mais aussi pas trop d'ironie sarcastique à la limite du troll. Merci de votre compréhension, je compte sur vous.

Je regardais ça d'un air amusé et détendu (comme j'aime le faire sur les questions à tendance ésothérique), et à 9'40 ça m'a quand même fait sourire...

Puisqu'apparemment le message d'Alexandre le Grand ci-dessus n'a pas apaisé les tensions, je ferme le sujet pour une durée encore indéfinie, en tout cas le temps que les esprits se calment.

Ceci est un blog.



Intéressant d'évaluer les perspectives actuelles d'une éventuelle survie possible.

Le sujet est réouvert. Merci de ne pas renchérir sur les discussions d'hier ou le sujet sera fermé définitivement et des sanctions seront prises.

Baisse du budget : «Ce sera sans nous» avertissent les chefs d'état-majors
Dans une démarche rarissime, les quatre chefs d’états-majors (Armées, Terre, Air, Marine) font savoir qu'en cas de baisse des crédits militaires, ils pourraient déposer leurs képis et leurs casquettes.

(Article paru dans sur lopinion.fr, pour les abonnés, hier soir et dans L'Opinion du jour)

Un témoin les a vus « calmes, raisonnés et sereins », mais « déterminés ». Les quatre chefs d’états-majors (Armées, Terre, Air, Marine) n’entendent pas avaler une nouvelle réduction du budget de la défense, réclamée par Bercy dans le cadre du plan d’économies de 50 milliards d’euros. « Ce sera sans nous », ont assuré au moins deux des quatre hauts gradés, sachant que le troisième est sur le départ. Et le quatrième, « très grognon », pourrait lui aussi poser sa casquette… Les quatre hommes – les généraux Pierre de Villiers (chef d’état-major des armées), Denis Mercier (air), Bertrand Ract-Madoux (terre) et l’amiral Bernard Rogel – se sont vus le mardi 13 mai à 17 heures, lors d’une réunion du Comité des chefs d’état-major (Cocem) qui s’est tenu à l’îlot Saint-Germain à Paris. Selon un proche du dossier, une vingtaine d’autres officiers généraux – dont de nombreux quatre étoiles – ont fait part de la même détermination. Du jamais vu, même s’il y a un fossé entre une menace de démission et une démission effective.

Le président de la République, chef des Armées, en a été informé dès le lendemain, mercredi 14 mai. Depuis lors, le secrétaire général de l’Elysée Jean-Pierre Jouyet, peu familier de ces dossiers, s’est saisi du problème et consulte beaucoup. L’Elysée semble avoir compris que l’affaire était sérieuse – « ce n’est pas pour rire » confie une source – et qu’une parole présidentielle, la seule qui compte vraiment en la matière, était attendue par la communauté de défense.

Qu’on ne s’y trompe pas : même s’ils désapprouvent farouchement une nouvelle réduction des moyens et des ambitions militaires de la France, les chefs d’états-majors ne contestent pas au pouvoir politique élu le droit de prendre une telle décision. Tous ces officiers sont républicains et l’ont prouvé à maintes reprises. Ils jouissent de la confiance du gouvernement : Pierre de Villiers vient même d’être nommé chef d’état-major des armées, le 15 février. Le problème n’est pas là : ils estiment, à raison, qu’une nouvelle baisse des crédits remettrait en cause les arbitrages de l’an dernier, formalisés dans un Livre blanc, et la Loi de programmation militaire votée par le Parlement en décembre 2013, il y a moins de six mois.

Après avoir participé à l’élaboration de ces deux textes, les chefs d’états-majors considèrent s’être engagés personnellement auprès de leurs troupes et de leurs subordonnés pour les convaincre, non sans mal, d’accepter les nouvelles réductions de format et de budget. Depuis des mois, ils font la tournée des garnisons, pour porter la bonne parole dans un climat morose, assurant aux militaires que cette fois-ci, les promesses seraient tenues. « On a donné notre parole » expliquent-ils. Ils ne veulent pas se trahir, d’autant qu’ils savent que leur légitimité serait immanquablement mise en cause par la troupe.

