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  • Envoyé par Godwinsson Voir le message
    La Turquie c'est compliqué, je crois que Erdogan avait marmonné quelque chose qui avait presque l'air d'une vague prise en compte que ce qu'ils avaient fait aux Arméniens était quelque chose de plus qu'un simple crime de guerre.
    C'était (si je ne me trompe pas) une des conditions pour rentrer dans l'UE.

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    • En effet, mais c'est jamais allé plus loin que ça. Et du peu de la population turque que j'ai pu rencontrer m'est ressorti l'impression que une partie de la société turque a encore beaucoup de mal avec la gestion de la mémoire de cet épisode.

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      • Envoyé par Godwinsson Voir le message
        En effet, mais c'est jamais allé plus loin que ça. Et du peu de la population turque que j'ai pu rencontrer m'est ressorti l'impression que une partie de la société turque a encore beaucoup de mal avec la gestion de la mémoire de cet épisode.
        La reconnaissance du génocide rejoint à mon avis un problème plus vaste en Turquie : les minorités, longtemps opprimées et effacées.

        Pour moi, le problème est le suivant : si un président turc vient à reconnaître le génocide des Arméniens, les autres minorités en Turquie, dont les Kurdes, vont se jeter sur la brèche pour exiger leur part de reconnaissance.
        Mais si "l'aveu" ne se fait pas (on va bientôt célébrer le centenaire de la PGM, il me semble certain que la question du génocide des Arméniens va ressurgir), la contestation va croître contre le pouvoir présidentiel, et le conflit kurde ne se désamorcera pas de sitôt.

        EDIT : Je viens de vérifier, la seule langue officielle en Turquie est le turc. Pas de kurde, d'iranien ou quoi que ce soit d'autre. Ca rejoint ce que je disais sur l'oppression des minorités.
        Dernière modification par Lord Perhaps On The Roof, 06-06-2014, 20h23.

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        • Envoyé par Faras Voir le message
          Moi je vais être franc, ca me les brise. J'en ai marre que l'histoire de France commence en 1914, sinon en 1939. J'attends toujours des commémorations dignes de ce nom pour Austerlizt (Ah mais oui selon taubilol on peut pas, parce que Napy était un sale esclavagiste nazi) et pour Bouvines, une des batailles les plus importantes pour l'histoire de notre pays. De même, pourquoi on peut pas fêter le bicentenaire de la campagne de France ? Mais non au lieu de ça, c'est perpétuellement chaque année la même rengaine et c'est lourd de chez lourd.
          Je sais pas dans quelle mesure c'est du troll mais bon comme ça m'énerve un peu :
          - Déjà on célèbre des armistices (45 et 18) en règle générale, pas une bataille. D'accord là on parle beaucoup du centenaire du déclenchement de la Ière Guerre Mondiale mais c'est parce que la popularité présidentielle visite les abysses. En temps normal on célèbre l'armistice et surtout quand c'est l'ennemi qui perd et pas nous (on célèbre pas trop 1940 bizarrement ).
          - Bouvine, sans dire que l'impact sur l'Histoire de France est nul, c'est un victoire capétienne sur les Plantagenêts et les Welfs, pas une victoire française. Bon tu vas sans doute m'expliquer pourquoi j'ai tort mais n'empêche que si c'est le cas j'aimerais au moins savoir...
          - Oui Napoléon c'était un dictateur, on peut penser que c'était un grand homme si tu veux, qu'il avait une idée de la France et pas seulement de sa propre grandeur pourquoi pas, n'empêche que célébrer ses victoires ça serait d'assez mauvais goût je trouve. Commémorer à la limite, mais diplomatiquement est-ce une bonne idée de rappeler qu'on a écrasé la Russie, l'Allemagne et l'Autriche, pillé l'Espagne et l'Italie et fait trembler l'Angleterre ? Voyons...

          Envoyé par Aaltar Voir le message
          Bah Faras, tu sais bien que l'Histoire n'est qu'un outil qui permet de mettre en relief de courants de pensée et rien d'autre.
          Oui enfin non. Que l'Histoire soit instrumentalisé ça n'est pas nouveau mais ça n'est pas la même chose que ce que tu nous sors là !

          Envoyé par Aaltar Voir le message
          Il n'y a qu'à voir comment l'histoire est enseignée au collège : tu passes pratiquement un trimestre sur la révolution française et une semaine grand max sur l'Empire.
          En terme de portée historique ça s'explique. Napoléon c'est dans la continuité de la révolution, je ne pense pas qu'on puisse saisir l'impact de Napoléon sans saisir la Révolution, et c'est une période bien plus compliqué je trouve.

          Envoyé par Aaltar Voir le message
          Pire encore, l'Histoire est dépeinte avec un prisme déformé : on a fait de la révolution française une sorte de grand élan prolétaire avec pour mise en perspective le soulèvement populaire qui luttait alors pour ses valeurs ; sauf qu'en réalité, la révolution française est une révolution "de droite" avec l'arrivé du droit du sol, de la possession et si effectivement l'élan fut populaire la finalité elle se retrouve bien loin des optiques "gauchistes" mise en avant durant la scolarité.
          Vu que les notions de "droite" et de "gauche" en France naissent de l’opposition entre les partisans d'une monarchie forte et ceux d'un parlement fort, supposer la révolution comme étant "de droite" c'est assez drôle. C'est assez amusant ta réflexion, dans le mémoire que je fais la mairie (de droite) de Vannes accusait déjà les enseignants du public (forcément de gauche comparé aux enseignants "apolitiques" des écoles privés) "d'endoctriner les jeunes".
          Plus sérieusement : la propriété foncière et la "possession" n'a pas attendu la Révolution pour exister. La France monarchique c'était pas le collectivisme. Je ne suis pas spécialiste et ceux-ci se déchirent encore sur la signification à donner à la Révolution mais si il y a un élan populaire (mais pas seulement) il est clair qu'il y a de nombreux intérêts qui s'affrontent et ce ne sont pas ceux des classes les plus populaires qui l'emportent au final (même si ce sont celles-là aussi qui ont poussées à la Terreur que tu récuse). Reste que faire de la Révolution un "moment réactionnaire" (si c'est bien ce que tu veux dire) c'est un chouilla exagéré (à ce niveau Napoléon est d'ailleurs un meilleur candidat).