Il ne s’agit pas non plus d’une fronde contre le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Bien au contraire. Les chefs militaires savent combien, en 2013, celui-ci s’est battu pour obtenir des arbitrages de l’Elysée favorables à la Défense contre les projets de Bercy et de Matignon. Dans le contexte politique et budgétaire d’alors, les décisions de l’an dernier sont « certes, les pires depuis de nombreuses années, mais dans le même temps, les moins mauvaises que l’on pouvait espérer » nous confie un général cinq étoiles. A la base, Jean-Yves Le Drian est un ministre populaire, qui passe bien dans la troupe, où l’on apprécie qu’il ait mouillé sa chemise pour tenter de régler le problème du paiement aléatoire des soldes.

Selon nos informations, Jean-Yves Le Drian n’aurait pas été mis dans la boucle des premières réunions entre Bercy et Matignon. Le ministère du Budget réclamerait une réduction des crédits de la défense d’au moins six milliards sur trois ans, certains évoquant même 9 milliards avec la suppression des recettes exceptionnelles. Un coup de rabot de 7 % environ sur un budget de plus de 31 milliards d’euros. Bercy reformule ainsi le « modèle Z », qu’il souhaitait imposer fin 2012 lors de la préparation du Livre blanc, avant que l’Elysée ne retoque cette idée en mars 2013, la jugeant incompatible avec les ambitions stratégiques de la France. Mais Bercy ne renonce jamais et s’emploie à obtenir le soutien de l’Hôtel Matignon, où Manuel Valls n’a pas de conseiller Défense à son cabinet.

Le Premier ministre est resté très flou, lors de son interview du 16 mai à Europe 1 : « La loi de programmation militaire reste totalement valable » mais « ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas y avoir ici ou là des ajustements », a-t-il avancé. «C’est un peu tout et son contraire » juge un proche du dossier. Le 17 mai, une réunion à l’Elysée entre François Hollande et Manuel Valls, n’aurait débouché sur aucun arbitrage.

Après la sortie, le 11 mai, du député UMP Xavier Bertrand, dénonçant une baisse des crédits militaires, puis les propos ambigus et peu rassurants du ministre des Finances Michel Sapin et ceux du chef du gouvernement, Jean-Yves Le Drian semble avoir été personnellement « affecté » voire « déstabilisé », selon des témoins. Très impliqué dans les dossiers internationaux, il serait reparti à l’offensive pour son budget, avec un goût amer dans la bouche. On se souvient du rôle important qu’il a joué dans la nomination de Manuel Valls à Matignon, ne serait-ce qu’en refusant le poste que lui proposait le chef de l’Etat, dont il est l’un des plus proches depuis plus de trente ans.

Dans le même temps, les grands patrons de l’armement (Airbus, Dassault, DCNS, MBDA, Nexter, Safran, Thales) ont mis en garde l’Elysée des conséquences « dramatiques » que de nouvelles coupes budgétaires auraient sur leurs activités et l’emploi, sachant avoir un allié important en Arnaud Montebourg. Les milieux parlementaires, notamment les deux présidents des commissions de la défense de l’Assemblée et du Sénat, Patricia Adam et Jean-Louis Carrère, sont montés au créneau. Tous ont expliqué à l’Elysée que l’on était « au bord de la rupture ». Un proche du dossier explique : « On veut être certain que le Président est bien informé de la gravité de la situation : dans le contexte politique actuel, est-il prêt à assumer la démission de ses chefs d’états-majors ? »

La grande muette l'est décidément de moins en moins. J'étais déjà très surpris de la récente lettre (devenue tribune) du ministre de la défense.

Obama met en garde contre les "aventures militaires" précipitées

Je ne sais pas si c'est de la géopolitique, et sans doute tout le monde s'en fiche à part moi, mais la Lituanie va rejoindre l'euro!

http://www.lemonde.fr/europe/article...1859_3214.html

Je précise, avant que Faras vienne faire du gros troll anti-UE et qu'on m'accuse de mettre sur le tapis un sujet hautement polémique, que j'ai fait un stage de 4 mois en Lituanie, et que j'ai gardé de multiples liens avec ce petit pays peu connu.