          Envoyé par Aaltar Voir le message
          L'Empire ? Mais l'Empire c'est le mal, c'est quelque chose qu'on tend même à gommer le plus possible et comme tu l'as dit, Napoléon n'était qu'un nazi sanguinaire ; quid de l'organisation mise ne place sous l'empire et toujours en vigueur de nos jours ? On ne sait pas.
          Avec en moyenne un ouvrage par jour consacré à Napoléon je vois mal comment on peut défendre l'idée que l'on tend à "gommer le plus possible" l'Empire.

          Envoyé par Aaltar Voir le message
          Et on pourrait aller encore plus loin, les gentils gaulois face aux vilains romains ; alors que la civilisation européenne est née de l'organisation amenée à l'époque... mais l'empire c'est mal.
          Oui bon ça c'est Astérix et la IIIe République, pour le coup tu peux difficilement accuser l'école d'aujourd'hui de faire du prosélytisme en faveur des gaulois. Même si ça me fait penser à ça (je viens de Bretagne et je partage l'aversion de Faras pour les régionalistes) :

          [YOUTUBE]https://www.youtube.com/watch?v=SX0KBls7bto[/YOUTUBE]

          Envoyé par Aaltar Voir le message
          Même le roi soleil est soumis à la controverse, on met en place une sorte de dichotomie à d'un coté encenser l'aspect éclairé qu'il a incarné et de l'autre coté on répugne à vanter les mérites d'un roi puisqu'il faut combattre l'idée de monarchie.
          Bah ouais ! En tant qu'anti-monarchiste forcené j'assume tout à fait qu'on puisse faire ça ! (sunglasses agains the sun-king)

          Envoyé par Aaltar Voir le message
          Notre passé colonial est essentiellement tourné vers l'esclavagisme alors qu'il y a surement d'autres enseignements en tirer sans forcément passer notre temps à expier, expier et expier encore ; c'est contre-productif.
          Oui je propose une motion pour valoriser les aspects positifs du colonialisme ce sera sûrement plus productif que d'expier, d'expier et d'expier,... ah non zut ça a déjà été fait !

          Envoyé par Blackadder Voir le message
          Y a eu aussi des articles sur les viols de masse à Berlin en 1945. Mais on n'en parle pas trop parce qu'Allemands en 45 = méchants, et Russes à la même période = gentils. Ou plus exactement, même les historiens ont parfois du mal à expliquer que oui, les nazis étaient de parfaits salauds mais que les soviétiques se sont conduits à peu près pareil, camps d'extermination en moins, lors de l'invasion du IIIe Reich, et que non, ça n'amoindrit pas l'horreur des crimes nazis pour autant.
          Tout à fait. C'est assez drôle : ce sont toujours les mêmes qui vilipendent les bisounours qui veulent voir la guerre en terme de morale qui attaquent certains pays sur leur comportement franchement immoral. Ceci dit ça n'empêche pas qu'il faille en parler (comme pour tout crime de guerre) et que je trouve également dommage qu'on minimise à ce point le rôle de l'URSS sur les grandes chaînes de télévision (à les entendre les USA ont gagnés la guerre à eux tous seuls).

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          • .La Vème République est presque une Monarchie alors .

            Envoyé par Godwinsson Voir le message
            La Turquie c'est compliqué, je crois que Erdogan avait marmonné quelque chose qui avait presque l'air d'une vague prise en compte que ce qu'ils avaient fait aux Arméniens était quelque chose de plus qu'un simple crime de guerre.

            Le Japon, ça dépend de la majorité au pouvoir (Même si même dans les "meilleurs" des cas, on est loin d'excuses du niveau de l'Allemagne). Là, comme c'est les nationalistes soft qui sont au pouvoir, les différentes peuplades asiatiques et les européens victimes des actes de barbarie japonais ne sont pas près de se voir le bout d'une excuse...

            Quasiment toutes les armées de la Seconde Guerre Mondiale ont eu des problèmes de viols massifs: Les Allemands en Europe de l'Est, Alliés en France et en Italie, Russes en Prusse Orientale et en Allemagne... Rien d'anormal que ces épisodes ont étés passés sous silence, ça cassait totalement l'image de "guerre juste".
            Les alliés ont quand même du le faire moins que les Allemands qui avaient une idéologie raciste et les Russes qui le faisaient par vengeance .

            Je crois que les français n' ont rien fait dans la SGM , enfin c' est normal on est pas resté assez longtemps .
            Dernière modification par ALG, 06-06-2014, 22h10. Motif: Double post, comme d'hab.

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            • Envoyé par Xehanort
              Les alliés ont quand même du le faire moins que les Allemands qui avaient une idéologie raciste et les Russes qui le faisaient par vengeance .
              Si tu savais à quel point le programme scolaire allemand fait gaffe avec la question du nazisme ... Je pense que ce sont les plus prévenus dans le genre, bien plus que nous par exemple.

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              • Vu que les notions de "droite" et de "gauche" en France naissent de l’opposition entre les partisans d'une monarchie forte et ceux d'un parlement fort, supposer la révolution comme étant "de droite" c'est assez drôle.
                C'est pourquoi les termes jacobin et girondin sont bien plus pertinents à mes yeux en dépassant la notion droite/gauche, alors même que je ne suis pas expert !

                Ceci dit ça n'empêche pas qu'il faille en parler (comme pour tout crime de guerre) et que je trouve également dommage qu'on minimise à ce point le rôle de l'URSS sur les grandes chaînes de télévision (à les entendre les USA ont gagnés la guerre à eux tous seuls).
                Rien d'étonnant, j'ai constaté que la plupart des personnes oubliaient que la Grande Armée à l'invasion de la Russie était à environ 50% d'autres nationalités: la mémoire, historique particulièrement, est très sélective dans l'imaginaire populaire comme dans les milieux politiques/médiatiques.

                Sur Louis XIV :
                Pour le coup, je dirais que simplement que tout les chefs d’État de l'histoire, par extension toute personne de responsabilité, à fait de belles saloperies ou de belles conneries, mais que bien souvent, on en oublie le contexte, et que ça rejoint la mémoire sélective... (oui ça fait répétition mais je suis pas inspiré).
                Dernière modification par lombrenoire, 06-06-2014, 22h03.