Faudra que je pense à liquider mes litas avant janvier ...

Auraient-ils peur que Poutine leur fasse le même coup que pour la Crimée (je plaisante mais il est vrai que la Russie doit leur faire un peu plus peur maintenant) ? Au moins il aura servi à renforcer le lien entre les pays limitrophes de la Russie avec l'UE, et à précipiter leur entrée dans notre union !

Oui mais une entrée dans un truc pareil ça se prépare avec énormément d'effort et de temps. Je pense d'ailleurs que vu les contraintes de l'euro (qui tout de même a aussi certains avantages) et les problèmes liés à la crise je ne suis pas sûr qu'il soit très malin d'intégrer l'Europe de l'Est dans la monnaie unique de façon "précipitée", à la fois de la part de la zone mais aussi du pays adhérent.

Pour le cas lituanien, je ne peux absolument rien dire puisque je ne sais RIEN sur ce pays (à part l'histoire avec Jagellon mais ça c'est un peu vieux).

L'année dernière ils étaient déjà persuadés que Poutine les aurait bouffé depuis des années s'ils n'étaient pas dans l'Otan et l'UE. Inutile de dire qu'après les évènements d’Ukraine, le régime russe a encore moins la côte...

Mais effectivement la volonté d'entrer dans l'euro est antérieure. il ne faut pas oublier que la Lituanie est dans l'UE depuis 2004. L'euro, c'est comme Schengen : théoriquement, les nouveaux entrants doivent y adhérer, s'ils remplissent les critères. La candidature de la Lituanie avait déjà été refusée il y a quelques années, pour cause d'inflation trop élevée. Ce coup-ci c'est la bonne!
La Lituanie est d'ailleurs le dernier pays balte à entrer dans la zone euro : l'Estonie y est depuis 2011, la Lettonie depuis cette année.

Et bien, je pensais pas qu'ils allaient y entrer si vite...


Quand à l'euro, si les avantages sont en effet réels, mais les contraintes (Friedman doit se frotter les mains dans sa tombe)... Je me demandes bien qui a pu faire les frais des "réformes" dont il est question dans l'article... Sauf si celle-ci ont étés authentiquement aussi bénéfiques que le laisse supposer l'article (C'est vraiment dommage que ce point ne soit pas du tout approfondi dans cet article).

Bah, pour faire baisser l'inflation, y a pas 36 réformes : il faut augmenter les taux d'intérêt c'est tout. Et éviter les bulles.
Ils ont aussi mis de l'ordre dans leurs banques, dont certaines n'étaient pas très solides, voire engagées dans des opérations douteuses.

Il n'y a pas eu de "casse sociale", si c'est ce à quoi tu penses, pour la bonne et simple raison que la Lituanie, comme presque tous les pays d'Europe de l'Est, était déjà un pays très libéral avant l'entrée dans l'UE. C'est plutôt les directives et encore plus le droit européen qui protègent les salariés là-bas que l'inverse.

Après, il faut bien avoir en tête que c'est le choix des populations, qui votent soit pour des partis conservateurs ou libéraux (cf Pologne où la gauche a été quasiment rayée de la carte électorale), soit pour des socio-démocrates version très light.

Une anecdote révélatrice : en Lituanie il y a un taux unique d'impôt sur le revenu, comme en Russie. A ce stade, ce n'est même plus Friedman, qui admettait la possibilité d'une progressivité de cet impôt, c'est du Hayek. Le parti social-démocrate gagne les élections et promet la progessivité. J'interroge un jour un haut responsable du ministère des finances pour l'ambassade, et je lui demande où en est la progressivité. Il me répond "on va exempter les plus pauvres, comme ça l'impôt sera progressif : il y aura ceux qui le paient et ceux qui ne le paient pas". J'en suis resté baba...