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                • @Xenahort: Je n'affirmerais rien au sujet de la proportion des viols selon l'armée, car j'en sais trop rien. Chez les alliées, c'était peut-être moins "massif" (moins de viols de groupe).

                  Après, que les français n'ont rien fait est une constatation exagérée (Bien que je sois friand de blagues sur la supposée tendance à capituler au premier pet de mouche de l'armée française). La Campagne de France a tout de même duré deux mois (environ), il y'a des épisodes en Afrique du Nord et de nombreuses divisions françaises (En partie des troupes coloniales, je l'admet) ont combattu en Italie, en France (Normandie ET Provence) ainsi qu'en Allemagne. Si un engagement simili-massif intervient que en fin de guerre (1ère Armée constituée en 44/45), après la libération du territoire français, il y'a eu u n engagement notable auparavant (Et mà, je parle que de l'armée de terre).

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                  • Envoyé par lombrenoire Voir le message
                    C'est pourquoi les termes jacobin et girondin sont bien plus pertinents à mes yeux en dépassant la notion droite/gauche, alors même que je ne suis pas expert !
                    Les jacobins et les girondins c'est encore autre chose puisque les deux étaient favorables à un parlement fort. Sans compter que les girondins s'opposent aux montagnards, le terme "jacobin" désignant une partie seulement d'entre eux (ainsi qu'un club de réflexion) et changeant de signification au cours de la Révolution. Même à ce niveau jacobins et montagnards ne sauraient englober l'ensemble des tendances révolutionnaires (le club des cordeliers par exemple se veut représentant des tendances plus radicales du petit peuple).

                    Envoyé par lombrenoire Voir le message
                    Rien d'étonnant, j'ai constaté que la plupart des personnes oubliaient que la Grande Armée à l'invasion de la Russie était à environ 50% d'autres nationalités: la mémoire, historique particulièrement, est très sélective dans l'imaginaire populaire comme dans les milieux politiques/médiatiques.
                    Ça c'est clair, même si ça se comprend même sans prendre en compte les tensions liés au questions diplomatiques, malgré le rôle de l'URSS dans la WWII elle n'a jamais libérée la France (sauf indirectement) quant à la Grande Armée l'impulsion est française, le détail (les soldats) compte moins. Déjà savoir ce qu'est la Grande Armée sans s'intéresser particulièrement à l'Histoire c'est bien.

                    Envoyé par lombrenoire Voir le message
                    Sur Louis XIV :
                    Pour le coup, je dirais que simplement que tout les chefs d’État de l'histoire, par extension toute personne de responsabilité, à fait de belles saloperies ou de belles conneries, mais que bien souvent, on en oublie le contexte, et que ça rejoint la mémoire sélective... (oui ça fait répétition mais je suis pas inspiré).
                    Ça je suis d'accord, en soi la pression fiscale désastreuse sur les campagnes et l'esclavage dans les Antilles si c'est condamnable à nos yeux ça ne l'était guère à l'époque, c'est la légitimité de Louis que je conteste (et donc du coup la question de commémorer ses victoires et ses accomplissements) pas ses actions. Un monarque ne représente que lui-même (et Louis XIV "Nec pluribus impar" en particulier) pas la nation, c'est tout.

                    Envoyé par Godwinsson Voir le message
                    Après, que les français n'ont rien fait est une constatation exagérée (bien que je sois friand de blagues sur la supposée tendance à capituler au premier pet de mouche de l'armée française). La Campagne de France a tout de même duré deux mois (environ), il y a des épisodes en Afrique du Nord et de nombreuses divisions françaises (en partie des troupes coloniales, je l'admet) ont combattu en Italie, en France (Normandie ET Provence) ainsi qu'en Allemagne. Si un engagement simili-massif intervient que en fin de guerre (1ère Armée constituée en 44/45), après la libération du territoire français, il y a eu un engagement notable auparavant (et là je ne parle que de l'armée de terre).
                    Oui je suis assez d'accord, au lycée j'étais resté sur l'impression que le statut de "vainqueur de la guerre" de la France n'était qu'un coup de force diplomatique, alors qu'en réalité, même si c'est aussi ça, ça n'est pas entièrement usurpé loin de là.

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                    • Envoyé par Peredhel Voir le message
                      Oui je suis assez d'accord, au lycée j'étais resté sur l'impression que le statut de "vainqueur de la guerre" de la France n'était qu'un coup de force diplomatique, alors qu'en réalité, même si c'est aussi ça, ça n'est pas entièrement usurpé loin de là.
                      Je sais bien que les FFI ont sauvé l' honneur en aidant les alliés partout ou ils le pouvaient , si je me trompe pas ils ont retenues Rommel s semaines en 42 ce qui a laissé le temps a Mongomery de préparer la bataille de El Alamein qui est pour moi aussi décisif que celle de Stalingrad .

                      Sinon de Gaulle a surtout passé le plus clair de son temps a se battre contre les Anglais et Surtout les Américains , Roosevelt prenait de Gaulle pour un apprentie dictateur et il s' est acharnée a miser sur des perdants comme Darlan et Giraud , quant a Churchill disons qu' il aimait et haïssait le général c' est bien expliqué dans le bouquin : De Gaulle Et Churchill ; La Mesentente Cordiale .
                      Dernière modification par Xehanort, 07-06-2014, 10h37.

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                      • Envoyé par Peredhel Voir le message
                        Ça je suis d'accord, en soi la pression fiscale désastreuse sur les campagnes et l'esclavage dans les Antilles si c'est condamnable à nos yeux ça ne l'était guère à l'époque, c'est la légitimité de Louis que je conteste (et donc du coup la question de commémorer ses victoires et ses accomplissements) pas ses actions. Un monarque ne représente que lui-même (et Louis XIV "Nec pluribus impar" en particulier) pas la nation, c'est tout.
                        Va dire ça à Richelieu et Louis XIII qui ont empêché que la France devienne un satellite de l'Empire des Habsburg..

                        Je ne suis pas sur qu'on parlerait de "Nation" si les Capétiens (Notamment Philippe le Bel et ses légistes)n'avaient pas lutté contre l'Eglise et les Grands du Royaume au moyen-âge.
                        Je ne suis pas sur qu'on parlerait de "Nation" si on avait pas instauré la loi salique pour éviter que la dévolution de la couronne échouat à un Anglais.
                        Je ne suis pas sur qu'on parlerait de "Nation" si Henri IV n'avait pas su restaurer un semblant de paix dans un pays déchiré par les conflits protestants/catholiques, les monarchomaques (toute la clique des Guises qui cherchait le soutient de l'Espagne) et les malcontents.


                        Les Roi ont fasçoné l'histoire de France, et ont toujours représenté le Royaume donc la France. Les populations ont toujours été attachée à leur Roi( la vraie rupture vient de Varenne) et l'ont toujours considéré comme l'émanation du Royaume, d'où l'inviolabilité de sa Personne.

                        Ne pas leur rendre hommage à eux et à leur action c'est pour ignorer à peu près 1500 ans d'histoire de France, et enfait ignorer ce qui a en grande parti façonné notre pays.

                        Après effectivement oui, la Révolution a parlé du Peuple en terme générique en désignant tous les citoyens, point de rupture avec les "peuples" de Louis XVI. Mais je ne suis pas sur qu'on puisse parler de Nation si les méchants nazis pas élu rois n'avaient pas été présent



                        Les alliés ont quand même du le faire moins que les Allemands qui avaient une idéologie raciste et les Russes qui le faisaient par vengeance .

                        Je crois que les français n' ont rien fait dans la SGM , enfin c' est normal on est pas resté assez longtemps .
                        Bah pour les alliés en France, pour les américains c'était assez conséquent. Je ne pense pas que ça ait pu être dans les même propension que l'Armée Rouge débarquant en Prusse et surtout à Berlin ou de la Wehrmacht en Ukraine, mais c'était un fait assez significatif, pour que des maires supplient aux commandants américains du coin d'ouvrir un bordel pour que les viols cessent, à mon avis ça ne devait pas être que le fait d'une dizaine de personnes.

                        Quant aux Français, bah comme en 1920, dans leur zones d'occupations ils ont commis exactions et viols.


                        Si tu savais à quel point le programme scolaire allemand fait gaffe avec la question du nazisme ... Je pense que ce sont les plus prévenus dans le genre, bien plus que nous par exemple.
                        L'évolution est d'ailleurs amusante, de l'époque de ma mère (les années 50-60), le nazisme n'existait tout simplement pas. Ce n'était pas au programme qui s'arrêtait en 1933 et reprennait avec Adenauer. Depuis les années 70, c'est bien simple, c'est l'extrême inverse, le nazisme doit faire plus de la moitié du programme allemand à peu près.
                        Il n'y a quasiment rien sur Charlemagne, Barbarossa, Frédéric II. Ils parlent un peu de Bismarck car il a un poid conséquent dans l'histoire même si dans les années 70 certains historiens ont considéré que Bismarck a permis le nazisme donc que lui aussi c'était le mal.
                        C'est d'ailleurs effrayant de se dire qu'une histoire aussi longue et complexe soit quasiment résumée qu'au Nazisme.

                        Ma mère me raconte souvent qu'à son Abitur elle avait du traduire du Latin la prise de Rome par Alaric racontée par Procope je crois.

                        Mais cette tendance commence à pas mal gaver les jeunes allemands, sans renier ce qui s'est passé, aimeraient apprendre autre chose de leur histoire.

                        (Ma copine allemande m'a dit que la dernier année de leur bac ils ont en fin d'années de thématiques libres pour l'histoire en classe, le prof à proposé un truc sur le nazisme et une élèves s'est levée "Pitié pas encore les nazis; on en peut plus" et elle fut applaudie).



                        Sur la notion droite/gauche de la Révolution, je pense qu'il faut éviter la lecture trop marxisante de l'histoire, notamment lorsqu'on s'attarde sur des personnages comme Robespierre qu'on pourrait considéré plus "à gauche" qu'à "droite".
                        Même si je pense que ces définitions ne correspondent pas du tout à la réalité des affrontements idéologiques de l'époque, et nié qu'il y a eut un véritable soulevement populaire(il suffit de voir ce qui s'est passé dans les campagnes, les révoltes des farines en 1788 et en 1789 lorsque les registres de terres sont brûlées) en même temps qu'une intellectualisation du mouvement.


                        - Déjà on célèbre des armistices (45 et 18) en règle générale, pas une bataille. D'accord là on parle beaucoup du centenaire du déclenchement de la Ière Guerre Mondiale mais c'est parce que la popularité présidentielle visite les abysses. En temps normal on célèbre l'armistice et surtout quand c'est l'ennemi qui perd et pas nous (on célèbre pas trop 1940 bizarrement ).
                        - Bouvine, sans dire que l'impact sur l'Histoire de France est nul, c'est un victoire capétienne sur les Plantagenêts et les Welfs, pas une victoire française. Bon tu vas sans doute m'expliquer pourquoi j'ai tort mais n'empêche que si c'est le cas j'aimerais au moins savoir...
                        - Oui Napoléon c'était un dictateur, on peut penser que c'était un grand homme si tu veux, qu'il avait une idée de la France et pas seulement de sa propre grandeur pourquoi pas, n'empêche que célébrer ses victoires ça serait d'assez mauvais goût je trouve. Commémorer à la limite, mais diplomatiquement est-ce une bonne idée de rappeler qu'on a écrasé la Russie, l'Allemagne et l'Autriche, pillé l'Espagne et l'Italie et fait trembler l'Angleterre ? Voyons...
                        Les Anglais ont bien célébrés Trafalgar, et je suis sur que pas mal de pays d'Europe n'hésiteront pas à commémorer Waterloo !
                        Les Russes aussi ont célébré leur victoire sur Napoléon de 1812.
                        D'ailleurs on a envoyé une Frégate pour la célébration de Trafalgar..

                        Austerlitz était prévu pour le bicentennaire , mais Chirac, qui déteste Napoléon a saisit la dimenssion de l'Esclavage pour dire que la France ne rendait pas hommage à un barbare..

                        Je ne vois pas le problème de célèbrer des batailles qui sont fondatrices pour notre histoire, le pays a besoin de repère et d'instants de communion.

                        On célèbre plus l'Armistice de 1918 en tant que telle, elle est devenue une commémoration pour tous les soldats tombés pour la France !!



                        EDITH : j'espère que mon message ne va pas paraitre trop agressif pour toi Peredhel, au contraire je trouve ton point de vue intéréssant tant il est opposé au miens

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                        • Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                          L'évolution est d'ailleurs amusante, de l'époque de ma mère (les années 50-60), le nazisme n'existait tout simplement pas. Ce n'était pas au programme qui s'arrêtait en 1933 et reprennait avec Adenauer. Depuis les années 70, c'est bien simple, c'est l'extrême inverse, le nazisme doit faire plus de la moitié du programme allemand à peu près.
                          Il n'y a quasiment rien sur Charlemagne, Barbarossa, Frédéric II. Ils parlent un peu de Bismarck car il a un poid conséquent dans l'histoire même si dans les années 70 certains historiens ont considéré que Bismarck a permis le nazisme donc que lui aussi c'était le mal.
                          C'est d'ailleurs effrayant de se dire qu'une histoire aussi longue et complexe soit quasiment résumée qu'au Nazisme.

                          Ma mère me raconte souvent qu'à son Abitur elle avait du traduire du Latin la prise de Rome par Alaric racontée par Procope je crois.

                          Mais cette tendance commence à pas mal gaver les jeunes allemands, sans renier ce qui s'est passé, aimeraient apprendre autre chose de leur histoire.
                          Ma mère, qui est elle aussi allemande et qui a dû passer son Abitur au début des années 80 m'a raconté exactement le même genre de choses .

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                          • Débat intéressant (comme sur l'armée allemande, d'ailleurs), mais j'ai pas le temps de faire des jolis messages. Heureusement, comme je partage la plupart des arguments du camarade Spartacus, je plussoye largement le précédent message.

                            L'histoire est un tout, faut l'assumer en sa totalité. Je crois que c'est Mitterrand qui disait un truc du genre et il avait bien raison. Oui, en tant que Républicains, nous avons une vision biaisée de l'histoire de France, et c'est bien normal (les Vichystes ou les Royalistes aussi, bien sûr) si ce n'est, dans une certaine mesure, souhaitable. Mais au nom de ce que Faras appellera sans doute le politiquement correct, nous avons abandonné peut-être un peu trop de notre "roman national" (qui n'a pas que du bon, bien sûr, mais qui a aussi des mérites). Et parfois, on va même à l'encontre de l'Histoire elle-même, et pour le coup, remplacer une vue biaisée par une autre vue biaisée, bon ... On ne peut comprendre l'histoire de France si on fait l'impasse sur la monarchie et certaines étapes de la formation d'un Etat fort et centralisé, par exemple (Phiphi Auguste ! Phiphi le Bel ! Richelieu ! Louis XIII !). Quant à des périodes comme l'Empire ou Louis XIV, ma foi, elles font le plein de gloire et un peu d'amour-propre et de fierté ne fait pas de mal ... Comme ça se fait dans les autres pays, je vois pas en quoi ça ne devrait pas se faire chez nous ! Bon, je suis pas aussi radical qu'Aaltar dans sa critique, donc la relativisation de Peredhel m'intéresse aussi, y a du vrai, hein, je rejette pas en bloc tout ton argumentaire, loin de là. Mais merci à l'esclave en slip de reprendre point par point quand même, ça m'évite de le faire

                            En tout cas, évidemment que l'histoire est diantrement politique et sujette à débat dans son enseignement. Aujourd'hui encore. Et faut reconnaître que certains aspects un brin trop propagandistes mériteraient d'être tempérés, mais c'est si subjectif ...

                            Edit : ah, et y en a quand même un peu marre de l'excès de contemporainéite aigu qui s'exerce dans les célébrations, comme le dit Faras. Si je puis me permettre : y a quand même pas que l'aspect politique qui joue ; c'est aussi que ces périodes étant plus proches de nos contemporains, elles leur parlent davantage et qu'accessoirement, les médias peuvent davantage jouer la carte de l'émotion pour mieux les vendre. Et ils s'en privent pas.
                            Dernière modification par pol_ak 47, 07-06-2014, 11h31.

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                            • Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              Va dire ça à Richelieu et Louis XIII qui ont empêché que la France devienne un satellite de l'Empire des Habsburg..

                              Je ne suis pas sur qu'on parlerait de "Nation" si les Capétiens (Notamment Philippe le Bel et ses légistes)n'avaient pas lutté contre l’Église et les Grands du Royaume au moyen-âge.
                              Je ne suis pas sur qu'on parlerait de "Nation" si on avait pas instauré la loi salique pour éviter que la dévolution de la couronne échouât à un Anglais.
                              Je ne suis pas sur qu'on parlerait de "Nation" si Henri IV n'avait pas su restaurer un semblant de paix dans un pays déchiré par les conflits protestants/catholiques, les monarchomaques (toute la clique des Guises qui cherchait le soutient de l'Espagne) et les malcontents.
                              Richelieu et Louis XIII ont empêché la France de Louis XIII de devenir un satellite des Habsbourgs.
                              La lutte contre l’Église et les Grands du Royaume sert avant tout à accroitre le pouvoir personnel des Capétiens, tout comme la paix en France est une condition sine qua non du maintien sur le trône d'Henri IV. Quant au refus des nobles français de voire un Anglais sur le trône il tient je pense beaucoup plus au refus de devoir prêter allégeance à un souverain trop lointain (mais là dessus j'accepte une explication allant dans le sens contraire : je n'y connais rien de rien).

                              Comprends moi bien : je ne dis pas que tous les monarques français sont des égocentriques patentés (quoique Louis XIV ) mais que leur objectif c'est la préservation de la puissance monarchique, pas le bien commun, c'est aussi con que ça. Ça ne veut pas dire que pour arriver à cet objectif ils n'ont pas participé, parfois même consciemment, de la construction d'une conscience commune française qui aboutit à la création de la Nation. Mais ça n'était pas leur objectif.

                              Même un personnage comme Juan Carlos, adulé il y a peu comme un grand démocrate, plus je creuse sur le personnage plus j'ai l'impression qu'il n'a jamais eu de convictions démocrate. Je pense juste que c'est un homme intelligent qui a compris que la seule manière de préserver la monarchie espagnole c'était d'en faire l'instrument qui amènerait l'Espagne à la démocratie. Le résultat est le même bien entendu (et il n'est pas dit que la monarchie espagnole survive pour autant) mais ça change quand même la donne.

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              Les Roi ont façonné l'histoire de France, et ont toujours représenté le Royaume donc la France. Les populations ont toujours été attachée à leur Roi (la vraie rupture vient de Varenne) et l'ont toujours considéré comme l'émanation du Royaume, d'où l'inviolabilité de sa Personne.
                              Oui mais c'est bien le problème pour moi : un roi ne saurait être l'émanation du royaume. La preuve c'est que quand le peuple les lâche ils font tout pour reprendre le pouvoir, même contre lui.

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              Ne pas leur rendre hommage à eux et à leur action c'est pour ignorer à peu près 1500 ans d'histoire de France, et en fait ignorer ce qui a en grande parti façonné notre pays.
                              Je ne pense pas que ça soit l'occulter que de ne pas lui rendre hommage. "L'aventure coloniale" a elle aussi marquée la France (et même avec des indépendances vieilles d'un demi-siècle on est encore loin d'en avoir vu tous les effets) ça n'est pas pour autant qu'il faille fêter les "succès" de la mission Voulet-Chanoine, si ? Eh bien je pense à peu près la même chose des campagnes de Louis XIV et de Napoléon.

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              Après effectivement oui, la Révolution a parlé du Peuple en terme générique en désignant tous les citoyens, point de rupture avec les "peuples" de Louis XVI. Mais je ne suis pas sur qu'on puisse parler de Nation si les méchants nazis pas élu rois n'avaient pas été présent.
                              Oui enfin si on fait de l'uchronie en mode "qu'aurait été 1789 sans Clovis" on part très loin. Il ne s'agit pas d'accuser personnellement chaque roi de France, ce serait absurde, quand on est élevé dans l'idée qu'on va régner sur des millions de personnes parce que dieu l'a voulu et que papa, grand-papa et grand-grand-papa l'ont faits avant, il est assez logique qu'on ne se remette pas en cause. Non ce qui me débecte c'est l'institution monarchique : la supériorité par droit de naissance d'un homme sur les autres et le droit que cette naissance lui donne sur les autres.

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              Il n'y a quasiment rien sur Charlemagne, Barbarossa, Frédéric II. Ils parlent un peu de Bismarck car il a un poids conséquent dans l'histoire même si dans les années 70 certains historiens ont considéré que Bismarck a permis le nazisme donc que lui aussi c'était le mal.
                              Pour ma part j'ai toujours pensé que le romantisme allemand opposé au rationalisme des lumières, si il ne portait pas nécessairement le nazisme en germe (je ne pense pas qu'on puisse être aussi déterministe), avait du moins créé un terreau favorable. Mais Bismarck je suis moins sûr quand même.

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              C'est d'ailleurs effrayant de se dire qu'une histoire aussi longue et complexe soit quasiment résumée qu'au Nazisme.
                              Est-ce que ça n'est pas à relativiser quand même. Le découpage des programmes de lycée si je ne me trompe pas c'est : Seconde = -500 - 1848 ; Première = 1848 - 1945 ; Terminale = 1945 à nos jours.
                              A ce niveau là c'est logique que le nazisme occupe une place importante même si elle est sans doute un peu disproportionné. En France on passe d'ailleurs énormément de temps sur le nazisme alors même que l'on parle très peu de l'histoire allemande en général.

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              Mais cette tendance commence à pas mal gaver les jeunes allemands, sans renier ce qui s'est passé, aimeraient apprendre autre chose de leur Histoire.
                              Je pense que depuis les années 1970 les choses ont évoluées. Du coup je ne peux pas m'empêcher de trouver dérangeant ce genre de remarques. On a du aller trop loin, sans doute, à une période en faisant peser sur les épaules des nouvelles générations la responsabilité du nazisme alors même qu'ils n'y sont pour rien. D'un autre coté j'ai été surpris que pour beaucoup de jeunes Allemands que j'ai côtoyé le nazisme soit un sujet tabou, dont on ne parle pas. Et ça par exemple :

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              Ma copine allemande m'a dit que la dernier année de leur bac ils ont en fin d'années de thématiques libres pour l'histoire en classe, le prof à proposé un truc sur le nazisme et une élèves s'est levée "Pitié pas encore les nazis; on en peut plus" et elle fut applaudie.
                              ... Ben ça me met mal à l'aise, qu'on applaudisse le refus de parler du nazisme. Alors je veux bien que ça montre un problème et dans ces cas là il faudrait que l'éducation allemande parle de cette période autrement que comme une séance d'expiation collective qui est tout aussi malsaine, mais qu'on en parle c'est normal, et ça vaut aussi pour le colonialisme français, la traite, etc.

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              Sur la notion droite/gauche de la Révolution, je pense qu'il faut éviter la lecture trop marxisante de l'histoire, notamment lorsqu'on s'attarde sur des personnages comme Robespierre qu'on pourrait considéré plus "à gauche" qu'à "droite".
                              Je ne pense pas que Marx t'aurais dit de Robespierre qu'il est "de gauche" mais bon. En tout cas si j'avais une lecture marxisante je te dirais la même chose qu'Aaltar : la Révolution = révolution bourgeoise ; abolition du féodalisme par la nouvelle classe dominante : la bourgeoisie. :P

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              Même si je pense que ces définitions ne correspondent pas du tout à la réalité des affrontements idéologiques de l'époque, et nié qu'il y a eut un véritable soulèvement populaire (il suffit de voir ce qui s'est passé dans les campagnes, les révoltes des farines en 1788 et en 1789 lorsque les registres de terres sont brûlées) en même temps qu'une intellectualisation du mouvement.
                              L'intellectualisation précède le mouvement quand même (les Lumières tout ça) et la révolution "de palais" précède l'essentiel des soulèvements populaires.

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              Les Anglais ont bien célébrés Trafalgar, et je suis sur que pas mal de pays d'Europe n'hésiteront pas à commémorer Waterloo !
                              Les Russes aussi ont célébré leur victoire sur Napoléon de 1812.
                              D'ailleurs on a envoyé une Frégate pour la célébration de Trafalgar...
                              Disons (pour sauver mon argumentation ) qu'à l'époque de la bataille décisive on accordait plus d'importance aux batailles qu'aux signatures de papiers.

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              Austerlitz était prévu pour le bicentenaire , mais Chirac, qui déteste Napoléon s'est saisi de la question de l'esclavage pour dire que la France ne rendrait pas hommage à un barbare...
                              Vive le grand Jacques alors. Après tant mieux si des gens ont profité de l'occasion pour "jouer à la guerre" mais je ne vois pas pourquoi on devrait en faire un moment national.

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              Je ne vois pas le problème de célèbrer des batailles qui sont fondatrices pour notre histoire, le pays a besoin de repère et d'instants de communion.
                              Fasse the cheese que ces instants de communion ne soient pas des victoires militaires alors mais la signature de la paix.

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              On célèbre plus l'Armistice de 1918 en tant que telle, elle est devenue une commémoration pour tous les soldats tombés pour la France !!
                              Oui enfin c'est les deux, on continue quand même d'avoir l'armistice pour repère.

                              Envoyé par {Scipius}Spartacus Voir le message
                              EDITH : j'espère que mon message ne va pas paraitre trop agressif pour toi Peredhel, au contraire je trouve ton point de vue intéressant tant il est opposé au miens
                              Pas de problème je suis tout à fait ouvert à discutailler tant qu'on reste courtois, surtout que je marche sur les œufs puisqu'on saute d'une période à l'autre et que mes connaissances en Histoire restent lacunaires...

                              Edit :
                              Envoyé par pol_ak 47 Voir le message
                              Débat intéressant (comme sur l'armée allemande, d'ailleurs), mais j'ai pas le temps de faire des jolis messages. Heureusement, comme je partage la plupart des arguments du camarade Spartacus, je plussoye largement le précédent message.
                              Ça m'étonne : la réaco-team (autrement nommée "Ligue Farasso-Aaltaro-Spartacuso-Polakienne") fonctionne à plein sur ce forum.

                              Envoyé par pol_ak 47 Voir le message
                              L'histoire est un tout, faut l'assumer en sa totalité. Je crois que c'est Mitterrand qui disait un truc du genre et il avait bien raison. Oui, en tant que Républicains, nous avons une vision biaisée de l'histoire de France, et c'est bien normal (les Vichystes ou les Royalistes aussi, bien sûr) si ce n'est, dans une certaine mesure, souhaitable.
                              Exactement et c'est tout la différence que je fais entre l'Histoire comme discipline (ou le jugement moral si il ne doit pas être annihilé -ce qui serait un poil prétentieux- doit au moins être nuancé voire muselé) et des célébrations à vocation politiques et commémoratives. Je trouve que Napoléon a déjà bien bonne presse auprès de nos contemporains. Là où c'est plus chaud (et ton développement m'interpelle à ce niveau) c'est dans l'enseignement, où les deux questions sont étroitement liées : celles de la constitution d'une communauté de conscience et celle de l'enseignement d'une discipline. Je trouve qu'à ce niveau on a jadis trop chargé la barque de l'Histoire au point d'en faire une discipline de "bourrage de crâne"... sauf que depuis qu'on le fait moins on se rend compte qu'aucune autre matière n'a cette capacité de créer de la cohésion.

                              (j'ai fait un dossier récemment sur les Réunionnais de la Creuse : beaucoup croyaient sincèrement, dans les années 1960-70, que leurs ancêtres étaient gaulois !)

                              Envoyé par pol_ak 47 Voir le message
                              Ah, et y en a quand même un peu marre de l'excès de contemporainéite aigu qui s'exerce dans les célébrations, comme le dit Faras.
                              Non mais y a que vous deux que ça intéresse l'époque du crottin et des massues (qu'elles soient en bois, en bronze ou en fer).

                              Envoyé par pol_ak 47 Voir le message
                              Si je puis me permettre : y a quand même pas que l'aspect politique qui joue ; c'est aussi que ces périodes étant plus proches de nos contemporains, elles leur parlent davantage et qu'accessoirement, les médias peuvent davantage jouer la carte de l'émotion pour mieux les vendre. Et ils s'en privent pas.
                              Oui c'est ça couplé à l’abandon du roman national, à peu près en égales proportions. Début XXe on éditait encore des cartes postales pour célébrer Bouvines mais on mettait pas la moitié de la cave en perce pour autant.
                              Dernière modification par Peredhel, 07-06-2014, 12h03.

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                              • Bon après je ne vais pas faire une énorme digression sur Richelieu, mais ce qu'il l'a guidé en premier c'est le bien commun, enfin dans ce qui est le sens de l'Etat. C'est à dire, et on le voit très bien dans sa correspondance qu'il a du faire face à un dilmene : le bonheur du peuple ou la grande de la france(c'est un peu machiavélien comme choix d'ailleurs), il a choisit la deuxième option. Il écrit plusieurs fois à des conseillers(bouthilier je crois), que ce choix le déchire.
                                Il ne faut pas se leurrer après, dans le sens où lui aussi y tirait un certains intérêt,comme tout politique mais il avait un idéal du sens de l'Etat, et il s'est rendu compte que la France faisait face à situation extrêment grave (l'encerclement de la France par les Habsburg espagnoles et autrichiens et les Grands qui voulaient placer Gaston(le frère du roi) à la tête du royaume sous allégeance espagnole).

                                Après si le théma t'intérèsse(car la période est vraiment passionante, et qu'un personnage comme Richelieu est l'un des plus important de l'histoire de France à mon sens) je ne peux que te conseiller la géniale biographie de Richelieu par Philippe Erlanger.

                                Pour Philippe le Bel, ouais je ne sais pas si c'est peut être plus l'affirmation de son pouvoir que le bien commun qui l'a guidé c'est possible, mais ce personnage d'une grande intelligence est à la base de la centralisation du Royaume(peut être que ça à même commencé avant avec Saint Louis), enfin le travail sur plan juridique est assez fascinnant, comme ils sont venus à bout du système des trois juridictions (royales,ecclésiastiques et féodales) pour n'imposer que celui de l'Etat.

                                Et pour la dévolution de la couronne, c'est surtout je pense une volontée de ne pas finir province d'un monarque étranger. Même si je pense qu'il est toujours assez délicat de parler de sentiment national à cette époque !

                                Louis XVI était un souverain très concerné par le bien de ses peuples , on peut pas vraiment dire que la préservation du trône était la seule chose qui l'omnibulait !
                                Henri IV et son édit de Nantes était motivé par une volontée de pacifier le Royaume, d'ailleurs si la finalité était la préservation de son trône, il n'aurait pas autorisé les protestants à avoir des places fortes dans le Poitou et le Sud Est ,créeant de fait un état dans l'état. (Ce que rectifia ledit Richelieu d'ailleurs).
                                Après on ne devrait pas voir ces époques avec nos critères d'aujourd'hui, ça fausse à mon sens la vision de ces moments et nous fait occulter pas mal de faits.
                                Le Roi n'a jamais été contesté jusqu'à 1789 par un mouvement populaire, enfin pas de manière significatives, par exemple lors des révoltes fiscales en Normandie contre les impositions de Richelieu (encore lui je sais), à aucun moment n'était remis en question la légitimité du roi, seulement son vil Ministre qui le conseillait si mal et qui lui cachait la réalité.
                                Le roi a eut une place très importante dans le coeur des "français", et sa légitimité n'était (presque) jamais questionné. Il ne faut jamais perdre de vue ces élèments, car on peut difficilement comprendre l'époque après coup.
                                Maintenant la question de leur rendre hommage aujourd'hui, bah je pense que si on devait rendre hommage uniquement aux personnes pures, les commémoration s'arrêterait très vite.


                                Pour ma part je ne me focalise que sur les actions et leur conséquence, je ne juge pas les arrières pensées(c'est ma formation qui le veut peut être), donc la dimenssion morale de la motivation de certaines actions je ne sais pas trop !
                                Mais bon après on peut aussi se dire que c'est la finalité de tout homme au pouvoir peu importe le régime, son maintient au pouvoir ! A moins que ça soit le suffrage qui crée pour toi la légitimité ? Mais après oui on peut débattre de l'opportunité d'une monarchie d'un point de vue institutionnel, et le débat est passionant, mais je pense que tu passes à côté de beaucoup d'élèment en portant un jugement sur la Monarchie en tant que tel.


                                Je ne pense pas que ça soit l'occulter que de ne pas lui rendre hommage. "L'aventure coloniale" a elle aussi marquée la France (et même avec des indépendances vieilles d'un demi-siècle on est encore loin d'en avoir vu tous les effets) ça n'est pas pour autant qu'il faille fêter les "succès" de la mission Voulet-Chanoine, si ? Eh bien je pense à peu près la même chose des campagnes de Louis XIV et de Napoléon.
                                J'ai un arrière-arrière grand père qui a fait le Dahomey, je ne sais toujours pas si on doit l'afficher ou pas !..

                                Bah après l'aventure coloniale je ne la pense pas comparable à l'action de Louis XIV et de Napoléon, dans le sens où à l'origine on répondait à une agression et on cherchait à préserver l'indépendance du Pays ! (Même si je suis pas forcément un adhérent de la théorie de Tullard comme quoi Napy fut toujours agressé, entendons nous bien, mais je ne pense pas que ça soit forcément le même type de guerre et que ça répondait pas forcément aux mêmes besoins)


                                Pour ma part j'ai toujours pensé que le romantisme allemand opposé au rationalisme des lumières, si il ne portait pas nécessairement le nazisme en germe (je ne pense pas qu'on puisse être aussi déterministe), avait du moins créé un terreau favorable. Mais Bismarck je suis moins sûr quand même.
                                Je suis tout à fait d'accord avec toi, comme le romantisme à donné naissance à des Barrès et consort, de par le discours de l'appartenance !


                                Pour le découpage du programme du Lycée je parlais de l'Allemagne. Après il faut les comprendre, ils sont légataires de leur histoire certes, mais en allemagne, il n'y a pas deux jours ou il n'y a pas un documentaire sur les nazis par exemple. Lorsqu'on réduit ton histoire à ça, au bout d'un moment je peux comprenre que ça gave. Et tu le vois bien avec les allemands, ils ne veulent pas en parler, même si ils ont en parfaitement conscience, que ça leur est enseigné de manière poussée et en profondeur, que les monuments rappels l'horreur du nazisme etc.
                                C'est que ces jeunes considérent qu'Hitler n'est pas la seule chose de l'histoire allemande, enfin plutot je dirais constitutif de leur idenditée.

                                Pas rapport à l'applaudissement c'est dans le sens où ça pointe un problème, tu passes deux ans à étudier le nazisme à fond et quasiment rien d'autre, et dans les thèmes libre le prof te propose 4 thèmes qui sont liés au nazisme. Mais évidemment qu'il faut en parler, mais je crois qu'en Allemagne c'est "trop"(terme maladroit je le concède car on en fait jamais trop sur l'horreur) car ça occulte le reste enfait.
                                C'est comme si l'histoire de france était résumée à Pétain, l'esclavage et les colonies.


                                Après pour Robespierre je l'incluais pas dans la vision marxiste ! Mais c'est un personnage qu'on catalogue aujourd'hui plutot à gauche qu'à droite !

                                Pour la Révolution je ne veux pas trop partir en digression, mais c'est un contexte global, où certes la Révolution peut être vu comme une concrétisation des idées des Lumières, que les différents Parlement(véritable cancer de la monarchie, tu dois les adorer) ont sappé l'autorité royale ,les états généraux ont débouchés sur des soulèvements populaires, mais ceux-ci sont aussi venu émailler tout le XVIII ème !.
                                (Ca serait intéréssant d'ailleurs un jour de faire un exposé sur les cycliques des révolutions)

                                Après pour les commémorations, c'est aussi une question d'amour propre, la pluspart des pays le font , et je pense qu'il est parfois bon de se rappeler que la France a eut aussi un glorieux passé ! Et malheureusement la pays n'est pas forcément des moments fondateurs, Valmy par exemple , même si largement glorifié, bon bah c'est quand même plus fondateur que le traité de Vienne !
                                Et je vois mal Hollande commémorer le traité de Westphalie ! Enfin je pense qu'il y a une part de sacré et d'héroïsme, des ces gens morts pour leur patrie, pour défendre un idéal qui ne doit pas être,lui aussi, oublié !


                                EDITH :

                                (j'ai fait un dossier récemment sur les Réunionnais de la Creuse : beaucoup croyaient sincèrement, dans les années 1960-70, que leurs ancêtres étaient gaulois !)
                                Après je suis pas un expert, mais c'est un peu ce qui a motivé idéologiquement Michel Debrés aussi non ? Enfin dans le sens qu'il n'y voyait que des citoyens français interchangealbe, dans l'idéel Républicain à l'ancienne ?
                                Dernière modification par {Scipius}Spartacus, 07-06-2014, 14h13.

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